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Paris : des internautes jugés ce jeudi pour des menaces contre un haut magistrat du Conseil d’Etat [ElseNews]

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Paris : des internautes jugés ce jeudi pour des menaces contre un haut magistrat du Conseil d’Etat

https://www.cnews.fr/faits-divers/2025-06-19/paris-des-internautes-juges-ce-jeudi-pour-des-menaces-contre-un-haut

Quatre internautes doivent comparaître devant le tribunal correctionnel de Paris dans le cadre de leur jugement. Ils sont accusés d’avoir proféré des menaces de mort à l’encontre d’un haut magistrat du Conseil d’Etat en octobre 2023.

A quelle peine vont-ils être condamnés pour des tweets menaçants ? Après leur procès qui s’est tenu mercredi 9 avril 2025, quatre individus doivent comparaître ce jeudi 19 juin devant le tribunal correctionnel de Paris pour être jugés. Ceux-ci sont en effet poursuivis pour provocation à commettre un crime ou menace de mort à l’encontre d’un haut magistrat du Conseil d’Etat.

Concrètement, ils sont suspectés d’avoir publié plusieurs tweets visant le vice-président de l’instance. Comme le rappelle l’AFP, ce déchaînement de propos violents était intervenu après l'échec, le 18 octobre 2023, d'un recours devant la haute juridiction administrative contre le déplacement hors du domaine public de la statue de la vierge Marie sur l’Île de Ré, en vertu de la loi de 1905 sur la séparation de l'Eglise et de l'Etat.

Le même jour, le Conseil d'Etat s'était opposé à l'interdiction systématique de manifestations en soutien à la cause palestinienne, quelques jours après les attaques du 7 octobre menées par le Hamas et les représailles israéliennes.

Sur le réseau social X, une internaute a sondé ses congénères sur leur opinion au sujet du haut magistrat, Didier Tabuteau, qu'elle a ciblé de sa vindicte. «Vous en pensez quoi de ce petit bonhomme ROUGE qui est vice-président du Conseil d'Etat et qui interdit la vierge de l’Île de Ré mais qui autorise les Allah Akbar dans les manifs pro Hamas ?», lance le message, qui se conclut par un appel au secours à Eric Zemmour.

La publication a récolté une centaine de commentaires. L’un d’eux était : «Un de plus sur la liste d’épuration». L’auteur de ces mots, âgé de 65 ans, fait d’ailleurs partie des quatre internautes jugés ce jour.

«Ordure», «guillotiné»…
Lors de son procès, il s’est dit «extrêmement choqué» de se retrouver face aux juges, expliquant qu'il avait en tête l'idée d'un «changement démocratique, où un certain nombre de personnages clés» peuvent être remplacés pour être «en cohérence avec la politique du gouvernement», selon ses propos, rapportés par l’Agence France Presse. «J'ai très probablement eu tort de ne pas préciser ma pensée, je le mettrais d'abord sur le compte de l'émotion», a-t-il concédé.

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Une autre retraitée, âgée de 69 ans, doit également comparaître ce jeudi devant le tribunal correctionnel de Paris. Elle avait commenté la même publication, écrivant : «Ordure. L’armée devrait d’abord sur le compte de l’émotion et éliminer tous ces traîtres».

A la barre, elle invoquait un «moment de pulsion» dans une période où s’accumulaient pour elle les difficultés personnelles. «Ça a vraiment dépassé ma pensée, ce n'est pas dans ma nature d'être violente», «je ne voulais pas menacer qui que ce soit», a-t-elle déclaré.

Et de poursuivre : «Moi je suis une personne insignifiante, je ne pensais pas que ce que j'écrivais moi pouvait intéresser qui que ce soit, je n’ai pas réfléchi à ce que ça pouvait avoir comme conséquence, je regrette vivement».

Le troisième prévenu dans cette affaire est, lui, jugé pour menace de mort. Il avait posté «guillotiné». Devant le tribunal, il a assuré que ce terme n’était «pas publié envers la personne», mais qu'il entendait dire «guillotiner un symbole».

Contre les trois présents, le représentant de l'accusation requiert 30 heures de travaux d'intérêt général, et s'ils refusent trois mois de prison, peine requise contre le quatrième prévenu, absent lors du procès. La défense a, quant à elle, plaidé la relaxe.

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