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-====== Le Monde – Sarkozy-Kadhafi : tout comprendre à l’affaire du financement libyen avant l’ouverture du procès ====== https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2025/01/05/sarkozy-kadhafi-tout-comprendre-a-l-affaire-du-financement-libyen-avant-l-ouverture-du-proces_6482596_4355770.html?lmd_medium=al&lmd_campaign=envoye-par-appli&lmd_creation=android&lmd_source=default 
  
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-<ifauth @user> 
-Sarkozy-Kadhafi : tout comprendre à l’affaire du financement libyen avant l’ouverture du procès 
-Par Anne-Aël Durand, Gary Dagorn, Assma Maad, Maxime Vaudano, Manon Romain (développement) et Agathe Dahyot (design) 
-Par Anne-Aël Durand, Gary Dagorn, Assma Maad, Maxime Vaudano, Manon Romain (développement) et Agathe Dahyot (design) 
-Par Anne-Aël Durand, Gary Dagorn, Assma Maad, Maxime Vaudano, Manon Romain (développement) et Agathe Dahyot (design) 
-Article réservé aux abonnés 
-Décryptage L’ancien président est jugé, à partir de lundi, pour « corruption passive, financement illégal de campagne électorale, association de malfaiteurs et recel de détournement de fonds publics libyens ». Douze autres prévenus, dont trois anciens ministres, comparaîtront dans ce procès devant le tribunal correctionnel de Paris jusqu’au 10 avril. 
-Le président français Nicolas Sarkozy accueille le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, au palais de l’Elysée, à Paris, le 10 décembre 2007. 
-Le président français Nicolas Sarkozy accueille le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, au palais de l’Elysée, à Paris, le 10 décembre 2007. ERIC FEFERBERG / AFP 
-Nicolas Sarkozy est de retour au tribunal. Condamné définitivement il y a quelques semaines dans l’affaire « Paul Bismuth », l’ancien président de la République est jugé, à partir du lundi 6 janvier, dans l’affaire du financement libyen présumé de sa campagne présidentielle de 2007. Agé de 69 ans, il comparaît pour « corruption passive, association de malfaiteurs, financement illégal de campagne électorale et recel de détournement de fonds publics libyens ». 
- 
-Outre M. Sarkozy, douze prévenus sont mis en cause, dont trois de ses anciens ministres – Brice Hortefeux, Claude Guéant et Eric Woerth – et deux hommes d’affaires soupçonnés d’avoir servi d’intermédiaires – Ziad Takieddine et Alexandre Djouhri. Le procès doit se tenir devant le tribunal correctionnel de Paris jusqu’au 10 avril. 
- 
-Après plus de dix ans d’investigations judiciaires et de révélations de presse (émanant principalement du site Mediapart), de nombreux éléments viennent étayer le soupçon d’un « pacte corruptif » entre la Libye de Kadhafi et le clan sarkozyste, dans une affaire à tiroirs où s’entremêlent des intérêts politiques, économiques et diplomatiques. Voici une chronologie pour y voir plus clair. 
- 
-Les principaux acteurs de l'affaire 
-Clan français 
- 
-Nicolas 
-Sarkozy 
- 
-Claude 
-Guéant 
- 
-Brice 
-Hortefeux 
- 
-Eric 
-Woerth 
- 
-Thierry 
-Gaubert 
-Intermédiaires 
- 
-Ziad 
-Takieddine 
- 
-Alexandre 
-Djouhri 
- 
-Ahmed 
-Bugshan 
- 
-Khalid 
-Bugshan 
- 
-Wahib 
-Nacer 
- 
-Edouard 
-Ullmo 
- 
-Siva 
-Rajendram 
-Clan libyen 
- 
-Mouammar 
-Kadhafi 
- 
-Bechir 
-Saleh 
- 
-Abdallah 
-Al-Senoussi 
- 
-Moussa 
-Koussa 
- 
-Choukri 
-Ghanem 
- 
-Saïf 
-Al-Islam 
-Kadhafi 
-La chronologie de l'affaire 
-2004 
-2006 
-2008 
-2010 
-2012 
-2014 
-2016 
-2018 
-2020 
-2022 
-11 juillet 2018 
-I : Le rapprochement 
-II : Le temps des affaires 
-III : Le revirement 
-IV : Le temps des enquêtes 
-Chapitre I 
-Le rapprochement 
-avant 2004 
- 
-La Libye isolée sur la scène internationale 
- 
- 
-Mouammar 
-Kadhafi 
- 
-Abdallah 
-Al-Senoussi 
-Accusé de financer le terrorisme international – attentats de Lockerbie (Ecosse), de Rome et de Vienne, DC-10 d’UTA –, le régime de Mouammar Kadhafi est frappé d’embargo par les Etats-Unis en 1986, puis par les Nations unies en 1992, sur les ventes d’armes et les liaisons aériennes. En 1999, Abdallah Al-Senoussi, le chef des services secrets libyens, et cinq de ses collaborateurs sont condamnés par contumace en France pour l’attentat du DC-10. 
