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Une guerre commerciale avec les Etats-Unis en 2025 ? Cette menace qui plane sur l'économie française
https://www.lexpress.fr/economie/politique-economique/une-guerre-commerciale-avec-les-etats-unis-en-2025-cette-menace-qui-plane-sur-leconomie-francaise-ROGL3P445ZGTJJH2NEFAIPL77E/

Des enquêtes de conjoncture qui dévissent, une productivité en berne, un taux de chômage qui remonte… Entre le début de 2024, où le gouvernement misait sur un “effet JO” et la période actuelle marquée par un sentiment de perte de contrôle, le contraste est saisissant. Deux éléments ont fait basculer la France vers le pot-au-noir : la dissolution de l’Assemblée nationale annoncée par Emmanuel Macron en juin et le dérapage des finances publiques, sans précédent hors temps de crise. Comment rebondir ? Le moindre vent contraire semble aujourd’hui capable de plonger le pays dans un début de récession. Le coup fatal viendra-t-il des marchés obligataires ? A moins que la guerre commerciale ou la mauvaise météo ne viennent à bout de plusieurs pans de notre économie, déjà exsangue avant même tout effort budgétaire. L’Express passe en revue les principaux risques auxquels le nouveau tandem de ministres Eric Lombard (Economie) et Amélie de Montchalin (Budget) est confronté.A Cognac (https://www.lexpress.fr/economie/entreprises/automobile-luxe-cognac-face-a-donald-trump-le-sort-incertain-des-entreprises-europeennes-SADUSKQ4ENBKVKVHP3PLT2GHPU/), ces derniers temps, les producteurs du précieux breuvage ont la tête des mauvais jours. Le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche (https://www.lexpress.fr/monde/amerique/leffet-donald-trump-comment-avant-meme-son-investiture-il-a-deja-change-le-monde-7DFKZ5QZAZEA7IRYLZZ2SZWMZI/) à la mi-janvier a de quoi leur donner la migraine. Alors que 98 % de la production de cognac est expédiée à l’étranger, le marché américain absorbe, à lui seul, 35 % des exportations françaises. Ici, tout le monde a encore en mémoire ces quelques mois de 2021 où en rétorsion d’une sombre bataille entre Bruxelles et Washington sur les aides d’Etat à l’aéronautique, le président américain avait imposé une surtaxe de 25 % sur les bouteilles. Dès son élection, Biden avait suspendu la mesure. Mais la menace est de retour (https://www.lexpress.fr/monde/amerique/droits-de-douane-la-nouvelle-menace-de-donald-trump-envers-lunion-europeenne-WNGHHYEWSRBFZJUHDC7XFSPZVE/). “Le deuxième mandat de Trump ne sera pas un simple prolongement de son premier. Pour l’Europe et la France, le contexte est bien plus dangereux, tant sur le plan politique qu’économique et sécuritaire”, s’inquiète Sébastien Jean, professeur au Conservatoire national des arts et métiers.Trump II pire que Trump ISi le futur président joue, parfois, les girouettes, il a des marottes. Et l’augmentation des droits de douane en est une (https://www.lexpress.fr/monde/amerique/la-guerre-commerciale-de-donald-trump-trois-infographies-pour-comprendre-ses-menaces-douanieres-MHQOU64L3RDSHCRTFP7GB23ACU/). “En 2017, l’augmentation des taxes douanières avait été ciblée, progressive et Trump avait privilégié la technique des quotas d’importations. Là, il est plus agressif et l’effet sera plus rude”, redoute Julien Marcilly, le chef économiste de Global Sovereign Advisory. Quelle amertume aura la potion ? Tout dépend du sens du vent. Au début de la campagne, le candidat républicain avait annoncé une hausse des taxes douanières de 10 % sur tous les produits européens pour, quelques semaines plus tard, avancer le chiffre de 20 %…L’Amérique, c’est 45 milliards d’euros de ventes de produits Made in France, soit quasiment 8 % de nos livraisons mondiales. Avec des secteurs très exposés à la demande américaine, comme le luxe, les vins et spiritueux mais aussi les équipements aéronautiques et automobiles, la pharmacie et certaines branches de la chimie.Le problème, c’est que ces tensions commerciales avec Washington vont aussi avoir des effets indirects sur la croissance tricolore. L’Allemagne, pour laquelle
les Etats-Unis constituent un très gros marché, sera d’autant plus fragilisée que le pays sort à peine de la récession. Or, la panne prolongée de l’industrie allemande a déjà des répercussions en France. De même, l’Europe pourrait être la victime collatérale d’un conflit commercial plus dur entre les Etats-Unis et la Chine (https://www.lexpress.fr/economie/offensive-de-donald-trump-contre-la-chine-la-mise-en-garde-de-xi-jinping-N2NAGMSFMFFMFBSGOXSS2W6DQI/). Trump a déjà menacé Pékin de surtaxes douanières de près de 60 % en moyenne. Pour continuer à faire tourner ses usines, Pékin pourrait alors décider de réorienter une partie de ses exportations vers l’Europe, à l’image de ce que le pays fait déjà avec les véhicules électriques.Le chantage à l’UkraineL’Europe peut-elle entrer dans la surenchère avec Donald Trump ? “Elle risque d’être rapidement coincée dans l’escalade de sa réponse car le président américain va habilement lier les questions économiques aux enjeux sécuritaires. Sommes-nous prêts, nous Européens, à ne plus avoir aucun soutien américain en Ukraine ?”, s’interroge Sébastien Jean.Reste à estimer l’impact de ce bras de fer sur la croissance française. Dans leurs dernières projections, les experts d’Allianz ont fait le pari d’un scénario médian, imaginant que Trump ne mettrait pas à exécution toutes ses menaces. “La guerre commerciale pourrait alors amputer d’au moins 0,5 % la croissance française en 2025. On pourrait même connaître une brève récession”, redoute Maxime Darmet, le chef économiste France d’Allianz. Un scénario noir qui compliquera à coup sûr l’équation budgétaire tricolore.

