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26/12/2025/H03:58:07


Le Monde: Thierry Breton démissionne de son poste de commissaire européen en se disant désavoué par Ursula von der Leyen

Récit L’Allemande a obtenu la confiance des eurodéputés, avec 40 voix d’avance, et rempile pour cinq ans à la tête de la Commission européenne.

« Peser des œufs de mouche dans des balances en toile d’araignée » : seule cette formule de Voltaire

peut résumer l’incroyable migraine qu’a dû provoquer la rédaction du discours d’Ursula von der Leyen, ce jeudi 18 juillet à Strasbourg. Venue chercher l’approbation des eurodéputés pour confirmer son second mandat à la tête de la Commission européenne, l’Allemande jouait très gros dans l’hémicycle alsacien. Pendant cinquante-cinq minutes, elle s’est prêtée au jeu d’un savant bingo consistant à passer par toutes les concessions accordées aux différents groupes politiques, tout en traçant un cap ferme pour la construction européenne des cinq prochaines années.
https://www.lemonde.fr/international/article/2024/09/16/thierry-breton-annonce-sa-demission-de-la-commission-europeenne-en-se-disant-desavoue-par-ursula-von-der-leyen_6319845_3210.html

https://www.lemonde.fr/international/article/2024/09/16/thierry-breton-annonce-sa-demission-de-la-commission-europeenne-en-se-disant-desavoue-par-ursula-von-der-leyen_6319845_3210.html

J. Marco
INTERNATIONAL
UNION EUROPÉENNE
Thierry Breton démissionne de son poste de commissaire européen en se disant désavoué par Ursula von der Leyen
L’ancien ministre, candidat officiel proposé par Emmanuel Macron, affirme que la présidente de la Commission, qui est en train de former la nouvelle équipe de l’exécutif européen, a « demandé à la France de retirer (s) on nom ».

Le Monde
Publié aujourd’hui à 09h01, modifié à 09h51
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L’ancien ministre français et membre sortant de la Commission européenne, Thierry Breton, a annoncé qu’il démissionnait immédiatement de ses fonctions, sur fond de divergences avec sa présidente Ursula von der Leyen. Dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux lundi 16 septembre, il affirme qu’Ursula von der Leyen a demandé à la France de lui proposer un autre candidat pour intégrer sa Commission.

« Je démissionne de mon poste de commissaire européen, avec effet immédiat », déclare Thierry Breton dans cette lettre. Candidat officiel proposé par Emmanuel Macron, il y explique que la présidente, qui est en train de former la nouvelle équipe de l’exécutif européen pour un mandat de cinq ans, a « demandé à la France de retirer (s) on nom ».

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Ursula von der Leyen commence à composer sa nouvelle Commission

« Il y a quelques jours, dans la toute dernière ligne droite des négociations sur la composition du futur Collège, vous avez demandé à la France de retirer mon nom - pour des raisons personnelles qu’en aucun cas vous n’avez discutées directement avec moi - et proposé, en guise de compromis politique, un portefeuille prétendument plus influent pour la France au sein du futur Collège » des commissaires, écrit Thierry Breton. « A la lumière des derniers développements - qui témoignent une fois de plus d’une gouvernance douteuse - je dois conclure que je ne peux plus exercer mes fonctions au sein du Collège », conclut-il.

Les relations entre la dirigeante allemande et M. Breton étaient notoirement tendues depuis que ce dernier avait pris la tête au printemps d’une fronde au sein de l’exécutif bruxellois pour contester le style de direction de la présidente, jugé peu collectif. Le commissaire français avait publiquement mis en cause l’éthique de Mme von der Leyen après la nomination fin janvier d’un émissaire chargé des petites et moyennes entreprises, un poste hautement rémunéré au sein de la Commission.

Le poste avait été attribué à l’eurodéputé allemand du Parti populaire européen (droite) Markus Pieper, quelques semaines avant un congrès à Bucarest début mars au cours duquel le PPE avait apporté son soutien à un second mandat de Mme von der Leyen. La polémique avait abouti à un vote de défiance du Parlement européen contre Mme von der Leyen, en pleine campagne pour les élections européennes de juin, et finalement au retrait de M. Pieper.

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« Le coup de force se poursuit

Stéphane Séjourné à la sortie d’une reunion avec Emmanuel Macron, dans le cadre des consultations pour Matignon. BUFKENS CEDRIC/SIPA Temps de lecture : 1 min.
En accès libre
La gauche et l’extrême droite ont vivement critiqué ce lundi 16 septembre le choix d’Emmanuel Macron de proposer Stéphane Séjourné, ministre démissionnaire des Affaires étrangères, comme futur commissaire européen.
« Macron envoie son clone à la Commission sans consulter personne et au mépris du vote des Français », a commenté l’eurodéputée insoumise Manon Aubry sur le réseau social X (ex-Twitter). « Le coup de force permanent se poursuit », a-t-elle écrit.
L’insoumise a aussi dénoncé le choix d’un homme pour ce poste, comme l’eurodéputée écologiste Marie Toussaint qui, après la démission de Thierry Breton, avait souligné que ce serait « l’occasion pour [Emmanuel] Macron de désigner une femme pour œuvrer à la parité au sein de la Commission ».
« Le clan avant tout »
« Le clan avant tout. Une constance en macronie », a de son côté réagi le député de Génération.s Benjamin Lucas. « Notre démocratie est devenue un jeu de chaises musicales entre perdants, au mépris de la souveraineté populaire », a abondé la députée insoumise Claire Lejeune.
« Perdez les élections, vous trusterez les postes », a écrit sur X le sénateur communiste Ian Brossat, avant de dénoncer « le fait que Macron cède aux injonctions de [la présidente de la Commission européenne Ursula] von der Leyen » et « le fait que Macron nomme Séjourné, chef d’un parti qui a été battu aux européennes et aux législatives ».
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L’annonce de l’Elysée a également fait réagir l’extrême droite. L’eurodéputé du Rassemblement national Thierry Mariani a dénoncé

« l’art de recaser les petits marquis

déchus de la macronie », le député frontiste Laurent Jacobelli évoquant lui « la République des copains ».
« Il a toute ma confiance »
Le choix de Stéphane Séjourné, secrétaire général de Renaissance, élu député dans les Hauts-de-Seine en juillet après avoir été député européen de 2019 à 2024, est au contraire défendu par le clan macroniste.
La présidente du groupe Renew (centristes et libéraux) au Parlement européen, Valérie Hayer, salue les « convictions » et les « talents de négociateur au service des Européens » de Stéphane Séjourné, son prédécesseur à ce poste. « Il a toute ma confiance comme futur commissaire », écrit l’eurodéputée.
Le ministre démissionnaire des Affaires étrangères a été proposé pour remplacer Thierry Breton, qui a annoncé sa démission plus tôt dans la journée. « Il répond à l’ensemble des critères requis », a assuré l’Elysée. « Son engagement européen lui permettra de porter pleinement cet agenda de souveraineté », a ajouté la présidence.
Commissaire au Marché intérieur, Thierry Breton a expliqué que la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, avec qui il était en froid, avait réclamé son retrait au président français.
https://www.nouvelobs.com/politique/20240916.OBS93644/le-coup-de-force-se-poursuit-la-gauche-et-le-rn-denoncent-le-choix-de-stephane-sejourne-pour-la-commission-europeenne.html

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