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-====== Le Monde – « Pour la première fois depuis des décennies, la culture va trinquer comme le reste et ça s’explique » ====== https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/12/27/pour-la-premiere-fois-depuis-des-decennies-la-culture-va-trinquer-comme-le-reste-et-ca-s-explique_6469120_3232.html?lmd_medium=al&lmd_campaign=envoye-par-appli&lmd_creation=android&lmd_source=default 
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-https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/12/27/pour-la-premiere-fois-depuis-des-decennies-la-culture-va-trinquer-comme-le-reste-et-ca-s-explique_6469120_3232.html 
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-DÉBATS 
-« Pour la première fois depuis des décennies, la culture va trinquer comme le reste et ça s’explique » 
-CHRONIQUE 
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-Michel Guerrin 
-Rédacteur en chef au « Monde » 
-Au-delà du cas de la région Pays de la Loire, qui vient d’adopter un budget culturel en chute de 73 %, les réductions des subventions publiques au secteur risquent de renforcer le fossé entre Paris et le reste du pays, estime dans sa chronique Michel Guerrin, rédacteur en chef au « Monde ». 
-Aujourd’hui à 05h00, modifié à 16h09 
-Lecture 4 min 
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-Croire que Christelle Morançais (Horizons) serait en dernière minute gagnée par le remords et rangerait la tronçonneuse, c’était un peu comme croire au Père Noël. Eh bien non. Le 19 décembre, la présidente de la région Pays de la Loire a fait voter à une large majorité un budget culturel en chute de 73 %. C’est du brutal. L’indignation est telle dans le monde de l’art qu’elle empêche de regarder ailleurs. 
- 
-Ainsi, comme nous l’avions pressenti dans notre chronique du 22 novembre, il n’y a pas qu’autour de la Loire que la culture est coupée en morceaux. La baisse va de 20 % à 30 % en Ile-de-France. Autour de 10 % en Provence-Alpes-Côte d’Azur. Un peu moins en Auvergne-Rhône-Alpes ou en Nouvelle-Aquitaine. 
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-On dira que Christelle Morançais, proche d’Edouard Philippe, est plus brutale que d’autres, qu’elle n’hésite pas à dénoncer un monde culturel « shooté à la subvention », qu’elle entend devenir la meilleure élève dans la lutte contre les déficits en France – elle prévoit 100 millions d’économies sur deux ans alors que l’Etat ne lui en demande que 40 millions. Elle est sourde au dialogue, s’assoit sur les emplois menacés. Elle fait passer Laurent Wauquiez, l’ex-président d’Auvergne-Rhône-Alpes, qui a fortement amputé la culture en 2022, pour un enfant de chœur. Et puis les autres régions coupent avec compassion – pas elle –, tout en rappelant que ce désastre est de la faute de l’Etat, qui exige de lourdes économies. 
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-Lire aussi 
-Christelle Morançais, la « cost-killeuse » présidente des Pays de la Loire 
-Le président de la région Bretagne, Loïg Chesnais-Girard (ex-PS), pense que la culture redessine une vieille fracture entre la droite, qui la décime, et la gauche, qui la protège. C’est aller un peu vite. Attendons de voir ce que feront des régions qui n’ont pas encore voté leur budget, comme l’Occitanie, et puis les départements, et surtout les villes, principal financeur de la création en France. 
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-Disons qu’à moins d’être aveugle, les signaux envoyés partout, à gauche comme à droite, montrent que la culture va rudement souffrir. En raison de la dette catastrophique du pays mais aussi d’une bascule de fond : la création est désormais vue comme une dépense et non comme un enrichissement. Moins comme un art rugueux qui apprend à vivre et plus comme un divertissement. 
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-Indignation contre-productive 
-Pour la première fois depuis des décennies, la culture, aux montants pourtant modestes (moins de 1 % du budget de l’Etat), n’est plus un secteur préservé. Elle va trinquer comme le reste, et ça s’explique. Elle va trinquer comme vont trinquer les crédits en faveur du logement en Ile-de-France, ou ceux pour le sport et la vie associative dans les Pays de la Loire. 
