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26/12/2025/H17:20:42
Avec 1,09 milliard de dollars, le candidat républicain est parvenu à battre à plate couture sa rivale démocrate et ses 1,65 milliard de dollars (comprenant l'argent levé par Joe Biden avant son renoncement).
Election américaine : la facture vertigineuse des campagnes Harris et Trump
Après les résultats, l'addition. Loin de comptes d'apothicaires du Vieux Continent, les sommes en jeu dans la campagne présidentielle américaine de 2024 ont de quoi donner le tournis. À eux deux, Donald Trump et Kamala Harris ont levé près de 2,75 milliards de dollars, selon les données de l'ONG Open Secrets. Car dans la course à la Maison-Blanche, la victoire n'a pas de prix. Shows, publicités, déplacements, meetings… Les candidats ne lésinent pas sur les dépenses. Mais le vainqueur n'est pas, cette fois-ci, le plus soutenu financièrement. Avec 1,09 milliard de dollars, le candidat républicain est parvenu à battre à plate couture sa rivale démocrate et ses 1,65 milliard de dollars (comprenant l'argent levé par Joe Biden avant son renoncement).
Des montants astronomiques issus non pas des caisses de l'Etat, mais de la poche d'acteurs privés. Car depuis la mode lancée par Barack Obama en 2008, les candidats à l'élection présidentielle refusent tout centime d'argent public. Une manière de s'affranchir des contraintes liées aux subventions fédérales. Cette année, le comité de campagne officiel de Kamala Harris a fourni 60 % du financement du camp démocrate, tandis que celui de Donald Trump n'a contribué qu'à hauteur de 35 % aux comptes des républicains. Les « Eléphants » s'appuyant davantage sur des soutiens extérieurs : les super comités d'action politique, ou super-PAC.
L'argent, nerf de la guerre électorale
A la différence des simples PAC, ces organisations sont officiellement indépendantes et non rattachées à un parti ou un candidat. Une indépendance juridique les affranchissant du plafond de dons de 5.000 dollars par personne qui s'applique à leurs cousins. Lobbys , entreprises et associations peuvent donc y contribuer à coeur joie. Instituées en 2010 par un arrêté de la Cour suprême des Etats-Unis, ces super-PAC sont dans les faits de puissants relais politiques, bien qu'ils ne doivent théoriquement pas coordonner leurs actions avec celles de leur champion. Pour cette présidentielle, ils représentent 65 % du financement trumpiste, une montée en puissance par rapport au 23 % de 2020.
Le plus important d'entre eux, le « Make America Great Again Inc. » a ainsi levé plus de 330 millions de dollars. Parmi ses plus grosses dépenses, quelque 5 millions de dollars déboursés en sondages ou encore dans un « projet de recherche sur les électeurs » à plus de 800.000 dollars, selon les données transmises à la Commission électorale fédérale (FEC). Le plus grand donateur du super-PAC « MAGA Inc. » - mais aussi de l'ensemble de la campagne, devant Elon Musk, les époux Uihlein ou encore le fondateur du hedge fund Citadel Kenneth Griffin - se trouve être le banquier de 82 ans Timothy Mellon. Lequel a offert pas moins de 150 millions de dollars pour soutenir Donald Trump.
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Pluie de petits dons côté démocrate
Au total, 12 super-PAC ont contribué pour plus d'un million de dollars chacun à la campagne du candidat républicain. C'est notamment par ce biais que le patron de Tesla s'est investi dans la course à la Maison-Blanche . SpaceX a ainsi donné 118 millions de dollars au super-PAC « America PAC (Texas) », qui a ensuite déboursé 97 millions pour soutenir Donald Trump, et 74 autres pour critiquer les démocrates. Car aux Etats-Unis, faire campagne contre, à coups de publicités et de campagnes de communication dénigrantes, fait intégralement partie du jeu électoral.
Si les grosses contributions représentent 70 % des fonds de campagne trumpistes, ceux du camp démocrate s'appuient largement sur les petites participations individuelles inférieures à 200 dollars. Ces dernières constituent en effet 42 % des financements du Parti de l'Âne. Plus qu'une pierre à l'édifice donc, aux côtés des dons à plus d'un million de dollars de sociétés comme Bloomberg, Alphabet, Netflix ou encore Asana.
Reste qu'après la campagne, Kamala Harris et Donald Trump ont encore de l'argent en réserve, toujours selon l'ONG Open Secrets . Le candidat élu dispose encore de 125 millions de dollars, tandis que l'excédent budgétaire de la perdante s'élève à 178 millions de dollars.
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