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-====== Le Monde – « Quoi, t’as pas vu “Skeleton Crew” ? ! » : quand la profusion de l’offre culturelle devient une nouvelle charge mentale ====== https://www.lemonde.fr/m-perso/article/2024/12/27/quoi-t-as-pas-vu-skeleton-crew-quand-la-profusion-de-l-offre-culturelle-devient-une-nouvelle-charge-mentale_6469161_4497916.html?lmd_medium=al&lmd_campaign=envoye-par-appli&lmd_creation=android&lmd_source=default 
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-https://www.lemonde.fr/m-perso/article/2024/12/27/quoi-t-as-pas-vu-skeleton-crew-quand-la-profusion-de-l-offre-culturelle-devient-une-nouvelle-charge-mentale_6469161_4497916.html 
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-« Quoi, t’as pas vu “Skeleton Crew” ? ! » : quand la profusion de l’offre culturelle devient une nouvelle charge mentale 
-Par Jane Roussel 
-Par Jane Roussel 
-Par Jane Roussel 
-Aujourd’hui à 05h45 
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-ENQUÊTE Les modes de diffusion numérique et de nouveaux formats particulièrement chronophages (les séries ou les podcasts) ont démultiplié, si besoin en était, l’offre culturelle. Ce tsunami peut susciter un sentiment d’écrasement ou de saturation, mais aussi une certaine pression sociale quand les proches ou collègues vous exhortent à découvrir leur dernière tocade. 
-Lecture 9 min 
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-HECTOR DE LA VALLÉE 
-Vous ne sentez pas comme un petit parfum de culpabilité dans l’air ? Au moment des fêtes de fin d’année, quotidiens d’information et magazines spécialisés publient les listes interminables de produits culturels qu’il ne fallait surtout pas manquer en 2024, les films qu’il faudrait avoir vus, les disques et les podcasts qu’il serait de bon ton d’avoir écoutés, les livres que l’on devrait absolument avoir lus, les expos indispensables… Une sorte de liste de courses invitant à la boulimie. 
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-Il n’y a pas si longtemps, pourtant, nos vies culturelles semblaient plus frugales, ou en tout cas plus simples. Les samedis soir étaient rythmés par la grille de programme télé de Télérama. On posait le doigt sur la colonne M6 et on le laissait glisser jusqu’au créneau de 21 heures : la trilogie du samedi. Buffy, Charmed, Alias, la soirée s’annonçait bien. A condition que les parents acceptent que des vampires égorgés hurlent horriblement dans le salon. Une époque où Netflix n’était encore qu’un service d’envoi de DVD par voie postale, aux Etats-Unis seulement. L’équivalent – en plus technologique – de notre Vidéo Futur. C’était avant les plateformes de streaming, avant la profusion, le choix illimité, mais aussi avant qu’émerge l’idée d’une « charge mentale culturelle », qui a explosé, entre autres, avec les contenus audiovisuels. 
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-LA SUITE APRÈS CETTE PUBLICITÉ 
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-« Avant, être cultivé, c’était avoir lu La Pléiade », caricature Pierre-Guillaume, 34 ans, directeur du développement dans une multinationale. Le socle de culture était clair et presque immuable, on avait lu Balzac, Zola, vu La Grande Vadrouille et Les Tontons flingueurs, appris du Prévert, écouté les Beatles… « Aujourd’hui, ce socle est éclaté, avec de plus en plus de formats, dont les séries, les podcasts, les documentaires… C’est dynamique, et ça s’inscrit dans un monde en mouvement de plus en plus rapide. Comment suivre ? » 
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-« Content fatigue » 
-Accéder à peu près à tous les films et séries, c’était déjà possible pour Romain, 30 ans, fonctionnaire d’Etat. Grâce au téléchargement illégal. Mais quand Netflix débarque en France, en 2014, il y voit une « ouverture des possibles, avec une facilité d’accès incroyable ». La première série qu’il « binge watch », c’est Orange is the New Black. 
