26/12/2025/H01:46:24
En direct, présidentielle américaine 2024 : après la victoire de Donald Trump, les dernières informations et les réponses à vos questions
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La président élu a nommé Susie Wiles, sa directrice de campagne, comme cheffe de cabinet pour son deuxième mandat. Jeudi, Le président russe, Vladimir Poutine, l’a finalement félicité et s’est dit « prêt à reprendre le contact » avec lui.
LIVE
LE CONTEXTE
(2)
Ce qu’il faut savoir, vendredi 8 novembre au matin
Donald Trump a annoncé sa première grande nomination en tant que futur président des Etats-Unis : Susie Wiles, architecte de sa campagne victorieuse, sera sa cheffe de cabinet, un poste ultrastratégique qui n’avait jamais été occupé par une femme.
Joe Biden s’est engagé à assurer un transfert du pouvoir « pacifique et ordonné » avec Donald Trump, pour sa première intervention depuis l’annonce des résultats de l’élection. « Nous avons perdu cette bataille, mais l’Amérique dont vous rêvez exige que vous vous releviez », a dit l’actuel président à ses ministres et conseillers, remerciant ses militants pour une « présidence historique ».
Donald Trump a déclaré que l’une de ses priorités, dès son investiture en janvier, serait de rendre « la » frontière « forte et puissante ». Interrogé sur sa promesse de campagne de procéder à des expulsions massives de migrants, le républicain a déclaré que son administration n’aurait « pas d’autre choix » que de les mener à bien, considérant qu’il n’y aurait « pas de coût » à cette mesure.
Le président russe, Vladimir Poutine, a finalement félicité Donald Trump, jeudi, se disant « prêt » à reprendre le contact avec le futur président américain. « Je pense que nous allons nous parler », a déclaré, de son côté, Donald Trump sur la chaîne NBC News.
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a déclaré ne pas avoir connaissance du moindre détail du projet que prétend avoir Donald Trump pour mettre rapidement fin à la guerre en Ukraine, mais il a rejeté l’idée de discuter d’un cessez-le-feu avec la Russie ou de lui faire la moindre « concession ».
Le secrétaire à la défense américain, Lloyd Austin, a demandé jeudi à l’armée d’assurer une transition en douceur avec le président élu Donald Trump, en rappelant aux forces armées leur obligation de suivre les ordres du prochain commandant en chef.
La victoire de Donald Trump à l’élection présidentielle n’aura « pas d’effet à court terme » sur les décisions prises par la banque centrale américaine, la Réserve fédérale, en matière de politique monétaire, a assuré jeudi le président de l’institution, Jerome Powell, qui a déclaré qu’il ne quitterait pas son poste si le président élu lui demandait de démissionner.
Alors que le Sénat américain est passé sous contrôle républicain, les résultats sont toujours attendus pour la Chambre des représentants, dont les 435 sièges ont été remis en jeu. Pour l’instant, les républicains dominent la course avec 211 élus, contre 199 pour les démocrates, selon le décompte de l’agence Associated Press. La majorité absolue, détenue par les républicains lors de la précédente mandature, est fixée à 218 sièges.
Le gouverneur démocrate de Californie, Gavin Newsom, a annoncé la convocation, le 2 décembre, d’une session extraordinaire du Parlement local, pour adopter des mesures de protection « contre toute action illégale de la future administration Trump », en matière de droits reproductifs et civiques, de préservation du climat.
Le début de la transition vers une nouvelle administration Trump
Avant d’effectuer son retour à la Maison Blanche pour un second mandat, le président élu devra attendre que se déroulent plusieurs étapes :
La certification officielle des résultats par chaque Etat.
Le 7 décembre, le vote solennel des grands électeurs.
Le 6 janvier 2025, la certification des résultats par le Congrès.
Le 20 janvier 2025, l’investiture officielle de Donald Trump, 47e président des Etats-Unis, et de son colistier, J. D. Vance.
D’ici là, une période de transition va s’ouvrir pour permettre à l’administration Biden de céder progressivement les commandes à la nouvelle équipe gouvernementale. Le président élu dispose d’une période de transition de soixante-quinze jours pour constituer son équipe avant l’investiture, le 20 janvier.
Pour éviter un blocage comme en 2020, le Presidential Transition Improvement Act of 2022 (loi d’amélioration de la transition présidentielle) impose que le processus de transition commence cinq jours après l’élection, même si le vainqueur est encore contesté. La transition de 2024 ne ressemblera en rien à celle de 2020, qui avait été retardée par la contestation par Donald Trump des résultats de l’élection : elle n’avait pas commencé avant le 23 novembre.
La famille Trump et des alliés politiques lors du discours de victoire de Donald Trump en Floride, le 6 novembre 2024. BRIAN SNYDER / REUTERS
L’équipe de transition
Donald Trump a détaillé son équipe de transition dès le 16 août. Ses coprésidents sont Howard Lutnick, le PDG de la banque d’investissement Cantor Fitzgerald, et Linda McMahon, membre de sa première administration.
