Utilisateur non connecté
elsenews:spot-2025:01:taxer-retraites [ElseNews]

Outils pour utilisateurs

Outils du site


elsenews:spot-2025:01:taxer-retraites

Différences

Ci-dessous, les différences entre deux révisions de la page.

Lien vers cette vue comparative

Les deux révisions précédentes Révision précédente
elsenews:spot-2025:01:taxer-retraites [26/12/2025/H11:21:40]
216.73.216.167 supprimée
— (Version actuelle)
Ligne 1: Ligne 1:
  
-====== Le Monde – Taxer les retraités pour financer la protection sociale : l’impossible débat ====== https://www.lemonde.fr/politique/article/2025/01/31/taxation-des-retraites-pour-financer-la-protection-sociale-l-impossible-debat_6525482_823448.html?lmd_medium=al&lmd_campaign=envoye-par-appli&lmd_creation=android&lmd_source=default 
- 
-<hidden Article Complet (utilisateurs connectés)> 
-<ifauth @user> 
- 
-https://www.lemonde.fr/politique/article/2025/01/31/taxation-des-retraites-pour-financer-la-protection-sociale-l-impossible-debat_6525482_823448.html 
- 
-POLITIQUE 
-Taxer les retraités pour financer la protection sociale : l’impossible débat 
-Les discussions sur une participation accrue des pensionnés au financement de la protection sociale ont tourné court face à la levée de boucliers des élus de tout bord. Les seniors étant les premiers à se rendre aux urnes, les différents partis politiques prennent soin de les ménager. 
-Par Bertrand Bissuel et Thibaud Métais 
-Par Bertrand Bissuel et Thibaud Métais 
-Par Bertrand Bissuel et Thibaud Métais 
-Aujourd’hui à 15h30, modifié à 17h01 
-Lecture 5 min 
-Article réservé aux abonnés 
-Offrir 
- 
-Astrid Panosyan-Bouvet, ministre déléguée chargée du travail et de l’emploi, lors d’une séance des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale à Paris, France, le 21 janvier 2025. TELMO PINTO/NURPHOTO VIA AFP 
-La porte s’était légèrement entrouverte. Elle a été aussitôt refermée, presque verrouillée à double tour, par les personnalités politiques de tout bord. Le 21 janvier, Astrid Panosyan-Bouvet a relancé le débat sur une participation accrue des retraités au financement de la protection sociale. « Différentes taxes et cotisations (…) pourraient être envisagées », a suggéré la ministre du travail, en précisant qu’une telle ponction ne serait appliquée qu’à ceux qui « peuvent se le permettre » – c’est-à-dire les bénéficiaires d’une « pension supérieure à 2 000 ou 2 500 euros [par mois] ». 
- 
-La levée de boucliers a été immédiate, de l’extrême droite à l’ensemble du Nouveau Front populaire, en passant par le camp Macron. « Scandaleux », s’est indigné, à l’antenne de RMC, Manuel Bompard, le coordinateur de La France insoumise, affirmant qu’un retraité « qui gagne 2 000 ou 2 500 euros n’est pas parmi les plus aisés ». C’est « non et trois fois non ! », a réagi, sur le réseau social X, Mathieu Lefèvre, vice-président du groupe Ensemble pour la République à l’Assemblée nationale. « Ligne rouge », a déploré Laurent Jacobelli, député Rassemblement national de Moselle, interrogé par Public Sénat. 
- 
-Ici et là, quelques voix s’élèvent pour aller, prudemment, dans le sens de Mme Panosyan-Bouvet. « Je ne suis pas contre, par principe, l’idée d’une taxation accrue sur les pensions les plus élevées, mais elle ne réglerait pas, à elle seule, les problèmes de financement de la Sécurité sociale, confie Stéphanie Rist, députée Renaissance du Loiret. Une mesure de ce type, si elle est instaurée, doit s’inscrire dans une réflexion globale. » Dans un entretien au Parisien du 26 janvier, Yaël Braun-Pivet, la présidente (Renaissance) de l’Assemblée nationale, s’est dite « plutôt favorable à la modulation de l’abattement de 10 % sur l’imposition dont bénéficient les retraités aisés ». 
- 
-« Clientélisme électoral » 
