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-====== Le Monde – Yascha Mounk : « Le problème n’est pas seulement l’existence des populistes, mais l’impopularité des alternatives au populisme » ====== https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/11/09/yascha-mounk-le-probleme-n-est-pas-seulement-l-existence-des-populistes-mais-l-impopularite-des-alternatives-au-populisme_6384642_3232.html?lmd_medium=al&lmd_campaign=envoye-par-appli&lmd_creation=android&lmd_source=default 
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-https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/11/09/yascha-mounk-le-probleme-n-est-pas-seulement-l-existence-des-populistes-mais-l-impopularite-des-alternatives-au-populisme_6384642_3232.html 
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-DÉBATS 
-Yascha Mounk : « Le problème n’est pas seulement l’existence des populistes, mais l’impopularité des alternatives au populisme » 
-Le politiste analyse, dans un entretien au « Monde », les raisons de la défaite des démocrates américains, qui se sont coupés des réalités de la société, et leurs conséquences pour l’Europe, qui ne s’est pas suffisamment préparée après 2016. 
-Propos recueillis par Alain Salles 
-Propos recueillis par Alain Salles 
-Propos recueillis par Alain Salles 
-Aujourd’hui à 06h30 
-Lecture 4 min Read in English 
-Article réservé aux abonnés 
-Offrir 
-Le politiste américano-allemand Yascha Mounk, professeur à l’université Johns-Hopkins de Baltimore (Maryland), a publié, en 2018, Le Peuple contre la démocratie (L’Observatoire), avant de dénoncer les dérives de la gauche radicale dans Le Piège de l’identité (L’Observatoire, 2023). 
- 
-Comment expliquez-vous la large victoire de Donald Trump ? 
-La gauche américaine est dans une profonde crise épistémologique. Les démocrates ont fondamentalement mal compris leur pays et la tendance politique du monde. Ils ont appliqué un schème de pensée identitaire qui les a coupés de la réalité. 
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-LA SUITE APRÈS CETTE PUBLICITÉ 
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-Ils ont pensé que le pays était divisé entre les Blancs et les personnes de couleur, qu’ils bénéficieraient toujours du vote des minorités ethniques et que la manière de les mobiliser était d’accepter les propos plutôt identitaires. Cela s’est révélé être une grande erreur. C’est une perception fondamentalement erronée des réalités de la société. 
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-La victoire de Donald Trump est due aussi à des électeurs jeunes, qui viennent des minorités ethniques et qui ont perdu, de manière profonde, confiance dans les institutions. 
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-Est-ce un vote contre les élites ? 
-C’est un vote contre une partie de l’élite américaine, contre les institutions qui avaient eu la confiance de la majorité de la population jusqu’à récemment, mais qui l’ont perdue de manière très rapide. Si on regarde par exemple les universités américaines il y a dix ans, une claire majorité d’Américains, parmi ceux qui disaient « ils font du bon travail », « on peut leur faire confiance », « ils acceptent les étudiants des différents points de vue idéologiques », n’ont plus cette perception aujourd’hui. 
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-Au lendemain de la présidentielle américaine, vous soulignez, sur le site « Persuasion », que l’argument de la défense de la démocratie n’a pas été opérant dans cette élection. Que s’est-il passé pour qu’un tel appel ne touche plus les électeurs ? 
-Si on regarde les sondages de sortie des urnes en Pennsylvanie, on voit qu’une majorité d’électeurs considèrent que la démocratie est en danger. Or, une bonne partie d’entre eux sont des électeurs de Trump ! Cela fait dix ans que j’essaie d’alerter contre les dangers bien réels que posent les populistes autoritaires comme Donald Trump. Mais il faut que la gauche commence à se regarder dans le miroir. 
- 
-Lire aussi 
-En Pennsylvanie, les pro-Trump estiment qu’il va « réparer l’économie et sécuriser le pays » après l’élection présidentielle américaine 
-Si non seulement cet argument n’influence pas les gens, mais que ceux qui incarnent cette menace peuvent se l’approprier, c’est parce que les électeurs se méfient tellement des élites actuelles qu’ils sont prêts à tout pour les faire tomber. Cela montre que le problème n’est pas seulement l’existence des populistes, mais l’impopularité des alternatives au populisme. 
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-On défend la démocratie en gagnant des élections contre des candidats dangereux. Pour cela, il faut pouvoir réorienter le discours politique, idéologique et culturel en développant un récit du pays et en offrant une vision capable de rassembler une majorité d’électeurs. La gauche américaine n’a pas réussi. 
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-Comment le Parti démocrate et la gauche occidentale doivent-ils réagir ? 
