Utilisateur non connecté
elsenews:spot-2024:12:quitter-x [ElseNews]

Outils pour utilisateurs

Outils du site


elsenews:spot-2024:12:quitter-x

Version semi-public du Document




26/12/2025/H13:16:15


====== Le Nouvel Obs: Quitter X (ex-Twitter) ? Les obstacles sur la route d’un « exode numérique » vers Bluesky, Threads, Mastodon, etc. ====== https://www.nouvelobs.com/economie/20241202.OBS97255/quitter-x-ex-twitter-les-obstacles-sur-la-route-d-un-exode-numerique.html
Publié le 2 décembre 2024 à 11h32

Le multimilliardaire Elon Musk est le propriétaire du réseau social X (anciennement Twitter) depuis 2022.
Le multimilliardaire Elon Musk est le propriétaire du réseau social X (anciennement Twitter) depuis 2022. YASSINE MAHJOUB/SIPA

Temps de lecture : 3 min.
En accès libre

Décryptage « Beaucoup en ont marre, mais ne savent pas comment s’y prendre », résume le mathématicien David Chavalarias. Depuis le fervent soutien apporté par Elon Musk à Donald Trump et l’annonce de ses futures fonctions dans l’administration américaine à venir, l’idée de partir du réseau social, détenu par le multimilliardaire, s’intensifie. Entre inconfort et solitude, les migrations de plateformes peuvent effrayer… Elles sont pourtant possibles.

Ils partent. Pour protester contre « le manque de modération et de régulation » d’après les mots du journal régional « Ouest-France ». Car « l’atmosphère est devenue trop toxique » pour l’écrivain américain Stephen King. Parce que « rester, c’est enrichir les ennemis de la démocratie » selon l’ancien candidat socialiste à la présidentielle Benoît Hamon. Les départs du réseau social X (ex-Twitter) se multiplient depuis que le propriétaire de la plateforme, le multimilliardaire Elon Musk, a été nommé le 12 novembre à la tête d’un département de « l’efficacité gouvernementale », chargé de sabrer dans les dépenses fédérales, par le président élu Donald Trump – devenant, en quelque sorte, son autre vice-président, après avoir pleinement soutenu le républicain au cours de la campagne présidentielle.

A lire aussi

Elon Musk, quitte la Tesla Gigafactory pour voitures électriques après une visite à Gruenheide, près de Berlin, en Allemagne, le 13 mars 2024.
Série Elon Musk, ce politique d’extrême droite qui ne dit pas son nom

Abonné

Rester ou non sur X ? La question s’était déjà posée après le rachat du réseau social par Elon Musk à l’automne 2022. Avec les retraits de la maire socialiste de Paris Anne Hidalgo ou de l’émission télévisée « Quotidien » (TMC), l’idée d’un exode avait alors été engagée face aux changements imposés par le nouveau propriétaire, accusé de favoriser la propagation de fausses informations et de ne pas allouer suffisamment de moyens pour modérer les échanges. Manque d’alternatives pour les uns, confort de la plateforme pour les autres, volonté de résister parfois… Twitter, rebaptisé X en juillet 2023, a finalement survécu. Mais la question se repose désormais, plus pressante encore. Alors, sur la route d’une migration numérique réussie, voici les obstacles auxquels « le Nouvel Obs » vous conseille de réfléchir.

Publicité

• Convaincre ses pairs
Les raisons de partir peuvent être très différentes, de la surpromotion des messages d’Elon Musk à la peur que vos données soient utilisées à des fins électorales. Mais le plus important, pour que l’exode numérique soit réussi, c’est que les migrations soient importantes. Car une règle prévaut dans cet univers : la valeur d’un réseau social vient de son nombre d’utilisateurs. « Partir seul viendrait à perdre toutes ses connexions, perdre tout son cercle social », explique le mathématicien David Chavalarias, directeur de recherche au CNRS.

