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25/12/2025/H22:53:03
COP29 : le message décevant du G20 sur le climat
Avec l'enlisement des négociations à la COP29 de Bakou, beaucoup attendaient une impulsion de la part des pays du G20 réunis à Rio pour faire enfin décoller les discussions des diplomates réunis pour quatre jours encore en Azerbaïdjan. A défaut de réelle impulsion, on peut parler d'un petit coup de pouce.
Le communiqué final du G20, publié ce mardi, fait bien mention de la nécessité d'« augmenter les financements et les investissements publics et privés en faveur du climat dans les pays en développement ». Il renvoie aussi au NCQG (« New collective quantified goal »), qui correspond au montant que les pays du Nord vont verser aux pays du Sud pour faciliter leur transition climatique et réduire leurs émissions de gaz à effet de serre.
Le Brésil a également réussi à faire figurer, dans le texte final, une mention explicite à la taxe mondiale sur les milliardaires , à laquelle le président Lula tient beaucoup. Un groupe de travail dédié à ce sujet doit rendre ses conclusions l'an prochain pour délimiter les contours de cette future taxe à destination des pays les plus pauvres.
Appel du pied à l'UE
Aucun montant financier n'a été acté pour la finance climat, mais le fait que les Etats-Unis aient annoncé une nouvelle contribution de 4 milliards de dollars à l'une des filiales de la Banque mondiale a été perçu comme un signal fort envoyé aux autres bailleurs internationaux, notamment la Chine, la Corée du Sud ou l'Arabie saoudite.
Ces trois Etats ne font pas partie des pays officiellement contributeurs à la finance climat, selon la nomenclature des Nations unies, mais ils pourraient être amenés à y participer davantage, comme le souhaite l'Union européenne, soucieuse de partager le poids financier que représente l'aide publique mondiale aux pays du Sud.
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« L'accord du G20 est un bon signal mais ce dont nous avons besoin désormais, ce sont des chiffres », a réagi Linda Kalcher, directrice executive du think tank européen Strategic Perspectives. Un appel du pied à l'UE, qui n'a pour l'instant mis aucun montant officiellement sur la table.
Déceptions sur le volet Energie
C'est sur le volet de l'énergie que les déceptions ont été fortes. « Les dirigeants mondiaux réunis au sommet du G20 ont fait preuve d'un manque flagrant de leadership, négligeant de réaffirmer leur engagement à abandonner les combustibles fossiles - un pivot essentiel de l'action climatique mondiale », estime Harjeet Singh, de l'Initiative pour un traité de non-prolifération des fossiles. Le texte du communiqué ne reprend pas les éléments de langage de l'accord obtenu l'an dernier à Dubaï sur une sortie progressive des énergies fossiles.
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De l'avis de plusieurs observateurs, c'est sur l'insistance de l'Arabie saoudite et de la Russie notamment que la sortie des énergies fossiles a été écartée du communiqué final du G20. Mais tout espoir ne semble pas perdu pour la COP29 : « Au G20, l'Arabie saoudite et la Russie ont un poids très fort pour bloquer les négociations, mais ici, à la COP29, leur poids relatif par rapport aux autres participants est différent. Or, la très grande majorité des pays présents à Bakou veulent une sortie des énergies fossiles. C'est tout l'intérêt et la puissance du multilatéralisme », veut croire Luca Bergamaschi, cofondateur du think tank italien Ecco.
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