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| - | POLITIQUE | ||
| - | François Bayrou premier ministre : comment le président du MoDem a fait plier Emmanuel Macron | ||
| - | Désireux de reprendre la main, le chef de l’Etat s’apprêtait à promouvoir à Matignon le ministre des armées démissionnaire, | ||
| - | Par Claire Gatinois et Nathalie Segaunes | ||
| - | Par Claire Gatinois et Nathalie Segaunes | ||
| - | Par Claire Gatinois et Nathalie Segaunes | ||
| - | Hier à 05h30, modifié hier à 11h16 | ||
| - | Lecture 7 min Read in English | ||
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| - | Le premier ministre, François Bayrou, le jour de la cérémonie de passation des pouvoirs, à l’hôtel de Matignon, à Paris, le 13 décembre 2024. CYRIL BITTON / DIVERGENCE POUR « LE MONDE » | ||
| - | Il est tout juste 17 heures, ce vendredi 13 décembre, | ||
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| - | Michel Barnier, qui a fait dérouler le tapis rouge pour son successeur dans la matinée sans savoir qui l’emprunterait, | ||
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| - | François Bayrou, qui était déjà au gouvernement il y a plus de trente ans, lors de ses quatre années à la tête du ministère de l’éducation nationale (1993-1997), | ||
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| - | La dette d’abord, « une question qui pose un problème moral, pas seulement financier », | ||
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| - | En ce 13 décembre, | ||
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| - | Un éprouvant bras de fer | ||
| - | Multipliant dans son discours les « si je peux » et les « j’essaierai », | ||
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| - | Ce matin-là, au terme de dix jours de réflexion, le président de la République a convoqué son allié historique pour lui annoncer, contre toute attente, que ce n’est pas lui qui succédera à Michel Barnier. Il lui signifie son intention de nommer le ministre de la défense démissionnaire, | ||
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| - | Lire aussi | ||
| - | « François Bayrou a joué le rapport de force, et s’est imposé. Ce faisant, il a gagné en autorité et en marge de manœuvre » | ||
| - | Mais, après trois longs mois éloigné du vrai pouvoir, durant lesquels il n’a pu qu’observer de loin Michel Barnier, de l’autre côté de la Seine, remettre en cause les fondamentaux du macronisme, Emmanuel Macron estime qu’il est temps de reprendre les commandes. Il veut un chef de gouvernement conciliant, un macroniste pur sucre, qui partage ses vues et mette en œuvre ses recommandations. « Le président préfère Seb », confiait déjà, peu après la censure, une ancienne ministre, proche du couple présidentiel. | ||
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| - | « Depuis la censure, Emmanuel Macron pense qu’il va reprendre la main », observe, un brin effaré, un ami d’Alexis Kohler, le secrétaire général de l’Elysée. Une partie de son entourage politique l’y pousse. « Ça suffit de mettre un genou à terre. Emmanuel Macron doit assumer et avancer », | ||
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| - | Certes, le maire de Pau est un allié de la première heure, dont le soutien a été décisif en 2017. Mais c’est aussi « une personnalité », | ||
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| - | « Si vous ne me nommez pas, je retire mes billes » | ||
| - | Vendredi matin, en tout cas, face à cet homme qu’il a fait roi, François Bayrou entre dans une colère froide. Plus que jamais le fondateur et président du MoDem pense que la France doit être gouvernée au centre pour retrouver une stabilité politique envolée depuis la désastreuse dissolution du 9 juin, et qu’il est l’homme de la situation. Il y réfléchit depuis des semaines, se référant à Charles de Gaulle, qui rejetait les « marchandages » et les « arrangements » entre les partis politiques. Le démocrate-chrétien considère par ailleurs qu’il a une valeur propre par rapport au chef de l’Etat, qui lui permettra de servir de paratonnerre et de protéger ce dernier dans les tempêtes politiques à venir. Tandis qu’un « bébé Macron » rendra ce dernier vulnérable. | ||
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| - | La discussion entre les deux hommes, tendue, dure près de deux heures. Pour la première fois depuis 2017, François Bayrou menace de rompre, assuré que son parti suivra. « Je vous ai rejoint pour faire de grandes choses, pas de petites choses, lance-t-il à l’hôte de l’Elysée. Donc c’est très simple : si vous ne me nommez pas, je retire mes billes. » | ||
