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-====== Elyès Jouini, professeur de mathématiques : « Paradoxalement, ce sont dans les pays les plus égalitaires que l’orientation des femmes vers les sciences est la plus faible » ====== https://www.lemonde.fr/campus/article/2025/02/03/paradoxalement-ce-sont-dans-les-pays-les-plus-egalitaires-que-l-orientation-des-femmes-vers-les-sciences-est-la-plus-faible_6528913_4401467.html 
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-https://www.lemonde.fr/campus/article/2025/02/03/paradoxalement-ce-sont-dans-les-pays-les-plus-egalitaires-que-l-orientation-des-femmes-vers-les-sciences-est-la-plus-faible_6528913_4401467.html 
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-Elyès Jouini, professeur de mathématiques : « Paradoxalement, ce sont dans les pays les plus égalitaires que l’orientation des femmes vers les sciences est la plus faible » 
-Dans un entretien au « Monde », le professeur de mathématiques Elyès Jouini explique que ce n’est pas parce que le plafond de verre disparaît que les stéréotypes de métiers supposément réservés aux hommes ou aux femmes s’effacent. 
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-Propos recueillis par Alice Raybaud 
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-Publié le 03 février 2025 à 06h30, modifié le 03 février 2025 à 14h22  
-Temps deLecture 2 min. 
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-Le Franco-Tunisien Elyès Jouini, professeur de mathématiques à l’université Paris-Dauphine, directeur de la chaire Unesco Femmes et science, revient sur les grands écarts observés, selon les pays, dans l’orientation des femmes et des hommes vers les sciences. 
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-La part des femmes qui s’orientent vers les métiers scientifiques est-elle la même partout dans le monde ? 
-Que ce soit en matière de performance scientifique ou de choix de filières, la situation est très variable. Il y a certains pays où les filles réussissent mieux en sciences, et d’autres où elles se dirigent davantage vers les métiers scientifiques, et ce ne sont d’ailleurs pas forcément les mêmes. Pour prendre le critère de l’orientation, les écarts peuvent être immenses : par exemple, en Corée du Sud, on trouve seulement 25 % de femmes dans les filières scientifiques de l’enseignement supérieur, en Tunisie c’est 55 %, et environ 32 % en France – proche de la moyenne mondiale. La France ne fait donc pas partie des bons élèves en la matière. 
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-Vous montrez que plus les pays mettent en œuvre des politiques d’égalité dans le monde du travail, plus les femmes sont sous-représentées dans les filières scientifiques. C’est plutôt contre-intuitif ? 
-C’est ce qu’on a appelé le « paradoxe de l’égalité » : ce sont dans les pays les plus développés et égalitaires que l’orientation des femmes vers les sciences est la plus faible. Dans les pays champions de l’égalité, comme les pays nordiques – où les femmes sont très présentes à des postes de direction et sont visibles en politique –, la discrimination qui se faisait de manière verticale, avec des plafonds de verre, revient de façon pernicieuse, à partir des systèmes de représentation. 
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-Les stéréotypes sont plus forts dans ces sociétés : les femmes peuvent entrer dans de meilleures conditions sur le marché du travail, mais est véhiculée l’idée qu’il y aurait des métiers pour femmes et d’autres pour hommes – avec l’un des secteurs les plus rémunérateurs, la science, devenant une chasse gardée masculine. 
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-Lire aussi | Article réservé à nos abonnés La sous-représentation des femmes dans les filières scientifiques trouve sa source dès l’école primaire 
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-Ce qu’on observe dans des pays comme la Tunisie ou l’Algérie, où les inégalités sont très verticales, avec un monde du travail globalement pensé pour les hommes, c’est que les femmes qui brisent cette règle s’orientent dans tous les secteurs sans distinction, et donc aussi largement dans les sciences. Elles choisissent selon leur appétence, et ne montrent aucune « tendance naturelle » à se détourner des sujets scientifiques. 
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-Ces supposées différences biologiques entre filles et garçons sont pourtant essentialisées dans les pays dits « développés ». Les enfants l’intériorisent très tôt. Les études montrent que les jeunes filles sont souvent découragées de s’impliquer dans des matières considérées comme masculines. Cela a un effet très important sur les choix d’orientation, même dans les pays comme la Norvège ou l’Islande, où, au lycée, les filles présentent des compétences similaires en maths avec les garçons. 
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-Qu’est-ce qui, au niveau des systèmes éducatifs, joue particulièrement ? 
-La manière dont est structuré le parcours scolaire est déterminante : plus les bifurcations et les spécialisations surviennent tôt, moins elles bénéficient aux catégories défavorisées. Or, le système français, par exemple, s’appuie sur une individualisation de plus en plus grande des parcours, avec l’idée que chacun doit accomplir ses propres désirs. Mais à des âges de construction et de rattachement au groupe et aux normes, les élèves vont avoir tendance à faire leurs choix en fonction de ce qu’ils perçoivent du groupe auquel ils appartiennent – et là, les stéréotypes marchent à plein. 
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-Lire aussi | Article réservé à nos abonnés « Les inégalités de genre dans l’apprentissage des sciences ne sont pas une fatalité » 
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-Pour lutter contre les inégalités, la spécialisation est moins efficace que le tronc commun. Mais elle fonctionnerait à condition que les élèves soient mieux accompagnés pour comprendre ce qu’impliquent leurs choix, accéder à d’autres représentations et rôles modèles, afin de pouvoir réellement se projeter dans telle ou telle discipline. C’est la même problématique d’information qui est observée dans l’orientation des élèves de milieux populaires. D’ailleurs, les pays dans lesquels les filles réussissent le moins bien en maths sont aussi ceux où les jeunes qui sont défavorisés réussissent le moins dans cette discipline. 
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-Alice Raybaud 
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