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-====== Collusion Etat CAC40 :  Le Monde – A la CMA CGM, d’ex-collaborateurs macronistes en reconversion ====== https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/12/07/a-la-cma-cgm-d-ex-collaborateurs-macronistes-en-reconversion_6435330_3224.html?lmd_medium=al&lmd_campaign=envoye-par-appli&lmd_creation=android&lmd_source=default 
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-Société 
-A la CMA CGM, d’ex-collaborateurs macronistes en reconversion 
-Plus diversifié et plus attractif que dans le passé, l’armateur marseillais, numéro trois mondial des porte-conteneurs, a recruté depuis 2021 une dizaine d’anciens conseillers ministériels. Ce qui reflète sa montée en puissance économique et sa volonté de gagner en influence. 
-Par Jérôme Lefilliâtre 
-Par Jérôme Lefilliâtre 
-Par Jérôme Lefilliâtre 
-Article réservé aux abonnés 
-Rodolphe Saadé, PDG de CMA CGM, au palais de l’Elysée, le 28 novembre 2024. 
-Rodolphe Saadé, PDG de CMA CGM, au palais de l’Elysée, le 28 novembre 2024. THOMAS SAMSON/AFP 
-Marseille, terre d’accueil. Et point de chute des collaborateurs du camp macroniste en pleine reconversion professionnelle. Les anciens conseillers ministériels continuent d’affluer chez l’armateur CMA CGM, la grande entreprise qui règne sur la cité phocéenne, confirmant les affinités qui existent entre elle et le pouvoir. Ils ne sont pas moins de quatre à avoir rejoint le groupe depuis cet été. Des transferts validés, « avec réserve », par la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP). 
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-Passé par les cabinets de Jean Castex à Matignon (2020-2022) et d’Amélie Oudéa-Castera au ministère des sports (2022-2024), Bertrand Nicolle a été nommé conseiller du PDG de CMA CGM, Rodolphe Saadé. Qui vient aussi d’embaucher Agathe Bonnin, l’ex-conseillère parlementaire de l’ancien ministre de l’industrie (2022-2024) Roland Lescure. L’ex-responsable de la communication de Stanislas Guerini, ancien ministre à la transformation publique (2022-2024), Zoé Waldmann, qui avait travaillé auparavant à l’Elysée, a quant à elle rejoint le cabinet de la directrice générale déléguée du groupe, Tanya Saadé Zeenny, la sœur du patron. Dont la nouvelle « chief of staff » (cheffe de cabinet) est Laetitia Tabet, une ancienne du Trésor qui a été entre 2022 et 2024 la conseillère tourisme d’Olivia Grégoire, ex-ministre déléguée à Bercy. 
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-Avant eux, d’autres ont suivi le même chemin, notamment depuis 2021, année à partir de laquelle CMA CGM a commencé à engranger des superprofits. On en compte une petite dizaine, parmi lesquels Bertrand Bey, ex-directeur adjoint du cabinet de Sonia Backès (ancienne secrétaire d’Etat chargée de la citoyenneté, 2022-2023), nommé vice-président des relations institutionnelles du groupe, soit lobbyiste en chef. Ou Julien Dumond, ancien conseiller de Cédric O (numérique, 2019-2022) arrivé en 2022 chez l’armateur, notamment pour être directeur de la stratégie – il vient de partir chez l’opérateur de satellites Eutelsat pour occuper le même poste. 
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-Proche du président de la Cour des comptes 
-Au sommet de CMA CGM, on trouve par ailleurs deux hauts fonctionnaires arrivés en 2023, et qui n’ont pas travaillé dans les cabinets macronistes : le directeur financier, Ramon Fernandez, ex-directeur du Trésor et ancien numéro deux d’Orange, plutôt marqué à droite, et une conseillère référendaire de la Cour des comptes et proche de son président, l’ancien ministre socialiste Pierre Moscovici, Camille Andrieu, qui officie comme directrice de cabinet de Rodolphe Saadé. 
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-Un autre a failli les rejoindre. Un gros calibre de l’administration, secrétaire général de la défense et de la sécurité nationale depuis 2020, Stéphane Bouillon. Deux fois directeur du cabinet de ministres de l’intérieur (Claude Guéant, 2011-2012 ; puis Christophe Castaner, 2018-2020), ce préfet a discuté ces derniers mois avec CMA CGM autour d’un poste de super-secrétaire général du groupe, selon La Lettre, en juillet. En 2022, le groupe avait déjà échoué à faire venir l’ex-ministre des transports (2020-2022), Jean-Baptiste Djebbari, qui avait été bloqué par la HATVP. 
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-De tels mouvements, du pouvoir exécutif et de la haute administration vers des entreprises privées, sont courants. « C’est la même chose dans toutes les entreprises du CAC 40, souligne Ramon Fernandez. CMA CGM compte 160 000 collaborateurs dans le monde dont 20 000 en France. Moins de 1 % des recrutements se font depuis le secteur public. Je ne vois pas de spécificité. » L’argument résiste mal à la confrontation aux faits. 
