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-===== Le Monde – Quand la Suisse fait son examen de conscience colonial ===== https://www.lemonde.fr/international/article/2024/10/23/quand-la-suisse-fait-son-examen-de-conscience-colonial_6358422_3210.html?lmd_medium=al&lmd_campaign=envoye-par-appli&lmd_creation=android&lmd_source=default 
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-https://www.lemonde.fr/international/article/2024/10/23/quand-la-suisse-fait-son-examen-de-conscience-colonial_6358422_3210.html 
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-INTERNATIONAL 
-Quand la Suisse fait son examen de conscience colonial 
-La Confédération, bien qu’elle n’ait jamais possédé la moindre colonie, a largement participé au fait colonial à travers des individus et des entreprises. Une puissante exposition répare l’amnésie sur ce passé trouble. 
-Par Serge Enderlin (Genève, correspondance) 
-Par Serge Enderlin (Genève, correspondance) 
-Par Serge Enderlin (Genève, correspondance) 
-Aujourd’hui à 05h00 
-Lecture 3 min 
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-LETTRE DE ZURICH 
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-Arnold Heim, géologue suisse, lors d’une expédition à Virunga, sur le lac Mutanda (Ouganda), en 1954. Ses expéditions sont alors financées en grande partie par des compagnies pétrolières. Il deviendra par la suite un défenseur de la nature et un partisan de la décolonisation. ETH-BIBLIOTHEK ZÜRICH / MUSÉE NATIONAL ZURICH 
-Gênante, la scène date du 13 juillet 2017. Alors conseillère fédérale (ministre) et présidente de la Confédération, Doris Leuthard est en voyage au Bénin. A Ouidah, une cité connue pour son rôle dans la traite des esclaves, elle fait halte à la Porte du non-retour, un mémorial face à l’océan Atlantique. Et dit ceci : « Cette partie de l’histoire du Bénin est une tragédie. (…) Je suis contente que la Suisse n’ait jamais participé ni à ces histoires d’esclavage, ni à la colonisation. » 
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-Sept ans plus tard, à Zurich, le Musée national suisse consacre une exposition majeure et édifiante à « ces histoires d’esclavage et de colonisation », à travers le prisme de la participation helvétique durant quatre siècles, colmatant ainsi des années d’amnésie et de déni. Sobre et précise, superbement documentée, l’exposition présente onze « champs d’action » et des études de cas individuels. 
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-Dès le XVIe siècle, entrepreneurs et maisons de commerce, les ancêtres des tradeurs de matières premières toujours établis en Suisse, réalisent de juteuses affaires dans les colonies européennes en Afrique, en Asie et dans les Amériques, avec l’import-export de denrées alimentaires (sucre, café, cacao, tabac) ou textiles (coton, tissus imprimés indiens). La Société missionnaire de Bâle, ou encore la famille Volkart dans la ville industrielle de Winterthour, longtemps renommée pour ses filatures, installent des antennes dans les zones occupées par les grandes puissances, devenant ainsi les auxiliaires de cette mondialisation initiale. Les banques suisses fournissent les capitaux pour développer le réseau. 
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-Vue de l’exposition « Colonialisme : une Suisse impliquée », au Landesmuseum de Zurich. MUSÉE NATIONAL ZURICH 
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-« Manager House à Deli », (1885), de Karl Krüsi, à Sumatra. Karl Krüsi (1855–1925) travaille dans des plantations suisses des Indes orientales néerlandaises. En 1881, il achète une plantation, qu’il baptise du nom de sa femme Mary et revend en 1893. Désormais riche, il construit à Zurich la Villa Sumatra dans l’actuelle Sumatrastrasse. MUSÉE NATIONAL SUISSE / MUSÉE NATIONAL ZURICH 
-« Des complices » 
-Environ 250 entreprises et particuliers, ainsi que certaines communautés, étaient impliqués dans la traite transatlantique des esclaves. Des estimations montrent qu’ils ont participé à la déportation d’environ 172 000 personnes, sur un total de 12 millions réduits en esclavage en Afrique. En 1864 encore, le Conseil fédéral de Berne écrivait que l’esclavage était « un acte qui n’implique pas un crime ». 
