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-====== Le Monde – Bpifrance, nouveau parrain du capitalisme français ====== https://www.lemonde.fr/economie/article/2025/01/22/bpifrance-nouveau-parrain-du-capitalisme-francais_6509345_3234.html?lmd_medium=al&lmd_campaign=envoye-par-appli&lmd_creation=android&lmd_source=default 
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-https://www.lemonde.fr/economie/article/2025/01/22/bpifrance-nouveau-parrain-du-capitalisme-francais_6509345_3234.html 
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-CHRISTOPHE PETIT-TESSON/AFP 
-Bpifrance, nouveau parrain du capitalisme français 
-Par Isabelle Chaperon 
-Par Isabelle Chaperon 
-Par Isabelle Chaperon 
-Aujourd’hui à 04h30, modifié à 15h07 
-Article réservé aux abonnés 
-Offrir 
-ENQUÊTE La banque publique d’investissement, présente dans les conseils d’administration de nombreux groupes français, joue désormais un rôle-clé dans la stratégie de l’Etat actionnaire. Mais son rôle ambigu, entre bras armé de l’Etat et financier pur et dur, suscite les critiques. 
-Lecture 7 min 
-Atos flanche ? Des sénateurs appellent la BPI à la rescousse. Le Club Med penche exagérément vers la Chine ? La BPI est pressentie comme gentil membre d’un tour de table. Sanofi vend le Doliprane à un fonds d’investissement américain, suscitant une vive controverse politique ? Vite, un comprimé de BPI à administrer ! En France, Bpifrance – de son petit nom « la BPI » – est sollicitée sur tous les fronts. Mais elle intervient à dose homéopathique : la banque publique s’apprête ainsi à acquérir 2 % seulement du capital d’Opella, le producteur du médicament le plus vendu en France, comme elle l’a annoncé le 21 octobre 2024. 
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-Lire aussi 
-L’Etat va acquérir les supercalculateurs d’Atos 
-« Notre métier consiste à prendre des participations en capital, même faibles, mais toujours avec un impact fort, pour assurer l’ancrage français d’entreprises stratégiques », explique Nicolas Dufourcq, directeur général de la banque publique depuis sa création, en janvier 2013, qui insiste : « C’est vrai que l’Etat nous a demandé, en septembre [2024], d’investir dans Opella, mais nous étudiions le dossier depuis juillet avec l’intention de faire. Les entreprises, les financiers, savent qu’il faut appeler la BPI sur les dossiers sensibles. » 
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-« Nous avions demandé au gouvernement que l’Etat entre au capital d’Opella pour empêcher le fonds CD & R d’en obtenir la majorité. Au lieu de cela, BPI va racheter une part de 2 % auprès de Sanofi, dont la participation baissera à 48 %, et CD & R aura 50 % : cela ne sert à rien, déplore, de son côté, Adil Bensetra, coordinateur adjoint de la CFDT chez Sanofi. On ne voit pas comment BPI va pouvoir peser face à un fonds majoritaire pour garantir le maintien en France de nos deux sites industriels, où sont produits une demi-douzaine de médicaments essentiels avec 1 700 emplois à la clé. » Et de lâcher : « C’est juste un coup politique. » 
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-Lire l’entretien 
-Vente du Doliprane : « Sanofi et l’Etat ont tous deux fait des compromis » 
-Ou un coup financier. Car Bpifrance vise à jouer sur tous les tableaux : négocier, en plus d’un siège d’administrateur, par exemple, un droit de veto sur la délocalisation du siège social ou de la recherche et développement en invoquant l’ombre de l’Etat sur son épaule et, en même temps, appliquer des critères financiers dignes d’une société de gestion traditionnelle. Un mélange qui peut dérouter. 
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-« Nous nous sentons trahis par Bpifrance », avait lâché Dominique Spinali, le délégué syndical central de la CGT du verrier Verallia, quand la banque publique, actionnaire à 10 % de l’ex-filiale de Saint-Gobain, avait soutenu la fermeture d’un four sur le site de Cognac (Charente), en 2021. La BPI assume. Elle se revendique d’abord comme un acteur de marché, qui doit veiller au développement des entreprises de son portefeuille sous gestion, s’élevant à 60 milliards d’euros. A cela s’ajoute un objectif de protection des intérêts nationaux. Mais le second ne peut se faire au détriment du premier. 
