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-====== Le Monde – A Mayotte, l’Etat critiqué pour la lenteur et la désorganisation des secours dans les bidonvilles ====== https://www.lemonde.fr/planete/article/2024/12/23/a-mayotte-l-etat-critique-pour-la-lenteur-et-la-desorganisation-des-secours-dans-les-bidonvilles_6463108_3244.html?lmd_medium=al&lmd_campaign=envoye-par-appli&lmd_creation=android&lmd_source=default 
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-<hidden Article Complet (utilisateurs connectés)> 
-<ifauth @user> 
-Organisation de la distribution d’eau par une patrouille de la gendarmerie, dans le village d’Ongoujou (Mayotte), le 22 décembre 2024. 
-MORGAN FACHE/DIVERGENCE POUR « LE MONDE » 
-A Mayotte, l’Etat critiqué pour la lenteur et la désorganisation des secours dans les bidonvilles 
-Par Julia Pascual (Mayotte, envoyée spéciale) et Jérôme Talpin (Mayotte, envoyé spécial) 
-Par Julia Pascual (Mayotte, envoyée spéciale) et Jérôme Talpin (Mayotte, envoyé spécial) 
-Par Julia Pascual (Mayotte, envoyée spéciale) et Jérôme Talpin (Mayotte, envoyé spécial) 
-Aujourd’hui à 05h40, modifié à 11h22 
-Article réservé aux abonnés 
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-Reportage Neuf jours après les ravages causés par le cyclone Chido dans l’archipel de l’océan Indien, l’aide commence seulement à arriver dans les quartiers les plus déshérités, où le nombre de victimes reste inconnu. 
-Lecture 6 min Read in English 
-« Où sont passés les gens ? » La question a tout de suite occupé les esprits, après que le cyclone Chido a dévasté, le 14 décembre, l’archipel de Mayotte. Et la rumeur a vite enflé. « 60 000 morts, estimations des secouristes », a posté sur le réseau social X la chaîne Réunion la 1ère, jeudi 19 décembre, avant de supprimer la publication, démentie par le ministère de l’intérieur. Mais la question est restée entière : où sont passés les gens ? 
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-Le même jour, alors que le président de la République, Emmanuel Macron, va au contact de la foule sur la commune de Pamandzi, il est pris à partie. Devant les caméras, la députée centriste (groupe LIOT à l’Assemblée nationale) de Mayotte Estelle Youssouffa lui parle de « population clandestine ensevelie », de l’odeur des « corps en putréfaction » dans les quartiers. « On est face à des charniers, il n’y a pas de sauveteurs », assure-t-elle. Le chef de l’Etat se tourne vers le préfet du département, François-Xavier Bieuville. « Personne n’y est passé ? », demande-t-il. « Pour l’instant, on n’y est pas encore monté pour des raisons d’urgence sur les choses vitales », répond le haut fonctionnaire. 
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-Dans l’archipel dévasté, personne n’est allé dans les bidonvilles. Les services de l’Etat ont simplement fait des survols en hélicoptère. Ils sont persuadés que les corps gisent sous les tôles. Dès le 15 décembre, le préfet avait évoqué « sans doute plusieurs centaines, peut-être un millier, voire quelques milliers » de morts. « Une communication bien trop anxiogène et ne s’appuyant sur aucune donnée concrète », juge un fonctionnaire sous le sceau de l’anonymat. Symptôme d’un manque d’organisation ? D’une gestion de crise imparfaite ? Reflet des conditions qui prévalent dans le 101e département français, où un tiers de la population – les plus pauvres – vit dans des bidonvilles laissés à l’abandon ? 
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-Kawéni est le plus grand de ces quartiers à l’habitat insalubre, au nord du chef-lieu, Mamoudzou. Comme ailleurs dans l’île remontent désormais de partout les bruits des marteaux qui enfoncent les clous dans la tôle défroissée. Les gens réhabilitent l’indignité dans laquelle ils vivaient avant le cyclone. Ont-ils le choix ? Ici, une mère jure qu’elle et ses deux fils n’ont rien mangé depuis le séisme. Ailleurs, une autre dit avoir ramassé du riz que les rafales de vent avaient dispersé. Un enfant claudique avec une plaie ouverte sur un pied enflé. Plus loin, un homme montre un pied lacéré par le métal. 
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-Lors de la première distribution d’eau par la sécurité civile et les pompiers dans le quartier de Kawéni, à Mamoudzou (Mayotte), le 22 décembre 2024. 