Parmi les membres du futur gouvernement fédéral :
Susie Wiles, sa codirectrice de campagne, qui pourrait devenir sa cheffe de cabinet, selon la presse américaine
Robert Kennedy Jr., ancien candidat à la Maison Blanche, qui a rallié la cause trumpienne, aura pour rôle « d’aider à rendre l’Amérique à nouveau en bonne santé », selon Donald Trump. Il a déclaré qu’il reverra le fonctionnement des agences fédérales chapeautées par le département de la santé, notamment la Food and Drugs Administration (FDA), et n’hésiterait pas à en éliminer.
Elon Musk, le milliardaire qui l’a soutenu financièrement pendant la campagne, pourrait devenir un secrétaire fédéral à la « réduction des coûts » à la tête d’une « commission d’efficacité gouvernementale ».
Robert Lighthizer, influent conseiller économique, dont nous avions fait le portrait, briguerait le poste de secrétaire au Trésor.
L’une des principales tâches de cette période consiste à pourvoir environ 4 000 postes, du secrétaire d’Etat aux responsables des différentes administrations. Environ 1 200 de ces nominations présidentielles nécessitent la confirmation du Sénat, ce qui sera facile : les républicains en ont le contrôle. Les fils du nouveau président américain – Donald Trump Jr et Eric Trump – ainsi que le vice-président, J. D. Vance, y sont impliqués de près. Lire aussi |
Tout le live
Bonjour Malo42
C’est le ressenti des électeurs qui importe. L’inflation post-pandémie et les prix élevés de l’essence et des produits de première nécessité ont fait très mal à la candidature de Kamala Harris et au bilan du président Joe Biden, contre lesquels Donald Trump n’a cessé de taper. Mais même si elle a ralenti (elle s’établissait à 2,44 % fin septembre après avoir atteint 9,06 % en juin 2022), cela n’a pas profité aux démocrates.
Les prix des produits alimentaires, des services publics et de « plaisirs » tels que les sorties au restaurant ont dépassé de loin les niveaux pré-crise sanitaire de 2019, du fait de facteurs contre lesquels le gouvernement fédéral a des moyens limités : coûts de la main-d’œuvre, manque de concurrence, problèmes dans les chaînes d’approvisionnement…
Kamala Harris et Donald Trump ont proposé des remèdes différents. La démocrate voulait lutter contre les surprofits et favoriser les aides aux familles. Le plafond sur les prix des courses alimentaires voulu par Kamala Harris est une mesure jamais mise en œuvre à l’échelle fédérale.
Donald Trump est vu par 47 % des électeurs comme le candidat disposant de la meilleure approche de l’économie, contre 37 % pour Kamala Harris, selon un sondage Reuters/Ipsos.
Dans un sondage sorti des urnes publié par CNN, 74 % des électeurs de Donald Trump ont répondu que l’inflation leur avait causé de graves difficultés, 51 % des difficultés modérées, 20 % aucune difficulté.
Mais l’inflation n’est qu’un des éléments qui explique la défaite de Kamala Harris : elle a joué un rôle, parmi d’autres éléments, comme l’immigration, Donald Trump n’a eu de cesse tout au long de sa campagne de dénoncer l’immigration clandestine de millions de « criminels » qu’il a promis d’expulser massivement.
Bonjour Ecolo,
Nous rappelions ici et ici le contenu et les conséquences du programme de Donald Trump en la matière.
Des promesses et des mesures, dont il va falloir suivre la mise en place ces prochains mois et années, qui vont sévèrement remettre en cause la politique environnementale et climatique des Etats-Unis, actuellement le premier producteur de pétrole, deuxième émetteur mondial de gaz à effet de serre, et premier pollueur historique du monde.
La COP29 s’ouvre le 11 novembre en Azerbaïdjan, alors que la fenêtre pour espérer limiter le réchauffement à + 1,5 °C est en train de se refermer. Durant son premier mandat, Donald Trump s’était retiré de l’accord de Paris sur le climat de 2015. Les Etats-Unis l’ont réintégré, en 2021, dès l’investiture de Joe Biden. Trump pourra à nouveau en sortir dès son retour à la Maison Blanche, le 20 janvier, ce qui rendra le retrait effectif un an plus tard, voire également de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUC).
Les spécialistes, interrogés par notre collègue Audrey Garric, espèrent une certaine résistance de la transition écologique entamée aux Etats-Unis et dans le monde, mais sont quand même assez pessimistes.
