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-====== Le Monde – L’automobile séduit encore les jeunes ====== https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/10/11/l-automobile-seduit-encore-les-jeunes_6349309_3234.html?lmd_medium=al&lmd_campaign=envoye-par-appli&lmd_creation=android&lmd_source=default
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-ÉCONOMIE
-L’automobile séduit encore les jeunes
-Pour Flavien Neuvy, le directeur de l’Observatoire Cetelem, qui a piloté une étude menée auprès des moins de 30 ans dans quatorze pays, cette génération place ses espoirs dans la voiture électrique.
-Par Sophie Fay
-Par Sophie Fay
-Par Sophie Fay
-Aujourd’hui à 17h00, modifié à 19h16
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-Un groupe de jeunes en vacances autour du lac d’Annecy, en Haute-Savoie, le 16 août 2020. MARTIN BERTRAND/HANS LUCAS
-Les jeunes répondront-ils présent au Mondial de l’automobile, du 14 au 20 octobre à Paris ? Et pourquoi pas ? Battant en brèche une idée reçue, ils aiment la voiture et ne sont pas du tout prêts à s’en passer : telle est la conclusion d’une étude réalisée dans quatorze pays par l’Observatoire Cetelem, coordonnée par son directeur, Flavien Neuvy. La même enquête avait été menée en 2011. « C’était alors le début de la prise de conscience environnementale », explique l’économiste, et cette préoccupation s’est accentuée depuis. Il s’attendait donc à un plus grand rejet qu’en 2011 et s’avoue « surpris par les témoignages des moins de 30 ans », qui disent l’inverse.
-« Pour faire simple et direct, ils aiment l’automobile, ils ne sont pas prêts et n’ont surtout pas envie de s’en passer », conclut-il. Ils sont même prêts à parier, à 47 %, que la voiture occupera davantage de place qu’aujourd’hui dans trente ans. Ils n’étaient que 29 % à le penser en 2011. « Un enthousiasme frappant », estime Flavien Neuvy, qui se traduit aussi par la popularité de la formule 1 ou des Grands Prix de moto. Même si tout n’est pas rationnel, il y voit un double signe de confiance dans l’électrique et dans les progrès accomplis par les marques pour diminuer les émissions et la pollution.
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-A travers l’Europe, les jeunes sont de plus en plus nombreux (sept sur dix selon l’observatoire) à avoir adopté le vélo pour leurs déplacements, mais cela ne les amène pas à renoncer à la voiture. Surtout s’ils en possèdent une. Ils sont certes 38 % à dire pouvoir imaginer leur vie sans elle, une proportion qui a progressé en quinze ans, mais pour six sur dix, c’est inconcevable. Ils sont de plus en plus ouverts au covoiturage : en moyenne, dans les quatorze pays, un jeune de moins de 30 ans sur deux le pratique, contre moins d’un sur trois il y a quinze ans. Si les Japonais et les Italiens boudent ce partage, les Chinois et les Turcs sont très assidus.
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-Le covoiturage du quotidien, une pratique qui prend de l’ampleur
-Le permis se passe toujours aussi jeune, pour ceux qui franchissent le pas : 91 % le font avant 25 ans en France et trois sur quatre avant 21 ans. Un jeune Français, Allemand ou Italien sur deux achète sa première voiture avant ses 20 ans. Les jeunes Chinois attendent cinq ans de plus. Mais ils plébiscitent le neuf, que les jeunes Européens ont du mal à s’offrir. Surtout, ils y consacrent une part beaucoup plus importante de leur revenu. Selon l’enquête Cetelem, les jeunes (moins de 30 ans) interrogés en Chine déclarent gagner 15 537 euros en moyenne par an, contre 22 800 euros pour un jeune Français, mais les premiers sont prêts à dépenser 21 518 euros pour leur premier véhicule contre 12 290 euros pour un Français. Logiquement, les Chinois (97 %, un plébiscite) sont ceux qui se disent le plus « attachés » à leur voiture, comme à une personne, quasi sentimentalement. Les plus distants sont les Néerlandais ou les Japonais. Les jeunes Français sont entre les deux.
-Une bonne image en ville
-L’avenir de l’automobile n’est donc pas bouché. Tant s’en faut. Une personne sur deux âgée de moins de 30 ans estime que l’image qu’elle a de l’automobile s’est améliorée au cours des cinq dernières années. C’est encore plus vrai pour les urbains que pour les ruraux, « sans doute du fait du développement des voitures électriques ou hybrides », note Flavien Neuvy. Car le bruit est le premier inconvénient que les jeunes associent à l’automobile.
-Le Monde Jeux
-Chaque jour de nouvelles grilles de mots croisés, Sudoku et mots trouvés.
-Jouer
-Ils ont bien en tête la responsabilité de la voiture et des transports dans le réchauffement climatique, mais 84 % pensent que les progrès technologiques amélioreront son bilan environnemental. Six sur dix voient la voiture électrique remplacer son équivalent thermique. Et seulement 13 % jugent les normes environnementales excessives quand 52 % les trouvent suffisantes et 24 % aimeraient qu’elles soient plus strictes encore.
-La voiture électrique, même si elle est trop chère pour qu’ils pensent l’acheter tout de suite, est vue comme plus respectueuse de l’environnement par un jeune sur deux. Plus enthousiastes que leurs aînés, ils déplorent toutefois l’insuffisance de l’infrastructure de recharge, y compris en France.
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-C’est l’un des freins à l’achat, mais le prix l’est encore plus. L’insuffisance de l’offre sur le marché de l’occasion dans les pays où il est très développé, comme la France, aussi. Combien de temps encore les constructeurs vont-ils laisser de côté cette clientèle qui leur fait pourtant plus confiance, d’après l’enquête, que les plus âgés, surtout proches de leur concessionnaire ? « Les jeunes ne font pas partie du spectre de réflexion des constructeurs », regrette Flavien Neuvy. Il est urgent de retisser ce lien affectif, car les jeunes, plus que leurs aînés, sont prêts à changer de marque et, surtout, peu attachés au pays de production du véhicule, pourvu que « le style, le design et la puissance, bref la personnalité de la voiture » leur convienne, note l’étude.
-Sur le marché du véhicule particulier neuf, la part des marques françaises est déjà tombée de 47,5 % en 2019 à 37,6 % en 2023, un vrai plongeon. Alors que les marques chinoises présentes au Salon de l’automobile de Pékin, au printemps, faisaient largement appel aux stars populaires auprès des jeunes et autres influenceurs pour faire connaître leurs modèles, le contraste avec leurs concurrentes françaises qui, elles, jouent plutôt sur la nostalgie et parlent aux acheteurs de plus de 50 ans de leur première voiture, est saisissant. Même si tous les automobilistes, jeunes ou pas, reconnaissent à quel point la voiture est associée à leurs souvenirs.
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