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Face à la concurrence du Mercosur, les éleveurs du Cantal veulent préparer l'avenir

Alors que l’inquiétude monte autour du « Mercosur et du flot des importations internationales », les éleveurs cantaliens continuent d’investir dans leur outil de travail. Le plan de modernisation des bâtiments d’élevage, dispositif européen géré par la Région, a été complété pour répondre à la forte demande.

Sylvain Peyronnet, éleveur bovin à Saint-Jacques-des-Blats, a bénéficié du plan pour la construction de deux bâtiments, dont les travaux se sont élevés à 600.000 euros. (Crédits : DR Mayeul Vidéo, Mayeul Schlagenhauf)

C'est un signal positif en ces temps troublés… Les éleveurs cantaliens sont très nombreux à avoir déposé des demandes d'aides dans le cadre du plan « Investir pour mon exploitation d'élevage », programmation du Feader (fonds européen agricole pour le développement rural) géré par la Région d'Auvergne-Rhône-Alpes.
« Cela signifie qu'il a toujours la volonté d'investir, d'évoluer sur l'exploitation, de faire mieux. Donc ça veut dire que, malgré tout, nos éleveurs croient en l'avenir », analyse Patrick Escure, président de la chambre d'agriculture du Cantal.
Ces éleveurs s'engagent, en effet, dans la rénovation ou la construction de bâtiments d'élevage, dans l'achat d'équipements, l'amélioration du stockage de l'eau… avec l'objectif d'améliorer leurs conditions de travail et le bien-être des animaux, mais aussi de s'adapter au changement climatique. Dans le Cantal, 510 dossiers ont été déposés depuis 2023, c'est 120 de plus que la Loire, deuxième département de la région à avoir le plus sollicité cette aide. Cela s'explique par le poids de l'élevage dans le département, le besoin de modernisation, mais aussi par la dynamique enclenchée ces dernières années.
« Alors que le cheptel bovin baisse partout en France, dans le Cantal, il se stabilise depuis 2020, voire il augmente. La fibre élevage n'a pas faibli », note Joël Piganiol, président de la FDSEA Cantal, premier syndicat agricole.
Et cet éleveur, installé à Sénezergues, de poursuivre : « Nous n'avons aussi pas beaucoup d'autres solutions. Nous ne pouvons pas faire de la grande culture au vu du relief et du potentiel agronomique de notre territoire ». L'agriculture reste l'activité économique numéro 1 du département.
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Une enveloppe complémentaire de 500 000 euros
Mais face à ces demandes importantes de subventions, l'enveloppe budgétaire de 28,8 millions d'euros allouée pour le plan élevage-bâtiment n'était pas suffisante. Résultat : 10% des dossiers cantaliens déposés en 2024, pourtant éligibles, ont été retoqués.
« Pour être au rendez-vous des demandes des agriculteurs, nous avons augmenté de 15 millions d'euros nos crédits régionaux à l'agriculture sur le reste de la programmation. A ces 15 millions d'euros, la Région a alloué 500 000 euros supplémentaires pour le Cantal », précise à La Tribune les services de la Région, qui a décidé de réaffecter une partie du Pacte Cantal (aides régionales aux investissements agricoles, pour les routes, l'enseignement, la santé…) au programme. Une ligne de crédit supplémentaire qui devrait permettre de « rattraper 20 à 30 dossiers ».
Le plan « Investir pour mon exploitation d'élevage » permet d'accompagner à hauteur de 25 à 35% les investissements engagés par les éleveurs. Dans le Cantal, l'aide moyenne avoisine les 55 300 euros. Cette modernisation des bâtiments est ici perçue comme essentielle pour maintenir l'agriculture, d'autant plus que la moitié des éleveurs du département partiront à la retraite d'ici 10 ans. L'enjeu du renouvellement des générations reste prégnant.
« Cette modernisation fait partie des priorités, c'est indispensable pour rendre le métier d'éleveur attractif et c'est un levier important de la transmission », souligne Patrick Escure, président de la chambre d'agriculture.
La construction d'un bâtiment d'élevage peut coûter entre 200 000 à 1 million d'euros en fonction de la taille et du type de production, selon ce Cantalien qui insiste : « Pour un jeune agriculteur qui démarre, c'est un investissement trop lourd qu'il ne peut pas supporter tout seul ». L'aide est donc la bienvenue. Au niveau de la Chambre d'Agriculture du Cantal, un service bâtiment d'une dizaine de salariés accompagne d'ailleurs les éleveurs afin de préciser leurs projets, de répondre aux normes et d'établir un modèle économique.
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Sylvain Peyronnet a bénéficié de ce plan lors de la reprise de l'exploitation de son beau-père à Saint-Jacques-des-Blats, à une trentaine de kilomètres d'Aurillac. « Il fallait transformer une vieille étable en un bâtiment moderne. Dans le Cantal, nos bêtes restent six mois de l'année à l'intérieur du fait des conditions climatiques. On ne peut pas s'en passer », confie l'agriculteur de 36 ans. Il a lancé la construction d'un bâtiment d'élevage de 800 m2, accueillant une salle de traite et une nurserie, et un bâtiment pour stocker le fourrage.
« L'investissement global était de 600 000 euros, financé à 35% par l'aide aux bâtiments. Sans cela, la banque n'aurait pas suivi sachant que je débutais après une reconversion », indique cet ancien dessinateur.
Aujourd'hui, lui et sa femme se dégagent un salaire et ont même embauché une personne à mi-temps sur la partie production de fromages, qu'il ont créée.
Trois questions sur l'accord du Mercosur qui vient d'être validé par la Commission européenne
Inquiétudes autour du Mercosur
Tous ces efforts, Joël Piganiol de la FDSEA, craint qu'ils ne soient contrariés après la validation par la Commission européenne de l'accord commercial avec le Mercosur. Son syndicat appelle à se mobiliser le 26 septembre devant la préfecture d'Aurillac.
« Nous avions réussi à obtenir une bonne dynamique depuis un an, avec des prix conformes aux coûts de production. Cela devait nous permettre de nous projeter sereinement, mais là l'Etat nous lâche. Pour nous, c'est une véritable trahison », dénonce le président de la FDSEA du Cantal.
Cet accord faciliterait, selon le syndicat, l'entrée de viandes, de sucre ou encore de miel dans l'UE, risquant de fragiliser certaines filières agricoles. « Cela aura un impact important chez nous pour la viande bovine », alerte Patrick Escure, président de la chambre d'agriculture du Cantal. « C'est pour ça aussi qu'il faut des exploitations modernisées et qui tiennent la route ».

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