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-====== Le Monde – Dans l’Ohio, à la rencontre des Américains séduits par Trump : « Il nous remet sur le bon chemin » ====== https://www.lemonde.fr/international/article/2025/02/25/dans-l-ohio-a-la-rencontre-des-americains-seduits-par-trump-au-moins-les-choses-bougent_6562621_3210.html?lmd_medium=al&lmd_campaign=envoye-par-appli&lmd_creation=android&lmd_source=default 
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-<hidden Article Complet (utilisateurs connectés)> 
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-A Alexandria (Ohio), le 21 février 2025. 
-MADELEINE HORDINSKI POUR « LE MONDE » 
-Dans l’Ohio, à la rencontre des Américains séduits par Trump : « Il nous remet sur le bon chemin » 
-Par Ivanne Trippenbach (Dayton, Columbus, Springfield (Ohio), envoyée spéciale) 
-Par Ivanne Trippenbach (Dayton, Columbus, Springfield (Ohio), envoyée spéciale) 
-Par Ivanne Trippenbach (Dayton, Columbus, Springfield (Ohio), envoyée spéciale) 
-Article réservé aux abonnés 
-Reportage Lutte contre la bureaucratie, promesse d’une vie plus abordable, retour aux valeurs conservatrices : de nombreux Américains de la classe moyenne de l’Etat approuvent les premières décisions du président américain. 
-Sur la carte électorale, l’Ohio apparaît en rouge foncé. Autrefois Etat pivot, cette terre désindustrialisée est aujourd’hui majoritairement peuplée de supporteurs du mouvement Make America Great Again (MAGA) de Donald Trump. Le candidat du Parti républicain, associé à la couleur rouge aux Etats-Unis, y a remporté 55 % des votes en novembre 2024. 
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-Depuis les environs de Dayton, dans l’ouest de l’Ohio, jusqu’à Columbus, la capitale de l’Etat située à une centaine de kilomètres plus à l’est, on entend souvent que l’occupant de la Maison Blanche est un « charlatan », un « dictateur en puissance », une « honte pour le pays et pour le monde »… Mais, pour nombre d’électeurs séduits par ses méthodes autoritaires, le premier mois du 47e président des Etats-Unis, avec ses purges massives au sein de l’Etat fédéral, ses saillies sur Gaza ou sur l’Ukraine, ses mesures contre les transgenres et les immigrés, tout cela représente un espoir. Celui de pouvoir maîtriser davantage leur propre destin. 
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-« Trump, il fait du bon boulot jusqu’à présent. » L’imposant Randy Massie est un fier hillbilly des Appalaches, comme il se revendique, en référence au cliché du Blanc pauvre du Midwest rural. Il vit depuis cinquante ans à Springfield, une petite ville du cœur de l’Ohio, mais sa famille vient des collines du Kentucky et s’est mêlée aux vagues d’immigrés de l’intérieur, en quête de travail dans les usines métallurgiques de l’Ohio. « Comme J. D. Vance », dit-il souvent avec une pointe de fierté. Le vice-président, sénateur de l’Ohio de 2023 à 2025, s’était campé en porte-voix de la classe ouvrière blanche des Appalaches dans Hillbilly Elégie (Editions Globe, 2017). 
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-Randy Massie, à Springfield (Ohio), le 15 février 2025. 
-Randy Massie, à Springfield (Ohio), le 15 février 2025. MADELEINE HORDINSKI POUR « LE MONDE » 
-A Springfield (Ohio), le 15 février 2025. 
-A Springfield (Ohio), le 15 février 2025. MADELEINE HORDINSKI POUR « LE MONDE » 
-A 61 ans, Randy Massie se déplace avec une canne depuis qu’une blessure mal soignée a failli emporter sa jambe. Il fait de l’asthme et agite un minuscule inhalateur, qui coûte 1 000 dollars (environ 950 euros). Il n’est pas gâté par la vie – « mais j’ai une bonne assurance », précise-t-il. Il trouve qu’il y a trop de criminels aux Etats-Unis, surtout depuis que sa sœur, travailleuse sociale, a été tuée chez elle par un homme qui cherchait à se procurer de la méthadone. C’est simple, il « aime la politique du président Trump ». Il a voté pour lui lors de ses trois candidatures à la Maison Blanche, en 2016, 2020 et 2024. L’offensive en cours contre l’Etat fédéral et les agences indépendantes le rassure : il croit, comme nombre de ses compatriotes qui applaudissent la chasse aux gaspillages, que « le président Trump rend l’Etat plus efficace ». 
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-Randy Massie aime aussi le « gars des voitures », Elon Musk, qui a changé le réseau social X « en un truc plus équilibré », croit-il, en dépit des algorithmes favorisant désormais l’idéologie du patron de Tesla. Il s’informe tout de même sur Fox News et sur CNN pour avoir « les deux versions de l’histoire ». S’il aime SpaceX, l’entreprise aérospatiale du milliardaire, c’est parce qu’il rêve que les Américains aillent sur Mars. Lorsqu’il avait 5 ans, en 1969, son père, un ancien marine, regardait en larmes le drapeau américain flotter sur la Lune – l’astronaute Neil Armstrong (1930-2012) était « d’ici », de l’Ohio. « Un âge d’or », une fierté nationale qu’il a le sentiment de retrouver. 
