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-====== Le Monde – Dans les refuges de Tijuana, au Mexique, le désarroi des migrants : « On est coincées ici, sans pouvoir avancer » ====== https://www.lemonde.fr/international/article/2025/01/26/dans-les-refuges-de-tijuana-au-mexique-le-desarroi-des-migrants-on-est-coincees-ici-sans-pouvoir-avancer_6516137_3210.html?lmd_medium=al&lmd_campaign=envoye-par-appli&lmd_creation=android&lmd_source=default 
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-International 
-Dans les refuges de Tijuana, au Mexique, le désarroi des migrants : « On est coincées ici, sans pouvoir avancer » 
-Les demandeurs d’asile mexicains sont confrontés à la subite désactivation de l’application de rendez-vous avec la police des frontières américaine, décidée par l’administration Trump. 
-Par Anne Vigna (Tijuana [Mexique], envoyée spéciale) 
-Par Anne Vigna (Tijuana [Mexique], envoyée spéciale) 
-Par Anne Vigna (Tijuana [Mexique], envoyée spéciale) 
-Article réservé aux abonnés 
-Après l’annulation des rendez-vous avec la police des frontières américaine pour les demandes d’asile, des migrants bloqués au refuge Assabil, à Tijuana, au Mexique, le 21 janvier 2025. 
-Après l’annulation des rendez-vous avec la police des frontières américaine pour les demandes d’asile, des migrants bloqués au refuge Assabil, à Tijuana, au Mexique, le 21 janvier 2025. JORGE DUENES / REUTERS 
-Une dizaine d’agents de l’Organisation internationale des migrations (OIM) descendent d’un van, à Tijuana, ville mexicaine à la frontière avec les Etats-Unis. Ils sont immédiatement entourés par un groupe de migrants, logés depuis lundi 20 janvier dans un refuge baptisé Templo Embajadores de Jesus (« Temple des ambassadeurs de Jésus »). Tout le monde cherche la même information : que va-t-il se passer alors que l’application CBP One, qui était jusqu’à présent utilisée pour demander l’asile aux Etats-Unis, a été désactivée par la nouvelle administration américaine. « Donald Trump a-t-il décidé quelque chose ? », demande une jeune Vénézuélienne à une fonctionnaire de l’organisation internationale qui lui répond par un sourire gêné. 
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-Petit à petit, le groupe de l’OIM parvient à organiser la foule pour proposer ses services : refaire des papiers d’identité, consulter un médecin ou un psychologue. « Qui arrive à dormir ici ?, demande une psychologue devant l’assemblée. Levez la main, ceux qui dorment huit heures ? Personne… Cinq heures ? Non… Trois heures ? Oui, quelques-uns. » La jeune femme les interroge ensuite sur les repas. « Qui arrive à manger ? » A nouveau, personne ne lève la main. « Nous pouvons vous aider à gérer mieux votre angoisse, mais, pour l’avenir, nous sommes comme vous, nous n’en savons rien », reconnaît, impuissante, la psychologue, qui est assaillie par les mêmes questions sur la politique migratoire américaine. 
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-La plupart des migrants de ce refuge sont arrivés à Tijuana quelques jours avant la date de leur rendez-vous avec la police des frontières américaine, qu’ils avaient obtenu sur l’application CBP One. Depuis lundi 20 janvier, date de l’investiture du président américain, Donald Trump, tous les rendez-vous ont été annulés, sans explication et surtout sans autre option. Ana, Hondurienne, et Angela, Vénézuélienne (les prénoms ont été changés), se sont installées un peu à l’écart pour déjeuner, mais elles n’ont presque pas touché à leur assiette. 
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-« Lundi, ça a été la douche froide » 
-« On n’arrive pas à manger depuis une semaine, le stress est trop grand, confie Ana. On a connu un véritable ascenseur émotionnel, on était tellement contentes d’arriver à Tijuana pour passer aux Etats-Unis. Et puis, lundi, ça a été la douche froide. » 
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-Les deux jeunes femmes se sont connues dans le sud du Mexique et ont travaillé ensemble en arrivant à Mexico. « On a obtenu nos rendez-vous à la frontière presque en même temps, après huit mois d’attente. Je devais entrer le 20 janvier aux Etats-Unis et Ana le lendemain. On s’était dit que c’était un signe positif, on était loin de s’imaginer qu’on allait retourner dans un refuge », explique Angela. 