- 
-novembre 2004 
- 
-La France et la Libye renouent des relations 
- 
- 
-Alexandre 
-Djouhri 
- 
-Ziad 
-Takieddine 
-Tout en poursuivant une politique autoritaire sur le plan intérieur, Mouammar Kadhafi cherche à renouer des relations diplomatiques et commerciales avec la communauté internationale. Après des preuves de bonne volonté (démantèlement de ses armes de destruction massive, indemnisation des victimes de terrorisme, coopération après le 11-Septembre…), les dernières sanctions sont levées. Le président français Jacques Chirac effectue alors sa première visite officielle en Libye, accompagné de nombreux chefs d’entreprise. Deux intermédiaires jouent un rôle important dans le rapprochement des deux pays à cette période : 
- 
-Ziad Takieddine, un homme d’affaires franco-libanais proche des réseaux balladuriens et chiraquiens. Introduit de longue date en Libye, il joue le rôle d’intermédiaire commercial pour le compte du régime ; 
-Alexandre Djouhri, un homme d’affaires franco-algérien qui s’impose peu à peu comme son rival le plus sérieux, notamment après avoir servi d’intermédiaire pour la vente d’Airbus et de missiles à la Libye, en 2004. Proche de Bechir Saleh, chef de cabinet et grand argentier de Kadhafi, il se lie progressivement avec le clan sarkozyste. 
-Ces deux hommes sont soupçonnés d’avoir joué un rôle important dans l’affaire du financement libyen. 
- 
-6 octobre 2005 
- 
-Première visite du ministre Sarkozy en Libye 
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- 
-Nicolas 
-Sarkozy 
- 
-Mouammar 
-Kadhafi 
- 
-Ziad 
-Takieddine 
-Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’intérieur, rencontre pour la première fois Mouammar Kadhafi, qui le reçoit à Tripoli, dans sa tente. Officiellement, la discussion porte sur les questions de migration et de coopération. Mais, officieusement, c’est à cette occasion que M. Sarkozy aurait demandé au dictateur libyen un soutien financier pour sa future campagne présidentielle, selon plusieurs témoignages, dont ceux de Ziad Takieddine, qui a joué un rôle crucial dans la préparation de cette visite, et de Bechir Saleh, l’ancien directeur de cabinet de Kadhafi. 
- 
-21 décembre 2005 
- 
-Rencontre secrète Hortefeux - Al-Senoussi 
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- 
-Brice 
-Hortefeux 
- 
-Abdallah 
-Al-Senoussi 
- 
-Ziad 
-Takieddine 
-A l’occasion d’une visite officielle en Libye, Brice Hortefeux rencontre secrètement Abdallah Al-Senoussi, sans traducteur ni représentant diplomatique, mais en présence de Ziad Takieddine. Al-Senoussi, alors activement recherché par la France, affirme avoir évoqué à cette occasion les modalités du soutien financier libyen à la campagne Sarkozy. Brice Hortefeux lui aurait remis « une feuille [avec] un nom de banque et un numéro de compte » sur lequel les fonds devaient être versés.  
- 
-Les enquêteurs soupçonnent que la levée du mandat d’arrêt visant Abdallah Al-Senoussi ait pu être envisagée comme une contrepartie au pacte de corruption entre l’équipe de Sarkozy et l’Etat libyen. 
