Le ministre des Affaires étrangères et de l’Europe refuse de croire à une annexion militaire de ce territoire du Danemark, comme l’envisage pourtant Donald Trump.
Capture d’écran X @Franceinter Le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères était sur France Inter ce mercredi 8 janvier, au lendemain de nouvelles déclarations inquiétantes de Donald Trump sur ses ambitions territoriales en Amérique du Nord.
Capture d’écran X @Franceinter
Le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères était sur France Inter ce mercredi 8 janvier, au lendemain de nouvelles déclarations inquiétantes de Donald Trump sur ses ambitions territoriales en Amérique du Nord.
INTERNATIONAL - Un appel à « se réveiller ». Forcément interrogé sur les déclarations tonitruantes de Donald Trump mardi sur une éventuelle annexion par la force du Groenland, le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot dit ne pas craindre les menaces du futur président américain.
Sur France Inter, ce mercredi 8 janvier, le ministre a d’abord répondu avec sa casquette de ministre de l’Europe. Et selon lui, il n’est « pas question » que l’Union européenne laisse des pays « s’en prendre à ses frontières souveraines », rappelant au passage que le Groenland, territoire autonome du Danemark, est « un territoire de l’Union européenne ».
Jean-Noël Barrot a ensuite répondu à l’hypothèse d’une intervention armée américaine. « Est-ce que les États-Unis envahiront le Groenland ? La réponse est non », a-t-il tranché, avant de nuancer ses propos en ajoutant : « Est-ce que nous sommes entrés dans une époque qui voit le retour de la loi du plus fort ? La réponse est oui ».
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« Faut-il se laisser intimider, se laisser gagner par l’inquiétude ? Évidemment que non. Il faut d’abord se réveiller, se renforcer dans un monde gagné par la loi du plus fort. Dans le domaine militaire, celui de la compétitivité… », a abondé le chef de la diplomatie française, qui reste persuadé que la nature profonde des États-Unis n’est pas en train de changer.
« Pour des raisons de sécurité nationale et de liberté dans le monde, les États-Unis estiment que la propriété et le contrôle du Groenland sont une nécessité absolue », avait pourtant lancé Donald Trump la veille, une dizaine de jours avant son investiture officielle comme 47e président américain. Lors de cette sortie, le milliardaire républicain avait également menacé d’annexer − par la force si besoin − le canal de Panama et d’user de la « force économique » contre le Canada, s’attirant les foudres de Mexico et d’Ottawa.
Bannir X ? : « C’est prévu dans nos lois »
Questionné aussi sur les récentes frasques d’Elon Musk, l’homme fort de Donald Trump depuis sa victoire à l’élection présidentielle, Jean-Noël Barrot a appelé à un sursaut européen. Il faut dire que l’homme le plus riche du monde, qui entrera le 20 janvier dans l’administration du chef d’État américain, multiple les ingérences dans la politique européenne ces dernières semaines. Que ce soit en Allemagne ou au Royaume-Uni.
Le ministre a donc appelé la Commission européenne « à se saisir de manière beaucoup plus vigoureuse des outils que nous lui avons donnés pour dissuader ces comportements ».
D’ailleurs, l’idée que l’Europe bannisse la plateforme X, rachetée par Elon Musk, n’est pas exclue. « C’est prévu dans nos lois », a-t-il répondu, en réaction à l’exemple du Brésil, qui avait suspendu temporairement la nouvelle version de Twitter pour sa tendance exponentielle à la désinformation depuis la reprise du réseau social par Elon Musk.
Pour Jean-Noël Barrot, l’équation est donc plutôt simple : « Soit la Commission européenne applique avec la plus grande fermeté les lois que nous nous sommes données pour protéger notre espace public, soit elle ne le fait pas et alors il faudra qu’elle consente à rendre aux États membres de l’UE, à rendre à la France, la capacité de le faire ».
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