Avec un second mandat de Donald Trump, « la stabilisation du réchauffement au-dessous de 1,5 °C deviendra vraisemblablement impossible », prévient le climatologue américain Michael Mann, de l’université de Pennsylvanie. « C’est le dernier clou dans le cercueil », appuie Rachel Cleetus, du groupe de réflexion américain Union of Concerned Scientists, rappelant que l’objectif le plus ambitieux du traité était « déjà largement compromis par des décennies de manque d’action ». Lire aussi |
Daniel Lurie, 47 ans, est l’héritier de la fabrique de vêtements Levi Strauss, philanthrope et fondateur d’une organisation à but non lucratif de lutte contre la pauvreté. Il n’a aucune expérience politique. Dépourvu de charisme, il a été longtemps distancé dans les sondages. Sa fortune lui a permis d’investir 9 millions de dollars (8,3 millions d’euros) dans sa campagne et d’inonder les boîtes à lettres de publicités pour se faire connaître. Ses détracteurs l’ont accusé de chercher à « acheter l’élection », mais il a fait valoir que son capital le mettait à l’abri de la corruption – fréquente dans la Baie.
Soutenu par l’association Grow SF, un groupe de réformateurs centristes issus des technologies, Daniel Lurie a fait un argument de campagne de son état d’outsider en politique. Il finit par l’emporter devant la sortante et plusieurs autres candidats – deux membres du conseil municipal et un ancien maire –, bien, et peut-être trop bien, connus des électeurs. Comme Kamala Harris, l’ancienne procureure de Californie dont elle est l’amie, London Breed a pâti de son statut de sortante.
A San Francisco, un milliardaire centriste s’empare de la mairie
Lecture : 3 min. Santiago Mejia / AP
San Francisco n’échappe pas au coup de balai qui a marqué l’élection du 5 novembre aux Etats-Unis. La maire de la villeplugin-autotooltip__blue plugin-autotooltip_bigWikikPedia
WikikPedia, London Breed, 50 ans, a été battue par un milliardaire, centriste, philanthrope – un séisme dans l’une des villes les plus progressistes du pays. Sans attendre la proclamation officielle des résultats, ce qui devrait prendre encore une semaine, London Breed, a appelé son adversaire, Daniel Lurie, jeudi 7 novembre, pour concéder la défaite. Les résultats partiels montraient qu’elle avait recueilli 44 % des voix contre 56 % à son opposant. Cent quarante mille bulletins restaient à dépouiller.
Bonjour Legend,
Cela signifie que « trois postes vacants ont été comptabilisés dans le parti du titulaire précédent ».
La Constitution des Etats-Unis prévoit le cas où des sièges seraient vacants à la Chambre des représentants. Selon l’article I, section 2, clause 4 : « Lorsque des vacances surviennent dans la représentation d’un Etat, l’autorité exécutive de cet Etat doit émettre des ordonnances d’élection pour combler ces cacances ».
La Constitution exige donc que toutes les vacances à la Chambre soient comblées par une élection spéciale. Les gouverneurs des Etats – « l’autorité exécutive » – sont autorisés à émettre les ordonnances pour des élections spéciales. Contrairement au Sénat, il n’existe aucune disposition constitutionnelle pour la nomination de représentants par intérim.
Mais comme l’explique le Pew Research Center, la grande majorité des circonscriptions de la Chambre sont remportées par le parti qui les détient déjà. En 2020, par exemple, 93 % des circonscriptions ont été conservées par le même parti ; seulement 18 des 435 circonscriptions (4 %) ont basculé.
Pour Mario Draghi, les réformes économiques « urgentes » de l’UE « le sont encore plus » avec le retour de Trump
Mario Draghi au sommet des Vingt-Sept réunis à Budapest, en Hongrie, le 8 novembre 2024. PETR DAVID JOSEK / AP
L’élection de Donald Trump fait que les réformes économiques « déjà urgentes » préconisées par Mario Draghi dans son rapport « le sont encore plus », a déclaré l’ancien premier ministre italien, venu défendre ses propositions aux dirigeants des Vingt-Sept réunis en sommet à Budapest.
« Il ne fait aucun doute que la présidence de Trump marquera une grande différence dans les relations entre les Etats-Unis et l’Europe. Pas nécessairement de manière entièrement négative, mais nous devons bien sûr en tenir compte », a-t-il ajouté. Trump a notamment promis de s’attaquer aux excédents commerciaux de l’UE en imposant une hausse des tarifs douaniers. Charles Michel, président du Conseil européen, a annoncé une déclaration commune au sujet du « rapport Draghi » après ce sommet.
Dans son rapport sur la compétitivité de l’Union européenne, présenté en septembre, l’ex-président de la Banque centrale européenne (BCE) était alarmiste : l’économie européenne a décroché par rapport aux Etats-Unis, tandis que la Chine la rattrape inexorablement, et si rien n’est fait, l’Europe est condamnée à « une lente agonie ».