- 
-Chapitre II 
-Le temps des affaires 
-2006 - début 2007 
- 
-Plusieurs transferts d’argent évoqués entre Tripoli et Paris 
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-Abdallah 
-Al-Senoussi 
- 
-Ziad 
-Takieddine 
- 
-Claude 
-Guéant 
- 
-Nicolas 
-Sarkozy 
-Abdallah Al-Senoussi aurait supervisé à cette époque le transfert de 5 millions d’euros pour la campagne de Nicolas Sarkozy par l’intermédiaire de Claude Guéant et de Ziad Takieddine. C’est du moins ce qu’il a affirmé en 2012, lors d’une audition devant la Cour pénale internationale, alors qu’il était incarcéré par le nouveau pouvoir libyen. 
- 
-La justice française a pu confirmer que Ziad Takieddine avait reçu 6 millions d’euros du régime libyen entre janvier et novembre 2006, dont 2 millions d’euros directement d’Abdallah Al-Senoussi, et qu’il avait retiré en espèces « au moins 1,2 million d’euros » d’un compte en Suisse avant la présidentielle de 2007, « sans que cela soit relié à son train de vie ».  
- 
-Ziad Takkieddine a lui-même affirmé en 2016, à Mediapart, qu’il avait personnellement transporté 5 millions d’euros dans trois valises d’argent liquide, entre Tripoli et Paris – deux à destination de Claude Guéant et une pour Nicolas Sarkozy. 
- 
-8 février 2006 
- 
-Gaubert reçoit 440 000 euros 
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- 
-Thierry 
-Gaubert 
- 
-Ziad 
-Takieddine 
-Thierry Gaubert, proche de Brice Hortefeux et de Nicolas Sarkozy, reçoit sur un compte aux Bahamas un virement de 440 000 euros de la part d’une société offshore de Ziad Takieddine alimentée par des fonds provenant du régime de Kadhafi. Relevant des retraits d’espèces importants dans les mois suivants, les juges soupçonnent que ces fonds aient pu alimenter la campagne Sarkozy. 
- 
-Si Nicolas Sarkozy a réfuté avoir été en contact avec Thierry Gaubert à cette époque, plusieurs éléments matériels tendent à démontrer le contraire. Par ailleurs, Thierry Gaubert a eu à cette époque de nombreux rendez-vous et échanges avec Brice Hortefeux, ainsi qu’un rendez-vous consigné avec la mention « Ns-Campagne ». 
- 
-mars 2007 - juillet 2007 
- 
-Guéant loue un grand coffre-fort 
- 
- 
-Claude 
-Guéant 
-Dans les mois qui précèdent et suivent la victoire de Nicolas Sarkozy à l’élection présidentielle de 2007, Claude Guéant, alors directeur de sa campagne, loue un très grand coffre-fort à l’agence BNP Opéra, et s’y rend à sept reprises. Il affirme qu’il y déposait uniquement des discours et des archives, mais les enquêteurs soupçonnent que ce coffre ait pu servir à entreposer des espèces venant de Libye.  
- 
-Une expertise commandée par la justice a confirmé par la suite l’usage massif d’argent liquide dans l’équipe de campagne de Nicolas Sarkozy, avec au moins 250 000 euros de primes versées en espèces aux salariés, dont l’origine soulève des questions. 
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-29 avril 2007 
- 
-Trois dignitaires libyens discutent des millions envoyés à Sarkozy 
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-Choukri 
-Ghanem 
- 
-Bechir 
-Saleh 
- 
-Abdallah 
-Al-Senoussi 
- 
-Saïf 
-Al-Islam 
-Kadhafi 
-Entre les deux tours de la présidentielle française, Choukri Ghanem, ancien chef du gouvernement libyen et ministre du pétrole, retranscrit dans un carnet une conversation qu’il aurait eue avec Bechir Saleh et Baghdadi Al-Mahmoudi, respectivement directeur de cabinet et premier ministre de Mouammar Kadhafi, à propos du financement de la campagne de Nicolas Sarkozy. 
- 
-Lors de cette discussion, Bechir Saleh aurait confirmé avoir transféré 1,5 million d’euros au candidat. Les trois hommes auraient également évoqué une somme de 3 millions versée par Saïf Al-Islam Kadhafi, le fils du dictateur, et une autre de 2 millions ayant transité par Abdallah Al-Senoussi, le chef des services secrets. 
