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Elon Musk, éminence grise et futur "cost killer" de l'administration Trump. Sans attendre son entrée en fonction, le 20 janvier 2025, Donald Trump compose déjà son futur gouvernement. [ElseNews]

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25/12/2025/H21:13:37


Elon Musk, éminence grise et futur "cost killer" de l'administration Trump. Sans attendre son entrée en fonction, le 20 janvier 2025, Donald Trump compose déjà son futur gouvernement.

Le président élu va charger l'homme le plus riche du monde d'une commission spéciale sur l'efficacité gouvernementale.
Sa mission, tailler à la hache dans les dépenses publiques… Un rôle de “cost killer” pour lequel le multimilliardaire dispose d'une solide expérience.
Son immense fortune lui a servi de marchepied pour atteindre le président élu Donald Trump, dont il est aujourd'hui l'éminence grise. Entrepreneur génial, richissime et mégalomane, le fondateur de Tesla, SpaceX et Starlink s'est jeté dans la campagne du 45ᵉ président des États-Unis, bientôt le 47ᵉ, qui l'a récompensé. En janvier prochain, Elon Musk prendra la tête d’une commission spéciale sur “l'efficacité gouvernementale (nouvelle fenêtre)” (DOGE, pour “Department of Government Efficiency” en anglais) avec l’ancien candidat à la primaire républicaine et homme d'affaires Vivek Ramaswamy, un autre milliardaire.
“Votre argent est gaspillé et le ministre l’économie gouvernementale va y remédier. Avec nous, le gouvernement vous lâchera la grappe et le porte-monnaie”, a lancé le multimilliardaire juste après l’annonce de sa nomination. Le futur locataire de la Maison-Blanche a donné carte blanche à ce tandem pour “envoyer des ondes de choc dans le système”. Allant même jusqu’à comparer le DOGE au “Projet Manhattan de notre temps”, du nom du programme de recherche américain pendant la Seconde Guerre mondiale qui créa la bombe atomique. Elon Musk et son acolyte travailleront en dehors du gouvernement, en lien avec le Bureau de la gestion et du budget, un travail qui doit prendre fin au plus tard le 4 juillet 2026, a indiqué le président élu.
Le multimilliardaire occupera aussi le rôle de Pygmalion, afin d’apporter “des conseils et des orientations” à la Maison-Blanche. Il a participé ces jours-ci aux réunions, repas et appels téléphoniques du président élu, y compris avec des dirigeants d'autres pays, donnant son avis et dispensant ses conseils sur les nominations et la politique gouvernementales. Ses multiples succès industriels lui confèrent une certaine aura outre-Atlantique. “Il incarne le mythe de l’entrepreneur génie, qui se serait fait tout seul. C’est vraiment la figure du rêve américain”, souligne auprès de TF1info la chercheuse du CNRS Laurence Devillers, professeure en informatique appliquée aux sciences sociales à l'Université Paris-Sorbonne. Un atout dans la manche du président élu qui a promis un nouvel âge d’or pour les États-Unis.
Peut-on diriger un pays à la manière d'un “CEO” ?
Et aussi un juste retour sur investissement pour celui qui a investi plus de 100 millions de dollars sur sa fortune personnelle pour soutenir la candidature de Donald Trump. Les deux hommes ne se connaissaient pourtant pas il y a encore quelques mois et avaient des positions a priori aux antipodes. Elon Musk et ses voitures électriques Tesla incarnent une forme de progressisme écologique opposé au conservatisme climatosceptique des trumpistes. Et le patron innovant était anciennement démocrate et avait voté Joe Biden, avant de se fâcher avec le président sortant et de retourner sa veste pour Donald Trump.
“Elon Musk a deux objectifs. Le premier est économique, il entend profiter de sa proximité avec le prochain président pour pousser plus loin ses entreprises. Tesla dans l’automobile, mais aussi SpaceX et Starlink dans le domaine spatial”, souligne Laurence Devillers. “Le second”, estime la chercheuse du CNRS, “c’est qu’Elon Musk rêve de sauver de l’humanité. Et il a là une bonne occasion d’enfiler son armure de chevalier blanc”. Elon Musk lui a promis de réaliser pas moins de 2000 milliards de dollars d’économies, en taillant dans le budget de l'État, actuellement de 6750 milliards.
L’optimisation dont Elon Musk parle, c’est la même que celle qu’on a vue dans les usines d'Amazon.Laurence Devillers
Pour “dégraisser le mammouth”, l’homme d’affaires entend importer à Washington la même approche que dans sa galaxie d’entreprises, où le culte de l’efficacité est érigé en religion. Mais peut-on diriger un pays à la manière d'un “CEO” – l'équivalent outre-Atlantique d'un PDG ? Ce mercredi 13 novembre, le ministre de la Fonction publique, Guillaume Kasbarian, a félicité le milliardaire dans un tweet (nouvelle fenêtre) qui a fait beaucoup parler de lui. Fustigeant “l’excès de bureaucratie” et les “lourdeurs administratives” du système français, le ministre en a profité pour appeler à “repenser les organisations publiques au bénéfice de l’efficacité des agents publics”.
À peine racheté par Elon Musk, Twitter a entamé fin 2022 des licenciements massifs touchant environ la moitié des 7500 employés (nouvelle fenêtre) du réseau social. Adepte la méthode bulldozer, le multimilliardaire avait annoncé en avril dernier la suppression de plus de 10% de ses effectifs mondiaux, soit quelque 14.000 personnes (nouvelle fenêtre), pour réaliser des économies de coûts et des gains de productivité. “Elon Musk est un cost killer. C’est un carnassier, pour reprendre la formule d’Emmanuel Macron. Son logiciel politique, c’est l’ultralibéralisme, la dérégulation et le technosolutionnisme. Il va supprimer énormément d’emplois, et probablement miser sur les technologies d’intelligence artificielle”, avance Laurence Devillers.
Par exemple, en mettant des robots conversationnels à tous les étages ? “L’optimisation dont il parle, c’est la même que celle qu’on a vue dans les usines d'Amazon”, poursuit la chercheuse du CNRS. Pour mener à bien sa mission, le “serial entrepreneur” de 53 ans a déjà commencé à recruter sa “task force (nouvelle fenêtre)”. Pour entrer dans son cabinet, les candidats devront afficher “QI très élevé” et être capables de travailler “plus de 80 heures” par semaine. En nommant Elon Musk à ce poste, Donald Trump lui offre une voie royale pour faire ses premiers pas en politique, même si l’homme le plus riche de la planète – avec 300 milliards de dollars de patrimoine selon Forbes – avait d’ores et déjà aux yeux des puissants la stature d’un chef d’État.
Troquant son sweatshirt et sa casquette pour un costume noir strict, l'homme d'affaires était mercredi au premier rang d'une réunion à Washington avec Donald Trump. Les républicains, majoritaires au Sénat et à la Chambre des représentants, l'ont acclamé debout, selon des images sur les réseaux sociaux.
Reste à savoir si la relation idyllique qui unit actuellement les deux hommes perdurera dans le temps. Le bientôt 47ᵉ président des États-Unis est aussi réputé assez peu goûter qu'on lui fasse de l'ombre. Son ancienne éminence grise Steve Bannon, un idéologue d'extrême droite, avait été écarté lors du premier mandat après avoir fait la couverture de Time comme “le second homme le plus puissant du monde”.
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