Parmi ses 170 propositions, il est impératif, juge-t-il, que les Européens se dotent d’une main-d’œuvre qualifiée, qu’ils misent sur la recherche, qu’ils achèvent la construction d’un marché intérieur qui reste inaboutie, qu’ils fassent baisser la facture d’électricité des citoyens comme des entreprises ou qu’ils s’attaquent sérieusement à la débureaucratisation de leur économie.
Il chiffre les besoins d’investissements à un montant allant de 750 à 800 milliards d’euros de plus que ce qui est engagé chaque année, soit cinq points de produit intérieur brut (PIB), c’est-à-dire près de trois fois ce que prévoyait le plan Marshall pour la reconstruction de l’Europe après la seconde guerre mondiale. Lire aussi |
Un juge fédéral texan révoque l’une des plus importantes réformes de l’immigration du président Joe Biden
Une caravane de migrants en route vers la frontière américaine, à Escuintla, au Mexique, le 7 novembre 2024. DANIEL BECERRIL / REUTERS
Donald Trump n’est pas entré à la Maison Blanche, mais le volet « immigration » de son programme est déjà en marche. John Campbell Barker, un juge fédéral texan a révoqué, jeudi, une mesure visant à simplifier l’obtention d’un statut légal aux Etats-Unis pour les conjoints de citoyens américains, un coup potentiellement fatal au programme nommé « Keeping Families Together » (« maintenir les familles ensemble »), l’une des plus importantes réformes relatives à l’immigration du président Joe Biden.
Selon la décision du juge, ce programme est contraire aux lois américaines régissant l’immigration. Le juge Campbell Barker, nommé par Donald Trump au cours de son premier mandat, avait déjà suspendu cette mesure à deux reprises depuis le mois d’août dans le cadre d’une procédure engagée par les procureurs généraux républicains de 16 Etats américains qui contestaient cette politique de l’administration Biden.
En juin, Joe Biden avait annoncé une mesure destinée à simplifier l’accès à la citoyenneté pour environ un demi-million d’immigrants mariés à des ressortissants américains. Les 16 Etats qui ont intenté ce recours en justice estiment que cette politique coûte des millions de dollars aux services publics – notamment en matière de santé, d’éducation et de maintien de l’ordre – auxquels les immigrés font appel, selon eux. Ces nouvelles mesures visaient à simplifier la procédure pour les personnes remplissant déjà les conditions requises pour obtenir la résidence permanente.
Elles concernaient les personnes présentes dans le pays depuis au moins dix ans et mariées à un citoyen américain avant le 17 juin 2024, ainsi que quelque 50 000 enfants par alliance de citoyens américains. Les personnes dont la demande avait été approuvée se voyaient accorder un permis de travail et le droit de rester aux Etats-Unis pendant une période pouvant aller jusqu’à trois ans, le temps de demander une carte verte de résident permanent.
« La tentative de l’administration Biden-Harris d’esquiver les lois sur l’immigration a été stoppée », s’est réjoui sur X le procureur général de l’Idaho, Raul Labrador. « Cette décision est un revers très décevant et injuste pour les familles qui vivent au quotidien avec le poids de l’incertitude », a de son côté déploré Harold A. Solis, de l’organisation d’aide aux migrants Make the Road New York. « Nous devons et nous continuerons d’aider les familles à se réunir malgré cette décision dangereuse », a-t-il ajouté. La décision du juge peut faire l’objet d’un appel, mais l’élection de Donald Trump lors de la présidentielle de mardi rend peu probable l’aboutissement de la procédure.
Une caravane de migrants qui avait entamé la traversée du Mexique dans l’espoir d’atteindre les Etats-Unis a commencé à se disperser, a rapporté à l’agence Reuters un responsable de l’Institut national des migrations du Mexique. La caravane comptait, jeudi, moins de 1 600 personnes, contre 3 000 au départ de la villeplugin-autotooltip__blue plugin-autotooltip_bigWikikPedia
WikikPedia de Tapachula, dans le sud du pays, mardi. Un peu plus de 100 personnes ont demandé l’aide des autorités pour retourner à Tapachula, a ajouté le responsable. Personne ne sait où se dirigent les autres migrants qui ont quitté la caravane. Après avoir appris la victoire de Trump, de nombreux membres de la caravane se sentaient moins optimistes quant à leurs chances de commencer une nouvelle vie aux Etats-Unis.
Le président élu a déclaré, jeudi, à la chaîne NBC News que l’une de ses priorités, dès son investiture en janvier, serait de rendre la frontière avec le Mexique « forte et puissante ». Interrogé sur sa promesse de campagne de procéder à des expulsions massives de migrants, M. Trump a déclaré que son administration n’aurait « pas d’autre choix » que de les mener à bien, considérant qu’il n’y aurait « pas de coût » à cette mesure.