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-Dans la capitale mexicaine, elles louaient un studio et avaient trouvé du travail après plusieurs mois à marcher et à vivre dans des refuges. « On a tout lâché dès qu’on a obtenu le rendez-vous pour venir à Tijuana. Et maintenant, on est coincées ici, sans pouvoir avancer et sans avoir envie de retourner en arrière », continue Ana, qui a très peur d’être renvoyée au Honduras, où elle dit avoir été menacée de mort. Elle évite de sortir du refuge pour ne pas être détenue par la police migratoire mexicaine. 
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-Le pasteur Gustavo Banda, qui a fondé ce refuge, s’indigne du traitement réservé aux migrants : « La police aux frontières américaine ne les a pas prévenus que l’application CBP One serait désactivée, et le gouvernement mexicain ne va pas les aider car il souhaite qu’ils partent du Mexique. Ils sont littéralement bloqués ici. » 
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-« Ils ont toute leur vie aux Etats-Unis » 
-Donald Trump a annoncé vouloir remettre en place le programme « Quedate en Mexico » (« Reste au Mexique »), qu’il avait créé lors de son premier mandat pour que les demandeurs d’asile restent au Mexique, en attendant la décision sur leur statut de réfugié. En 2019, selon les associations, très peu de demandeurs avaient obtenu l’asile. 
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-« C’est alors que les coyotes entrent en jeu et réclament au moins 10 000 dollars par personne [9 500 euros] pour passer illégalement la frontière, sans aucune sécurité, dit José Maria Garcia Lara, qui dirige un autre refuge, Juventud 2000, en référence aux réseaux de passeurs. D’ailleurs avec cette nouvelle politique, les coyotes vont certainement augmenter leurs tarifs. » 
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-Dans ce refuge du centre-ville de Tijuana, l’espace est encombré de tentes entre lesquelles courent des enfants. Ici aussi, les adultes sont assis et silencieux. « Tout le monde est préoccupé, les migrants comme nous, la société civile, car l’avenir est plutôt sombre », estime ce responsable. Il déplore le manque de coordination avec le gouvernement, alors qu’il craint une crise humanitaire à la frontière dans quelques mois. « Il y a les migrants qui sont bloqués ici et pour longtemps, ceux qui vont arriver car ils en arrivent toujours, et aussi ceux que Trump a promis de déporter. Au moins, Claudia Sheinbaum a promis de s’occuper des rapatriés, j’espère qu’elle le fera vraiment. » 
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-La présidente mexicaine a assuré que des centres de réception pour les Mexicains sans papiers seraient prêts dès lundi 27 janvier et que chaque personne rapatriée recevrait de l’aide pour rentrer dans sa région d’origine et trouver du travail. Lors de sa conférence de presse quotidienne, vendredi 24 janvier, elle a rappelé que le gouvernement du démocrate Bill Clinton (1992-2000) avait rapatrié 7,5 millions de Mexicains – plus de 2 500 par jour – contre 780 000 pour le premier mandat de Donald Trump. 
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-Actuellement, entre 150 et 200 Mexicains sans papiers sont rapatriés tous les jours à Tijuana ; un chiffre qui n’a pas encore augmenté depuis l’investiture de Donald Trump. « La police nous les envoie vers 22 heures pour qu’ils passent la nuit ici, explique Gilberto Martinez, responsable de l’Armée du Salut à Tijuana. Mais la plupart veulent rester à Tijuana ou à proximité de la frontière, car ils ont toute leur vie aux Etats-Unis et n’ont souvent plus aucun lien avec leur région d’origine. » La nuit tombe à Tijuana quand ces hommes pénètrent dans le refuge de l’Armée du Salut, tête baissée. Certains ne s’expriment qu’en anglais, avalent une soupe et disparaissent sous une couverture. Dans quelques mois, ils seront peut-être des milliers, tout aussi désespérés et silencieux. 
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-Anne Vigna (Tijuana [Mexique], envoyée spéciale) 
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