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-====== Pour le Monde et Libération, "bon père de famille" =  violeur Le Monde La disqualification définitive des « bons pères de famille »  ====== 
- https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/12/18/la-disqualification-definitive-des-bons-peres-de-famille_6454623_3232.html?lmd_medium=al&lmd_campaign=envoye-par-appli&lmd_creation=android&lmd_source=default 
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-https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/12/18/la-disqualification-definitive-des-bons-peres-de-famille_6454623_3232.html 
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-DÉBATS 
-La disqualification définitive des « bons pères de famille » 
-Du code civil, promulgué en 1804, au procès des viols de Mazan, ce concept, né dans l’Antiquité romaine, qui renvoyait jadis au sérieux et à la respectabilité, a vu son prestige se ternir irrémédiablement. 
-Par Clara Cini 
-Par Clara Cini 
-Par Clara Cini 
-Aujourd’hui à 04h15, modifié à 07h35 
-Lecture 3 min 
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-Histoire d’une notion. Lorsque s’ouvre le procès des viols de Mazan, les regards effarés se tournent vers Dominique Pelicot, accusé d’avoir drogué, violé et fait violer sa femme par plus d’une cinquantaine d’hommes pendant dix ans. Dans les portraits médiatiques du septuagénaire et de ses coaccusés, une formule revient sans cesse : les « bons pères de famille ». Le magazine Elle décrit ainsi « le double visage de Dominique Pelicot : de bon père de famille à prédateur sexuel », Marianne évoque les hommes « presque tous ordinaires » de Mazan, « bons pères de famille, célibataires », et Libération revient sur ces « bons pères de famille, comme on dit, de tous âges et de tous milieux sociaux ». 
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-Utilisée par l’autrice féministe Rose Lamy dans son essai En bons pères de famille (Lattès, 2023), cette expression désigne aujourd’hui les tenants d’un discours patriarcal, proche du concept de boys club théorisé par l’autrice Martine Delvaux. L’expression est ainsi devenue courante pour penser les violences intrafamiliales et l’écart saisissant entre le visage social d’un individu et ses agissements dans la sphère intime. Comment expliquer les contours aujourd’hui très critiques d’une expression qui renvoyait pourtant, jadis, au sérieux et à la respectabilité ? 
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-Pour retracer le parcours du « bon père de famille », il faut remonter à l’Antiquité romaine. Le paterfamilias latin désigne d’abord le père de famille, qui est aussi le maître de maison. Sous la loi des Douze Tables, considérée comme le premier corpus écrit du droit romain, ce statut lui confère une puissance quasi absolue sur la personne et les biens des membres de sa maisonnée – la patria potestas (« puissance paternelle »). Ainsi, la jus occidiendi permet-elle au paterfamilias de tuer son épouse et l’amant de celle-ci en cas d’adultère – jusqu’en 1975, cette situation a été considérée, en France, comme une circonstance atténuante lors d’un féminicide. 
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-Par extension, le paterfamilias renvoie ensuite au « bon bourgeois, premier citoyen venu », selon le dictionnaire Gaffiot. Un glissement lourd de sens, puisque le paterfamilias en vient à incarner la norme et, bientôt, à servir de mètre étalon pour juger de la bonne conduite des individus dans une société, selon des valeurs de prudence et de diligence. 
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-Lire aussi 
-Au rassemblement contre les violences faites aux femmes, à Paris : « Si le procès des viols de Mazan peut provoquer l’étincelle qui fout le feu partout, tant mieux » 
-Dans le code civil, promulgué le 21 mars 1804 par Napoléon, c’est cette seconde acception qui est employée à de nombreuses reprises : l’autorité du Premier Consul sur sa nation trouve un écho dans celle du père sur sa famille – et même dans celle du berger sur ses bêtes : l’article 1806 du code précise à celui qui possède un troupeau qu’il « doit les soins d’un bon père de famille à la conservation du cheptel ». 
