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-====== Le Monde – « A l’aube de 2025, rarement l’économie n’avait cumulé autant de risques et d’incertitude » ====== https://www.lemonde.fr/idees/article/2025/01/06/a-l-aube-de-2025-rarement-l-economie-n-avait-cumule-autant-de-risques-et-d-incertitude_6483338_3232.html?lmd_medium=al&lmd_campaign=envoye-par-appli&lmd_creation=android&lmd_source=default 
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-Débats 
-« A l’aube de 2025, rarement l’économie n’avait cumulé autant de risques et d’incertitude » 
-Chronique 
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-Jean-Michel Bezat 
-Avant la dissolution de l’Assemblée, Emmanuel Macron vantait la stabilité de sa politique économique. Il a dilapidé une partie de son héritage en rendant l’avenir plus incertain, observe dans sa chronique Jean-Michel Bezat, journaliste au « Monde ». 
-Article réservé aux abonnés 
-Qui a dit que l’économie était largement décorrélée de l’agitation politique ? Qu’elle vit sa propre vie, du moins dans un système capitaliste où les lois du marché prévalent et où les acteurs peuvent largement s’abstraire des décisions de l’Etat ? Après tout, l’Espagne est le pays le plus performant d’Europe… sans budget depuis un an. L’axiome ne s’est pas vérifié en France : l’année 2024 a été plombée par une crise de régime sans précédent sous la Ve République, et 2025 s’ouvre dans un climat d’incertitude que la nomination de François Bayrou au poste de premier ministre n’a pas dissipé. Les acteurs économiques réclamaient stabilité et visibilité, ils n’ont obtenu ni l’une ni l’autre. 
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-Les entreprises savent faire face à de multiples risques, au moins s’y préparer. Affronter de nouveaux concurrents, négocier un mouvement social, amortir la flambée des matières premières ou de l’énergie est leur pain quotidien. Elles cherchent de plus en plus à se prémunir contre les menaces systémiques, une cyberattaque, une crise financière ou des tensions géopolitiques, première de leurs préoccupations, et elles s’adaptent au changement climatique. Mais comment prédire un « cygne noir », un événement imprévisible aux effets dévastateurs comme la pandémie de Covid-19, qui a pris de court les gouvernements (moins les experts en santé publique). 
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-Il y a un siècle, l’économiste américain Frank H. Knight a théorisé la distinction entre risque et incertitude dans son ouvrage Risk, Uncertainty and Profit (1921). Le premier peut faire l’objet de calculs de probabilité, même s’ils ne donnent pas toujours de résultats exacts ; mesurable, il devient ainsi maîtrisable. La seconde, l’incertitude, se caractérise par un manque d’informations ou d’expérience des agents économiques ; elle leur interdit d’envisager l’avenir, rendant inopérants les outils de la décision et défiant l’art des prévisionnistes. 
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-La machine patine 
-A l’aube de 2025, rarement l’économie n’avait cumulé autant de risques et d’incertitude « knightienne », la différence étant parfois ténue entre les deux. Au-dessus de tout plane la menace du dérèglement climatique et son cortège de catastrophes ; celle d’une crise sanitaire plus dévastatrice que la précédente ; celle, plus prévisible, d’une guerre mondiale des tarifs douaniers lancée par Donald Trump, comme dans les années 1930, et affectant la croissance ; sans oublier une invasion de Taïwan par la Chine aux retombées incalculables sur le commerce mondial un scénario aussi « incertain » que l’était l’invasion de l’Ukraine par la Russie. 
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-« La sensibilité de la consommation et de l’investissement à l’incertitude a augmenté par rapport à la période prépandémique », relève une récente étude de la Commission européenne. Ce qui n’empêche pas les dirigeants des démocraties les plus stables d’en rajouter, comme si le choc exogène des crises financière, sanitaire ou géopolitique n’y suffisait pas. 
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-En décidant de dissoudre l’Assemblée nationale, le 9 juin 2024, Emmanuel Macron n’a pas « pris [son] risque », comme il le disait de sa candidature à l’Elysée en 2017 ; le chef de l’Etat a fait prendre un risque démesuré à la France et l’a précipitée dans l’incertitude. Avec les meilleures intentions du monde, si l’on en croit sa justification télévisée lors de ses vœux, le 31 décembre 2024 : « Redonner la parole » aux citoyens pour « retrouver de la clarté ». 
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-C’est la confusion qui s’est installée. Les effets de la décision présidentielle ont été amplifiés par la démagogie du Rassemblement national, les inconséquences du Nouveau Front populaire et les ambitions des ténors du bloc central, le tout étalé publiquement au cours du débat budgétaire de l’automne 2024. Alors que le pouvoir est passé aux mains des parlementaires, leur incapacité à dégager des majorités de projets, au moins des accords de non-censure, a plongé les milieux économiques – et au-delà – dans le brouillard. La machine ne s’est pas arrêtée à l’été 2024, mais elle patine. 
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-Dégradation du climat des affaires 
-L’absence de budget pour 2025 retient les investisseurs, notamment étrangers. M. Macron avait su les attirer depuis 2017 avec ses réformes et ses sommets Choose France ; sans se détourner, la moitié des patrons sondés en octobre 2024 par le cabinet EY jugent néanmoins que l’attractivité de l’Hexagone a reculé depuis la dissolution. 
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-Le climat des affaires s’est dégradé en décembre 2024 pour le troisième mois consécutif (hors industrie), note l’Insee. Quant au baromètre Eurogroup-BFM Business, publié le 5 janvier par La Tribune dimanche, il révèle que les patrons n’ont jamais autant misé sur l’international que depuis la crise de la zone euro en 2010-2012, et si peu sur la France. 
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-De nombreux secteurs réclament pourtant de la visibilité. L’automobile, qui a accusé une baisse de 3,2 % des ventes de voitures neuves en 2024 (− 22 % depuis 2019), aurait besoin d’un stimulus en faveur de l’électrique. Le bâtiment, qui souffre de l’effondrement des programmes immobiliers et du tassement de la rénovation, navigue à vue. Commerce de détail et services ne se portent pas mieux. Le taux d’épargne des ménages atteint 18 % du revenu et témoigne de leur attentisme précautionneux. Le chômage remonte et la croissance sera inférieure à 1 % en 2025, amputée par l’incertitude politique. 
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-Avant le chamboule-tout de la dissolution, M. Macron vantait la stabilité de sa politique économique, refusant de revenir sur les allègements fiscaux ou sur la réforme des retraites. Au moins les acteurs économiques pouvaient-ils s’appuyer sur ce socle. Il a dilapidé une partie de cet héritage en rendant l’avenir plus incertain. 
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-« Et si, quatre siècles après Thomas Hobbes, la mission fondamentale de l’Etat était de redevenir un “réducteur d’incertitudes” ? » C’est par cette évocation du philosophe anglais (1588-1679), penseur de l’Etat moderne et auteur du Léviathan écrit en pleine guerre civile entre la royauté et le Parlement, que l’Association française des entreprises privées concluait en 2017 une note sur le sujet. Si le puissant et discret lobby des multinationales le dit… 
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-Jean-Michel Bezat 
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