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Immobilier, solde naturel, cadre de vie: pourquoi Paris continue de perdre des habitants depuis 2012
Vue générale de la tour Eiffel, à Paris le 9 mars 2022 - JOEL SAGET © 2019 AFP
Dans son dernier rapport publié le 19 décembre, l'INSEE a constaté que la capitale avait perdu en moyenne 12.800 habitants par an entre 2016 et 2022. Ces départs s'expliqueraient par plusieurs facteurs.
Paris continue de perdre petit à petit des habitants. Selon les derniers chiffres publiés par l'Insee, le 19 décembre, la capitale est la seule grande villeplugin-autotooltip__blue plugin-autotooltip_bigWikikPedia
WikikPedia de l'Hexagone à avoir vu sa population baisser continuellement depuis 2012. Le phénomène s'est même légèrement accentuer entre 2016 et 2022, a calculé l'institut de statistiques.
Immobilier trop cher
Sur cette période de six ans, la capitale a perdu en moyenne 12.800 habitants chaque année, soit une baisse de 0,59% (contre -0,54% de 2011 à 2016). Au 1er janvier 2022, Paris comptait ainsi 2.113.705 habitants, soit près de 75.000 de moins qu'à la même date en 2016 (2.190.327 habitants).
Le principal moteur de cette baisse de la démographie parisienne est le solde naturel “en léger retrait”, indique l'Insee dans son étude. Paris, comme le reste des départements d'Île-de-France, a vu la différence entre le nombre de naissances et le nombre de décès se réduire sur la période 2016-2022. Dans le même temps, le déficit migratoire apparent, c'est-à-dire, la différence entre les arrivées et les départs de la région, est resté “stable” à -1,22 % par an.
Outre cette tendance démographique, l'Insee met en avant trois facteurs permettant d'expliquer la baisse du nombre d'habitants dans la capitale. À commencer par le coût du logement, le plus cher de France. D'après le site Meilleursagents, le prix du mètre carré pour un appartement s'élève en moyenne à 9.299 euros dans la capitale en décembre 2024.
L'année a également été maussade sur le plan immobilier: un bilan des Notaires de France fait état d'une baisse des ventes de 20% sur les douze mois de l'année, ce qui a provoqué une baisse des prix de l'ordre de -6,7%.
Un cadre de vie en berne
Autre élément mis en avant par l'Insee pour justifier cette décroissance: l'arrivée d'enfants, qui incite les familles à choisir des logements plus grands en banlieue. À cela s'ajoute la volonté d'un bon nombre d'habitants d'améliorer leur cadre de vie. Durant la pandémie de Covid-19, de nombreux Parisiens avaient déjà quitté la Ville Lumière pour retrouver de la verdure.
En janvier 2024, le JDD publiait un classement des villes et villages où il fait bon vivre en France. Paris ne figurait pas dans la liste et avait dégringolé à la 103e place. Au même moment, le média Paris je te quitte avait révélé quelques chiffres sur le sujet, affirmant que 76% des Parisiens étaient prêts à quitter la capitale sous moins de deux ans et que 71% souhaitaient vivre dans une petite ou moyenne villeplugin-autotooltip__blue plugin-autotooltip_bigWikikPedia
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En parallèle, l’Insee remarque que la population croît en Ile-de-France, notamment en Seine-Saint-Denis qui connaît le plus fort dynamisme démographique en gagnant 12.500 habitants chaque année en raison d’un solde naturel excédentaire. Une croissance démographique est aussi observée dans le Val-d’Oise et en Seine-et-Marne.
L'Institut ajoute que cette tendance devrait se poursuivre dans les années à venir.
https://www.bfmtv.com/paris/immobilier-solde-naturel-cadre-de-vie-pourquoi-paris-continue-de-perdre-des-habitants-depuis-2012_AN-202412230334.html
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