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-« Pas impliquée, la Suisse ? Les universités de Genève et Zurich ont longtemps abrité des instituts d’anthropologie, parmi les plus suivis en Europe, où les thèses racialistes sur la supériorité intrinsèque de l’homme blanc étaient en vogue, rappelle la directrice du Musée national suisse, Denise Tonella. Depuis le tournant Black Lives Matter, de nombreuses recherches ont permis de démonter les mécanismes de la participation helvétique à l’impérialisme occidental et à cette histoire mondiale de la violence, sous l’angle d’un colonialisme sans colonies. La perspective sur notre propre histoire s’est élargie, avec un regard critique. » 
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-Administrateur des plantations suisses de tabac, originaire de Stäfa, avec son fils, Kotari, à Sumatra, en 1921. COLLECTION PRIVÉE / MUSÉE NATIONAL ZURICH 
-Lire aussi (2023) : 
-« Colonisations. Notre histoire », sous la direction de Pierre Singaravélou : le passé colonial français sens dessus dessous 
-Jusqu’ici, la version officielle était que la Suisse, au contraire d’autres petits pays européens n’ayant pas rang de puissances à l’époque – la Belgique, le Danemark –, s’était abstenue de participer à ce qui est aujourd’hui considéré comme un crime contre l’humanité. « Si les Suisses n’étaient pas les méchants de l’histoire coloniale, ils n’en étaient pas moins des complices et des resquilleurs dont l’impact ne doit pas être sous-estimé », résume Marc Triebelhorn dans le Neue Zürcher Zeitung. 
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-Mythe du mercenaire helvétique 
-C’est dans cet esprit que l’exposition du Musée national suisse revisite, par exemple, le mythe du mercenaire helvétique au service des Etats voisins, y compris lors de leurs conquêtes coloniales et de leurs exactions. Il ne serait en revanche pas possible de prouver que la Suisse serait devenue riche grâce à ses liens coloniaux, comme on le prétend parfois : « Des entreprises individuelles et des familles en ont sans aucun doute profité, alors qu’autour de 1900 la majorité de la population était encore pauvre et défavorisée », explique l’exposition. 
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-Vue de l’exposition « Colonialisme : une Suisse impliquée », au Landesmuseum de Zurich. MUSÉE NATIONAL ZURICH 
-Lire aussi 
-En Suisse, un rapport explosif demande d’adapter la neutralité en se rapprochant de l’OTAN 
-Longtemps figé et cantonné à la célébration des vieux mythes nationaux (indépendance de 1291 face à l’ennemi héréditaire autrichien, légende du réduit alpin inexpugnable, riche histoire médiévale puis industrialisation opiniâtre), le Musée national suisse a entrepris une mue spectaculaire depuis quelques années sous l’impulsion de sa nouvelle directrice, qui entend déciller le regard de ses concitoyens sur leur propre histoire. Si l’exposition « Colonialisme » est le projet qui pousse le plus loin cette logique jusqu’ici, l’institution a aussi présenté récemment l’impact majeur de l’immigration italienne sur la construction de la Suisse moderne dans les années 1950-1970, ou encore documenté le scandale des enfants placés (de 1800 à 1960), pratique qui visait notamment la progéniture des Yéniches, ethnie semi-nomade parfois assimilée aux Roms et présente dans l’arc alpin. 
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-« Les Sarasin au Sri Lanka », 1883–1907. À la fin du XIXe siècle, Fritz et Paul Sarasin effectuent des recherches au Ceylan britannique et à Célèbes, alors partie des colonies néerlandaises. Ils y chassent aussi le gros gibier ; le petit de cet éléphant abattu sera remis au zoo de Bâle. MUSÉE NATIONAL ZURICH 
-L’idée générale est de montrer que la Suisse, contrairement à l’illusion qu’elle aime entretenir, possède, elle aussi, quelques pages noires ; qu’elle ne se situe pas en dehors de l’histoire ; et qu’elle ne s’est pas construite uniquement par ses propres mérites. « Que veut-on donner à la société, quels sont les grands thèmes de discussion du moment ? Je crois que notre rôle est aussi celui d’interroger l’évolution de notre propre perception, quitte à aborder des thèmes sensibles », dit encore Denise Tonella. Une évolution qui ne plaît pas à tout le monde. Un musée ne peut pas être la chambre d’écho de l’actualité et des préoccupations woke dans l’air du temps, dit en substance la droite nationaliste, pour qui ce « gaspillage d’argent public » finira par nuire à la réputation du pays. 
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-« Commerce d’êtres humains », (vers 1775), manufacture de Kilchberg-Schooren, porcelaine peinte. MUSÉE NATIONAL ZURICH / MUSÉE NATIONAL SUISSE 
-« Colonialisme. une Suisse impliquée », Landesmuseum Zurich, jusqu’au 19 janvier 2025. 
-Retrouvez ici toutes les lettres de nos correspondants. 
-Serge Enderlin (Genève, correspondance) 
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