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-====== Le Monde – Bertrand Blier, réalisateur et scénariste, auteur des « Valseuses », est mort à 85 ans ====== https://www.lemonde.fr/disparitions/article/2025/01/21/bertrand-blier-realisateur-et-scenariste-auteur-des-valseuses-est-mort-a-85-ans_6508368_3382.html?lmd_medium=al&lmd_campaign=envoye-par-appli&lmd_creation=android&lmd_source=default 
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-https://www.lemonde.fr/disparitions/article/2025/01/21/bertrand-blier-realisateur-et-scenariste-auteur-des-valseuses-est-mort-a-85-ans_6508368_3382.html 
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-DISPARITIONS 
-Bertrand Blier, réalisateur et scénariste, auteur des « Valseuses », est mort à 85 ans 
-Cinéaste de la provocation, revendiquant vulgarité et mauvaise éducation, ce dénicheur de talents, qui aura fait tourner Depardieu, Dewaere, Miou-Miou, a accumulé quelques gros succès populaires avec « Trop belle pour toi », « Buffet froid », « Préparez-vos mouchoirs »… Il est décédé lundi 20 janvier, dans la soirée, à l’âge de 85 ans. 
-Par Véronique Cauhapé 
-Par Véronique Cauhapé 
-Par Véronique Cauhapé 
-Aujourd’hui à 12h21, modifié à 14h20 
-Lecture 7 min Read in English 
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-Bertrand Blier, à Paris, le 14 août 2010. RUDY WAKS / MODDS 
-L’air toujours un peu de mauvaise humeur – héritage paternel –, la parole et le rire économes, Bertrand Blier se fichait pas mal de paraître sympathique. Plaire, déplaire, choquer ou offusquer, peu importait. Il n’avait peur de rien, surtout pas de la mauvaise réputation. La preuve dans ses films où il n’a eu de cesse de braver l’ordre établi et les bonnes mœurs avec un aplomb de voyou. 
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-Né le 14 mars 1939 à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), fils de Bernard Blier qu’il dirigera dans plusieurs de ses films, élevé au milieu des acteurs et dans le 7e art, le cinéaste ne s’est jamais posé la question du choix. Assistant réalisateur dès l’âge de 20 ans, il a consacré sa vie à la relève du père. Mais à sa façon, en sale gosse désobéissant et provocateur. Les années ont passé mais n’ont rien changé à l’affaire. Bertrand Blier est mort lundi 20 janvier dans la soirée, à l’âge de 85 ans, a annoncé mardi son entourage à l’Agence France-Presse, sans s’être assagi. 
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-« Ce n’est pas la création qui console devant l’angoisse de la mort, avait-il confié en 2010 sur France Culture. Mais le chemin parcouru, la trace qu’on laisse. » La sienne tient en quelques livres et dix-huit longs-métrages, inscrits pour la plupart dans l’imaginaire collectif. Beaucoup ayant été de gros succès populaires. 
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-Histoire de déglingue 
-Le premier lui tombe dessus avec fracas, après deux réalisations passées relativement inaperçues (Hitler, connais pas ! sorti en 1963 et Si j’étais un espion, en 1967). Quand Bertrand Blier sort, en mars 1974, l’adaptation de son roman Les Valseuses, publié deux ans plus tôt aux éditions Robert Laffont, il balance un pavé dont il ne soupçonne pas l’ampleur de l’impact. La faute (ou le mérite) en revient, en grande partie, aux deux héros principaux du film, Jean-Claude et Pierrot (Gérard Depardieu et Patrick Dewaere), petites frappes paumées, irréfléchies et grossières embarquées dans une histoire de déglingue et de sexe décomplexé. De vrais cauchemars ambulants ces deux-là. Crasseux et méchants. De ceux que les classes aisées souhaitent ne pas voir. « Honteux », « scandaleux », « profondément choquant », s’époumone la critique. Le film est interdit aux moins de 18 ans. Il fait néanmoins souffler un grand vent d’irrévérence sur la France qui en a bien besoin. Le public acclame ces nouveaux héros des temps modernes. Deux mois plus tard, Valéry Giscard d’Estaing succédera à Georges Pompidou à la présidence de la République. 