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-Au cours des neuf premiers mois de 2024, Netflix a encore engrangé 22,4 millions d’abonnés supplémentaires dans le monde. On regarde ce que l’on veut, comme on veut, où l’on veut, pour une petite dizaine d’euros mensuels. En quelques années, le paysage audiovisuel s’est déployé à travers de nombreuses plateformes aux contenus qui ne se recoupent pas : Prime Vidéo, Disney +, OCS, Apple TV et Podcast, et autres Spotify ou Deezer… D’après l’étude « Submix 2023 » menée par le cabinet BearingPoint, 65 % des Français sont abonnés à une plateforme vidéo, et 28 % à une plateforme audio. 
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-La première impression, quand ce flot de contenus s’est déversé, c’était d’avoir accès à un paradis de contenus infinis soudain à portée de main. Qui s’est vite transformé en « jungle » pour Romain. Dans nos oreilles comme sous nos yeux, l’offre a pris des airs de labyrinthe, sans GPS pour y naviguer. Les chercheurs ont d’ailleurs donné un nom à ce sentiment : la « content fatigue ». Au cœur de cette nouvelle forme d’épuisement se trouve le principe même de la VOD : « Le fait de savoir que la série est toujours là et qu’on pourrait la regarder a fait naître un sentiment d’angoisse », explique Marta Boni, professeure agrégée au département d’histoire de l’art et d’études cinématographiques de l’université de Montréal, spécialiste des séries et autrice de Perdre pied. Le principe d’incertitude dans les séries (Presses universitaires François-Rabelais, 2023). 
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-On est perpétuellement pris par le FOMO (fear of missing out), la peur de passer à côté de quelque chose si on ne termine pas le visionnage d’une série en cours. Prenons l’exemple de Game of Thrones : si l’on n’était pas au rendez-vous du dernier épisode diffusé, participer aux discussions de bureau devenait impossible, au risque d’être « spoilé ». Depuis la machine à café, en passant par les conversations de copains sur WhatsApp et les « feeds » sur les réseaux sociaux, tout le monde ne parlait que de ça. 
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-La série, et dans une moindre mesure le podcast ou le dernier film Netflix ne se cantonnent plus à la relation que l’on entretient avec un écran ou des écouteurs : « Ces loisirs nous ont colonisés. Dans les échanges sociaux, mais aussi via les publicités dans la rue, le métro, sur nos ordinateurs… On est entourés de détails insidieux qu’on ne remarque pas forcément mais qui nous incitent à regarder », observe Romain, qui se désole de se voir tomber dans une forme de « consommation de produits culturels ». La spirale de Games of Thrones avait d’ailleurs embarqué le trentenaire, « dans une logique de pression sociale », analyse-t-il après coup. Parler de ce qu’on a vu, voir impérativement ce dont on entend parler, le cercle est sans fin. « Quoi, t’as pas vu Skeleton Crew ? Mais c’est le nouveau Goonies ! », peut-on s’entendre dire à propos de cette énième déclinaison de l’univers Star Wars à la sauce adolescente. 