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-A lire les derniers avis rendus par la HATVP sur les « mobilités » des agents et responsables publics, aucune autre grande entreprise ne s’est montrée aussi active sur ce marché que CMA CGM depuis les dernières élections législatives – à l’exception de l’agence de communication Havas, qui fournit traditionnellement des bataillons de conseillers ministériels et aime les récupérer quand s’achèvent leurs missions au sein de l’exécutif. 
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-Loin des cercles de décision parisiens 
-Pour le directeur financier de CMA CGM, ces recrutements témoignent de la montée en puissance d’une entreprise qui, sous l’impulsion de Rodolphe Saadé depuis 2017, a investi de nouveaux territoires, comme la logistique (avec le rachat en février de Bolloré Logistics pour 4,8 milliards d’euros) ou les médias (avec l’acquisition en juillet d’Altice Media pour 1,5 milliard). 
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-« C’est un groupe qui se développe et se diversifie de manière accélérée et a donc besoin de recruter des gens capables de s’adapter à une entreprise familiale qui a une grande liberté d’action, qui prend des décisions tous les jours et qui a des activités dans des secteurs très différents », explique Ramon Fernandez. Ce qui correspond selon lui au profil des personnes venues de l’administration publique : « Vous y apprenez à gérer la complexité, à répondre à des enjeux de transformation, à faire face à une forme de stress liée à l’urgence de la décision publique. Le champ d’action est très large. » 
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-Ces multiples embauches traduisent aussi les efforts que la compagnie déploie pour se structurer au plus haut niveau et gagner en influence. Pour cette entreprise très implantée à Marseille, mais éloignée des cercles de décision parisiens, cela passe par l’arrivée de personnes connaissant bien les arcanes des ministères, du Parlement, de l’administration centrale, et donc capables de défendre les intérêts du groupe. 
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-Pour CMA CGM, un enjeu domine. Dans le contexte de crise budgétaire que traverse le pays, le très avantageux régime fiscal dont jouit le groupe – il est taxé au tonnage de ses bateaux et n’est pas soumis à l’impôt sur les sociétés – semble plus menacé que jamais. Avant que le gouvernement de Michel Barnier tombe, l’examen du projet de loi de finances pour 2025, désormais caduc, avait engendré le vote le 26 octobre d’un amendement du député socialiste Philippe Brun plafonnant à 500 millions d’euros le bénéfice possible de cette « taxe au tonnage ». Cette niche fiscale a coûté 5,6 milliards d’euros à l’Etat en 2023 selon le parlementaire, essentiellement au profit de l’armateur marseillais. 
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-Un ancien gouverneur militaire de Marseille 
-Lors du débat budgétaire, Ramon Fernandez et Bertrand Bey se sont affairés auprès des députés, des sénateurs et des ministres pour défendre la nécessité de la taxe au tonnage face à la concurrence des autres armateurs européens et chinois. Rodolphe Saadé lui-même a tenu à rencontrer le rapporteur de la commission des finances à l’Assemblée nationale, Charles de Courson, selon Le Nouvel Obs. Le groupe revendique depuis plusieurs années ce type d’actions, noté sur sa fiche enregistrée à la HATVP : « Alerter les pouvoirs publics sur les risques associés à la mise en place d’un régime de taxation supplémentaire des résultats des entreprises françaises de transport maritime. » 
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-En 2023, l’entreprise déclarait avoir sept collaborateurs se consacrant à la « représentation de ses intérêts », sous la supervision du vice-président du groupe, Paul Haéri. Parmi eux, Bertrand Bey, Patrice Bergamini, un ancien du ministère des affaires étrangères (1996-2001) et du service diplomatique de l’Union européenne (2012-2020), ou encore le général Pascal Facon, ex-gouverneur militaire de Marseille (2021-2023), qui a aussi rejoint l’entreprise il y a quelques mois. 
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-« Comme dans tous les grands groupes, nous avons une direction des affaires publiques, relève Ramon Fernandez. Son rôle est d’expliquer les enjeux du groupe aux régulateurs, aux superviseurs, aux autorités de contrôle, qui sont d’autant plus nombreux que l’entreprise se diversifie. » 
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-L’ajustement possible de sa fiscalité est un tel souci pour le groupe que Rodolphe Saadé a pris la parole il y a quelques semaines pour mettre en garde contre toute « surenchère » en la matière : « Il y a des limites fortes à ne pas franchir pour rester compétitif », a-t-il grondé dans Le Figaro. Sans effet : quelques jours plus tard, l’Assemblée nationale adoptait la pérennisation de la « contribution exceptionnelle » demandée aux grandes entreprises et qui devait coûter 800 millions d’euros pour 2024 et 2025 à CMA CGM. 
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-Des mesures disparues avec la motion de censure qui a renversé le gouvernement Barnier. Mais elles ont rappelé à Rodolphe Saadé que, dans un paysage politique marqué par un Parlement morcelé et un président de la République affaibli, il ne pouvait plus compter seulement sur sa proximité avec Emmanuel Macron – qu’il a encore accompagné lors de la visite d’Etat au Maroc en octobre – pour faire valoir ses intérêts. Il lui faut travailler d’autres terrains d’influence. 
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-Jérôme Lefilliâtre 
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