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-Le Monde Jeux 
-Chaque jour de nouvelles grilles de mots croisés, Sudoku et mots trouvés. 
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-« La souveraineté est devenue la nouvelle manière de légitimer l’intervention de l’Etat, décrypte Sarah Guillou, économiste à l’Observatoire français des conjonctures économiques de Sciences Po. La réussite de la BPI réside dans le fait qu’elle est un objet hybride, pratiquant un vrai métier de banquier avec des missions politiques assumées. » 
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-Création d’un fonds pour les entreprises cotées 
-Sparadrap d’un capitalisme français sans capital pour les uns, investisseur de long terme utile à l’économie française pour les autres, Bpifrance est, bien sûr, devenue incontournable dans le financement de l’innovation. Mais pas seulement. L’investisseur bleu, blanc, rouge joue un rôle grandissant auprès des champions nationaux, d’Orange à Eutelsat, d’Alstom à Bureau Veritas. A travers ses principales participations – STMicroelectronics, EssilorLuxottica, Stellantis –, il se retrouve sur la ligne de front des luttes d’influence avec l’Italie. 
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-D’ailleurs, PSA et Fiat Chrysler auraient-ils convolé en justes noces, en janvier 2021, si l’Agence des participations de l’Etat (APE), sous la tutelle directe du ministre de l’économie, et non la BPI, avait été actionnaire du constructeur automobile ? Certains en doutent. Le groupe italo-américain avait renoncé peu avant à un projet d’union avec Renault, à la suite d’un conseil d’administration mémorable de la firme au losange où le représentant d’APE avait demandé une suspension de séance afin de recueillir les instructions de Bruno Le Maire, alors ministre de l’économie et des finances. 
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-Pourtant 100 % publique, Bpifrance, filiale à 50-50 de la Caisse des dépôts et consignations (CDC) et de l’Etat, a su jouer de cette double filiation pour gagner en autonomie. Mais le coup de maître a été, en mai 2020, la création du fonds Lac1, « consacré à l’accompagnement de grandes entreprises françaises cotées », doté de 4,2 milliards d’euros récoltés auprès de riches familles et d’autres fonds souverains, dont 1 milliard provenant de l’émirati Mubadala. Assurer la défense des entreprises stratégiques françaises avec l’argent d’Abou Dhabi, il fallait y penser. 
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-Dans un rapport, publié en juin 2023, la Cour des comptes s’interroge sur la pertinence de cette levée de fonds, qui atténue le rôle de la gouvernance publique. D’autant qu’il s’agit d’intervenir dans les multinationales du CAC 40. Car elles aussi peuvent avoir besoin de consolider leur base actionnariale. A l’image de Pernod Ricard, ciblée en 2018 par le redoutable fonds activiste américain Elliott, connu pour son bras de fer avec l’Argentine : une arrivée de la BPI au tour de table du leader mondial des vins et spiritueux avait été étudiée. Les discussions, menées dans le plus grand secret, n’avaient pas abouti. Pour ses débuts, Lac1 est entré, en novembre 2020, au capital du chimiste Arkema (5 %), qui avait aussi reçu la visite d’Elliott, et, en février 2021, chez EssilorLuxottica (1 % environ). 
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-Lire aussi la critique : 
-« La désindustrialisation de la France (1995-2015) » : pourquoi l’Hexagone a abandonné ses usines 
-Trois ans après les noces de Varilux et de Ray-Ban, la fusion d’égaux avait tourné à l’avantage d’un bord, en l’occurrence celui de l’italien Luxottica, au détriment du français Essilor. Le centre de gravité menaçait de basculer vers Milan. Un bloc d’environ 1 % du capital était à vendre et Bpifrance voulait saisir cette occasion pour faire contrepoids, mais, même en y ajoutant les actions de la CDC, c’était un point de départ insuffisant pour demander ne serait-ce qu’un strapontin au « board ». 
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-Un petit coup de pression politique a bien aidé : selon nos sources, le siège de Bpifrance, sa présence au comité des nominations et le renforcement du camp français en général se sont discutés directement entre l’homme d’affaires italien Leonardo Del Vecchio, décédé en juin 2022, et Bruno Le Maire, dans le bureau du ministre à Bercy, M. Dufourcq patientant dans la pièce à côté. 