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-10-15 décembre 2007 
- 
-Kadhafi plante sa tente face à l’Elysée 
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- 
-Nicolas 
-Sarkozy 
- 
-Mouammar 
-Kadhafi 
-Signe de son retour en grâce, le Guide de la révolution est reçu en visite officielle par le président Nicolas Sarkozy. Il installe sa tente pour cinq jours dans les jardins de l’hôtel de Marigny, à Paris. Plusieurs voix s’élèvent, au sein même du gouvernement, pour critiquer cet honneur fait à un dirigeant jugé peu respectueux des droits de l’homme. 
- 
-3 mars 2008 
- 
-Guéant reçoit 500 000 euros 
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- 
-Claude 
-Guéant 
- 
-Alexandre 
-Djouhri 
- 
-Khalid 
-Bugshan 
- 
-Wahib 
-Nacer 
- 
-Siva 
-Rajendram 
-Claude Guéant, alors secrétaire général de l’Elysée, reçoit en provenance de Malaisie un virement de 500 000 euros, qu’il utilise pour s’acheter un appartement à Paris. S’il explique que la somme provient de la vente de deux tableaux, les fonds suivent un circuit complexe, impliquant un avocat malaisien (Siva Rajendram), un expert franco-djiboutien (Wahib Nacer) et un homme d’affaires saoudien (Khalid Bugshan). Les enquêteurs soupçonnent une « vente fictive » visant à dissimuler un versement occulte provenant de l’intermédiaire Alexandre Djouhri, alimenté par des fonds libyens. 
- 
-Claude Guéant reconnaît par ailleurs s’être fait offrir, à la même époque, une montre de luxe de 11 000 euros par Alexandre Djouhri. 
- 
-21 mai 2008 
-L’étrange vente d’une villa de Mougins 
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-Alexandre 
-Djouhri 
- 
-Bechir 
-Saleh 
- 
-Wahib 
-Nacer 
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-Ahmed 
-Bugshan 
-Alexandre Djouhri vend une villa qu’il détenait à Mougins (Alpes-Maritimes) au Libyan African Investment Portfolio, le fonds souverain libyen, dirigé par Bechir Saleh. Les transactions sont effectuées par l’intermédiaire de structures offshore avec le concours de Wahib Nacer et d'Ahmed Bugshan, « coffre-fort » présumé de l’équipe Djouhri. 
- 
-Les enquêteurs soupçonnent que cette vente, conclue à un prix bien supérieur au marché, ait servi de couverture pour transférer des fonds à M. Djouhri, qui en aurait ensuite reversé une partie à la campagne de Nicolas Sarkozy. 
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-Chapitre III 
-Le revirement 
-10 mars 2011 
-La France appuie les rebelles libyens 
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-Nicolas 
-Sarkozy 
- 
-Mouammar 
-Kadhafi 
-Dans le contexte des « printemps arabes », une insurrection contre le régime de Mouammar Kadhafi est violemment réprimée dans la ville libyenne de Benghazi. Nicolas Sarkozy est le premier chef d’Etat à reconnaître le Conseil national de transition formé par les rebelles et appelle à une intervention armée internationale pour les soutenir. 
- 
-16 mars 2011 
-Le fils Kadhafi accuse Sarkozy 
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-Nicolas 
-Sarkozy 
- 
-Saïf 
-Al-Islam 
-Kadhafi 
- 
-Mouammar 
-Kadhafi 
-« Il faut que Sarkozy rende l’argent qu’il a accepté de la Libye pour financer sa campagne électorale », accuse publiquement Saïf Al-Islam Kadhafi, l’un des fils du Guide libyen, alors menacé par une intervention armée. A la même période, Mouammar Kadhafi affirme lui aussi, à une journaliste du Figaro, avoir accordé un « soutien financier » à Nicolas Sarkozy, en 2007 : « C’est nous qui lui avons fourni les fonds qui lui ont permis de gagner les élections. » 
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-mars - octobre 2011 
-La mort de Kadhafi 
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- 
-Mouammar 
-Kadhafi 
-L’ONU autorise des frappes aériennes, menées notamment par la France. La guerre dure sept mois. Le 20 octobre, Mouammar Kadhafi est tué avec l’un de ses fils après un bombardement de l’OTAN, dans des circonstances qui restent floues. 
