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-====== Le Monde – Des milliers d’influenceurs, dont des Français, approchés par des personnes proches du Kremlin pour diffuser de la propagande prorusse ====== https://www.lemonde.fr/pixels/article/2024/12/18/guerre-en-ukraine-des-milliers-d-influenceurs-dont-des-francais-approches-pour-diffuser-de-la-propagande-prorusse_6455494_4408996.html?lmd_medium=al&lmd_campaign=envoye-par-appli&lmd_creation=android&lmd_source=default 
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-https://www.lemonde.fr/pixels/article/2024/12/18/guerre-en-ukraine-des-milliers-d-influenceurs-dont-des-francais-approches-pour-diffuser-de-la-propagande-prorusse_6455494_4408996.html 
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- PIXELS 
-Des milliers d’influenceurs, dont des Français, approchés par des personnes proches du Kremlin pour diffuser de la propagande prorusse 
-Selon une source au sein des services de renseignement français, plus de 2 000 producteurs de contenus européens ont été contactés. Une vingtaine d’entre eux, dont neuf Français, auraient accepté le marché. 
-Par Martin Untersinger, Florian Reynaud et Damien Leloup 
-Par Martin Untersinger, Florian Reynaud et Damien Leloup 
-Par Martin Untersinger, Florian Reynaud et Damien Leloup 
-Aujourd’hui à 13h54, modifié à 15h07 
-Lecture 5 min 
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-Une opération de manipulation sur les réseaux sociaux, lancée au printemps 2022, peu de temps après l’invasion russe de l’Ukraine, et visant à effrayer les opinions publiques européennes, a été détectée par la France, selon une source au sein des services de renseignement. Selon cette dernière, des membres proches du Kremlin ont rémunéré une vingtaine d’influenceurs – présents sur TikTok et Instagram – dans plusieurs pays européens en échange de la publication de vidéos reprenant des éléments de langage habituels de la propagande russe. En l’occurrence la puissance de l’armée de Vladimir Poutine et le risque de guerre mondiale en cas d’implication dans le conflit des alliés de l’Ukraine. 
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-« Plus de 2 000 influenceurs » ont été démarchés. Une vingtaine en Espagne, en Allemagne, au Royaume-Uni, en Italie et en France ont accepté le marché et publié des vidéos, pour un montant non dévoilé. Le Monde est parvenu à identifier des vidéos pouvant correspondre à la commande passée aux influenceurs sur les profils de trois internautes. Pour les autres, il n’a pas été possible de vérifier que ce type de vidéo avait bien été posté. 
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-Des influenceurs français impliqués 
-Parmi les neuf créateurs français qui auraient accepté le marché proposé, Le Monde en a identifié un : ses vidéos, tournées pour la plupart dans le sud de la France, sont de celles dont les utilisateurs de TikTok sont friands, en particulier des petits défis proposés dans la rue à des inconnus, généralement contre rémunération. Il dispose actuellement de plus de six millions d’abonnés. 
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-Le 28 février 2022, cependant, l’influenceur poste une vidéo différente, en « duo » avec un autre utilisateur, c’est-à-dire en reprenant une de ses vidéos et en apposant la sienne à côté. A droite, la vidéo reprise : on y voit la capture d’écran d’un article de presse, intitulé « Satan 2 : le missile nucléaire russe pouvant rayer de la carte un territoire de la taille de la France » et publié sur le site Trust my Science. Au-dessus, une légende inquiète : « Je… sa ([sic] va trop loin. » A gauche, la vidéo ajoutée par l’influenceur. On le voit en plan serré, faisant mine de lire le titre de l’article, puis portant sa main au visage en prenant une mine très inquiète. Le tout surmonté d’une autre légende, « Go se cacher dans l’océan ». 
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-Lire aussi : 
-« Réseau d’influence russe cherche pigistes français » : les petites mains d’une opération de propagande liée au renseignement militaire 
-Après avoir été contacté par Le Monde, le créateur de contenus a d’abord dépublié la vidéo incriminée. Dans deux e-mails confus, un interlocuteur se présentant comme son ou ses agents a assuré que le tiktokeur n’avait perçu « aucune rémunération » : « Aucun contact ne l’a approché, il a simplement réagi à des faits d’actualité. » Au moment de sa dépublication, la vidéo avait été aimée 1 889 fois, commentée 20 fois et partagée quatre fois, des chiffres très modestes, y compris par rapport aux vidéos récentes de ce tiktokeur. Le Monde n’a pas réussi à joindre le vidéaste ayant réalisé la vidéo initiale : ce dernier a par ailleurs changé de pseudo depuis sa publication et supprimé tous ses contenus. 
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-D’autres influenceurs ont, selon cette source au sein des services de renseignement, posté des vidéos sur commande. Deux séquences d’un tiktokeur britannique, un influenceur musulman spécialisé dans les vidéos sur la religion et suivi par 2,6 millions d’abonnés, sont ainsi citées comme possiblement téléguidées par des acteurs russes. L’une d’elles, toujours disponible, dénonce le « racisme anti-Noirs en Ukraine », reprenant les accusations visant les autorités ukrainiennes au début de la guerre, alors que des ressortissants de pays africains se plaignaient de se voir refuser l’accès aux trains pour quitter le pays. 
