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-====== Le Monde – Défense : les alliés européens dans l’urgence de s’affranchir des Etats-Unis ====== 
- https://www.lemonde.fr/economie/article/2025/03/16/defense-les-allies-europeens-face-a-l-urgence-de-devenir-autonomes-des-etats-unis_6581799_3234.html 
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-ÉCONOMIE 
-Défense : les alliés européens dans l’urgence de s’affranchir des Etats-Unis 
-« L’économie de la guerre » (6/6). Le réveil est d’autant plus violent pour les Européens que la guerre en Ukraine a renforcé la dépendance à l’égard de l’ensemble du système militaire américain, des avions de chasse aux satellites en passant par l’artillerie, les munitions et les télécommunications. 
-Par Elise Vincent 
-Par Elise Vincent 
-Par Elise Vincent 
-Aujourd’hui à 05h30, modifié à 08h16 
-Lecture 6 min 
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-Le président polonais, Andrzej Duda (assis), et l’amiral américain Stuart Munsch, lors de l’ouverture de la base hébergeant le système antimissile Aegis, à Redzikowo (Pologne), le 13 novembre 2024. ADAM WARZAWA / EPA 
-Le brutal pivot de la politique étrangère des Etats-Unis depuis le retour à la Maison Blanche de Donald Trump est un séisme qui ébranle autant les états-majors que l’ensemble des acteurs de l’industrie de défense européenne. Au-delà du trou que pourrait représenter le retrait de 20 000 soldats américains du continent – ce chiffre, avancé par certains officiels du Pentagone, signifierait un retour aux effectifs d’avant-guerre en Ukraine –, c’est l’alignement de plus en plus prononcé de Washington sur les intérêts de Moscou qui suscite beaucoup d’inquiétude et a amorcé, dans de nombreuses capitales, un examen inédit des moyens de limiter les dépendances. 
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-Lire aussi 
-La présence militaire américaine toujours indispensable à la défense de l’Europe 
-A l’issue de la réunion à Paris, mercredi 12 mars, des ministres de la défense du groupe informel dit « E5 » (Pologne, Allemagne, France, Royaume-Uni et Italie), créé au lendemain de l’élection du président américain, le ministre de la défense allemand, Boris Pistorius, a affirmé qu’il avait proposé, depuis la mi-février, une « feuille de route » sur le sujet au secrétaire à la défense américain, Pete Hegseth. Un document destiné à essayer d’organiser le nouveau « partage du fardeau » réclamé par Washington, tout en évitant de créer « des lacunes capacitaires » et de permettre une transition « progressive pour savoir qui fait quoi et compenser les pertes ». Le plan « réarmer l’Europe », présenté le 4 mars, par la Commission européenne avec l’objectif de lever jusqu’à 150 milliards d’euros pour de nouveaux investissements sur les marchés, s’inscrit dans le même esprit. 
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-Le réveil est d’autant plus violent pour les Européens que la guerre en Ukraine a fortement renforcé cette dépendance, à travers une multitude de contrats et de renouvellement d’accords de coopération. Alors que les importations d’armement américain représentaient déjà, entre 2014 et 2018, 35 % de l’ensemble du Vieux Continent, elles sont passées à 55 % entre 2019 et 2023, selon l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm. 
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-Ukraine : pour Emmanuel Macron, Moscou n’a pas son mot à dire si Kiev « demande à des forces alliées d’être sur son territoire » 
-Un essor facilité par les puissants mécanismes d’achat et de prêt américain, appelés Foreign Military Sales et Foreign Military Financing, qui soutiennent depuis longtemps les exportations de Washington. En Europe, la Pologne, la Roumanie, la Bulgarie, la Slovaquie, la République tchèque et les pays baltes en ont été les premiers bénéficiaires. 
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-Aucun bouton d’arrêt sur les F-35 
-L’un des domaines où la dépendance des Européens aux Etats-Unis est la plus flagrante est l’aviation de chasse, avec pas moins de 13 pays engagés dans l’acquisition de F-35. Si cet avion furtif fabriqué par Lockheed Martin est considéré comme le meilleur de sa génération, son pilotage repose sur la fusion de très nombreuses données tactiques hébergées aux Etats-Unis, dans des centres spécifiques. Même chose pour la maintenance, en partie liée à des logiciels automatisés. « Les Américains tiennent le robinet et peuvent plus ou moins l’ouvrir ou le fermer », estime Jean-Christophe Noël, ancien pilote de chasse et chercheur associé à l’Institut français des relations internationales. 