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-Il regrette que Donald Trump n’ait pas construit son mur à la frontière avec le Mexique lors de son premier mandat – il suppose qu’il n’avait « pas assez d’argent ». Il approuve les expulsions de migrants illégaux : « A Rome, vis comme les Romains. Tu dois respecter les lois et les coutumes du pays dans lequel tu vis. » Et pourtant, Randy Massie apprécie les immigrés, souvent des Haïtiens, qu’il côtoie chaque jour à Springfield et qui se voient menacés d’expulsion. Il veut rester « ouvert, pas raciste ». « Les gens sont jaloux des Haïtiens parce qu’ils ont des voitures, du travail, mais moi, je les aime bien. » 
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-Randy Massie fréquente l’Eglise haïtienne, où le pasteur lui est venu en aide, même si son voisin de palier lui crache qu’il va à « l’Eglise nègre – avec le mot en “n” ! ». Il y rompt la solitude. La fake news agitée lors de la campagne électorale par Donald Trump et J. D. Vance pour diaboliser ces réfugiés, accusés de « manger des chats et des chiens », glisse sur lui : « Oh, je m’en fiche. Et même si c’était vrai, on mangeait bien des écureuils et des lapins au sud de l’Ohio… » 
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-« J’ai peur de l’inflation » 
-Dans ce plat pays, les plaines s’étendent à perte de vue et les maisons de plain-pied sont souvent isolées. Personne n’a frappé à la porte d’Erin Hull depuis des années, mis à part le livreur d’Amazon. Descendante d’Irlandais, née en 1968, elle a décoré son intérieur avec minutie, cuisine de style années 1950 et couleurs pastel. Posséder sa maison est la fierté de sa vie. Beaucoup de choses y sont cassées, même la douche – elle se rend chaque jour au gymnase pour sa toilette, « c’est embarrassant ». Elle a voté Trump pour que l’économie reparte, même si le chômage reste faible dans l’Ohio (4 %) et la richesse par habitant, dans la moyenne des Etats-Unis (27e rang sur 50). Quand elle évoque l’« économie », elle songe en fait à sa situation personnelle : « J’ai voté Trump parce qu’il y a cinq ans je n’aurais eu aucun problème pour remplacer ma cuisinière. » 
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-Erin Hull, chez elle, à Galloway (Ohio), le 16 février 2025. 
-Erin Hull, chez elle, à Galloway (Ohio), le 16 février 2025. MADELEINE HORDINSKI POUR « LE MONDE » 
-A Alexandria (Ohio), le 21 février 2025. 
-A Alexandria (Ohio), le 21 février 2025. MADELEINE HORDINSKI POUR « LE MONDE » 
-Il y a cinq ans, en 2020, c’était la pandémie de Covid-19. Elle a perdu son travail comme nombre d’Américains, et a subi de plein fouet l’inflation galopante des années Biden. « Je vis au seuil de la pauvreté maintenant, je mange de la junk food », confie-t-elle. Elle est préparatrice en pharmacie, un emploi qu’elle aime mais qui l’expose à l’agressivité de certains clients. L’addiction aux médicaments dévaste l’Ohio, où tout le monde connaît une victime : le nombre de morts par overdose d’opioïdes a plus que doublé en dix ans. Son neveu a succombé à une surdose de fentanyl. 
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-« Trump dit des choses inappropriées parfois. Mais j’ai peur de l’inflation. » Erin Hull croit aux promesses de campagne du président américain, contenues dans le slogan « Make America affordable again » (« rendre l’Amérique de nouveau abordable »). Elle ne sait pas que, à peine arrivé à la Maison Blanche, Donald Trump s’est lancé dans une guerre commerciale inflationniste, dont les effets s’annoncent désastreux pour la classe moyenne. « Tellement de gens ont peur pour leur argent… C’est un businessman, alors peut-être qu’il peut réparer l’économie », espère-t-elle, redoutant de devoir quitter sa maison si la taxe sur la propriété augmentait. 
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-Pourtant, la quinquagénaire sent que quelque chose cloche. « Les gens sont enchantés, ils ont davantage confiance dans l’économie, mais, en même temps, j’ai l’impression de regarder un film. Je suis inquiète. » Elle se souvient des leçons apprises à l’école : « Avant la seconde guerre mondiale, l’Allemagne était dévastée et Hitler a reconstruit sur ce trauma, remis l’économie en route… jusqu’au pire. Six millions de juifs sont morts. Je me méfie parce que notre économie a été si mal depuis le virus que, quand je vois quelqu’un arriver qui promet de tout réparer… C’est comme la grenouille qui ne s’aperçoit pas qu’on augmente petit à petit la température, et qui finit ébouillantée. » Après un silence : « Peut-être que j’ai peur que Trump ne soit pas complètement honnête. Parfois les choses nous reviennent dans la figure. J’attends de voir. » 
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-Pour d’autres habitants de l’Ohio appartenant à la classe moyenne, la contre-révolution conservatrice anti- « woke » lancée par Donald Trump sonne comme une victoire. Douglas Trump, 30 ans, est un « MAGA boy », ravi de porter le même nom – un hasard – que son président. Il a grandi dans une ferme dans le village de Johnstown et se décrit comme républicain et défenseur du deuxième amendement de la Constitution des Etats-Unis, qui autorise le port d’armes. « Je suis très à l’aise avec les fusils, je tire depuis que j’ai 6 ans et j’ai plein d’armes à feu », dit-il gaiement. 