Les investisseurs américains tentés par les entreprises européennes : “Pour eux, c'est les soldes”
https://www.lexpress.fr/economie/entreprises/les-investisseurs-americains-lorgnent-sur-les-entreprises-europeennes-pour-eux-cest-les-soldes-5F6IHMX67BDHBM6IEI453U7R5I/

Tout semble sourire à l’Amérique. Croissance dynamique, dollar fort et afflux massif d’investissements… Les marchés ont toutes les raisons d'être optimistes. L'innovation prospère et les promesses de baisses d'impôt et de déréglementation du président élu Donald Trump (https://www.lexpress.fr/monde/amerique/donald-trump-disseque-par-une-sondeuse-americaine-leconomie-est-lune-de-ses-plus-grandes-forces-HUVI7XYQJBGBXDTW6MXGP7YAKU/) n’ont fait qu’accroître l’effervescence.Le contraste avec l'Europe est saisissant. “Modeste”, “médiocre”… le vocabulaire des économistes pour qualifier les perspectives de croissance de ce côté de l'Atlantique est éloquent. Entre incertitude politique et productivité en berne, le tableau est sombre pour les Vingt-Sept. Même la présidente de la Banque centrale européenne (BCE), Christine Lagarde, l’a reconnu dans un entretien au journal Le Monde : “le décrochage de l'Europe est une réalité”. Cette disparité se reflète en Bourse : l’indice américain S&P 500 a bondi de plus de 25 % en 2024, à de nouveaux sommets, quand le Stoxx 600 a affiché une timide hausse d'environ 5 %. Comment s'étonner, dans ce contexte, de voir des entreprises comme TotalEnergies ou Tikehau convoiter une cotation à Wall Street.On le sait, les sociétés européennes sont largement sous-valorisées par rapport à leurs homologues américaines. Ce fossé pourrait continuer à se creuser, au moins au cours de la première partie de l’année prochaine, selon plusieurs experts. “Cette sous-performance rendrait les entreprises européennes plus vulnérables à des acquisitions hostiles ou amicales réalisées par des concurrents américains nettement mieux valorisés qu'elles”, analyse Vincent Mortier, directeur des gestions d'Amundi. Pour les Etats-Unis, la chasse aux “bonnes affaires” est ouverte. “Pour les investisseurs américains, c’est les soldes en Europe”, estime Kevin Thozet, membre du comité d’investissement de Carmignac. Acquérir des sociétés innovantes sur le continent peut ainsi coûter moins cher que de développer une innovation en interne.Terrain de chasse idéalEn Europe, les opérations de fusion-acquisition ont progressé de 43% sur l’année en 2024, d’après le gestionnaire d'actifs Carmignac. Et l’attrait du continent aux yeux des investisseurs américains en particulier n’est pas nouveau : depuis plus d’une décennie, les Etats-Unis sont à la fois le premier pays d'origine et le premier pays de destination de ces transactions avec la France, rappelle Guillaume Molinier, managing director chez Lazard. Alstom, Latécoère ou encore Exxelia ne sont que quelques exemples de nos entreprises désormais contrôlées par des investisseurs ou des industriels américains. Plus récemment, le distributeur de matériel électrique Rexel s’est fait approcher par QXO. Une offre qu’il a toutefois rejetée.Outre les écarts de valorisation, l'effet devise avantage encore les Etats-Unis dans ces mouvements transatlantiques. Le billet vert s'est renforcé face à l'euro, passant de 1,1 dollar à 1,04 en moins d'un an. “Ce phénomène pourrait s’accentuer si la Fed marque une pause dans ses baisses de taux, par crainte d’une politique inflationniste de Donald Trump, et que de l’autre côté la BCE continue sur sa lancée de baisse de taux - un scénario probable vu les déclarations des deux banques”, envisage Olivier Malteste, directeur des investissements chez Yomoni.Les mouvements américains en Europe sont moins stratégiques qu’opportunistesGuillaume Molinier, managing director chez LazardEnfin, un assouplissement de la régulation anti-trust aux Etats-Unis serait déterminant. A la suite de l'élection de Donald Trump