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| - | Lire aussi | ||
| - | A l’Assemblée, | ||
| - | « Je réfléchis encore, et je vous tiens au courant », | ||
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| - | A en croire les proches du chef de l’Etat, ce dernier a besoin de sonder les responsables du camp présidentiel. Il répète depuis dix jours qu’il veut un nom « qui vole », c’est-à-dire qui puisse fédérer autour de lui une majorité suffisante à l’Assemblée nationale pour échapper à une censure. | ||
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| - | Sébastien Lecornu a toute sa confiance, et l’appui du parti Les Républicains (LR), sa famille d’origine, | ||
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| - | « Le président n’en voulait pas » | ||
| - | La réflexion du président de la République mûrit très vite, car déjà les médias distillent l’information selon laquelle il a récusé le Béarnais. Sur les plateaux de télévision, | ||
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| - | « C’est un homme qui en impose », ironise-t-on au palais, laissant entendre que l’agrégé de lettres classiques aurait forcé la main du chef de l’Etat. « François a une force de persuasion et des convictions. Certains disent des “coups de colère”… », | ||
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| - | Lire aussi | ||
| - | François Bayrou premier ministre : le PS demande des « garanties », | ||
| - | En s’imposant au chef de l’Etat, François Bayrou a « affirmé d’emblée son autonomie, car il est désormais de notoriété publique que le président n’en voulait pas », affirme un intime du maire de Pau. De quoi permettre au premier ministre de ne pas être seulement perçu comme l’homme du président, dans l’opinion. | ||
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| - | Ce n’est pas la première fois qu’un président de la République est ainsi « retourné » et se fait imposer pour Matignon une personnalité dont il ne voulait pas. En 2005, Dominique de Villepin, alors ministre de l’intérieur, | ||
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| - | « Sortir de l’impasse institutionnelle » | ||
| - | Il est un peu plus de midi, vendredi, lorsque François Bayrou quitte le palais, heureux, sûr d’occuper enfin le poste convoité, tandis qu’Emmanuel Macron rejoint la salle des fêtes de l’Elysée, | ||
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| - | Dès vendredi soir, François Bayrou s’est attelé à la composition de son cabinet. Il a aussi reçu le ministre de l’intérieur démissionnaire, | ||
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| - | Lire aussi | ||
| - | Le RN prêt à accorder un sursis à François Bayrou : « Il n’y aura pas de censure a priori » | ||
| - | Emmanuel Macron a demandé par ailleurs à son premier ministre de mener des réunions « format Elysée », | ||
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| - | « Bayrou peut surprendre et durer », se réjouit par avance son ami Daniel Cohn-Bendit, | ||
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| - | Claire Gatinois et Nathalie Segaunes | ||
| - | NOS LECTEURS ONT LU ENSUITE | ||
| - | « François Bayrou a joué le rapport de force, et s’est imposé. Ce faisant, il a gagné en autorité et en marge de manœuvre » | ||
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| - | Hier à 04h45 | ||
| - | Richard Gere, à la vie, à la mort | ||
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| - | Le 13 décembre 2024 à 05h45 | ||
| - | Jean-Pierre Rioux, grand historien de la France contemporaine, | ||
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| - | Le 06 décembre 2024 à 13h04 | ||
| - | Le TGV Paris-Berlin direct, symbole de l’appétit des Européens pour le train | ||
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| - | Hier à 09h30 | ||
| - | Ces lettres de l’abbé Pierre qui révèlent un religieux tourmenté par la chair dès son plus jeune âge | ||
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| - | Le 13 décembre 2024 à 05h00 | ||
| - | Thomas Piketty : « L’idée selon laquelle il faudrait gouverner le pays en rassemblant tous les partis dits “raisonnables” est une dangereuse illusion » | ||
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| - | Hier à 05h00 | ||
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