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-Il a voté Trump à trois reprises et nie l’évidence à propos du coup d’Etat raté du 6 janvier 2021. « Je n’étais pas vraiment d’accord, mais il n’y a pas eu de message comme : “Prenez d’assaut le Capitole !” » Le premier mois du deuxième mandat le comble. « Quand il dit qu’il fait quelque chose, il le fait. Il ne tourne pas autour du pot. Il ne devrait sans doute pas dire des choses qu’il dit, sorties de nulle part, mais il agit. » 
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-Brutalité du président 
-Le refrain revient souvent chez ces électeurs : malgré tous ses défauts, Donald Trump ferait « bouger » les Etats-Unis. Luthérien, Douglas Trump soutient « totalement » la décision du président américain de ne reconnaître que deux genres, comme celle de bannir les identités transgenres ou non binaires des documents officiels. « Ce qui se passe avec les transgenres est lié à la santé mentale, affirme le trentenaire. Je suis contre les toilettes non genrées. Je ne suis pas père, mais ce serait bizarre de savoir que ma fille utilise les mêmes que les hommes. » Il s’inquiète lui aussi de l’explosion du coût de la vie. Il était plombier, jusqu’à ce qu’une blessure à l’épaule l’empêche d’exercer son métier. Il ira à l’hôpital dès qu’il pourra payer les frais, et rêve de devenir pompier. 
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-Douglas Trump, à Columbus (Ohio), le 18 février 2025. 
-Douglas Trump, à Columbus (Ohio), le 18 février 2025. MADELEINE HORDINSKI POUR « LE MONDE » 
-A Alexandria (Ohio), le 21 février 2025. 
-A Alexandria (Ohio), le 21 février 2025. MADELEINE HORDINSKI POUR « LE MONDE » 
-Le retour à un ordre conservateur est supposé valoriser les jeunes hommes, encouragés à « faire des blagues et boire de la bière » plutôt qu’à devenir des « idiots androgynes », comme le dit J. D. Vance. Mais il séduit aussi d’autres catégories d’électeurs. Pour Katie Messir, retraitée d’une banlieue bourgeoise de Columbus, ville qui vote démocrate, « Trump nous remet sur le bon chemin ». Sa fille grimace de désapprobation. « C’est allé trop loin, argumente la mère. On s’est tellement éloignés de nos valeurs traditionnelles. Ça me rend nerveuse de savoir que des gens vont souffrir, mais je ne vois pas comment on peut faire autrement. » 
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-A Columbus, sur le campus de l’Ohio State University, là où a étudié J. D. Vance, les fraternités (organisations d’étudiants) ont investi des maisons de caractère, aussi élégantes en façade que désordonnées à l’intérieur. Ici, ces garçons se sentent « fiers d’être américains », dans des « Etats-Unis plus puissants face à la Russie et à la Chine », en dépit des concessions accordées à Moscou sur l’Ukraine ou du bras de fer commercial avec Pékin. A la fraternité Phi Kappa Psi, Jacob King, 20 ans, ne se définit pas comme membre du Parti républicain, mais il en partage les idées. Il énonce doctement que « la fin de la discrimination positive va forcer les gens à être plus productifs ou créatifs pour réussir ». L’étudiant en finances, Afro-Américain issu d’une famille aisée, imagine que l’Amérique est trop longtemps « allée dans le sens des minorités » et entre dans « un âge différent, un peu comme la ruée vers l’or ». 
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-Ces Américains resteront-ils conquis lorsque les décisions de l’équipe Trump produiront leurs effets ? Kirk Francis, 60 ans, républicain, a voté pour Donald Trump en 2016, comme il votait autrefois pour les Bush père et fils. Mais pas après. « C’est un cauchemar, quand est-ce qu’on se réveille ? », déplore ce conservateur modéré, sur le parking d’une zone commerciale, dans une banlieue résidentielle de Columbus. « La protection de nos frontières, la Chine et la Russie qui nous redoutent, on a besoin de ça. Mais ce que fait Trump, c’est trop. C’est délirant ! » La brutalité du président américain contre les étrangers ou l’Etat fédéral l’effraie. Son frère, Todd Francis, se dit « fatigué d’être inquiet à cause de Trump. Il casse des choses sans être sûr de pouvoir les réparer ». Au même endroit, Zacharie Austan pressent, lui, un futur sombre : « On aura de la chance si on vit encore dans une société démocratique. Trump veut être Poutine, il le dit clairement, mais personne ne veut l’entendre. » 
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-Ivanne Trippenbach (Dayton, Columbus, Springfield (Ohio), envoyée spéciale) 
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