« Il est peu probable que la Russie abandonne l’axe anti-occidental qu’elle cherche à construire »
Par Tatiana Kastouéva-Jean
Lecture : 4 min. BRENDAN SMIALOWSKI / AFP
L’automne est clément pour Vladimir Poutine. Lentement mais sûrement, les forces armées russes progressent dans le Donbass et dans la région de Koursk. Le sommet des BRICS+, organisé à Kazan [en Russie, du 22 au 24 octobre], a montré que son pays était loin de l’isolement international : même le secrétaire général de l’ONU était de la partie. Et, en Géorgie, les élections législatives du 26 octobre ont été remportées par le parti prorusse Rêve géorgien. Certes, en Moldavie, c’est la pro-européenne Maïa Sandu qui a été réélue à la présidence, mais le oui au référendum sur l’adhésion à l’Union européenne l’a emporté de justesse et les élections parlementaires de 2025 pourraient compliquer la donne.
L’inconnu de la Chambre des représentants
Bonjour Jean,
Trois jours après le vote, il n’y a toujours pas de majorité à la Chambre des représentants. Les républicains ont pour l’instant 211 sièges, contre 199 pour les démocrates, selon le décompte de l’agence Associated Press (AP).
Le dépouillement est encore en cours pour 25 scrutins, dont une majorité dans l’ouest des Etats-Unis (10 en Californie, 4 en Arizona, 2 dans l’Oregon), des Etats où le processus est particulièrement long. Les résultats définitifs pourraient n’être connus que la semaine prochaine, lors de l’ouverture de la nouvelle session du Congrès.
Le Parti républicain, actuellement en position de force dans plusieurs de ces courses dans l’Ouest, n’a besoin de remporter que 7 sièges pour retrouver la majorité qu’il avait avant le 5 novembre, comme l’illustre ce suivi en temps réel du New York Times.
Une majorité démocrate n’est mathématiquement pas impossible à ce stade, mais la confiance est clairement dans le camp républicain. « Les dernières données indiquent que nous allons garder notre majorité, peut-être même l’augmenter », a dit jeudi Mike Johnson, leader du Parti républicain à la Chambre sous l’administration Biden.
Si les républicains conservent le contrôle de la « House », ils auront la main sur la branche exécutive (la présidence) et les deux chambres de la branche législative (le Congrès), comme lors de l’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche, en 2017.
Bonjour Lo,
Joe Biden a bien nommé une juge à la Cour suprême pendant son mandat, en février 2022 : Ketanji Brown Jackson, la première juge afro-américaine à occuper ce poste. Elle remplaçait Stephen Breyer, autre juge du camp progressiste, qui avait pris sa retraite.
La composition actuelle de la plus haute juridiction américaine est favorable aux conservateurs. Sur 9 juges, 6 ont été nommés par des présidents républicains, dont 3 par Donald Trump lors de son premier mandat : Neil Gorsuch, Brett Kavanaugh et Amy Coney Barrett.
Donald Trump va désormais pouvoir cimenter cette majorité conservatrice pendant plusieurs décennies. Selon l’article III de la Constitution, les juges de la Cour suprême sont nommés à vie par le président des Etats-Unis, après une confirmation par majorité simple au Sénat. Ils peuvent, s’ils le veulent, prendre leur retraite à 70 ans.
Deux piliers conservateurs, Clarence Thomas et Samuel Alito, respectivement âgés de 76 et 74 ans, pourraient le faire lors du deuxième mandat de Trump, ce qui permettrait au nouveau président des Etats-Unis de nommer deux nouveaux juges, forcément conservateurs, et forcément plus jeunes. La voie est plus que libre pour cela : le Sénat est désormais contrôlé par le Parti républicain avec au moins 53 sièges contre 45 pour les démocrates (2 scrutins sont encore en cours)
La plus haute instance judiciaire conserverait alors sa majorité conservatrice possiblement pour plusieurs décennies. Les conséquences sociétales sont potentiellement importantes. C’est cette instance qui a, par exemple, supprimé la protection fédérale de l’avortement en 2022, et retardé le procès fédéral contre Donald Trump pour tentative d’inverser illégalement les résultats de l’élection de 2020, en lui accordant une « présomption d’immunité » pour ses actes officiels en tant que président.
« Alors qu’elle est censée être un contre-pouvoir et la garante des droits et libertés, il n’est pas certain que la Cour suprême s’opposera aux dérives d’un deuxième mandat Trump, pour des raisons idéologiques et parce que plusieurs de ses membres ont un tropisme “proprésident” », craint la juriste Anne Deysin
Bonjour,
Nous avons une infographie et une analye de notre envoyée spéciale, Corine Lesnes.
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Depuis l’élection présidentielle américaine, sur laquelle elle proposait de miser en ligne des sommes d’argent sur les candidats, la plateforme de paris en cryptomonnaies Polymarket n’a jamais été aussi populaire et médiatisée. Une célébrité qui lui vaut à présent de se retrouver, en France, dans le viseur de l’Autorité nationale des jeux (ANJ).