-Lors de la première distribution d’eau par la sécurité civile et les pompiers dans le quartier de Kawéni, à Mamoudzou (Mayotte), le 22 décembre 2024. MORGAN FACHE/DIVERGENCE POUR « LE MONDE » 
-Ce samedi 21 décembre, Anis Chebani revient d’une maraude dans un bidonville sur les hauteurs de Majicavo Koropa, au nord de Mamoudzou. Avec une dizaine de membres de son association Espoir Majicavo, il sillonne les venelles des bidonvilles pour « chercher les disparus » signalés par leurs familles loin de Mayotte. Lors de leur porte-à-porte, l’équipe s’aperçoit qu’« aucun sauveteur n’est venu. Et les services communaux sont totalement dépassés », déplore Farda Rachid, adhérente de l’association, mais aussi conseillère municipale d’opposition de Koungou. 
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-« Aller au contact de la population » 
-Le sénateur (Rassemblement des démocrates, progressistes et indépendants) de Mayotte Saïd Omar Oili interroge : « Lors de toute catastrophe, on voit que des secouristes et des chiens sont déployés pour des recherches. La question qui se pose : pourquoi cela n’a-t-il pas été fait ? » L’élu estime que « la gestion de cette crise est très mauvaise ». 
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-Une gendarme de la patrouille dite multimission regarde la plaie d’un homme blessé, dans le village d’Ongoujou (Mayotte), le 22 décembre 2024. 
-Une gendarme de la patrouille dite multimission regarde la plaie d’un homme blessé, dans le village d’Ongoujou (Mayotte), le 22 décembre 2024. MORGAN FACHE POUR « LE MONDE » 
-Jusque-là, explique un cadre de la sécurité civile, « la priorité a été de s’occuper des vivants et de les mettre en sécurité ». Dès le 17 décembre, « ce sont 90 % des routes en dur qui avaient été rouvertes », assure un gendarme. Les efforts ont aussi porté sur la remise en fonctionnement de l’aéroport et des barges qui relient Petite-Terre à Grande-Terre, sur le rétablissement de l’accès aux unités de potabilisation d’eau ou sur la mise en sécurité de bâtiments risquant de s’écrouler ou de prendre l’eau. 
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-Lire aussi 
-A Mayotte, le sentiment d’abandon des « oubliés » du nord-ouest de l’île frappés par l’œil du cyclone 
-Face aux interrogations qui enflent sur l’absence de recherches dans les bidonvilles et les distributions de vivres qui tardent à démarrer, Emmanuel Macron a donné la consigne, lors de sa visite de deux jours, d’« aller au contact de la population ». 
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-Des personnes se massent sur le stade d’Ongoujou (Mayotte), le 22 décembre 2024. 
-Des personnes se massent sur le stade d’Ongoujou (Mayotte), le 22 décembre 2024. MORGAN FACHE / DIVERGENCE POUR « LE MONDE » 
-A Ongoujou (Mayotte), le 22 décembre 2024. 
-A Ongoujou (Mayotte), le 22 décembre 2024. MORGAN FACHE/DIVERGENCE POUR « LE MONDE » 
-Vendredi 20 décembre, à midi, un message a été envoyé sur la boucle WhatsApp des membres intégrés au centre opérationnel départemental : « Le SDIS [service départemental d’incendie et de secours ; pompiers] et les gendarmes organisent le déploiement dans le cadre des recherches des corps. » Un sous-préfet est missionné à la « recherche des morts », tandis qu’au moins 35 décès et 2 500 blessés sont officiellement comptabilisés. « On a systématisé les actions d’“aller vers”, on est passé de la pénurie à la planification », valorise un fonctionnaire. « Ces opérations ont effectivement débuté pour distribuer de l’aide dans les endroits les plus retirés, voir quels sont sur place les problèmes sanitaires, les besoins, et savoir peut-être si des corps ont été enterrés », prolonge l’officier de la sécurité civile. 
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-Gamins affamés 
-Dimanche 22 décembre, sur le stade d’Ongoujou, un village du centre de Mayotte, plusieurs centaines d’habitants se sont massés. La rumeur dit que de l’aide va arriver. « Mais on ne sait pas ce que c’est », admet Dalida Rose, une habitante de 33 ans. Depuis que le cyclone est passé, seule une distribution d’eau a eu lieu ici. Et elle n’a pas atteint tout le monde. 