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-Dans un documentaire de Chad Chenouga, Blier, Leconte, Tavernier : trois vies de cinéma diffusé sur Ciné +, Bertrand Blier reconnaîtra : « Aujourd’hui, je serais obligé de réfléchir autrement, de penser à une forme de correction de l’autre. Mais à l’époque, le politiquement correct ne m’intéressait pas, j’avais envie de mettre les pieds dans le plat. Ce que j’ai fait avec Les Valseuses, c’est ignoble de grossièreté et j’aimais bien ce côté mal élevé. » En 1974, Les Valseuses est un triomphe. Le cinéaste ne boude pas son plaisir. Résultat : « J’étais tellement assommé par le succès, a-t-il raconté, que j’ai fait deux mois de puzzle, des 5 000 pièces, pour me détendre, et toute la journée, j’écoutais de la musique ». 
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-Il enchaîne cependant assez vite avec Calmos (1976) et un nouveau trio de fameux lascars : Jean-Pierre Marielle, Jean Rochefort et Bernard Blier. Bertrand Blier règle ses comptes, à la hache, avec le Mouvement de libération des femmes (MLF). Le film est insultant, raté. A mettre aux oubliettes. Il en conviendra lui-même. « Calmos est la grosse connerie de ma vie. Le scénario était bon, mais je n’avais, pour le tourner, ni le fric ni les acteurs. » 
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-Quoi de mieux pour tourner la page, que de reprendre l’infernal duo, Gérard Depardieu et Patrick Dewaere qu’il met à l’affiche de Préparez vos mouchoirs (1978). Le film reçoit l’oscar du meilleur film étranger. Dans la foulée, Bertrand Blier réalise Buffet froid (1979) qui fait se rencontrer, au mauvais moment et au mauvais endroit, un chômeur (Gérard Depardieu), un policier (Bernard Blier) et un assassin (Jean Carmet). Mélange d’humour noir et d’absurdité, scénario déconstruit à l’image du propos (le non-sens de la vie), le film s’impose comme l’un des plus sombres de Bertrand Blier. Le plus facile à tourner aussi, selon le cinéaste, grâce notamment à la présence « d’acteurs sublimes ». 
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-Décidément, il ne peut les passer sous silence, ces interprètes, à qui il a d’ailleurs consacré un film (Les Acteurs, en 2000). Ils sont la clé de voûte de son œuvre. Sa grande histoire, écrite avec le père, dès l’enfance. Une affaire de « nez », de regard qu’il aiguise très tôt et qui le guide dès Les Valseuses. En allant chercher sur les planches du café-théâtre Gérard Depardieu, Patrick Dewaere et Miou-Miou, en choisissant Isabelle Huppert pour jouer une nymphette de 16 ans, Bertrand Blier révèle d’emblée un don pour repérer les futurs grands talents. Il profitera à beaucoup de comédiens et comédiennes, comme Anouk Grinberg dirigée dans trois de ses films – Merci la vie (1991), Un, deux, trois, soleil (1993), Mon homme (1996) – et Carole Bouquet, choisie pour donner la réplique à Josiane Balasko dans Trop Belle pour toi (1989). Elle était aussi de l’aventure Buffet froid. A son propos, il dira sans détour : « Avant ce film, elle avait surtout la réputation d’être belle mais pas celle d’être une grande actrice. » 
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-L’amour sans frontière et sans dogme 
-Une idée de départ simple, une des plus vieilles du monde, et les plus exploitées pourtant que celle de Trop Belle pour toi : celle d’un homme marié qui tombe amoureux d’une autre femme. Oui, mais voilà, c’est Blier qui écrit. Et se plaît à inverser ce à quoi l’on s’attendait. L’épouse est raffinée et d’une beauté saisissante, la maîtresse ordinaire est nettement moins belle, mais c’est de cette dernière que va s’éprendre éperdument le mari. De quoi surprendre. Pas tant que ça. Ce sont des choses qui arrivent, qui ne s’expliquent pas. D’ailleurs, Bertrand Blier ne s’y essaie pas, s’attachant surtout à filmer, avec une justesse bouleversante, les choses de la vie de tous les jours, comment on tombe amoureux et combien la raison n’y peut rien. Balasko est surprenante et magnifique. Mais la vraie surprise est Carole Bouquet, révoltée, humiliée, malheureuse, formidable comme jamais. 
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-Avant Trop Belle pour toi, Tenue de soirée (1986) avait peu ou prou montré la même chose, cette force du désir, cette insolence de l’amour sans frontière et sans dogme qui poussait, cette fois, deux hommes dans le même lit. Le puissant Bob (Gérard Depardieu) prenant dans ses bras ce freluquet d’Antoine (Michel Blanc), l’aimant comme une louve et le protégeant des assauts de sa mégère et non moins désabusée compagne, la pauvre Monique (Miou-Miou). 
