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| - | INTERNATIONAL | ||
| - | Le Royaume-Uni lance de nouvelles enquêtes sur le scandale des « grooming gangs » | ||
| - | Le premier ministre britannique, | ||
| - | Par Cécile Ducourtieux (Oldham (Royaume-Uni), | ||
| - | Par Cécile Ducourtieux (Oldham (Royaume-Uni), | ||
| - | Par Cécile Ducourtieux (Oldham (Royaume-Uni), | ||
| - | Aujourd’hui à 05h00, modifié à 14h45 | ||
| - | Lecture 8 min | ||
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| - | Une victime britannique d’un « grooming gang » à son domicile, le 8 janvier 2025. Elle avait 14 ans lorsqu’elle a été agressée sexuellement à Rochdale, au Royaume-Uni. HOLLIE ADAMS / REUTERS | ||
| - | Il y a un mois, Elon Musk donnait une visibilité internationale à Oldham, une ville de 240 000 habitants (dont 13,5 % d’origine pakistanaise) située au nord de Manchester, au Royaume-Uni. Avec son centre-ville réduit à un centre commercial et à un marché couvert en partie vide, Oldham est une ancienne « ville-usine ». | ||
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| - | Hérissée de filatures de coton au XIXe siècle, | ||
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| - | LA SUITE APRÈS CETTE PUBLICITÉ | ||
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| - | Le patron de Tesla, proche de Donald Trump, a réclamé que la secrétaire d’Etat aux violences faites aux femmes du gouvernement britannique, | ||
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| - | Lire aussi | ||
| - | Jess Phillips, la sous-secrétaire d’Etat britannique aux violences faites aux femmes, victime de Musk | ||
| - | Elon Musk a-t-il eu raison de souligner l’inaction supposée des autorités britanniques et suscité un débat utile ? « Je n’ai pas d’opinion sur Elon Musk, mais il a braqué les projecteurs sur notre ville et cela a nous aidés », répond Abdul Wahid, un conseiller municipal (indépendant) et un des représentants de la communauté musulmane et pakistanaise ayant osé réclamer une investigation. « Si ces crimes horribles ont été commis, ils doivent être dénoncés. Je suis peiné que certains dénoncent les Pakistanais comme tous coupables, mais tant qu’on n’aura pas mené une enquête sérieuse, on n’éliminera pas ces soupçons », | ||
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| - | Les premières rumeurs sur l’existence de grooming gangs dans les Midlands et le nord de l’Angleterre – des régions parmi les plus défavorisées du Royaume-Uni – sont apparues au début des années 2000. Le schéma est particulier : | ||
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| - | La police ne commence à enquêter sérieusement qu’au début des années 2010. En 2011, le pays prend conscience de l’ampleur du phénomène quand Andrew Norfolk, journaliste pour le Times, chroniquant un scandale semblable à Rotherham (Yorkshire), | ||
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| - | La crainte d’une accusation de racisme | ||
| - | Des musulmans violant des Blanches ? Ces scandales sont de la dynamite politique qu’exploite immédiatement l’extrême droite – le British National Party et des personnalités comme Tommy Robinson, | ||
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| - | Lire aussi | ||
| - | Elon Musk réclame la libération de Tommy Robinson, figure de l’extrême droite britannique | ||
| - | « La raison pour laquelle ce type de violences sexuelles sur des enfants a été ignoré était d’abord la crainte qu’une action policière puisse être perçue comme raciste. Cette situation a été exacerbée par les modes opératoires de ces gangs : les victimes ne coopéraient pas avec la police car elles ne voulaient pas que [ceux qui se présentaient comme] leurs “petits amis” aient des ennuis », explique Alan Edwards, ex-détective, | ||
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| - | « Dans bien des cas, la police considérait ces jeunes filles comme des fauteuses de troubles, fugueuses, impliquées dans des délits mineurs, plutôt que de reconnaître qu’elles étaient manipulées et maltraitées par leurs supposés “petits amis”. L’enquête [à Telford] a nécessité une approche proactive plutôt qu’une approche traditionnelle, | ||
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| - | En 2015, une enquête nationale sur les violences sexuelles et l’exploitation des mineurs est lancée par la ministre de l’intérieur de l’époque, | ||
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| - | Lire aussi | en 2018 : | ||
| - | Au Royaume-Uni, | ||
| - | A la suite des enquêtes de police ou parallèlement, | ||
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| - | A Telford, « quand je menais l’enquête, | ||
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| - | Un conseil municipal « trop impliqué » | ||
| - | Le contexte, à Oldham, est particulier. Une enquête locale a bien été menée, mais dans le cadre d’une investigation plus large (l’« Assurance Review »), | ||
