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“Gilles-William Goldnadel franchit les limites de l'abject” : Radio France réfléchit à poursuivre en justice l'avocat, invité régulier de CNews
Publié le 30 novembre 2024 à 10:39

Le groupe de service public lui reproche ses “dernières attaques” à propos d’un ancien journaliste récemment condamné pour viol.

Gilles-William Goldnadel dénonçait notamment “l’omerta médiatique” dans l’affaire Jean-Philippe Desbordes. © CNews / L'heure des pros
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C’était la saillie de trop pour Radio France. Ce vendredi 29 novembre 2024, le groupe média a annoncé via un communiqué publié sur X réfléchir à engager des poursuites judiciaires à l’encontre de l’avocat Gilles-William Goldnadel. En cause, les récentes interventions sur CNEWS et les réseaux sociaux de l'homme de droit, lequel dénonçait notamment “l’omerta médiatique scandaleuse” au sujet de la réclusion de Jean-Philippe Desbordes. Cet ancien journaliste (Franceinfo, “Canard enchaîné”, “Charlie Hebdo”) a été condamné à 20 ans de prison pour viols et actes de barbarie sur les filles de son ex-compagne. Pour Gilles-William Goldnadel, “le silence autour de cette affaire est le privilège rouge du service public”, comme il l'a indiqué à l'antenne de “L”heure des pros“. Suite à cette prise de parole, un véritable emballement s'est enclenché sur la toile, relançant le débat sur la couverture médiatique de cette affaire.

“Le dénigrement du service public son fonds de commerce”
Radio France a qualifié ces attaques de “nauséabondes”. Pour le groupe audiovisuel public, l'avocat a “fait du dénigrement du service public son fonds de commerce”, et “a franchi les limites de l’abject et de l’absurde”. La société estime également que Gilles-William Goldnadel “tente d’établir une aberrante complicité de (ses) équipes avec un individu - dont le passage éclair sur (ses) antennes date d’il y a plus de 30 ans - récemment condamné pour des agissements odieux dans son entourage personnel ». Le groupe dirigé par Sibyle Veil envisage donc de porter plainte face à des “allégations aussi graves qu’infondées” qui portent atteinte à sa “dignité”.

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Gilles-William Goldnadel assume sa conviction
De son côté, Gilles-William Goldnadel a réagi à cette action en justice en relayant le communiqué de Radio France tout en maintenant ses positions. “Merci pour ce cadeau de sévices publics”, souligne-t-il. “J’ai montré la différence abyssale entre sa couverture de l’affaire Pelicot et le silence total concernant l’un des ex de France Info ayant violé et torturé ses belles filles. J’ai montré le bourreau condamné au micro de France Inter.Cette situation faisait obligation morale d’évoquer cette affaire d’exception et non de l’occulter. Plutôt que de faire repentance Radio France me menace d’une instance”, ajoute celui qui assume ses convictions.

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La cour d'assises de l'Ariège a rendu son verdict vendredi 22 novembre 2024 après le jugement de Jean-Philippe Desbordes qui comparaissait pour viols, actes de torture et de barbarie sur les trois filles de son ex-compagne.


Jean-Philippe Desbordes condamné à 20 ans de prison pour viols, actes de barbarie et de torture sur les trois filles de son ex

La cour d'assises de l'Ariège a rendu son verdict vendredi 22 novembre 2024 après le jugement de Jean-Philippe Desbordes qui comparaissait pour viols, actes de torture et de barbarie sur les trois filles de son ex-compagne. Elle l'a condamné à 20 ans de réclusion criminelle. Son ex, est, elle, condamnée à 5 ans d'emprisonnement pour complicité dans l'exécution des viols.

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C'est aux alentours de 20h30 vendredi 22 novembre que la cour d'assises de l'Ariège a prononcé les peines, après cinq heures de délibéré. Elle a condamné à 20 ans de réclusion criminelle l'homme jugé pour viols, actes de torture et de barbarie sur les trois filles de son ex-compagne, Jean-Philippe Desbordes.
Pendant de longs mois, Jean-Philippe Desbordes, ancien journaliste et professeur d’aïkido âgé d'une cinquantaine d'années, a fait vivre des violences et des sévices. “J'ai subi des viols, de la maltraitance physique et psychologique, de la privation de nourriture. On a beaucoup souffert”, confiait Néguineva Momeni, l'une des trois victimes, à l'ouverture du procès.
Lors de son réquisitoire, le Procureur de la République décrivait Jean-Philippe Desbordes comme “un personnage déroutant, manipulateur, despotique, narcissique, très intelligent, avec une haute opinion de lui-même”. Les juges ont finalement suivi ses réquisitions.
Son ex-compagne est, elle, reconnue coupable de complicité dans l’exécution des viols. Elle a été condamnée à cinq ans de prison. Avec Jean-Philippe Desbordes, ils sont inscrits au fichier national des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes.
En plus de sa condamnation, ce dernier est sujet à une mesure de suivi socio-judiciaire de 7 ans avec injonction de soins. Il a aussi interdiction d’entrer en contact avec les trois victimes et son ex-compagne. S'il ne respecte pas ces règles, il pourrait purger cinq ans de prison supplémentaires.
Jean-Philippe Desbordes et son ex-compagne ont 10 jours pour faire appel de cette décision.
(Avec Justine Salles)

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