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-Les investisseurs de Lac1 n’ont pas eu à s’en plaindre : l’action a été multipliée par deux depuis. Le siège social de Charenton-le-Pont (Val-de-Marne), que beaucoup voyaient partir pour Milan, même si, officiellement, il n’y a jamais eu de projet de ce type, va finalement déménager dans le 13e arrondissement parisien. 
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-« Un réseau d’influence considérable » 
-Sur Alstom, le bilan financier est moins flatteur. En octobre 2023, le constructeur ferroviaire a vu son cours plonger de 35 % à la suite d’un avertissement sur ses résultats, neuf mois après que Lac1 a ramassé 5 % du capital. Selon plusieurs sources, José Gonzalo, administrateur d’Alstom pour le compte de Bpifrance, a alors organisé la reprise en main de l’industriel par le conseil d’administration, même si la banque publique pesait beaucoup moins que le fonds canadien CDPQ (17 %). Il a poussé notamment pour que le président-directeur général Henri Poupart-Lafarge se concentre sur la direction générale et que la présidence soit confiée à Philippe Petitcolin, l’ancien directeur général de Safran. Le cours a repris plus de 45 % depuis. 
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-Lire aussi 
-Olivier Marleix, député LR, à propos de l’affaire Doliprane : « Qu’avons-nous appris de la vente d’Alstom en 2014 ? » 
-« Le capitalisme, c’est avant tout une affaire d’hommes et de femmes, souligne un banquier d’affaires qui a requis l’anonymat. Il y a des actionnaires à 30 % qui ne pèsent pas, car ils sont représentés au “board” par des taiseux, et des actionnaires à 3 % qui deviennent influents, car ils ont un administrateur remarquable, dont le rôle ne se limite pas à jouer les chauvins de service. » 
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-Pour que la voix de Bpifrance soit plus entendue, M. Dufourcq envoie au conseil des entreprises du portefeuille des cadres de la maison, et non des personnalités qualifiées. Ces représentants, qui ne perçoivent pas de jetons de présence, sont le plus souvent étiquetés « indépendants » : cela leur permet de décrocher des postes dans les comités-clés, notamment celui des nominations, qui est décisif dans le choix d’un PDG, ce qui constitue un levier majeur pour l’investisseur public. 
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-Quitte à s’imposer parfois. L’élection, en mars 2024, du Belge Wilfried Verstraete comme président du spécialiste des paiements Worldline n’est pas sans évoquer le scénario du film Douze hommes en colère, de Sidney Lumet, dans lequel un seul juré arrive à convaincre tous les autres. Selon nos sources, en effet, cet ancien collègue de Nicolas Dufourcq chez Wanadoo était le poulain de Bpifrance. Thierry Sommelet, le représentant de l’institution au conseil de Worldline, est parvenu à arracher sa désignation par le comité des nominations, alors que les autres membres affichaient une nette préférence pour le banquier Jean-Frédéric de Leusse. 
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-Lire aussi 
-Worldline, géant français des paiements, s’enfonce dans la crise, son patron quitte ses fonctions 
-« La BPI fait travailler tous les chasseurs de têtes, les banquiers d’affaires, les consultants de Paris. Cela constitue un réseau d’influence considérable », dit en grinçant un proche de Worldline, sous le couvert de l’anonymat, qui déplore : « L’ambiguïté est totale. Son représentant est censé être un administrateur indépendant, mais, quand il parle, on ne sait pas si c’est son opinion ou celle de Bercy. » Des critiques balayées par M. Dufourcq. « Nous ne sommes pas des faiseurs de rois. Ce sont des affaires collectives. Mais, dans certaines situations critiques, il est nécessaire de déclencher une nouvelle dynamique », assure-t-il, avant de rappeler que la banque enregistre sur l’entreprise de paiements la moins-value la plus importante de son portefeuille, soit 850 millions d’euros ! 
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-Mais le prochain test se présente déjà. Les discussions en cours entre le français Bureau Veritas et le suisse SGS, révélées le 15 janvier, en vue de fusionner pour créer un géant mondial de la certification, vont donner à l’investisseur public l’occasion de défendre les intérêts français. En effet, le fonds Lac1 avait acquis, en avril 2024, près de 4 % de Bureau Veritas, entré, depuis, au CAC 40. A Paris, certes, personne n’a envie de revivre le drame du grand mariage franco-suisse, célébré, en 2014, entre Lafarge et Holcim, qui s’était soldé par l’enterrement du cimentier français, dont le siège parisien avait fermé quatre ans plus tard. 
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-Isabelle Chaperon 
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