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-Dans Merci la vie, Bertrand Blier reprend le schéma des personnages des Valseuses. Mais cette fois, ses deux héros sont des héroïnes. Anouk Grinberg en Joëlle et Charlotte Gainsbourg en Camille, forment un couple errant qui n’a rien à envier à son modèle. Elles pillent, agressent, violent, laissent leur marque partout où elles passent. Dans leur sillage, le réalisateur livre un essai lucide et désolé sur les maux de notre société, les difficultés de l’amour et de la sexualité, la guerre et le sida, la jeunesse et l’âge mûr, l’angoisse de vivre. 
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-Car le cinéma de Bertrand Blier peut faire rire, il n’est pas gai pour autant. Et la vision qu’il donne du monde – particulièrement des femmes – demeure, malgré le sens de la dérision dont il l’entoure, bien peu attrayante. Quant à ses personnages, grandes gueules, cyniques, abrutis, brutaux (parfois tout à la fois), ils sont en réalité tous perdus, en manque désespéré de reconnaissance et d’amour. Au point de devenir attachants. Le cinéaste s’y emploie, faisant preuve à leur égard d’une compassion sans limite. Ainsi qu’il l’a souligné : « Il n’y a que les accidents qui m’attirent, les malheurs et le combat pour s’en sortir. J’aime les paumés, les losers. D’ailleurs, est-ce qu’on peut aimer d’autres types de personnages ? » 
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-Scénariste de tous ses films 
-Bertrand Blier les a d’ailleurs tous créés, ces personnages puisqu’il a été scénariste de la totalité de ses films. Histoire d’être totalement libre, provocateur comme bon lui semble, mal élevé, violent et abrupt, telle sa façon de commencer ses histoires par une réplique « sévère » : « Je déteste les scènes d’exposition, je pense qu’il n’y a aucune raison d’expliquer, de dresser un tableau. Je préfère des accroches tonitruantes, les miennes sont réputées pour être gonflées. » Une personnalité, Blier ! Qui se moque bien de la Nouvelle Vague du cinéma français. Et tant pis si on lui reproche de cultiver une certaine idée du cinéma de papa. Il en est l’héritier et le revendique. Cela ne l’empêche pas de balancer son pied dans la fourmilière de ce qu’il appelle la « bien-pensance », d’éclater le récit, d’esquinter les héros. 
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-Lire la critique de « Convoi exceptionnel » : 
-Une farce funèbre dans les coulisses du cinéma 
-Ni remords ni regrets. Pas même sur le succès qui, après Merci La vie, n’accompagne plus ses films Mon Homme (1996), Les Côtelettes (2003), Combien tu m’aimes ? (2005) ou son dernier Convoi exceptionnel (2019). « Quand on a fait des succès et qu’on sent qu’on n’a pas changé, on sait qu’on est capable de recommencer la même chose. Je suis convaincu que je peux encore faire un très gros coup comme Les Valseuses ou Tenue de soirée demain. Ce n’est pas un truc qu’on peut décider, mais j’ai ça dans les tuyaux. Moi, je n’ai pas changé, j’ai toujours la même violence, le même goût de l’absurde, l’attaque que j’avais à 30 ans, je l’ai toujours », disait-il en 2010, année de la sortie de son film Le Bruit des glaçons, rencontre entre un écrivain célèbre, Charles Faulque (Depardieu), et son cancer (Albert Dupontel). Ce dernier confiant au premier, dans un moment de lassitude : « Tuer des gens, toujours tuer des gens. Si vous saviez comme j’en ai marre ! » Et l’écrivain de répondre : « Ben alors, mon vieux, qu’est-ce qui se passe ? On a un gros coup de mou ? Mais faut se ressaisir, c’est très bien de tuer des gens. Regardez, moi par exemple, imaginez que je reste vivant… mais qu’est-ce que je vais devenir ? Un vieux connard, un trou du cul, bon pour l’Académie. » Blier dans le texte. 
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-Bertrand Blier en quelques dates 
-14 mars 1939 Naissance à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine) 
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-1974 « Les Valseuses » 
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-1978 « Préparez-vos mouchoirs », oscar du meilleur film étranger 
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-1979 « Buffet froid » 
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-1989 « Trop belle pour toi » 
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-2000 « Les Acteurs » 
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-2019 « Convoi exceptionnel » 
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-20 janvier 2025 Mort 
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-Véronique Cauhapé 
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