Le régulateur chargé des jeux d’argent et de hasard mène en ce moment une enquête sur ce portail en ligne, qui se décrit comme « le plus grand marché des prédictions au monde », a appris jeudi 7 novembre Le Monde, confirmant une information publiée la veille par le média français spécialisé dans les cryptomonnaies The Big Whale, puis par l’agence américaine Bloomberg.
« Nous connaissons ce site et nous examinons actuellement son fonctionnement ainsi que sa conformité à la législation française en matière de jeux d’argent », a déclaré jeudi une porte-parole de l’ANJ. Selon The Big Whale, le sort de Polymarket serait déjà décidé car l’autorité s’apprêterait « à l’interdire aux utilisateurs français ». Une information que l’Autorité nationale des jeux n’a, à ce stade, pas confirmée.
Que les mises soient faites en cryptoactifs ou non, la législation française sur l’offre de paris en ligne est claire : pour qu’un site puisse opérer légalement, il lui faut détenir un agrément spécialement délivré par l’ANJ. Une autorisation que pourrait ne pas avoir obtenue la plateforme américaine Polymarket, laquelle n’avait pas répondu aux sollicitations du Monde au moment de la parution de cet article.
Bonjour Adri,
Vous avez raison, ce sont les deux Etats manquants où l’on ne connaît pas encore le vainqueur, selon le décompte de l’Associated Press.
Fox News, la chaîne conservatrice qui a annoncé en premier la victoire de Donald Trump, ne donne pas non plus de gagnant à l’heure actuelle. CNN, en revanche, annonce que le Nevada (6 grands électeurs) a voté pour Donald Trump.
Pourquoi ces Etats de l’Ouest donnent leurs résultats après tout le monde ? En Arizona (11 grands électeurs), le comté de Maricopa affirme qu’il faut deux fois plus de temps que d’habitude pour traiter le bulletin de vote sur deux pages. Dans le reste de l’Etat, les bulletins étaient encore en cours de dépouillement mercredi après que le décompte dans le comté de Pinal a pris du retard et qu’un tribunal a ordonné aux bureaux de vote du comté d’Apache de rester ouverts plus tard dans la nuit de mardi.
Au Nevada, les responsables électoraux attribuent le décompte plus lent que prévu à plusieurs facteurs : l’une des raisons principales étant le grand nombre de personnes qui se sont inscrites pour voter le jour même du scrutin. Cela, combiné à l’utilisation de bulletins de vote en papier dans certaines régions, allonge les délais de traitement.
Un autre scrutin important à suivre dans le Nevada est celui pour le siège de sénateur, entre la démocrate sortante Jacky Rosen et le républicain Sam Brown, qui « déterminera la taille de la majorité républicaine dont pourra disposer Donald Trump au Sénat », raconte notre envoyée spéciale, Corine Lesnes.
Comment Elon Musk a dopé la campagne de Donald Trump
Le prolifique patron de X a publié plus de 3 247 posts au cours du mois précédant la victoire du candidat républicain, soit en moyenne 101 messages par jour adressés à ses 203,4 millions d’abonnés.
En pleine campagne pour la présidentielle américaine entre le républicain Donald Trump et la démocrate Kamala Harris, cette profusion ne pouvait être anodine. D’autant qu’en 2020, lors de la précédente élection, Elon Musk s’était montré bien plus discret.
Le Monde a collecté et étudié l’ensemble de ces messages pour mieux en saisir la nature. Notre enquête permet d’analyser en détail le comportement du propriétaire de X sur sa propre plateforme et à quel point il s’est mué en machine de propagande au service de Donald Trump.
Ce qu’il faut savoir, vendredi 8 novembre au matin
Donald Trump a annoncé sa première grande nomination en tant que futur président des Etats-Unis : Susie Wiles, architecte de sa campagne victorieuse, sera sa cheffe de cabinet, un poste ultrastratégique qui n’avait jamais été occupé par une femme.
Joe Biden s’est engagé à assurer un transfert du pouvoir « pacifique et ordonné » avec Donald Trump, pour sa première intervention depuis l’annonce des résultats de l’élection. « Nous avons perdu cette bataille, mais l’Amérique dont vous rêvez exige que vous vous releviez », a dit l’actuel président à ses ministres et conseillers, remerciant ses militants pour une « présidence historique ».
Donald Trump a déclaré que l’une de ses priorités, dès son investiture en janvier, serait de rendre « la » frontière « forte et puissante ». Interrogé sur sa promesse de campagne de procéder à des expulsions massives de migrants, le républicain a déclaré que son administration n’aurait « pas d’autre choix » que de les mener à bien, considérant qu’il n’y aurait « pas de coût » à cette mesure.
