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«20 euros au domaine, 2000 euros sur table» : la folie spéculative autour des vignerons japonais installés en France

Publié le 22 février à 18h00, mis à jour le 23 février à 09h13
Kenjiro Kagami, devenu une véritable légende. Figaro Magazine / SDP
De la Bourgogne à Bordeaux en passant par le Jura et la Champagne, les vignerons japonais font aujourd’hui l’objet d’une spéculation incontrôlable, pour des vins dont l’excellence et la rareté suscitent un engouement sans précédent. Voici pourquoi.

Domaine des Miroirs, Petit Roy, Chanterêves, la Grande Colline, Jardins de la Martinière… Des noms poétiques et «bien français» derrière lesquels se cachent Kenjiro Kagami, Osamu Uchida, Koji Nakada, Hirotaké Ooka, Tomoko Kuriyama ou encore Seichii Saïto, vignerons japonais ayant quitté leur pays d’origine pour venir s’installer en France. Passionnés de vin depuis l’adolescence, formés à Beaune ou au sein de domaines iconiques, tous semblent vouer une adoration sans bornes au vignoble français, et faire preuve d’une connaissance du terroir et des techniques viticoles qui force l’admiration. Respectés par leurs pairs, adulés par les collectionneurs, ils figurent quasi systématiquement dans le classement des propriétés les plus cotées sur le marché des enchères, avec des vins dont l’extrême qualité est désormais reconnue à l’échelle mondiale.
Si la fascination qu’exerce la culture française sur celle du Japon est mutuelle, le succès rencontré par les vignerons japonais en France n’est en rien le fruit du hasard, et découle d’un savant mélange d’humilité, de précision, de discipline, et d’un profond respect des traditions. Un modèle auquel vient s’ajouter un élément clé dans l’explosion de la demande et des tarifs pratiqués par les revendeurs : une infinie rareté, qui aura transformé de modestes amateurs… en riches collectionneurs.

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