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-Ne pas être « à la ramasse » 
-Pour suivre le rythme et pouvoir participer aux discussions, on se retrouve même à regarder des choses que l’on juge médiocres. « Par exemple avec Squid Game, il y a eu cet énorme buzz. Tout le monde a regardé, donc toi tu suis… Mais c’est vraiment oubliable comme série, c’est souvent laborieux, et après tu culpabilises… Comme avec un McDo ! », reprend Romain, avant de commenter : « Je me suis dit que c’était fou. » On se souvient d’autres phénomènes équivalents : Lupin, La casa de papel, The Last of Us… 
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-Cette injonction du « tout voir » ne se limite pas au petit écran, il faudrait aussi avoir tout écouté, et tout lu, y compris dans le monde du travail. Jonathan, 35 ans, employé d’une start-up parisienne, raconte : « Dans l’environnement de la tech, il y a une culture autour de bouquins qui ont révolutionné la manière de monter une boîte, de réussir, de manager, de gagner de l’argent… Du genre De Zéro à un. Comment construire le futur [en français chez JC Lattès, 2016], de Peter Thiel, qui est une référence. En France, il y a des livres comme Human Machine, de Jean de La Rochebrochard [StoryLab éditions, 2019] ou le collectif La 25e heure [éd. Jérôme Dumont, 2017], sur l’organisation du travail et de la vie. On t’explique qu’il faut se lever à 5 heures du matin, faire du sport, à 7 heures avoir déjà accompli la moitié de ta journée. Quand tu entends parler une fois, deux fois, dix fois du même bouquin et qu’il est cité par les gens de ta boîte et tes boss, oui, tu te poses la question de le lire ! » 
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-Et Pierre-Guillaume de renchérir : « Ces classiques du boulot influent sur la perception que les autres peuvent avoir de toi comme quelqu’un de cultivé. On imagine que si tu as lu ça, tu es un bon pro. Si tu passes à côté, tu perds des points. » Idem du côté des podcasts, qui ont pour point commun d’être eux aussi sacrément chronophages : « Je me disais : “Est-ce que je peux être performant si je n’ai pas écouté les émissions de Ben Horowitz ?” Mais ça dure des heures, et c’est en anglais… » Cette dimension de simple affichage n’encourage pas une lecture en profondeur. En se basant sur les passages surlignés par les utilisateurs de Kindle, le mathématicien Jordan Ellenberg en est par exemple arrivé à la conclusion que, parmi les personnes ayant acheté Le Capital au XXIe siècle, de l’économiste Thomas Piketty, seuls 2,4 % l’avaient réellement lu. 
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-« Heureusement que je fais beaucoup d’heures de route pour mon travail, ça me permet de lancer deux podcasts, à l’aller et au retour », confie Maïwenn, 30 ans, qui insiste sur la disponibilité que ce format exige. Les podcasts ne faisaient pas partie du quotidien de la comédienne, également intervenante dans les lycées sur les thématiques d’égalité des genres. Pour ne pas être « à la ramasse » sur les derniers termes féministes, elle s’est mise à en écouter. Parce qu’elle est « entourée de collègues militants », pas tellement par désir au départ : « Quand je les entends parler, je hoche la tête, comme si je saisissais la référence alors que je n’ai aucune idée de quoi ils parlent. Heureusement, la discussion est assez rapide pour que je passe entre les mailles du filet. Mais j’ai peur de ne pas être crédible, qu’on se dise que je ne suis pas vraiment féministe et solide dans ces ateliers si je n’ai pas lu Triste tigre, de Neige Sinno [P.O.L, 2023], le livre dont tout le monde parle, ou écouté “Un podcast à soi” de Charlotte Bienaimé… » Elle a donc mis à jour sa to do list en matière de podcasts : « Vivre heureux avant la fin du monde », « Les couilles sur la table », « Le cœur sur la table »… « Je me suis mise à écouter tout ça de manière protocolaire pour avoir les références. » 
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-« Optimiser », « choper le train en marche », « organiser son temps » sont des termes qui reviennent dans la bouche des témoins, pour faire rentrer toutes ces lectures, visionnages et écoutes dans les vingt-quatre heures d’une journée. Si l’on tient autant à se tenir à la page, c’est parce que l’enjeu social est de taille. « Maintenant, je me rends compte que, quand je suis face à des gens qui n’ont pas écouté tous ces podcasts, j’ai une espèce de jugement qui monte en moi et je finis par être moi-même celle qui renvoie vers ces podcasts… », reconnaît Maïwenn. Comme tous ces contenus sont disponibles en un clic, choisir de ne pas les consommer relèverait presque d’une forme d’activisme paradoxal. 
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-Il faut dire que nous avons vécu une révolution des supports sans que nous ayons forcément eu le temps de nous y adapter. « Depuis les années 1920-1930, soit le début des médias modernes, le but de la radio et de la télévision est d’instruire, d’éduquer et de distraire. Ces outils-là produisent des cultures très uniformes. Le public ne choisit pas, ce qui est diffusé est à prendre ou à laisser. Les plateformes amènent une grande révolution, et c’est compliqué, car on a été acculturé à la programmation subie », estime André Gunthert, maître de conférences en histoire visuelle à l’EHESS. 