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-Lire aussi 
-L’Europe est-elle capable de se réarmer et de se défendre sans les Etats-Unis ? 
-Selon Lockheed Martin et de nombreux experts, il n’existe toutefois aucun kill switch (« bouton d’arrêt ») qui permettrait de clouer au sol des avions ayant un plan de vol allant contre les intérêts américains. « Je ne crois pas que nous devrions spéculer sur ce sujet », a ainsi considéré le ministre de la défense des Pays-Bas, Ruben Brekelmans, mercredi 12 mars, dans le cadre d’un forum sur la défense à l’Ecole militaire, à Paris. « C’est dans l’intérêt de tout le monde que le programme du F-35 reste opérationnel », a-t-il préféré souligner, dans la lignée d’autres déclarations récentes de pays détenteurs de cet avion. 
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-Le Monde Jeux 
-Chaque jour de nouvelles grilles de mots croisés, Sudoku et mots trouvés. 
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-Si un mouvement d’autonomisation par rapport aux Américains doit s’amorcer, c’est plutôt sur d’autres segments qu’il pourrait débuter en Europe, en particulier dans tout ce qui concerne le soutien. « C’est le premier domaine d’urgence à corriger, même si c’est moins voyant que les systèmes d’arme », précise Philippe Gros, spécialiste des Etats-Unis et chercheur à la Fondation pour la recherche stratégique (FRS). Le sujet concerne tout autant la logistique, la maintenance, que le soutien médical ou encore les équipements de mission (capteurs, radars, etc.), que les Européens n’ont qu’au compte-gouttes. 
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-Lire aussi la chronique 
-« Trump a vidé l’OTAN de ce qui fait la force d’une alliance de défense collective : la fiabilité » 
-Depuis des années, les Européens sont aussi en fort déficit d’avions de transport et de ravitaillement. Au point qu’au sein de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN), ces missions sont majoritairement assurées par les Américains. En 2023, les Européens disposaient ainsi de 150 ravitailleurs contre plus de 450 pour les Etats-Unis, et de 145 avions de transport de type A400M, contre 232 pour Washington, selon des chiffres du Center for Strategic and International Studies. Les Européens manquent aussi toujours d’avions de renseignement : 35 appareils contre 125 pour les Américains. « La poursuite de l’indépendance [va être] un défi difficile à relever en l’absence d’investissements majeurs », prévient Douglas Barrie, dans une note publiée sur le blog de l’influent groupe de réflexion britannique International Institute for Strategic Studies, le 3 mars. 
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-Faiblesses majeures dans le spatial 
-Les Européens sont également fortement inquiets face au risque de découplage de leurs intérêts stratégiques avec les Etats-Unis dans tout ce qui concerne le domaine ultrasensible de l’« alerte avancée ». C’est-à-dire l’ensemble des radars permettant de détecter des tirs de missiles qui viseraient éventuellement l’Europe. 
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-Cette vaste architecture, appelée Aegis, repose sur des bateaux américains équipés de radars qui peuvent naviguer en mer Méditerranée, dans l’océan Atlantique ou en mer Baltique, même s’ils avaient déjà tendance à déserter les eaux européennes ces dernières années, et trois bases militaires situées en Turquie, en Roumanie et en Pologne, exploitées par des militaires américains sous le contrôle de l’OTAN. 
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-Or, pour fonctionner, les radars du système Aegis ont besoin des satellites américains. Ce sont eux qui permettent d’anticiper les trajectoires des missiles. Les enjeux de l’« alerte avancée » illustrent en ce sens les faiblesses majeures des Européens dans le secteur spatial. Côté français, le sujet est pris très au sérieux et devrait être intégré à une nouvelle stratégie spatiale réclamée pour le mois de juin par le chef de l’Etat. Les investissements dans ce domaine nécessitent toutefois des sommes colossales et du temps. Et ce alors que les Etats-unis s’apprêtent à bousculer les approches militaires dans l’espace, dans le cadre du projet de « dôme de fer » américain poussé depuis janvier par Donald Trump. 
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-Lire aussi 
-La nouvelle « guerre des étoiles » de Donald Trump 
-Avec le pivot des Etats-Unis, les débats, à Bruxelles, sur la souveraineté européenne risquent aussi d’être revisités. Notamment à travers des initiatives industrielles lancées avant même l’élection de M. Trump, qui visaient à combler au plus vite des trous capacitaires jugés béants par de l’achat en commun d’armement, y compris américain si nécessaire. 
