Dans un tourbillon de poussière, le long bras métallique de la pelleteuse broie l'immeuble Art déco, éventre les murs et révèle les intérieurs de chambres à coucher aux teintes roses, un petit salon, une rosace de plafond peut-être. Après quelques minutes de destruction mécanique, il ne reste plus rien de la bâtisse sous la main d'acier. Oran a encore perdu un bâtiment historique. Cibles privilégiées des destructions, ces immeubles rappellent le prestige des architectes français. Ils symbolisent les triomphes d'autrefois, mais appartiennent aussi à la vie des Oranais.
Derrière la tempête de poussière et les gros bruits de l'effondrement, le ciel impose un bleu vif, brûlant même en hiver. Mais une voix d'homme hurle pour interpréter la scène : « Il faut effacer le grand remplacement ! » L…
you see this when javscript or css is not working correct