- 
-nov. 2011 - mai 2012 
-La double exfiltration de Saleh 
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-Bechir 
-Saleh 
- 
-Alexandre 
-Djouhri 
-Après la chute du régime de Kadhafi, Bechir Saleh parvient à s’échapper vers la Tunisie, où il est pris en charge par l’ambassadeur de France, Boris Boillon. Il est ensuite exfiltré discrètement vers la France par Alexandre Djouhri, avec l’aide de Bernard Squarcini, le patron des services secrets intérieurs français. 
- 
-Les deux hommes vont ensuite l’aider à rejoindre le Niger, puis l’Afrique du Sud, alors même qu’il est sous le coup d’un mandat d’arrêt d’Interpol, à la demande du nouveau gouvernement libyen. 
- 
-Les enquêteurs estiment que ces manœuvres ont pu être motivées par le souci d’empêcher Bechir Saleh de révéler ce qu’il savait sur le financement de la campagne Sarkozy. 
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-28 avril 2012 
-Une « note libyenne » accusatrice 
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- 
-Nicolas 
-Sarkozy 
- 
-Moussa 
-Koussa 
-Quelques jours avant le second tour de la présidentielle de 2012, qui oppose François Hollande à Nicolas Sarkozy, Mediapart publie un document au contenu explosif. Cette note du 10 décembre 2006, signée de la main de Moussa Koussa, évoque un accord de principe du régime libyen pour financer la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy, à hauteur de 50 millions d’euros.  
- 
-Si l’authenticité de ce document a été contestée par le clan Sarkozy, la justice française a écarté, à l’issue de ses investigations, la possibilité qu’il s’agisse d’un « faux » matériel fabriqué de toutes pièces ou altéré – sans toutefois se prononcer sur le fond du document. 
- 
-29 avril 2012 
-La mort suspecte de Ghanem 
- 
- 
-Choukri 
-Ghanem 
-L’ancien ministre du pétrole libyen est retrouvé noyé dans le Danube, à Vienne, cinq ans après avoir consigné dans un carnet certains paiements que son régime aurait consentis à la campagne Sarkozy. Si la justice autrichienne a rapidement conclu à une noyade accidentelle consécutive à une crise cardiaque, certains s’interrogent sur la mort soudaine de ce personnage-clé de la galaxie financière libyenne – jusqu’à Interpol et la police autrichienne, qui l’ont jugée « hautement suspect[e] ». 
- 
-Chapitre IV 
-Le temps des enquêtes 
-19 décembre 2012 
-La justice commence à enquêter 
- 
-La justice française s’attaque au dossier libyen par le biais de Ziad Takieddine, en cherchant à comprendre d’où viennent les 1,5 million d’euros en liquide avec lesquels il a été arrêté à son retour de Libye, en 2011. 
- 
-Au cours d’une audition devant le juge Renaud Van Ruymbeke, en décembre 2012, l’intermédiaire affirme détenir des preuves « sur le financement de la campagne de Nicolas Sarkozy de 2007 au-delà de 50 millions d’euros ». La justice mène alors dans la foulée de premières perquisitions, avant d’ouvrir, en avril 2013, une information judiciaire visant explicitement à éclairer les soupçons visant la campagne Sarkozy. 
- 
-En parallèle, une enquête préliminaire ouverte après une plainte de Nicolas Sarkozy cherche à déterminer si la note de Moussa Koussa publiée par Mediapart est authentique. 
- 
-6 mars 2015 
-Guéant mis en examen 
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- 
-Claude 
-Guéant 
- 
-Edouard 
-Ullmo 
-Peinant à convaincre les juges sur l’origine du virement de 500 000 euros qu’il a reçu, Claude Guéant est mis en examen pour « faux et usage de faux » et pour « blanchiment de fraude fiscale en bande organisée ». Ce virement suspect, qu’il n’avait jamais déclaré, lui a par ailleurs valu, en 2016, un lourd redressement fiscal (qui fait actuellement l’objet d’un litige pour des questions de prescription). 
- 
-Claude Guéant a ensuite été, en 2018 et 2020, de nouveau mis en examen pour « corruption passive », « recel de détournement de fonds publics », « complicité de financement illégal de campagne électorale » et « association de malfaiteurs ». Selon Mediapart, les enquêteurs le soupçonnent d’avoir fait pression pour que le groupe EADS verse à Alexandre Djouhri des reliquats de commissions occultes sur la vente d’avions Airbus à la Libye en 2006. Ce volet de l’affaire a également conduit à la mise en examen d’Edouard Ullmo, un ancien haut dirigeant d’Airbus. 