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-Le Monde Jeux 
-Chaque jour de nouvelles grilles de mots croisés, Sudoku et mots trouvés. 
-Jouer 
-Ces vidéos détonnent souvent avec le reste du contenu publié par les influenceurs ciblés. La note des renseignements cite ainsi une influenceuse « lifestyle » espagnole suivie par 300 000 personnes sur Instagram. Sur ce réseau social, ses photos et « stories » racontent aujourd’hui son quotidien et celui de ses enfants. Pourtant, le 31 mai 2022, elle publie une vidéo bien plus sérieuse sur la guerre en Ukraine : « Le problème est apparu en avril 2008, alors que les membres de l’OTAN promettaient à l’Ukraine de devenir membre de l’Alliance », explique-t-elle, avant d’évoquer une citation du chercheur John Mearsheimer, régulièrement reprise par la propagande russe. « Il est clair que, souvent, les médias n’ont pas raison, et qu’ils décident/disent à tout le monde que la Russie est coupable de tout », conclut l’influenceuse. Contactés, ni le tiktokeur britannique ni l’influenceuse espagnole n’ont répondu aux sollicitations du Monde. 
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-Qui se trouve exactement derrière cette campagne ? Le Monde n’est pas parvenu à identifier le commanditaire exact de l’opération mais la même source précise simplement qu’il s’agit « d’acteurs proches du pouvoir russe » ou d’un « prestataire proche de l’administration présidentielle russe ». 
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-Une stratégie d’ingérence privilégiée par la Russie 
-De fait, l’utilisation de multiples intermédiaires et de partenaires privés est désormais un classique des campagnes russes. En septembre, le ministère américain de la justice a accusé deux employés de la chaîne de propagande russe Russia Today d’avoir soutenu, à hauteur de plusieurs millions de dollars, une société de production sise dans le Tennessee, Tenet Media, laquelle finançait des influenceurs classés à droite. Ce mode opératoire fait aussi écho à l’opération de déstabilisation de l’élection présidentielle roumaine, débouchant sur l’annulation du premier tour de scrutin, qui avait eu lieu le 24 novembre. Des vidéastes sur TikTok ont été rémunérés pour diffuser massivement des vidéos favorables au candidat d’extrême droite pro-Kremlin Calin Georgescu, arrivé en tête à la surprise générale. Dans des documents déclassifiés, la Roumanie a accusé un « acteur étatique » d’avoir ourdi la manœuvre : une manière prudente, mais transparente, de désigner la Russie. 
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-Lire aussi 
-La manipulation des élections roumaines, une leçon pour les démocraties 
-Ce mode de fonctionnement est une des techniques de choix de la Russie pour avancer ses pions dans le débat public occidental : il est difficile à détecter, car il s’appuie sur des relais déjà bien implantés et parfois très influents, lesquels s’adressent de surcroît à une population plus jeune, cible de Moscou. Se servir d’influenceurs dont le cœur d’activité est éloigné de l’actualité internationale et de l’Ukraine permet en outre de passer davantage sous les radars des réseaux sociaux, qui font la chasse à ce type d’opération. 
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-Cette campagne repérée par les services français semble avoir eu un impact particulièrement limité. Les influenceurs qui ont répondu à la proposition ne semblent pas avoir réalisé beaucoup de vidéos, et ces dernières n’ont pas connu une diffusion très large. D’ailleurs, le montant dépensé a sans doute été modeste : un des tiktokeurs, un jeune Italien, affirme sur un site spécialisé facturer la vidéo sponsorisée sur TikTok pour 70 dollars (67 euros). 
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-Sollicité, le réseau social chinois s’est borné à rappeler sa politique en matière de médias contrôlés par un Etat – un système de labellisation qui est sans objet dans le cas de l’opération en question –, tout en précisant que ses « équipes de sécurité consacrées à la guerre en Ukraine [avaient] supprimé 41 191 vidéos, dont 87 % enfreignaient les règles sur la désinformation ». 
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-Lire aussi l’enquête 
-Les confessions d’un agent repenti de la « désinformation » et des « messages haineux » de Wagner en Centrafrique 
-Toujours selon cette source au sein des services, des entités proches du Kremlin auraient acheté des publicités destinées à diffuser le message russe auprès d’audiences occidentales. Le Monde n’a pas réussi à identifier des copies de ces réclames, affichées notamment dans des jeux en ligne, pour en évaluer le contenu et la viralité. Le fait que l’information sur cette opération d’influence fuite dans la presse est en tout cas loin d’être anodin. Selon nos informations, cette démarche vise à riposter face à la Russie et à montrer que les services français ne sont pas dupes de ses manœuvres dans le champ informationnel. 
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-Martin Untersinger, Florian Reynaud et Damien Leloup 
-NOS LECTEURS ONT LU ENSUITE 
-Nicolas Sarkozy définitivement condamné à trois ans de prison dont un an ferme dans l’affaire des écoutes 
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-Aujourd’hui à 14h05 
-La disqualification définitive des « bons pères de famille » 
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-Donald Trump cherche la sortie de guerre, en Ukraine et au Proche-Orient 
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-Le réacteur EPR de Flamanville sera raccordé au réseau le 20 décembre, selon EDF 
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-Aujourd’hui à 12h52 
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