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25/12/2025/H21:14:15
Trump : Brendan Carr, le régulateur qui veut « démanteler le cartel de la censure » des Gafam
C'est « un guerrier de la Liberté d'Expression », selon Donald Trump. Poursuivant les annonces de nominations pour sa future administration, le président élu a indiqué dimanche soir qu'il désignait Brendan Carr à la tête du régulateur américain des télécoms, la FCC. Cette agence indépendante, supervisée par le Congrès, réglemente les communications interétatiques et internationales et met en oeuvre la législation et les réglementations américaines en matière de communications.
Âgé de 45 ans, Brendan Carr travaille à la FCC depuis 2012, où il avait notamment conseillé Ajit Pai, l'un des précédents directeurs. Il en est l'un des commissaires depuis 2017, nommé à ce poste par Donald Trump au cours de son premier mandat. Il avait, auparavant, travaillé comme avocat spécialisé notamment dans les questions de réglementation. Brendan Carr remplacera Jessica Rosenworcel, en poste depuis janvier 2021, et l'élection de Joe Biden.
Démanteler le « cartel de la censure »
Critique féroce des géants de la tech, Brendan Carr a d'ores et déjà annoncé la couleur en réagissant à sa nomination sur le réseau social X. « Nous devons démanteler le cartel de la censure », imposé selon lui par les géants de la tech que sont Facebook, Google, Apple ou encore Microsoft, « et restaurer le droit à la liberté d'expression des Américains ».
« L'organisme orwellien nommé NewsGuard, ainsi que des groupes devérification des faits et des agences de publicité, ont contribué à faire respecter les récits unilatéraux », avait-il déjà déclaré sur X vendredi.
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Pour Donald Trump, Brendan Carr « mettra fin à l'assaut réglementaire qui a paralysé les créateurs d'emplois et les innovateurs américains, et veillera à ce que la FCC réponde aux attentes des régions rurales de l'Amérique », a-t-il assuré dans un communiqué.
Ardent soutien d'Elon Musk
L'accès à internet dans les zones rurales est le sujet qui a valu à Brendan Carr de s'assurer du soutien d' Elon Musk , nommé par Donald Trump à la tête d' une commission pour l'« efficacité gouvernementale » . En tant que commissaire de la FCC, il a toujours plaidé pour une « neutralité technologique » de la part du régulateur dans l'octroi des subventions fédérales pour la bande passante, afin de permettre aux opérateurs satellites, comme Starlink d'Elon Musk, d'être compétitifs par rapport aux fournisseurs d'accès internet (télécoms, câblo-opérateurs).
Brendan Carr lors d'une audition au Capitole à Washington le 21 juin 2023.
Brendan Carr lors d'une audition au Capitole à Washington le 21 juin 2023. Graeme Sloan / SIPA Usa / SIPA
« Il suffit de distribuer à tout le monde un coupon de 600 dollars, ce qui correspond en fait au prix d'une antenne parabolique Starlink, d'envoyer ce coupon par courrier à tout le monde et c'est tout », proposait Brendan Carr fin 2023, dans une interview. Le futur régulateur en chef avait assisté récemment au lancement d'une fusée Space X, au Texas, en compagnie d'Elon Musk.
« Changer de cap »
Brendan Carr est également l'auteur du chapitre sur les télécoms du « projet 2025 », un document de près de 900 pages élaboré par le cercle de réflexion conservateur Heritage Foundation, et feuille de route pour la refonte de l'Etat fédéral sous Donald Trump.
« La FCC doit changer de cap » et « atteindre quatre objectifs principaux : reprendre le contrôle des Big Tech, promouvoir la sécurité nationale, libérer la prospérité économique et garantir la responsabilité et la bonne gouvernance de la FCC », y écrit-il.
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Sa nomination pourrait également avoir des conséquences dans le domaine des médias. Durant sa campagne, Donald Trump avait menacé de retirer leurs licences de diffusion aux chaînes CBS et ABC - qu'il a accusées de favoriser Kamala Harris -, des procédures très complexes qui passeraient par la FCC.
Les sorties du candidat républicain avaient d'ailleurs contraint l'actuelle présidente de la FCC, Jessica Rosenworcel de rappeler que « la Commission ne retirait pas les licences des stations de radiodiffusion simplement parce qu'un candidat politique n'est pas d'accord ou n'aime pas le contenu ou la couverture ».
Brendan Carr a également déclaré que la plateforme de partage de vidéos TikTok , propriété de la société chinoise ByteDance, devrait être interdite aux Etats-Unis.
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