- 
-15 novembre 2016 
-Takieddine mis en examen 
- 
- 
-Ziad 
-Takieddine 
-Ziad Takieddine est mis en examen pour avoir convoyé des fonds remis par le régime Kadhafi de la Libye vers la France. Il avait lui-même reconnu devant les enquêteurs avoir transporté en 2006 et 2007 trois valises d’argent liquide pour un montant total de 5 millions d’euros à destination de Nicolas Sarkozy et Claude Guéant. 
- 
-7 janvier 2018 
-Djouhri arrêté à Londres 
- 
- 
-Alexandre 
-Djouhri 
-Alexandre Djouhri, dont le domicile suisse avait été perquisitionné en 2015 pour les besoins de l’enquête, est arrêté à l’aéroport de Londres, puis placé en détention cinq jours, dans le cadre d’un mandat d’arrêt européen émis par les autorités françaises. Après deux ans de bataille judiciaire, il est finalement remis à la France, le 31 janvier 2020, mis en examen et placé en détention provisoire à Fresnes (Val-de-Marne). Il est remis en liberté pendant la pandémie de Covid-19, et reste depuis placé sous surveillance électronique. 
- 
-21 mars 2018 
-Sarkozy mis en examen 
- 
- 
-Nicolas 
-Sarkozy 
-Après une garde à vue à Nanterre, Nicolas Sarkozy est mis en examen et poursuivi pour « corruption passive », « financement illégal de campagne électorale » et « recel de détournement de fonds publics libyens ». 
- 
-En 2020, il reçoit une nouvelle mise en examen pour « association de malfaiteurs ». 
- 
-29 mai 2018 
-Woerth mis en examen 
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- 
-Eric 
-Woerth 
-L’ancien trésorier de la campagne de Nicolas Sarkozy est mis en examen pour complicité de financement illégal de campagne, après les investigations de la police anticorruption, qui avait souligné, dans un rapport de septembre 2017, l’« ampleur de la circulation d’espèces » dans l’entourage du candidat de la droite. Dans un communiqué, l’avocat de M. Woerth affirme que son client « s’insurge contre la poursuite dont il fait l’objet, affirmant avec vigueur (…) qu’il n’a rien à voir avec “l’affaire libyenne” ». 
- 
-11 juillet 2018 
-Le fils de Kadhafi réitère ses accusations 
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- 
-Nicolas 
-Sarkozy 
- 
-Saïf 
-Al-Islam 
-Kadhafi 
-Saïf Al-Islam Kadhafi, recherché par la Cour pénale internationale pour crimes contre l’humanité, finit par répondre aux sollicitations de la justice française et livre sa version des faits dans une lettre de huit pages dactylographiées en arabe, transmise par l’intermédiaire de son cabinet d’avocats britannique. Le fils de Mouammar Kadhafi assure que M. Sarkozy aurait reçu une somme de 2 millions d’euros, que M. Guéant, « dépêché » par Nicolas Sarkozy, serait venu chercher dans le bureau de Bechir Saleh, relatant une anecdote selon laquelle, « la valise n’ayant pu contenir les sommes facilement, Claude Guéant serait monté dessus, appuyant avec ses pieds pour la fermer ». Selon lui, les contacts ont démarré en marge des négociations pour l’acquisition, par la Libye, d’avions Airbus, dont un protocole d’accord est signé en 2006. 
- 
-11 novembre 2020 
-Takieddine se rétracte 
- 
- 
-Ziad 
-Takieddine 
-« M. Sarkozy n’a pas eu un financement libyen pour la campagne présidentielle », affirme Ziad Takieddine, dans un entretien accordé depuis le Liban à Paris Match et à BFM-TV. Cette déclaration constitue un revirement spectaculaire par rapport aux déclarations qu’il avait faites aux juges entre 2013 et 2020. « La vérité éclate enfin. (…) Le principal accusateur reconnaît ses mensonges », réagit Nicolas Sarkozy sur Facebook. 