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| - | « L’“Assurance Review” n’a pas été correctement menée. Elle ne portait que sur les années 2011 à 2014. Le conseil municipal était trop impliqué. Les victimes n’ont pas été assez associées », | ||
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| - | Lire aussi | ||
| - | Au Royaume-Uni, | ||
| - | Il estime que le cas de Shabir Ahmed n’a pas été assez exploré. Cet homme a été condamné à près de quarante ans de prison cumulés pour avoir été l’un des principaux membres du grooming gang de Rochdale. Or, il a été employé par le conseil municipal d’Oldham entre 1988 et 2006. Brian Hobin, conseiller municipal indépendant à Oldham depuis 2019, est celui qui s’est le plus battu pour obtenir l’ouverture d’une nouvelle enquête. Sa rencontre avec une victime, Samantha Walker-Roberts, | ||
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| - | Elle a témoigné lors de la première enquête à Oldham, mais en réclame une nouvelle. Sur les neuf hommes qui l’ont violée, un seul a été emprisonné. « Ce n’est pas juste, témoigne-t-elle dans le Times du 12 janvier. Je suis en contact avec d’autres victimes et leurs familles qui n’ont jamais été entendues (…). Je veux une nouvelle enquête pour elles », ajoute la jeune femme de 31 ans. « Ma rencontre avec cette victime m’a ouvert les yeux. Je me suis dit qu’il était de mon devoir d’agir pour qu’une enquête vraiment indépendante prenne mieux en compte les victimes », | ||
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| - | Emballement médiatique | ||
| - | A six reprises, l’élu propose l’enquête au vote au conseil municipal. Elle est rejetée à chaque fois par la majorité travailliste. « Certains, | ||
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| - | « Il y a eu des victimes de violences sexuelles à Oldham qui veulent une enquête sérieuse. Mais d’autres personnes, qui prétendent se soucier des agressions, ont surtout saisi cette occasion pour lancer une vendetta contre le conseil municipal. Cela fait six ans que Raja Miah [un habitant d’Oldham très actif en ligne] assure sur les réseaux sociaux qu’il y aurait un énorme scandale d’agressions sexuelles à Oldham et que le conseil l’aurait dissimulé pour conserver le soutien de la communauté musulmane, sans jamais apporter de preuves », | ||
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| - | Lire aussi | ||
| - | Elon Musk multiplie les attaques contre le premier ministre britannique, | ||
| - | Aux élections locales de mai 2024, les travaillistes perdent leur majorité et doivent aller vers les élus indépendants pour maintenir leur contrôle sur le conseil. M. Hobin qui, comme son collègue Wahid, tient à se démarquer de Raja Miah, propose son assistance, en échange d’un soutien à sa demande d’enquête. Le Labour accepte et réclame donc l’investigation au ministère de l’intérieur. Mais la ministre, Jess Phillips, refuse le principe d’une enquête nationale, jugeant qu’une étude locale sera plus utile. Ce refus est monté en épingle par la chaîne GB News, très à droite, et Elon Musk s’en empare comme s’il s’agissait d’une vaste entreprise de dissimulation du gouvernement travailliste, | ||
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| - | Cet emballement médiatique a contraint le gouvernement de Keir Starmer à réagir. Le 16 janvier, | ||
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| - | La délicate question de l’origine ethnique | ||
| - | En réaction aux allégations de l’homme le plus riche du monde, la ministre de l’intérieur, | ||
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| - | Dès 2014, Nazir Afzal, alors procureur en chef pour le nord-ouest de l’Angleterre (et lui-même d’origine pakistanaise), | ||
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| - | Lire aussi | ||
| - | Elon Musk prend une place de plus en plus embarrassante dans le débat national britannique | ||
| - | Pourtant, aucune étude sérieuse n’a été menée à ce jour et les médias comme les autorités brandissent toujours les mêmes données, très partielles. En bonne place figure une étude très contestée du cercle de réflexion Quilliam, spécialiste de l’« extrémisme » islamiste, publiée en décembre 2017, | ||
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| - | Sur le terrain, à Telford, Alan Edwards a, lui aussi, été confronté à l’origine ethnique des perpétrateurs. « Ils ne voulaient pas que d’autres sachent ce qu’ils faisaient, en particulier leurs épouses et la police, ils n’ont donc impliqué que leurs cousins, neveux ou amis proches de leur communauté. Cela a conduit à une situation où l’enquête impliquait une majorité d’hommes d’origine pakistanaise. Ils ont profité d’une structure communautaire pour protéger leurs secrets », | ||
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| - | Cécile Ducourtieux (Oldham (Royaume-Uni), | ||
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