-Mais les prises de parole de ce type restent très rares. « La déclaration d’Astrid Panosyan-Bouvet, c’est une oasis de courage dans un désert de clientélisme électoral », fustige Antoine Foucher, directeur du cabinet de Muriel Pénicaud, lorsque celle-ci était ministre du travail (mai 2017-juillet 2020). Les retraités sont de fait les premiers à se rendre aux urnes. Ce qui nourrit « une croyance dominante, dans le monde politique, selon laquelle il ne faut pas se les mettre à dos si on veut remporter un scrutin », observe Frédéric Dabi, directeur général de l’institut de sondage IFOP. 
- 
-Lire aussi 
-Au Rassemblement national, le tabou budgétaire des retraités 
-D’après lui, les « représentations » sur cette catégorie de la population sont tenaces : elle continue d’être vue « comme un bloc homogène, qu’il ne faut surtout pas toucher, d’autant moins qu’elle est considérée comme une des perdantes des politiques mises en œuvre depuis l’arrivée au pouvoir d’Emmanuel Macron ». « C’est un sentiment très fort qui est né lorsque le gouvernement d’Edouard Philippe a augmenté la CSG [contribution sociale généralisée, en 2017] », décrypte M. Dabi. L’effort imposé alors à cette tranche d’âge, au nom du mot d’ordre élyséen qu’il fallait privilégier le travail et les actifs, « a été très mal vécu et a laissé des traces profondes, même si la mesure a été atténuée par la suite », complète-t-il. 
- 
-NEWSLETTER 
-« Politique » 
-Chaque semaine, « Le Monde » analyse pour vous les enjeux de l’actualité politique 
-S’inscrire 
-Pour autant, l’idée de faire payer davantage les seniors resurgit dans la vie de la cité, sans doute en raison des préoccupations liées à la soutenabilité de notre modèle social ou à l’importance des déficits publics. Elle a été mise sur la table, durant l’automne 2024, par le gouvernement de Michel Barnier, qui souhaitait freiner la revalorisation des pensions. Une initiative que plusieurs économistes et experts du social ont soutenue, en rappelant que le niveau de vie des retraités était, en 2021, « globalement équivalent » à celui de l’ensemble de la population, selon le dernier rapport du Conseil d’orientation des retraites (COR), publié en juin 2024. 
- 
-En outre, les retraités sont bien plus souvent propriétaires de leur résidence principale : à près de 70 %, contre 53,7 % pour les actifs en 2018, d’après l’Insee. Or, le fait de posséder son logement procure un avantage (lié au non-paiement d’un loyer) : si celui-ci est pris en compte, le niveau de vie des retraités se révèle alors supérieur, en 2021, à celui de l’ensemble de la population (mais légèrement en dessous de celui des actifs), selon le COR. 
- 
-Enfin, « les personnes d’au moins 60 ans reçoivent plus du système de protection sociale qu’elles n’y contribuent », mentionne Hippolyte d’Albis, professeur à l’Ecole d’économie de Paris, qui souligne, dans le même temps, que cette situation tient à la nature même de notre modèle : « Il est conçu comme un dispositif de solidarité, financé principalement par les actifs, au profit de ceux qui ne travaillent pas encore ou qui ont fini leur carrière professionnelle », explique-t-il. 
- 
-Plusieurs pistes 
-Des nababs dorlotés par la collectivité, les retraités ? Les présenter ainsi serait manichéen. Une étude, coréalisée par M. d’Albis et publiée, fin 2021, sous l’égide de France Stratégie, montre que les seniors bénéficient moins du système de protection sociale en 2019 qu’auparavant : « Les transferts en leur faveur, déduction faite de leur contribution – sous forme de prélèvements obligatoires –, ont reculé d’environ dix points de PIB par tête en dix ans, ce qui est significatif, indique M. d’Albis. Cette évolution résulte notamment des réformes des retraites successives et de la hausse du taux d’emploi des travailleurs seniors. » 
- 
-Lire aussi 
-Concertation sur les retraites : Marylise Léon pose ses conditions 
-Plusieurs pistes sont citées pour solliciter le portefeuille des pensionnés. L’économiste Michaël Zemmour pense que la hausse de l’imposition sur le patrimoine mériterait d’être explorée. « Cela viserait les personnes riches, parmi lesquelles des retraités, qui peuvent être multipropriétaires, et ce serait très juste », avance-t-il. « Les retraités ont autant d’argent sans travailler que les actifs qui travaillent, ça justifie une réflexion sur le niveau des pensions », plaide, pour sa part, M. Foucher, tout en estimant qu’un relèvement de la fiscalité sur le patrimoine peut être « complémentaire ». 