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-Alors, quand un camion bleu de la gendarmerie se gare en contre-haut du stade, sur le terrain de basket, les gens se précipitent. En découvrant que seules deux bouteilles par adulte sont distribuées, Salim déchante : « Nous, on prend l’eau de la rivière, c’est du riz dont on a besoin », explique le jeune homme de 26 ans. Dans la file, ils sont nombreux à n’avoir rien avalé de la journée. Les militaires s’en aperçoivent et improvisent pour les seuls enfants une distribution de madeleines, de pommes et de biscuits. Les gamins font la queue, disciplinés. Ils sont affamés. 
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-« C’est à manger et à boire dont on a besoin » : l’errance des rescapés dans les bidonvilles de Mayotte dévastés 
-Sur le côté, un groupe de soignants officie : des dizaines d’habitants viennent montrer des plaies surinfectées. La plupart ont été causées le jour du passage du cyclone. Des clous qui ont percé des pieds, des tôles qui ont tranché la chair. Mais beaucoup viennent aussi soigner les conséquences ordinaires d’une vie en bidonville, au milieu des déchets et de la terre sale. Devant le corps d’un enfant couvert de boutons purulents, les soignants s’interrogent : gale ? varicelle ? Les gendarmes s’aventurent quelques minutes dans le dédale des habitations, à la recherche de blessés oubliés. Il y en a, forcément, comme cet enfant à la bouche rongée par les croûtes ou cette femme brûlée à la main droite. 
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-Organisation de la distribution d’eau par une patrouille de la gendarmerie dans le village d’Ongoujou (Mayotte), le 22 décembre 2024. 
-Organisation de la distribution d’eau par une patrouille de la gendarmerie dans le village d’Ongoujou (Mayotte), le 22 décembre 2024. MORGAN FACHE/DIVERGENCE POUR « LE MONDE » 
-Premiers soins donnés à un garçon au moment de la distribution d’eau aux habitants du village d’Ongoujou (Mayotte), le 22 décembre 2024. 
-Premiers soins donnés à un garçon au moment de la distribution d’eau aux habitants du village d’Ongoujou (Mayotte), le 22 décembre 2024. MORGAN FACHE/DIVERGENCE POUR « LE MONDE » 
-A Ongoujou (Mayotte), le 22 décembre 2024. 
-A Ongoujou (Mayotte), le 22 décembre 2024. MORGAN FACHE/DIVERGENCE POUR « LE MONDE » 
-Le maire de la commune, Saidi Moudjibou, est venu superviser l’opération. Il assure avoir mis en ordre de bataille ses agents, pour gérer tout à la fois la question des blessés, le nettoyage, la réparation des maisons ou les distributions. « Tous sont mobilisés sur le terrain, et ceux qui refusent seront licenciés », menace-t-il. 
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-Au ministère de l’intérieur, on insiste sur le rôle des élus auprès des sinistrés. Après la visite du chef de l’Etat à Mayotte, « le préfet a ordonné aux maires un recensement des morts commune par commune », explique-t-on Place Beauvau. Mais certains mettent en doute la faisabilité d’une telle injonction. « Les édiles ne vont jamais aller recenser les étrangers car ils étaient déjà ostracisés avant le cyclone. Le préfet sait pertinemment que cela va rester lettre morte, c’est de l’affichage », lâche, sévère, un fonctionnaire. 
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-La colère monte 
-Une semaine après le cyclone, la gestion de la catastrophe continue d’interroger. « Les problèmes de manque de réseau de communication, d’électricité, de transport sont les mêmes pour tous et, donc, pour nous aussi », contextualise un officier expérimenté en situation de crise, qui dit n’avoir « jamais connu ça » en matière de difficulté de travail pour organiser les secours. « Ce n’est pas simple non plus de faire venir des centaines de personnes, des secouristes et des forces de l’ordre, et d’assurer la logistique qui suit en termes d’hébergement et de transports », ajoute-t-il. « On sait que les gens ont faim et soif. Les services font ce qu’ils peuvent, mais ça manque d’ambition et de coordination », regrette un autre fonctionnaire, mobilisé sur les questions d’eau. 
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-Cyclone Chido à Mayotte : le défi du décompte des morts 
-Dans la matinée de samedi 21 décembre, plusieurs dizaines d’habitants de Kawéni faisaient la queue devant un conteneur pour récupérer un pack d’eau. L’opération était organisée par les militaires de la sécurité civile. La police municipale de Mamoudzou veillait pour empêcher tout débordement. « Cela aura quand même été long à arriver », soupire alors une dame d’une soixantaine d’années chargée de six bouteilles. A Ouangani, commune d’un peu plus de 10 000 habitants située à 20 kilomètres de Mamoudzou, le maire, Youssouf Ambdi, assure n’avoir reçu aucune nourriture et seulement « 800 packs d’eau depuis huit jours alors qu’il en faudrait 1 600 par jour ». 
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-Masha Julien (au centre, en violet), enseignante et commerçante, nettoie avec ses voisins le quartier de Cavani à Mamoudzou (Mayotte), le 22 décembre 2024. 
-Masha Julien (au centre, en violet), enseignante et commerçante, nettoie avec ses voisins le quartier de Cavani à Mamoudzou (Mayotte), le 22 décembre 2024. MORGAN FACHE / DIVERGENCE POUR « LE MONDE » 
-Dans l’île, la colère monte également en raison des montagnes de déchets qui s’entassent dans les rues, dégageant une odeur insupportable. Dans la matinée de dimanche à Mamoudzou, aux abords du stade de Cavani, des riverains, aidés d’employés municipaux, commençaient à ramasser ces ordures. « Je suis allée à la mairie, hier, demander une benne pour que nous puissions dégager tous les déchets. J’ai fait le tour du quartier et on s’est donné rendez-vous ce matin, explique Masha Julien, qui est à la fois enseignante et commerçante. Personne n’a envie, il fallait une motivation. » Antoine Plane, un professeur de mathématiques installé à Petite-Terre, remarque que la débrouille a pris le dessus. « Tout le monde dégage les rues, héberge, reconstruit. Chacun s’auto-organise à petite échelle et on a l’impression qu’il n’y a aucune maîtrise d’ensemble. » 
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-Lire aussi 
-« A Mayotte, le bilan humain et matériel a été amplifié par une situation sociale très dégradée » 
-A Ongoujou, dimanche, alors que le jour déclinait, les gendarmes s’apprêtaient à repartir. L’un d’eux faisait part de son admiration devant la « formidable résilience » de la population. Les habitants, eux, reprennent le chemin de leurs baraques de tôle reconstituées à la hâte. Où les y attend le dénuement du quotidien. 
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-A Ongoujou (Mayotte), le 22 décembre 2024. 
-A Ongoujou (Mayotte), le 22 décembre 2024. MORGAN FACHE/DIVERGENCE POUR « LE MONDE » 
-Julia Pascual (Mayotte, envoyée spéciale) et Jérôme Talpin (Mayotte, envoyé spécial) 
-NOS LECTEURS ONT LU ENSUITE 
-François Bayrou, toujours sans gouvernement et déjà affaibli 
-Le premier ministre, François Bayrou, à l’Assemblée nationale, le 17 décembre 2024. 
-aujourd’hui à 06h30 
-Pour le patron du renseignement territorial, « les deux risques majeurs pour la cohésion nationale sont le narcotrafic et le séparatisme islamiste » 
-Bertrand Chamoulaud, directeur national du renseignement territorial, dans son bureau, au ministère de l’intérieur, place Beauvau, à Paris, le 13 décembre 2024. 
-aujourd’hui à 05h29 
-François Bayrou sème le doute au sein de l’ex-majorité présidentielle 
-Sur les bancs de l’Assemblée nationale, le président du groupe MoDem, Marc Fesneau, discute avec le député (Renaissance) du Nord Gérald Darmanin. Ici, le 28 novembre 2024. 
-aujourd’hui à 05h00 
-Attentat de Magdebourg en Allemagne : les interrogations sur les manquements des autorités mettent le gouvernement sous pression 
-A l’entrée du marché de Noël de Magdebourg (Allemagne), le 21 décembre 2024. 
-aujourd’hui à 10h00 
-Les multiples conflits d’intérêts familiaux du sénateur de Loir-et-Cher Jean-Luc Brault 
-Jean-Luc Brault, lors du second tour des élections sénatoriales, à Blois, le 24 septembre 2023. 
-aujourd’hui à 06h00 
-Transition énergétique : « C’est la désillusion, du moins pour ceux qui ont cru aux promesses » 
-Un parc éolien offshore d’Orsted près de Nysted (Danemark), le 4 septembre 2023. 
-aujourd’hui à 04h30 
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