Le président russe, Vladimir Poutine, a finalement félicité Donald Trump, jeudi, se disant « prêt » à reprendre le contact avec le futur président américain. « Je pense que nous allons nous parler », a déclaré, de son côté, Donald Trump sur la chaîne NBC News.
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a déclaré ne pas avoir connaissance du moindre détail du projet que prétend avoir Donald Trump pour mettre rapidement fin à la guerre en Ukraine, mais il a rejeté l’idée de discuter d’un cessez-le-feu avec la Russie ou de lui faire la moindre « concession ».
Le secrétaire à la défense américain, Lloyd Austin, a demandé jeudi à l’armée d’assurer une transition en douceur avec le président élu Donald Trump, en rappelant aux forces armées leur obligation de suivre les ordres du prochain commandant en chef.
La victoire de Donald Trump à l’élection présidentielle n’aura « pas d’effet à court terme » sur les décisions prises par la banque centrale américaine, la Réserve fédérale, en matière de politique monétaire, a assuré jeudi le président de l’institution, Jerome Powell, qui a déclaré qu’il ne quitterait pas son poste si le président élu lui demandait de démissionner.
Alors que le Sénat américain est passé sous contrôle républicain, les résultats sont toujours attendus pour la Chambre des représentants, dont les 435 sièges ont été remis en jeu. Pour l’instant, les républicains dominent la course avec 211 élus, contre 199 pour les démocrates, selon le décompte de l’agence Associated Press. La majorité absolue, détenue par les républicains lors de la précédente mandature, est fixée à 218 sièges.
Le gouverneur démocrate de Californie, Gavin Newsom, a annoncé la convocation, le 2 décembre, d’une session extraordinaire du Parlement local, pour adopter des mesures de protection « contre toute action illégale de la future administration Trump », en matière de droits reproductifs et civiques, de préservation du climat.
La maire démocrate de San Francisco s’incline face à un nouveau venu en politique
La démocrate London Breed, première femme noire élue maire de San Francisco en 2018, a concédé sa défaite lors du scrutin municipal du 5 novembre, qui semble désigner Daniel Lurie vainqueur, alors que l’agence Associated Press n’a pas encore annoncé de résultat en raison de dizaines de milliers de bulletins de vote qui n’ont pas été dépouillés.
« Je sais que nous sommes tous deux déterminés à améliorer cette villeplugin-autotooltip__blue plugin-autotooltip_bigWikikPedia
WikikPedia que nous aimons », a déclaré Mme Breed, précisant qu’elle avait appelé M. Lurie pour le féliciter. « En fin de compte, ce travail est plus important que n’importe quelle personne et ce qui compte, c’est que nous continuions à faire avancer cette villeplugin-autotooltip__blue plugin-autotooltip_bigWikikPedia
WikikPedia », a-t-elle ajouté, promettant une transition en douceur.
« Je suis profondément reconnaissant à mon incroyable famille, à mon équipe de campagne et à tous les San-Franciscains qui ont voté pour la responsabilité, le service et le changement », a déclaré, dans un communiqué, Daniel Lurie, un novice en politique.
Ce philanthrope de 47 ans, héritier des Levi Strauss, a fondé Tipping Point Community, une organisation à but non lucratif de lutte contre la pauvreté, qui affirme avoir investi plus de 400 millions de dollars depuis 2005 dans des programmes d’aide au logement, à l’éducation et à la petite enfance.
Daniel Lurie salue la foule lors de sa soirée électorale à la salle The Chapel, à San Francisco, le 5 novembre 2024. SANTIAGO MEJIA / AP
« Peu importe qui vous avez soutenu lors de cette élection, nous sommes unis dans la lutte pour l’avenir de San Francisco et une villeplugin-autotooltip__blue plugin-autotooltip_bigWikikPedia
WikikPedia plus sûre et plus abordable pour tous », a ajouté celui qui a devancé trois autres candidats pour prendre la direction de cette grande villeplugin-autotooltip__blue plugin-autotooltip_bigWikikPedia
WikikPedia du nord de la Californie, marquée par des loyers aux prix particulièrement élevés et par la présence massive de sans-abri dans les rues, où la consommation de drogue fait des ravages.
Face au retour de Donald Trump à la Maison Blanche, le patron de la Fed, Jerome Powell, refuse de « spéculer » mais défend son indépendance
Par Arnaud Leparmentier
Lecture : 5 min. KENT NISHIMURA / AFP
Au bout d’une demi-heure de conférence ennuyeuse, où le président de la Réserve fédérale américaine (Fed), Jerome Powell, commentait, jeudi 7 novembre, la baisse d’un quart de points des taux directeurs de l’institution monétaire – décidée comme prévu par la banque centrale américaine –, la question a enfin été posée : démissionnerez-vous si le président Donald Trump vous le demande ? Réponse : « Non. » En a-t-il le droit ? « Non », a poursuivi sèchement M. Powell, précisant que ce n’était « pas permis par la loi ».