- 
-Autre scénario : remettre en question l’abattement fiscal de 10 % dont jouissent les retraités et qui profite à ceux qui se trouvent dans la première moitié de l’échelle des revenus. Dans un rapport remis en octobre 2024, le Conseil des prélèvements obligatoires recommandait de « recentrer » cet avantage fiscal sur les « foyers modestes et intermédiaires ». L’hypothèse d’une suppression pure et simple a même été évoquée par Patrick Martin, le président du Medef, ce qui rapporterait 4,5 milliards d’euros. Une telle option est considérée comme plus équitable, car les retraités à faibles ressources, qui ne paient pas d’impôt sur le revenu, ne seraient pas touchés. « Cela protégerait les plus pauvres, mais, comme cet abattement est plafonné, les plus riches ne seraient pas les plus impactés », tempère Pierre Madec, auteur d’une note sur le sujet pour l’Observatoire français des conjonctures économiques, début janvier. 
- 
-« Une idée chasse l’autre » 
-Pour que la réflexion s’installe de manière apaisée, il serait bienvenu de la poser « avec un peu plus de méthode, en affichant des finalités précises et les moyens pour y parvenir », préconise Dominique Libault, président du Haut Conseil du financement de la protection sociale. « A l’heure actuelle, ajoute-t-il, une idée chasse l’autre sans que l’on sache vraiment s’il s’agit, par exemple, de financer les actions en faveur du grand âge ou de participer à un retour à l’équilibre des comptes sociaux. » M. Foucher, lui, assure qu’il est possible de s’appuyer sur la solidarité entre les générations. « Elle est très forte au sein des familles, il faut réussir à l’appliquer à l’échelle du pays », ambitionne-t-il. L’auteur du livre Sortir du travail qui ne paie plus (L’Aube, 2024) veut croire que « si on garantit aux retraités que leurs efforts iront à leurs enfants et à leurs petits-enfants, ça peut les rassurer ». 
- 
-M. d’Albis, pour sa part, met en garde sur la tournure que le débat prend parfois, avec une dimension « guerre de générations », ce qui n’est « ni pertinent ni constructif ». « Il est difficile d’en vouloir à une classe d’âge au motif qu’elle est nombreuse ou qu’elle profiterait exagérément d’un système qui, structurellement, est conçu pour organiser un transfert des actifs vers les inactifs, argumente-t-il. Ça ne me semble pas être la meilleure approche du sujet. » Si l’objectif est de répondre aux besoins de financement de la protection sociale, « qui sont effectivement importants », il est préférable, à ses yeux, de « réfléchir aux solutions permettant de créer davantage de richesses et d’augmenter les taux d’emploi ». 
- 
-Bertrand Bissuel et Thibaud Métais 
-NOS LECTEURS ONT LU ENSUITE 
-Croissance : le décrochage européen par rapport aux Etats-Unis se confirme 
- 
-Aujourd’hui à 10h00 
-Alexandra de Taddeo relaxée en appel dans l’affaire Griveaux 
- 
-Aujourd’hui à 16h21 
-Crèches privées : Aurore Bergé visée par une information judiciaire pour faux témoignage 
- 
-Aujourd’hui à 15h24 
-La commission mixte paritaire s’accorde sur un texte pour le budget, qui sera présenté à l’Assemblée nationale lundi 
- 
-Aujourd’hui à 17h16 
-La croisade anti-Etat, nouvelle expression du dégagisme 
- 
-Aujourd’hui à 04h30 
-Energie : qui fournit son pétrole à la France ? 
- 
-Aujourd’hui à 14h30 
-CONTRIBUTIONS 
-Bienvenue dans l’espace des contributions 
-Pour améliorer la qualité des échanges sous nos articles, ainsi que votre expérience de contribution, nous vous invitons à consulter nos règles d’utilisation. 
-Voir les contributions 
-</ifauth> 
-</hidden> 
× iphelper toolbox

you see this when javscript or css is not working correct

Untested
IP Address:
First usable:
Subnet:
Last usable:
CIDR:
Amount of usable:
Network address:
Reverse address:
Broadcast address: