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-====== Le Monde – François Bayrou nommé premier ministre : l’éternel recours appelé aux responsabilités ====== https://www.lemonde.fr/politique/article/2024/12/13/francois-bayrou-nomme-premier-ministre-l-eternel-recours-appele-aux-responsabilites_6446425_823448.html?lmd_medium=al&lmd_campaign=envoye-par-appli&lmd_creation=android&lmd_source=default 
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-https://www.lemonde.fr/politique/article/2024/12/13/francois-bayrou-nomme-premier-ministre-l-eternel-recours-appele-aux-responsabilites_6446425_823448.html 
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-POLITIQUE 
-François Bayrou nommé premier ministre : l’éternel recours appelé aux responsabilités 
-Allié historique d’Emmanuel Macron, le président du MoDem a œuvré dans l’ombre, depuis plusieurs mois, pour conquérir le poste de premier ministre. Le chef de l’Etat l’a nommé vendredi à Matignon, où il est chargé de dénouer la crise politique ouverte par la dissolution et aggravée par la censure de Michel Barnier. 
-Par Nathalie Segaunes 
-Par Nathalie Segaunes 
-Par Nathalie Segaunes 
-Aujourd’hui à 13h28, modifié à 15h52 
-Lecture 5 min Read in English 
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-François Bayrou, à l’Elysée, à Paris, le 23 août 2024. JULIEN MUGUET POUR « LE MONDE » 
-François Bayrou sort enfin du purgatoire. A 73 ans, le président du MoDem, nommé premier ministre par Emmanuel Macron, vendredi 13 décembre, accède non pas à la consécration suprême dont il a toujours rêvé, l’Elysée, mais à l’étage juste en dessous. « Le destin le touche de son aile », relève son ami Jean-Louis Bourlanges, ex-député MoDem des Hauts-de-Seine et vieux compagnon de route. 
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-C’est peu dire que cela n’avait rien d’évident. Il aura fallu un « tremblement de terre », la dissolution de l’Assemblée nationale, le 9 juin, et un cataclysme politique six mois plus tard, la chute du gouvernement de Michel Barnier, pour que ce soutien historique d’Emmanuel Macron accède enfin aux responsabilités. Jusqu’au dernier moment, ses partisans ont redouté un scénario défavorable : le chef de l’Etat a d’abord prévenu par téléphone François Bayrou, vendredi matin, qu’il ne serait pas nommé premier ministre. Avant de le recevoir longuement à l’Elysée, puis de finalement changer d’avis devant la possibilité d’un blocage et d’une rupture avec son principal allié, en décidant de le nommer à Matignon. 
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-Les planètes se sont cette fois alignées pour ouvrir la voie au « paysan béarnais », comme il se présente parfois. Au lendemain des élections législatives, François Bayrou analysait froidement que le premier chef de gouvernement de cette nouvelle législature, quel que soit son nom, serait très vite censuré, faute d’accord entre les groupes parlementaires. Mais qu’il serait difficile de faire tomber le deuxième, en raison du ressentiment de l’opinion. 
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-« Il a passé l’été à travailler sur l’après-premier ministre postdissolution », se souvient l’ex-député Bruno Millienne, ancien porte-parole du groupe MoDem à l’Assemblée nationale. « La seule voie possible – et qui s’imposera – ce n’est pas un gouvernement d’un côté, s’opposant à l’autre côté, mais une équipe de rassemblement pour affronter les problèmes si graves de notre pays, du monde et de la planète », pronostique le maire de Pau dans Le Figaro, au creux de l’été, le 18 août. 
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-« Il faut aider Barnier » 
-Consulté par le chef de l’Etat à la rentrée pour le choix du premier ministre, François Bayrou ne parvient cependant pas à convaincre Emmanuel Macron qu’il est l’homme de la situation. Il soutient la nomination de Bernard Cazeneuve, mais ne réussit pas davantage à faire valoir le choix de l’ancien premier ministre socialiste. 
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-L’arrivée surprise de Michel Barnier à Matignon, quelques jours plus tard, ne le dérange pas pour autant. Avec le gaulliste, qu’il connaît depuis quarante ans, au côté duquel il a combattu les figures historiques du RPR et de l’UDF au sein des « rénovateurs » en 1989, il est en terrain connu. « Il faut aider Barnier », martèle-t-il auprès des députés MoDem, qui vivent mal la droitisation du pouvoir. 
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-Le haut-commissaire au plan, une fonction qui lui laisse beaucoup de temps libre, prépare surtout la suite. Le 29 septembre, le voici qui s’affiche, tout sourire, aux côtés de Bernard Cazeneuve, invité à clôturer l’université d’été du MoDem à Guidel, dans le Morbihan. Les deux hommes partagent la même analyse : sans la gauche sociale-démocrate, le gouvernement Barnier ne survivra pas longtemps. « L’avenir nous obligera à nous rassembler », glisse le leader centriste à l’ancien maire de Cherbourg, ce jour-là. Les deux hommes se sont revus le lendemain de la chute de Michel Barnier, survenue le 4 décembre. François Bayrou « ferait un bon premier ministre. Il a toutes les qualités pour ça », certifie dans la foulée Bernard Cazeneuve, en marge d’un déplacement dans l’Eure. 