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-C’est pourtant une révolte culturelle que l’on entend le plus, via quelques figures, tel l’acteur Philippe Torreton, dénonçant « le mépris » de Christelle Morançais (dans Le Monde le 15 décembre). Or cette indignation ne gagne pas le pays (ils étaient à peine 2 400 à manifester à Nantes, la veille du vote du budget ligérien) et elle est même contre-productive, au sens où elle est vécue souvent comme une colère d’enfants gâtés. 
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-Lire aussi l’entretien 
-Philippe Torreton : « Je ne savais pas qu’un tel mépris envers le monde culturel et associatif pouvait s’assumer avec cet aplomb » 
-On oublie aussi que la culture ne fait pas partie des compétences « exclusives » d’une région (contrairement aux lycées ou aux transports). Cela se vérifie dans les chiffres : la création et le patrimoine représentent autour de 2 % du budget de ces collectivités. Avec des montants si modestes, comment comprendre qu’un lieu aux crédits coupés puisse être menacé de disparition ? 
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-L’avenir dira si les cassandres ont raison. Mais un facteur va dans leur sens. Depuis trente ans, les théâtres, opéras, musées, festivals ou même les associations de terrain connaissent une lente paupérisation au sens où leurs dépenses augmentent un peu plus vite que leurs recettes. Au point que leur subvention principale, qu’elle vienne de l’Etat ou d’une ville, sert surtout à payer l’électricité, le chauffage et les salaires. Mais pas le programme. A partir de là, quelques milliers d’euros de la région sont une bénédiction qui permet de créer. 
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-Inflation de spectacles 
-L’indignation masque un autre facteur : les coupes culturelles dans les collectivités locales ne sont pas uniformes. La création est plus touchée que le patrimoine. Les lieux de spectacle sont plus saignés que les musées. Les gros lieux vont être plus rognés que les petits. Ainsi l’Opéra national de Bordeaux vient d’apprendre qu’il perdra 350 000 euros de la région (socialiste) et 150 000 de la ville (écologiste). Ce dernier exemple se vérifie ailleurs : les lieux témoignant d’une emprise locale auront plus leur chance que ceux d’envergure nationale. 
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-Le monde de la création ne manquera pas de dénoncer que l’option « localiste » n’est pas éloignée du mantra du Rassemblement national sur la culture. Mais le monde de la culture serait plus crédible s’il était un minimum réaliste. La France a connu depuis trente ans une inflation du nombre de spectacles et d’acteurs culturels sans que le public n’ait augmenté en proportion. Alors, oui, la France peut vivre avec moins de créations et moins de spectacles, en faisant moins cher aussi. 
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-Lire aussi l’entretien 
-Nicolas Dubourg, président démissionnaire du syndicat du spectacle vivant : « Le service public de la culture est dans une situation extrêmement critique » 
-Le vrai danger est ailleurs. Avec la chute des budgets culturels dans les collectivités locales, le fossé – déjà énorme – va se creuser entre Paris et le reste de la France quant à l’offre en expositions et en spectacles. Car le budget du ministère de la culture, lui, ne baisse pas. Or plus de la moitié des subventions qu’il délivre chaque année ne sort pas de l’Ile-de-France – 139 euros par Francilien contre 15 euros pour chaque habitant du reste du pays. L’Etat donne autour de 100 millions au seul Opéra de Paris alors que 18 opéras en région doivent se partager à peine 33 millions. Et ainsi de suite. 
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-Alors que les régions vont souffrir comme jamais, rien n’est assez beau pour Paris. Dernier exemple en date, le ministère de la culture va dépenser 4 millions d’euros afin que des vitraux contemporains soient installés dans la cathédrale Notre-Dame en lieu et place de vitraux existants, conçus par Viollet-le-Duc. Surréaliste. 
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-Michel Guerrin (Rédacteur en chef au « Monde ») 
-NOS LECTEURS ONT LU ENSUITE 
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