Sandrine Rousseau, députée de la 9ème circonscription de Paris, est accusée d'avoir déclaré une fausse adresse pour être candidate aux législatives 2022.
La députée de la 9ème circonscription de Paris est accusée d’avoir déclaré une fausse adresse pour être candidate aux législatives 2022. (©MAM/ actu Paris)
Par Thomas Martin Publié le 18 janv. 2025 à 8h12
Prompte à communiquer dans les médias et sur les réseaux sociaux, la députée de la 9e circonscription de Paris Sandrine Rousseau préfère pour l’instant garder le silence. La députée EELV a pourtant été entendue le 10 janvier 2025 en audition libre comme suspecte dans l’enquête sur les soupçons d’inscription frauduleuse de sa part sur les listes électorales à Paris, a appris l’AFP de source proche du dossier vendredi 17 janvier 2025.
Une plainte déposée par une militante EELV
Cette figure écologiste, qui conteste toute infraction, a été entendue à la Brigade de répression de la délinquance aux personnes, a confirmé le parquet, qui s’est « fait transmettre la procédure pour appréciation de l’orientation à lui donner ».
Sollicité par l’AFP, Sandrine Rousseau n’a donc pas souhaité réagir. Son avocate non plus. A l’époque de l’ouverture de l’enquête, Mme Rousseau avait indiqué à l’AFP que c’était « très bien que la justice fasse son travail ». « En tant qu’élue de la République respectueuse de l’indépendance de la magistrature, notre cliente entend que le parquet puisse procéder à cette enquête dans les meilleures conditions », avait précisé Me Elodie Tuaillon-Hibon, l’une de ses conseils. Elle avait ajouté que la députée « (démentait) fermement les allégations malveillantes portées à son encontre ».
Dans ce dossier, l’avocat Me Gilles-William Goldnadel avait adressé un signalement au parquet de Paris tandis qu’une plainte avait été déposée par la militante Europe Ecologie-Les Verts, Claire Monod, qui avait échoué à emporter l’investiture attribuée par EELV à Mme Rousseau pour les législatives à cette occasion.
L’enquête porte sur l’infraction d' »inscription indue sur une liste électorale par déclaration frauduleuse », un délit faisant encourir un an d’emprisonnement, a rappelé le parquet. Le ministère public précise que Mme Rousseau « a produit des attestations d’assurance et des factures d’électricité de logements successifs, prêté puis acquis, dans le 13e arrondissement. »
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« J’ai misé sur cette sous-location »
Le magazine d’investigation Complément d’enquête de France 2 avait affirmé que Sandrine Rousseau avait fourni à la mairie du 13e arrondissement une attestation d’assurance d’un logement dans lequel elle ne vivait pas le 1er mars 2022, trois jours avant la clôture des inscriptions sur les listes électorales et la validation des investitures par EELV.
Ce document a été établi par une connaissance à la demande de Mme Rousseau, était-il précisé dans la plainte de Mme Monod.
« Il y avait un projet de sous-location parce que c’était un appartement meublé » mais « finalement, je me suis installée dans un appartement non meublé parce que la sous-location n’a pas été possible », s’était défendue Mme Rousseau dans l’émission. « Comme il y avait une clôture des listes électorales, j’ai misé sur cette sous-location, oui », avait-elle reconnu.
Cette inscription lui avait permis de « feindre un ancrage dans le 13e arrondissement » et d’être investie par les instances d’EELV, selon la plainte. Mme Rousseau avait fini par signer mi-avril un bail pour un studio situé dans cet arrondissement.
Avec AFP
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