(https://www.lexpress.fr/economie/donald-trump-president-cette-perspective-qui-a-provoque-lenvolee-du-dollar-et-du-bitcoin-4R55RKEZZ5B3FDWVOWTHMOU6BQ/), les actions des banques d’affaires J.P. Morgan Chase et Evercore avaient bondi respectivement de 12 % et 16 %, traduisant cette attente d'une reprise des fusions-acquisitions. “Le retour de Donald Trump laisse présager une politique de la concurrence plus accommodante, explique Anthony Penel, gérant actions Europe à Edmond de Rothschild AM. Le marché a en tête la fusion de T-Mobile et Sprint lors de son premier mandat, qui n’aurait probablement pas obtenu de feu vert sous une administration démocrate. Les entreprises américaines vont donc considérer qu’elles ont une fenêtre de quatre ans pour faire accepter les fusions par l’Antitrust. Au-delà, personne ne sait si le plateau repassera”.En Europe aussi, les contraintes pourraient s’alléger. “Il y a une réelle volonté politique de réduire les pressions anti-trust en Europe dans les mois et années à venir. En témoigne le mandat de la nouvelle commissaire à la concurrence, qui prône une 'nouvelle approche de la politique de la concurrence, plus favorable aux entreprises qui se développent sur les marchés mondiaux'”, ajoute Kevin Thozet.Santé et tech convoitéesQuelles seront les cibles des Américains ? Des entreprises exposées aux Etats-Unis, ou du moins pas exclusivement centrées sur le marché européen. Un cas fréquent dans les secteurs de la santé et de la technologie : à eux seuls, ces derniers concentrent 40 à 50 % des opérations de fusion-acquisition dans le monde chaque année, d’après les calculs de Carmignac.Pour sauvegarder sa suprématie sur les nouvelles technologies, notamment sur l'intelligence artificielle, l’Amérique est à l’affût de toute opportunité. “Un des moyens de rester à l'avant-garde dans ce domaine, c’est d'intégrer tout ce qui bouge ailleurs, y compris en Europe”, affirme Gilles Moëc, chef économiste d'Axa. Et les proies ne manquent pas. “En France, on pourrait penser à des pépites comme Mistral AI (https://www.lexpress.fr/economie/high-tech/la-strategie-payante-de-mistral-ai-entre-ouverture-et-ingredients-secrets-IAP6ZYTJAJAWJPELYWVTIVY4DU/) [NDLR : une licorne qui a conclu un partenariat avec Microsoft], ou Dust [NDLR: une start-up de l’IA générative]”, envisage Olivier Malteste.Le secteur des énergies renouvelables, qui a vu ses cours tomber très bas, pourrait aussi susciter la convoitise, estime Alexandre Baradez, responsable de l’analyse marché chez IG France. “On imagine mal que la filière puisse se redresser au début du mandat de Trump. Ces niveaux de valorisation pourraient générer un intérêt de la part de fonds d’investissement ou favoriser des fusions au sein du secteur, entraînant un début de redressement des cours”. Le producteur français Neoen, par exemple, a fait l’objet d’une offre publique d’achat (OPA) du fonds de gestion canadien Brookfield.Les investisseurs américains se montreront toutefois vigilants. Bien que le contexte actuel puisse favoriser certains rachats, leurs mouvements en Europe “sont moins stratégiques qu’opportunistes, estime Guillaume Molinier. Le faisceau d’incertitudes économique, politique et fiscale les incite à réfléchir à deux fois avant de se lancer”.Des freins à cet élanFace à l’appétit américain, l’Europe n’est pas démunie. Les Etats disposent de moyens pour protéger leurs fleurons en contrôlant les investissements étrangers. En Espagne, un “bouclier anti-OPA”, permettant à l’Etat de mettre son veto à des acquisitions, a été utilisé cet été. “L’Europe est aujourd’hui dans un moment où la question de la souveraineté est mise en avant. Les gouvernements vont moins hésiter à utiliser ces moyens de blocage, surtout si l'on a une phase de négociations musclées avec Trump”, imagine Gilles Moëc.De leur côté, les entreprises ont aussi leurs stratégies pour parer les OPA hostiles. En témoigne la complexe manoeuvre de Vivendi qui a créé, lors de sa scission, une fondation

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