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-Fin 2024, les Français, fervents promoteurs de cette souveraineté, s’étaient ainsi déchirés avec les Allemands dans le cadre d’un programme toujours en jachère, appelé « EDIP ». Berlin cherchait à obtenir des financements européens pour la production, sous licence, sur son territoire, de missiles américains Patriot, ce qui avait suscité l’ire de Paris. 
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-La défense sol-air fait partie des segments particulièrement concernés par ces enjeux. Tous les alliés sont d’accord sur le fait qu’ils vont devoir trouver les moyens de gagner rapidement de la masse face à la hausse des menaces de drones ou de missiles de toutes sortes. Or, le Patriot, ce système américain fait pour intercepter des cibles à moyenne portée, demeure un des plus populaires chez les Européens. Il est aussi au cœur du projet de « bouclier antimissile » porté par Berlin, depuis la fin de 2022. « Sur le plan technique, le Patriot reste très compétitif, y compris face à l’Aster [un missile intercepteur qui fonctionne avec le SAMP/T, un système concurrent fabriqué par la France et l’Italie]. Cela ne va pas être facile de le remplacer », estime M. Gros, de la FRS. 
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-Dans le numérique, une autonomie illusoire 
-Les Européens n’ont pas non plus de solution souveraine sur des armements redevenus très convoités à l’aune des combats en Ukraine, comme les systèmes d’artillerie de longue portée américains Himars. L’autonomie complète dans le numérique, les télécommunications, le cyber ou l’intelligence artificielle apparaît, à ce stade, également illusoire. 
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-Les Européens sont enfin très dépendants des Etats-Unis en matière de munitions. Il n’y a que sur le segment des obus que le Vieux Continent a commencé à regagner des marges de manœuvre, du fait d’investissements massifs soutenus par Bruxelles. « L’Europe produit aujourd’hui plus d’obus que les Américains », assure M. Gros. « Si les Ukrainiens ont tenu, c’est en partie parce que les Etats-Unis ont vidé une part non négligeable de leurs vastes stocks, mais, en matière de production, les arsenaux américains produisent moins aujourd’hui que les Européens », ajoute le chercheur, en soulignant l’importante contribution à l’inversion de cette courbe du géant allemand Rheinmetall. 
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-Lire aussi (2024) 
-Défense : l’industrie des armes continue de prospérer sur les crises 
-La soutenabilité de l’effort de guerre européen s’annonce toutefois un défi pour l’industrie de défense américaine, qui peine à suivre la cadence pour ses propres forces. C’est parce que les Etats-Unis avaient des difficultés « à livrer en nombre suffisant à court terme des systèmes Himars ou des chars Abrams », que la Pologne a, par exemple, fait le choix de se tourner vers la Corée du Sud pour certains équipements, en 2022, rappelle Hélène Masson, chercheuse à la FRS, dans une note, publiée début mars, intitulée : « Réarmement européen : une industrie de défense sur une ligne de crête ». 
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-Le contexte actuel pourrait aussi conduire à un paradoxe. « Les garanties de sécurité auront désormais un prix bien plus élevé pour les alliés (…) lesquels pourraient se voir imposer d’opérer prioritairement des systèmes d’armes américains », ajoute Mme Masson. Dans la stratégie globale américaine, l’endiguement de la Chine passe, en effet, selon la spécialiste, en partie par le fait « d’engager davantage les partenaires et alliés dans une chaîne internationale de production ». « Il ne faut pas briser l’alliance occidentale au nom de l’autonomie industrielle », a commencé à plaider, le 12 mars, à Paris, le ministre de la défense italien, Guido Crosetto, dont le gouvernement est l’un des plus alignés, en Europe, avec la politique de M. Trump. 
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-Retrouvez tous les épisodes de la série « L’économie de la guerre » 
-Mis à jour le 14 mars 2025 à 11h57 
-Les dépenses militaires, un levier pour la croissance… et pour l’inflation 
-La France conforte sa place de deuxième exportateur mondial d’armement 
-L’industrie européenne de la défense au défi de monter en cadence 
-« L’économie de guerre » en France, du concept à la réalité 
-Roberto Cingolani, l’ingénieur en chef de Leonardo, bras armé de l’industrie de défense italienne 
-Un ex-cadre dirigeant d’Airbus et du missilier MBDA détaille les défis d’une économie de guerre en France : « Une course de vitesse » 
-L’industrie de la défense européenne, un secteur encore très fragmenté face à la concurrence américaine 
-Elise Vincent 
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-France-Ecosse : imparfaite mais imparable, la génération dorée du rugby français triomphe 
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