- 
-Mais quelques mois plus tard, Libération et Mediapart révèlent les coulisses de cette volte-face surprise, qui aurait été orchestrée par des proches de Nicolas Sarkozy avec des contreparties financières à la clé. Cette opération, baptisée « Sauver Sarko », fait l’objet d’une enquête distincte du Parquet national financier pour surbonation de témoin, qui a conduit à la mise en examen de plusieurs protagonistes du dossier, dont Nicolas Sarkozy, son épouse Carla Bruni-Sarkozy et la papesse de la presse people Michèle « Mimi » Marchand. 
- 
-8 décembre 2020 
-Hortefeux mis en examen 
- 
- 
-Brice 
-Hortefeux 
-Brice Hortefeux est le troisième ancien ministre de Nicolas Sarkozy mis en examen pour « financement illégal de campagne électorale » et « association de malfaiteurs ». Les juges le soupçonnent d’avoir joué un rôle central dans la mise en place d’un « pacte corruptif » avec le régime libyen, notamment par ses contacts avec les proches de Kadhafi. 
- 
-25 octobre 2022 
-Treize prévenus renvoyés en procès 
- 
- 
-Nicolas 
-Sarkozy 
- 
-Eric 
-Woerth 
- 
-Claude 
-Guéant 
- 
-Brice 
-Hortefeux 
- 
-Thierry 
-Gaubert 
- 
-Ziad 
-Takieddine 
- 
-Alexandre 
-Djouhri 
- 
-Bechir 
-Saleh 
- 
-Siva 
-Rajendram 
- 
-Edouard 
-Ullmo 
- 
-Wahib 
-Nacer 
- 
-Khalid 
-Bugshan 
- 
-Ahmed 
-Bugshan 
-Les juges d’instruction clôturent dix années d’investigations et concluent à l’existence d’une « association de malfaiteurs » visant à récolter des « financements occultes » libyens au profit de la campagne de Nicolas Sarkozy et à obtenir de la France des « contreparties (diplomatiques, juridiques, économiques) ». 
- 
-En août 2023, ils décident à la demande du Parquet national financier de renvoyer 13 personnes devant le tribunal correctionnel de Paris : 
- 
-Nicolas Sarkozy, soupçonné d’avoir « noué » avec Kadhafi « un pacte de corruption » pour le financement de sa campagne présidentielle en 2007 et d’avoir laissé agir, en « parfaite connaissance de cause », ses proches pour « obtenir des soutiens financiers des autorités libyennes » ; 
-Claude Guéant, poursuivi pour avoir participé à l’organisation du financement libyen, pour s’être fait corrompre par Alexandre Djouhri et avoir dissimulé le virement de 500 000 euros ; 
-Brice Hortefeux, poursuivi pour avoir participé à l’organisation du financement libyen ; 
-Eric Woerth, soupçonné d’avoir participé, en tant que trésorier, au « financement illégal de [la] campagne électorale » de Nicolas Sarkozy et d’avoir dissimulé l’usage massif d’espèces ; 
-Thierry Gaubert, soupçonné d’avoir touché du régime libyen 440 000 euros qui étaient « destinés à corrompre des agents publics français » ; 
-Ziad Takieddine, soupçonné d’avoir servi d’intermédiaire entre le régime libyen et le clan Sarkozy et facilité le transfert de fonds occultes ; 
-Alexandre Djouhri, poursuivi pour avoir facilité des transferts occultes de la Libye vers la France, reçu des commissions occultes sur la vente d’avions Airbus et corrompu Claude Guéant et Bechir Saleh ; 
-Bechir Saleh, pousuivi pour avoir détourné des fonds publics libyens, pour s’être fait corrompre par Alexandre Djouhri et avoir participé aux montages financiers suspects autour de la villa de Mougins ; 
-Wahib Nacer, Khalid et Ahmed Bugshan, soupçonnés d’avoir participé aux montages financiers suspects autour des tableaux de Claude Guéant et de la villa de Mougins ; 
-Siva Rajendram, soupçonné d’avoir participé aux montages financiers suspects autour des tableaux de Claude Guéant ; 
-Edouard Ullmo, poursuivi pour des faits de corruption en marge de contrats d’Airbus. 
- 
-Anne-Aël Durand, Gary Dagorn, Assma Maad, Maxime Vaudano, Manon Romain (développement) et Agathe Dahyot (design) 
-</ifauth> 
-</hidden> 
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