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-Lire aussi l’enquête (2022) 
-François Bayrou, un si discret haut-commissaire au plan 
-Dans le documentaire Dissolution, histoire d’un séisme politique, réalisé par Pauline Pallier et diffusé le 5 décembre sur France 2, François Bayrou compare le gouvernement Barnier à « un trimaran qui n’aurait qu’un seul flotteur ». Le centriste, qui s’inscrit dans la lignée d’un Pierre Mendès France (1907-1982) ou d’un Jacques Delors (1925-2023), préconise un gouvernement « large et central », avec des « réformistes, de gauche, du centre et de droite, républicains, hors extrêmes ». Ses amis l’imaginaient déjà, ces derniers jours, composer un exécutif œcuménique, allant « d’André Chassaigne à Bruno Retailleau », « de Bernard Cazeneuve à Xavier Bertrand »… 
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-« Le compromis, c’est son ADN » 
-De fait, les socialistes ne lui sont pas hostiles, notamment intéressés par l’instauration du scrutin proportionnel aux législatives, vieux cheval de bataille de Bayrou. La droite, quant à elle, si elle lui reproche toujours d’avoir voté Hollande en 2012, ne voit pas en Bayrou un rival sérieux pour 2027. Parfois surnommé « François Biden », en raison de son âge avancé, le maire de Pau n’est plus, il est vrai, celui qui remplissait le palais omnisports de Paris-Bercy pendant la campagne présidentielle de 2007 et se voyait courtisé entre les deux tours par une Ségolène Royal aux abois. 
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-L’échec de Michel Barnier et l’ouverture des socialistes, qui se sont dit prêts – avant la nomination de M. Bayrou – à discuter d’un « accord de non-censure » avec la coalition présidentielle, ont convaincu Emmanuel Macron que le centriste pourrait bâtir un gouvernement qui ne soit pas dans la main du Rassemblement national. Dénué de tout sectarisme, admirateur de De Gaulle et de François Mitterrand, le maire de Pau « a conceptualisé l’idée que tout pouvoir doit avoir un contre-pouvoir. Le compromis, c’est son ADN », observe le député (divers gauche) des Pyrénées-Atlantiques David Habib, ancien rival malheureux de François Bayrou à la mairie de Pau en 2014. Au niveau local, dans sa mairie comme au conseil général des Pyrénées-Atlantiques, l’édile a toujours pris des élus LR dans son exécutif. Pas rancunier, il a même choisi comme adjoint aux sports en 2020 l’ex-candidat UMP qui l’a fait battre aux élections législatives de 2012. 
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-Le démocrate-chrétien pourrait en outre bénéficier, du moins dans un premier temps, de la bienveillance de Marine Le Pen, qu’il a toujours ménagée. Jusqu’à lui donner son parrainage pour la présidentielle de 2022, ou prendre sa défense lors du procès des assistants du Front national (et du Rassemblement national) au Parlement européen. 
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-L’auteur d’Henri IV. Le roi libre (Flammarion, 1994) a longtemps cru qu’il lui suffisait de parler d’égal à égal au président de la République pour peser sur le cours des événements. Il a compris récemment qu’échanger avec le puissant secrétaire général de l’Elysée, Alexis Kohler, n’était pas inutile. Et obtenu son appui, forcément décisif. 
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-« Une profonde confiance en lui » 
-Le retour aux affaires de François Bayrou, présenté comme un benêt dans les « Guignols de l’info », émission satirique des années 1990-2000, a un goût de revanche pour l’enfant de Bordères (Pyrénées-Atlantiques), souvent moqué pour son bégaiement. Eloigné des responsabilités depuis 2017 en raison de l’affaire des assistants parlementaires du MoDem au Parlement européen, il a vécu sa relaxe « au bénéfice du doute », le 5 février, comme une libération, la fin d’un « cauchemar de sept années ». Malgré le procès en appel à venir, il considère aujourd’hui l’obstacle judiciaire « complètement levé ». « François a une profonde confiance en lui, dépeint Jean-Louis Bourlanges. Mais comme Clemenceau, Churchill ou de Gaulle, il fait partie de ces gens qui ont eu de longues enfances, et qui touchent au but après de nombreuses épreuves. » 
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-Son accord avec Emmanuel Macron, en février 2017, fut le coup politique qui change la donne pour François Bayrou après une longue traversée du désert. Quelques semaines plus tôt, il décrivait l’ancien banquier chez Rothschild comme le candidat des « forces de l’argent ». Depuis, le locataire de l’Elysée a appris à connaître et circonvenir son orgueilleux allié qui n’a, pour autant, jamais été un affidé. Durant les longues journées d’attente qui ont précédé sa nomination, alors que d’autres noms circulaient, les macronistes redoutaient la réaction du leader centriste s’il n’était pas choisi. 
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-Lire aussi 
-Entre François Bayrou et la droite, une relation conflictuelle 
-L’ancien ministre de l’éducation (1993-1997), qui avait échoué, sous la pression de la rue, à réformer la loi Falloux sur le financement des établissements scolaires privés, est fondamentalement conservateur. Voire « immobiliste », raillent ses contempteurs. Souvent comparé à François Mitterrand, notamment pour sa nonchalance et son goût pour la littérature et l’histoire, l’agrégé de lettres est par ailleurs un homme seul, sans entourage politique depuis la disparition de Marielle de Sarnez, en 2021, avec laquelle il formait un couple politique hors du commun. 
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-Dans son roman d’anticipation Soumission (Flammarion, 2015), Michel Houellebecq faisait de François Bayrou le premier ministre d’un gouvernement UMP-UDI-PS. Alors que la réalité a fini par rejoindre la fiction, le Béarnais croit pouvoir faire rempart de son corps face à ceux qui veulent pousser à la démission ou destituer le président. « Je le protégerai », confie-t-il à ses proches. Au Monde, il dit accepter sa nouvelle mission « en abandonnant toute considération de carrière, parce que la situation est grave ». 
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-Nathalie Segaunes 
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