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-Comment trier ? 
-Quand cette offre audiovisuelle tentaculaire s’est présentée à nous, ses promoteurs ont mis en avant sa facilité d’accès, prétendant nous libérer du carcan de la grille des programmes. Un leurre, d’après l’historien : « On ne peut pas se diriger à l’aveuglette dans un tel système de production. D’ailleurs, ce n’est pas réservé aux plateformes. Une librairie produirait ce même effet de labyrinthe, sans repères ou recommandations. Il y avait besoin d’un système de valorisation, et cela n’avait pas été anticipé. » 
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-Pour y naviguer, chacun a dû se façonner sa propre boussole. Sur les réseaux, les influenceurs ont pris le parti de donner leurs conseils et sont très suivis. Certains égarés se tournent vers Clapman ou encore Quentin, de « Chroniques en série », qui partagent leurs choix culturels sur YouTube. D’autres suivent Rhominoff et Geek Night World Actu sur TikTok. Il y a aussi des prescripteurs plus installés : « On passe tout au crible, on suit toujours les critiques de Télérama », renchérit Laurence, 43 ans, journaliste. Mais cela passe aussi par le fait de renoncer. La chercheuse Marta Boni observe une tendance à s’émanciper de cette pression du « tout voir », en mettant au point différentes formules de tri. 
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-Lire aussi la chronique : 
-« Que se passe-t-il quand la submersion numérique, dopée par un public juvénile qui se décuple à une vitesse folle, s’ajoute à la surproduction culturelle classique ? » 
-Tout ce qui peut être résumé par le mot « sympa », Laurence en a fait le deuil. La boulimie des séries, c’est fini : « Quand on regarde une série, tu en parles de toute façon et tu la refourgues, simplement parce que tu es dedans. Un peu comme si on se refilait des virus », explique-t-elle en souriant. De quoi faire émerger un axiome, à l’origine de son organisation de visionnage : « Les séries de mes amis ne sont pas mes amies. Leurs conseils ne me parlent pas, je trouve ça souvent nul. » L’offre pléthorique est un peu comme si on se retrouvait face à un buffet à volonté : « Les enfants prennent de tout, quitte à constater que ce n’est pas bon. Les adultes prennent direct ce qui va leur faire du bien, sans prétendre tout goûter », poursuit-elle. 
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-Faire des choix. C’est aussi comme ça que Pierre-Guillaume cherche sa paix face à sa « content fatigue ». Les séries Cat’s Eyes, Escort Boy, La Brea ou The Rookie, il a décidé de ne pas les regarder, « même si j’ai l’impression que je passe à côté d’un truc. Un peu comme quand tu n’oses pas mettre le pied dans la piscine froide alors que tout le monde y joue. » Il réserve ainsi davantage de temps aux podcasts qu’il juge utiles : « Guerres de business », « Les Equilibristes », « New Work City », « Le Panier »… 
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-Malgré la fréquente remarque : « Comment ça, tu n’en écoutes pas ? », Aurélie, 28 ans, psychologue, fait de la résistance sur le front des podcasts. « Je n’ai pas envie de faire les choses parce qu’on me dit de les faire, c’est mon côté psy… Je m’autorise à ne pas être à la page sur tout, sinon, en termes de charge mentale, c’est trop. » Son truc à elle, ce sont les séries. Mais, même en les triant sur le volet, elle ne parvient pas toujours à échapper à la spirale émotionnelle dans laquelle elles nous embarquent. Pour éviter d’être emportée par un nouveau contenu, elle a trouvé sa solution : re-regarder des séries qu’elle connaît déjà et qui lui ont fait du bien. Elle pratique le « visionnage nostalgique » selon Marta Boni, qui constate que bien des spectateurs, désormais, « manquent d’énergie pour défricher le far west des séries et se resserrent sur ce qu’ils maîtrisent ». Le visionnage nostalgique est une option de mise à distance. D’autres combinent le visionnage à une autre activité (faire la vaisselle écouteurs aux oreilles, plier du linge face à l’écran…). D’autres encore regardent en version accélérée. 
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-Jane Roussel 
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