A lire aussi

Le logo de « X », nouveau nom de Twitter, et la photo de son nouveau propriétaire Elon Musk
Témoignage « J’utilise Twitter du bout des doigts » : les écrivains hagards face aux changements imposés par Elon Musk

Abonné

Face à ce constat, l’auteur de « Toxic Data. Comment les réseaux manipulent nos opinions » (Flammarion, 2022) n’a pas voulu se laisser impressionner. Lui et une douzaine de scientifiques, journalistes ou développeurs ont lancé le hashtag #20janvier. Pour eux, la date d’investiture de Donald Trump, moment où Elon Musk récoltera les fruits de son soutien fervent en prenant ses nouvelles fonctions dans l’administration du républicain, offre l’occasion d’un départ collectif. « Beaucoup en ont marre de X mais ne savent pas comment s’y prendre. Notre idée, c’est de proposer une date, un mouvement, un outil de migration, et de s’organiser d’ici là », explique David Chavalarias.

• Faire preuve de patience
Bonne nouvelle : des migrations numériques d’ampleur ont déjà eu lieu dans l’histoire des réseaux sociaux. Plutôt mauvaise nouvelle, en revanche : elles ont pris du temps. L’exemple de la plateforme VK (VKontakte) – équivalent de Facebook populaire en Russie – est plutôt éloquent. Selon Ksenia Ermoshina, chargée de recherche au CNRS et docteure en socioéconomie de l’innovation, le réseau social a en effet connu un « vrai exode numérique ». Notamment en raison d’une perte de confiance des utilisateurs, avec le départ du médiatique fondateur du réseau Pavel Durov. « Mais ça a pris longtemps », se rappelle la chercheuse, qui s’était engagée personnellement pour ce changement à l’époque.

A lire aussi

Montage présentant le logo de X (ex-Twitter) sur un smartphone et le visage d’Elon Musk, propriétaire du réseau social.
Décryptage Faut-il quitter X (ex-Twitter) ?

Abonné

« Partir d’une plateforme, c’est comme déménager : il faut prendre ses vêtements, ses papiers, son argent, son chien, préparer ses valises », poursuit Ksenia Ermoshina. Celle qui a étudié les migrations numériques confesse elle-même avoir mis plusieurs années à partir. Le temps de se familiariser avec les alternatives surtout. D’où la nécessité de prendre ses distances avec les chiffres de nouveaux arrivants sur les plateformes concurrentes, comme Bluesky – qui a enregistré l’inscription de 700 000 utilisateurs en une semaine après l’élection de Donald Trump. Leur migration ne sera effective qu’à partir du moment où ils y deviendront vraiment actifs.

Publicité

• Ne pas s’arrêter là
Parce qu’il vaut mieux éviter les illusions : pour l’instant, les alternatives déjà existantes, comme Threads ou Mastodon, n’atteignent pas le même niveau d’échanges que sur X. Notamment parce que le nombre d’utilisateurs est bien plus faible. Bluesky, par exemple, a atteint 20 millions d’inscrits le 19 novembre, selon sa directrice Jay Graber. En comparaison, ils se comptent en centaines de millions sur X – et Elon Musk revendiquait récemment 250 millions d’utilisateurs actifs. Mais, pour Ksenia Ermoshina, ce n’est pas une raison suffisante pour rester : « Dans un capitalisme numérique, il faut être là où il y a le plus de vues, de “likes”, de visibilité, mais c’est à nous de choisir : préfère-t-on un réseau avec des interactions pertinentes ou plutôt des échanges démultipliés quitte à sacrifier des principes ? »

A lire aussi

Le logo de l’application Threads, lancée par Instagram ce jeudi 14 décembre
Billet Threads, Twitter, Bluesky… Pourquoi cette démultiplication des réseaux sociaux ne sera que passagère

Abonné

En plus d’un choix personnel, c’est aussi une question politique, estime Olivier Ertzscheid, maître de conférences en sciences de l’information et de la communication à l’université de Nantes : « Partir de X, c’est comme arrêter de regarder CNews ou cesser de lire “Valeurs Actuelles” et le “JDD”. Partez si vous voulez, mais cesser de regarder ces chaînes ou arrêter de lire ces journaux ne va pas résoudre les problèmes démocratiques qu’ils posent. Le problème posé par Elon Musk ne sera pas résolu juste en quittant X, il faut qu’on s’interroge collectivement. »

Par Benjamin Moisset

× iphelper toolbox

you see this when javscript or css is not working correct

Untested
IP Address:
First usable:
Subnet:
Last usable:
CIDR:
Amount of usable:
Network address:
Reverse address:
Broadcast address:

elsenews/spot-2024/12/quitter-x.1733180462.txt · Dernière modification: 03/12/2024/H00:01:02 de 127.0.0.1