-La tentation maintenant sera d’entrer en « résistance », de considérer que plus on insulte Trump et ses supporteurs, plus on les traite de racistes et de sexistes, plus on semble courageux. Mais si on veut mettre fin à cette nouvelle ère Trump, il faut pouvoir inspirer confiance à une partie beaucoup plus large de la population. 
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-Lire aussi la tribune 
-Election de Donald Trump : « Le Parti démocrate a ses responsabilités dans l’échec cuisant qui vient de lui être imposé » 
-Les sondages montrent que la majorité silencieuse des Américains est tolérante. Ces gens voient les côtés positifs de l’immigration, mais ils veulent avoir un vrai contrôle de leurs frontières. La majorité des Américains est très fortement en faveur du mariage gay. Ils aspirent à une politique économique protectrice des classes populaires et qui les aide à avoir une assurance médicale. Mais ils ne veulent pas d’une société soumise aux excès de la bureaucratie au point de freiner la croissance économique. 
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-La terrible réalité de cette élection, c’est que les républicains ont mieux su parler à cette majorité silencieuse que les démocrates. Et tant que les démocrates ne parviennent pas à se rapprocher de cette majorité, pourtant proche de leurs idéaux, ils perdront contre des populistes autoritaires et dangereux comme Trump. 
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-Trump dispose de la présidence, d’une majorité au Sénat, à la Cour suprême, et s’en approche à la Chambre des représentants. Quels contre-pouvoirs reste-t-il aujourd’hui pour lui faire face ? 
-Donald Trump va être plus dangereux en 2024 qu’en 2016. Parce qu’il a une plus grande expérience de l’exécutif, une équipe plus élargie, un plus grand contrôle du Parti républicain. Il pourra se venger dès sa première journée à la Maison Blanche. On risque d’assister à une attaque inédite contre nos institutions démocratiques. Mais, en tant que politiste, je pense que les institutions américaines sauront résister à une telle menace, beaucoup mieux qu’en Hongrie, par exemple. 
- 
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-Viktor Orban se réjouit de l’élection annoncée de Donald Trump : « En route pour une belle victoire » 
-Le système américain comprend des protections qui peuvent limiter le pouvoir du président. L’organisation fédérale des Etats-Unis donne beaucoup de pouvoir aux gouverneurs démocrates de plusieurs grands Etats. Et même si Trump a la majorité au Sénat, voire à la Chambre des représentants, c’est extrêmement difficile de faire passer une loi. Il faut soixante voix au Sénat, ce que les républicains n’ont pas. 
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-« Trump est le seul modèle dans le monde occidental à avoir, à l’issue d’un long processus, installé le débat politique dans l’ère des rationalités parallèles » 
-Enfin, si la Cour suprême, très conservatrice, va certainement être d’accord avec Trump sur les questions culturelles et sociales, elle a aussi une vraie histoire d’indépendance quand il s’agit d’attaques contre les institutions. En 2020, elle s’est opposée – y compris des juges nommés par Trump – aux plaintes des républicains qui refusaient la défaite. 
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-Quelles leçons l’Europe doit-elle tirer de cette réélection ? 
-Cela place l’Europe dans une profonde crise géopolitique, économique et identitaire. Le premier mandat de Trump aurait dû amener les Européens à comprendre que leur modèle historique pouvait s’arrêter et que leur défense militaire ne pouvait plus dépendre complètement des Etats-Unis. Le continent aurait dû développer son autonomie stratégique, dont on parle beaucoup, mais qui n’existe toujours pas. 
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-Malheureusement, les Européens ont mal utilisé cette opportunité. Huit ans après sa première élection, on vient seulement de comprendre que Trump n’est pas une étrange parenthèse dans l’histoire américaine. L’Europe devra résoudre ses problèmes de manière autonome, dans un contexte plus dangereux en raison de la guerre en Ukraine. 
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-Devant la Communauté politique européenne, Emmanuel Macron réaffirme son souhait d’une autonomie stratégique renforcée du continent 
-Mais la victoire de Trump ne devrait pas juste être un signal d’alarme pour l’Europe du point de vue de la politique étrangère. Elle doit compter en interne avec des personnalités comme le premier ministre hongrois, Viktor Orban, ou la présidente du conseil italien, Giorgia Meloni, tous deux proches de Trump. Le danger que les populistes gagnent dans les pays qui leur ont résisté jusqu’ici existe. Depuis le 5 novembre, Marine Le Pen a de bien meilleures chances d’être la prochaine présidente française. La crise institutionnelle et épistémologique qui existe en Amérique est en train d’avancer, même si c’est de manière plus faible en France. 
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-Alain Salles 
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