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-Déni systématisé 
-Alors que le concept de « puissance paternelle » disparaît du droit français en 1970, la notion de « bon père de famille » subsiste dans le code civil jusqu’en 2014. Jusqu’à cette date, il est donc courant pour une femme, lors de la signature d’un bail locatif, de s’engager à se comporter « en bon père de famille » – exemple parmi d’autres d’une discrimination qui prend fin avec la loi de 2014 relative à l’égalité réelle hommes-femmes. 
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-Lire aussi (2014) 
-Le « bon père de famille » va disparaître du droit français 
-Si le mot « bon père de famille » disparaît alors des textes juridiques, la notion demeure, dans notre culture, « l’incarnation de la raison, de la mesure et du juste », selon Rose Lamy. « Dans cette fiction sociale, ajoute-t-elle, les hommes violents, ce sont toujours les autres, les monstres, les fous, les étrangers, les marginaux. » D’un côté, les bons pères de famille, qui, certes, parfois, dérapent, étant « trop amoureux, trop lourds, trop malheureux, trop séducteurs, trop bourrés, trop jaloux, mais, croyez-les sur parole, jamais violents » ; de l’autre, les vrais monstres, qui agressent à la nuit tombée. C’est sans doute cette distinction qui explique les mots de l’un des avocats des accusés du procès de Mazan, Louis-Alain Lemaire, assurant sans sourciller que ses clients sont « tout sauf des violeurs ». 
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-Au-delà d’une rhétorique de défense individuelle, le concept de « bons pères de famille » participe, selon Rose Lamy, d’un déni systématisé de l’ampleur des violences intrafamiliales. « Si l’on admet que les hommes violents ne sont pas seulement des inconnus, alors il peut s’agir potentiellement des hommes de nos entourages : ceux qui vivent à nos côtés, dans cette sphère privée qu’on nous a toujours présentée comme un lieu sûr », explique l’autrice. 
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-Lire la tribune 
-Hélène Devynck : « La défense des violeurs de Mazan est un échantillon chimiquement pur de la violence patriarcale » 
-Dans cette perspective, l’intime n’est plus si rassurant : le prestige des « bons pères de famille » se ternit quand on sait que 91 % des victimes de viol ou de tentative de viol connaissent leur agresseur, que 45 % des agresseurs sont leur conjoint ou ex-conjoint et qu’un Français sur dix a été victime d’inceste, commis à 96 % par des hommes. Face à la diversité des accusés du procès de Mazan, le mythe du profil type du violeur s’effondre, lui aussi. « Ce procès pourrait devenir le procès #MeToo français, celui des bons pères de famille qu’incarnent ces coaccusés, dont la plupart sont incapables de se représenter eux-mêmes comme des hommes violents, conclut Rose Lamy. Après cette affaire, il sera difficile d’utiliser le fait d’être père, d’exercer un métier et d’être socialement inséré comme un élément de défense. » 
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-Clara Cini 
-NOS LECTEURS ONT LU ENSUITE 
-« Allô “Le Monde” ? C’est encore Pierre Vidal-Naquet… » 
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-Aujourd’hui à 06h00 
-Des centaines de mineurs illégaux assiégés et coincés sous terre depuis plus d’un mois en Afrique du Sud 
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-Aujourd’hui à 04h45 
-En pleine crise du logement, la région Ile-de-France suspend ses subventions 
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-Hier à 21h47 
-Les deux astronautes américains bloqués dans l’ISS depuis six mois devront y rester au moins jusqu’à la fin du mois de mars 
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-Aujourd’hui à 02h48 
-L’ancien gendarme Philippe Manier, coupable de génocide au Rwanda, condamné en appel à la réclusion à perpétuité 
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-Aujourd’hui à 00h03 
-« Convoquer la morale pour dénoncer l’endettement de la France n’est pas sans danger » 
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-Aujourd’hui à 08h30 
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