Qui est Susie Wiles, que Donald Trump a nommée cheffe de cabinet ?
« Dure, intelligente, innovante, universellement admirée et respectée. » : Donald Trump n’a pas tari d’éloges à propos de Susie Wiles dans le communiqué annonçant la nomination de sa future cheffe de cabinet, qui a codirigé la campagne électorale victorieuse du républicain.
Donald Trump sert la main de Susie Wiles lors de la soirée électorale républicaine, à West Palm Beach, en Floride, le 6 novembre 2024. CHIP SOMODEVILLA / AFP
Quel est donc le parcours de celle qui sera la première femme à occuper ce poste ultra-stratégique lors du prochain mandat de Donald Trump en janvier 2025 ?
Agée de 67 ans, Mme Wiles gravite dans le monde politique depuis plus de quarante ans, et se décrit comme une républicaine modérée ;
Fille de Pat Summerall, un ancien joueur de football américain devenu un commentateur de sport reconnu, elle a travaillé dans les années 1970 à Washington pour le bureau de l’élu à la Chambre des représentants, Jack Kemp, new-yorkais et républicain, avant de participer à la campagne présidentielle de Ronald Reagan puis d’officier à la Maison Blanche ;
Elle a ensuite pris la direction de la Floride où elle a conseillé, dans les années 1990 et 2000, deux maires de Jacksonville et travaillé pour l’élue républicaine à la Chambre des représentants Tillie Fowler. Elle a ensuite aidé l’homme d’affaires Rick Scott à remporter le poste de gouverneur en 2010 ;
Après avoir brièvement dirigé la campagne présidentielle de 2012 du gouverneur de l’Utah, Jon Huntsman, qui échouera lors des primaires républicaines, elle dirige la campagne de Donald Trump en 2016 en Floride, où la victoire du milliardaire dans l’Etat aide ce dernier à remporter la course à la Maison Blanche face à Hillary Clinton ;
En 2018, elle contribue à l’élection de Ron DeSantis au poste de gouverneur de Floride, avant de se brouiller avec lui, à tel point qu’il cherchera à l’écarter de la campagne de Donald Trump en Floride pour la présidentielle de 2020. Susie Wiles permettra à Donald Trump de battre Ron DeSantis lors des primaires républicaines ;
Elle prend ensuite de plus en plus de place dans la galaxie Trump pour devenir, de facto, la codirectrice, avec Chris LaCivita, de la campagne présidentielle 2024 du candidat républicain, couronnée de succès.
Une campagne de SMS racistes vise des Afro-Américains après l’élection
Plusieurs SMS anonymes à caractère raciste ont été envoyés à des personnes afro-américaines dans plusieurs Etats américains, après l’élection de Donald Trump.
L’expéditeur, ou les expéditeurs, de ces messages n’est pas connu, mais la police fédérale (FBI) a dit être « au courant » de cette campagne de « SMS racistes », pour laquelle des enquêtes de différentes agences ont été ouvertes.
Selon la NAACP, une des principales organisations de défense des droits des Afro-Américains, des habitants noirs de Caroline du Nord, de Virginie, d’Alabama et de Pennsylvanie ont ainsi reçu des messages leur demandant de « se présenter à une plantation pour ramasser du coton », une référence au passé esclavagiste du pays.
« La triste réalité d’avoir élu un président qui a historiquement adopté, et parfois encouragé, [les discours de] haine se matérialise devant nos yeux », a déclaré Derrick Johnson, à la tête de la NAACP.
La presse américaine a aussi fait état jeudi de messages racistes envoyés à des étudiants afro-américains dans plusieurs Etats, dont certains étaient signés par « un supporteur de Trump ».
« Vous avez été sélectionné pour être un esclave de maison à la plantation d’Abingdon », peut-on lire sur une capture écran d’un de ces messages relayée sur les réseaux sociaux.
« Le message envoyé à de jeunes Afro-Américains, dont des étudiants de l’université de l’Alabama, est une démonstration publique de la haine et du racisme qui se moque de notre passé sur les droits civiques », a condamné Margaret Huang, responsable du groupe de défense de ces droits Southern Poverty Law Center.
Les démocrates engrangent cinq sièges à la Chambre des représentants
Avec les victoires annoncées de Julia Brownley (Californie), Susie Lee (Nevada), Steven Horsford (Nevada), Kim Schrier (Etat de Washington) et Don Davis (Caroline du Nord), le camp démocrate glane cinq sièges supplémentaires à la Chambre des représentants pour atteindre 199 élus. Loin encore des 210 sièges déjà acquis par les républicains et surtout de la majorité absolue fixée à 218.
Il reste 26 sièges à pourvoir dans la chambre basse du Congrès, dont 12 en Californie.
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