26/12/2025/H01:14:33
Nous Français, nous n’étancherons jamais notre soif de liberté et de justice. C’est cet axiome que devra s’appliquer Michel Barnier au moment de donner le cap budgétaire de notre pays. Après de trop longues années d’acrobaties macronistes où les mesures contradictoires ont tenu lieu de boussole à notre politique économique, il est temps que les Français constatent que pour l’État, l’effort doit payer et la paresse coûter.
L’heure est grave : notre dette dépasse les 110 % du PIB, le déficit public risque de dépasser les 6 % de PIB, le taux de nos dépenses publiques est le premier de l’Union européenne, et nous empruntons désormais à des conditions moins favorables que la Grèce. L’heure n’est même pas à la rigueur, elle est à la survie : si nous ne nous soignons pas nous-même, les marchés se chargeront bientôt de nous imposer une thérapie brutale. Notre pays est déjà au bord du précipice.
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L’augmentation des impôts et des charges, annoncée lors du discours de politique générale et dont nous savons par expérience qu’elle ne se cantonne jamais qu’aux plus fortunés, est une mauvaise piste. Déjà, les recettes fiscales représentent près de la moitié de la création de richesse de notre pays. Sauf à se laisser bercer des illusions communistes de l’expropriation ou de la prédation des héritages privés, chacun sait bien que la France du travail et du risque ne peut plus contribuer à la gabegie généralisée qui nous tient lieu de politique publique.
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Il faut rendre aux Français le droit de prospérer en les laissant libres d’utiliser comme ils l’entendent le fruit de leur travail. Il est urgent que l’imagination galopante de nos gouvernants à créer de nouveaux impôts laisse enfin la place au courage de baisser les dépenses et de rendre l’argent aux Français. Je propose au Premier ministre et au nouveau gouvernement sept chantiers prioritaires pour l’imminent projet de loi de finances.
1 - La fin du financement de la propagande de gauche
Il faut supprimer le financement du combat politique de la gauche à travers le service public de l’audiovisuel : aujourd’hui, c’est l’impôt des Français qui paie l’audiovisuel public pour un montant de plus de 4 milliards d’euros par an. Nous refusons de financer la propagande délirante des journalistes fascinés par Mai 68 et la tyrannie des minorités.
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2 - Remettre la France au travail en stoppant l’assistanat
À quand une vraie lutte contre les fraudes sociales évaluées par les différents rapports entre 13 et 45 milliards d’euros ? Les faux arrêts de travail, les arrêts maladie de complaisance, les retraites versées au Maghreb sans contrôle, les cumuls de RSA dans plusieurs départements, les provocations contre les travailleurs comme cette folle possibilité pour un chômeur inscrit à France Travail de bénéficier de 35 jours de congés par an (oui, vous avez bien lu…) ; il y a urgence, par exemple, à créer une allocation sociale unique pour favoriser contrôle et gestion pouvant aller jusqu’à 5 milliards d’économie.
3 - Stop au socialisme
Nous devons renverser la table en valorisant le bon sens comme l’esprit d’entreprise. Il faut réviser notre code du travail et le ramener à une centaine de pages, supprimer près de la moitié près des agences de l’État qui ne servent à rien, comme le CESE, et qui nous coûtent plus de 80 milliards d’euros par an.
Il faut également inverser le financement de l’assurance chômage : nous pourrions créer un million d’emplois en attribuant le coût d’un chômeur, soit 20 000 euros, à toute petite entreprise qui embaucherait, en CDI, un chômeur de plus de 50 ans ou de moins de 30 ans.
De la même manière, il s’agirait de supprimer toutes les strates administratives inutiles en fusionnant communautés de communes, pays, départements et régions dans des provinces plus enracinées, plus proches et plus efficaces. Franchement, sa commune, sa province, son pays, c’est largement suffisant.
4 - La vraie abolition des privilèges
Les privilégiés en France ne sont ni les patrons, ni les travailleurs, ni les retraités, ni les salariés.
Il nous faut une vraie rupture : la fin des privilèges pour les syndicats français en supprimant le financement public — dont le coût direct et indirect est évalué à plus de 4 milliards d’euros —, la fin des privilèges pour les hauts fonctionnaires — près de 1000 d’entre eux gagnent plus que le président de la République —, la fin des privilèges et du monopole pour les sociétés d’autoroute qui multiplient les bénéfices sur le dos des automobilistes.
Il faut également inverser le financement de l’assurance chômage
5 - Des milliards récupérés en stoppant l’immigration
Savez-vous que l’immigration nous coûte 54 milliards d’euros par an selon une étude de Contribuables associés ? Et si, enfin, nous supprimions le RSA pour les étrangers au prix de 2,97 milliards d’euros par an ? Et si nous supprimions enfin l’aide médicale d’État, c’est-à-dire la gratuité des soins pour les clandestins alors que les Français comme les étrangers légaux paient ? Une économie d’1,2 milliard d’euros. Et si nous réservions enfin toute aide sociale à nos compatriotes ? Et si nous stoppions le gaspillage de l’aide au développement avec ces millions donnés à la Chine ou l’Algérie qui a touché plus de 800 millions d’euros ? Et si nous révisions intégralement l’aide publique au développement dont les 15 milliards d’euros profitent si peu à la place de la France dans le monde ?
6 - Faire de la fonction publique une exception
Au XXIe siècle, la garantie de l’emploi à vie doit se mériter.
Policiers, gendarmes, professeurs, pionniers et protecteurs de la Nation, y ont droit. Mais pourquoi avoir fait de l’exception une règle devenue presque universelle avec près de 6 millions de fonctionnaires dans notre pays ?
7 - Et si on faisait une vraie réforme des retraites ?
Comme je l’écrivais dans mon livre Milieu de cordée, il faut briser le tabou de l’âge légal qui agite de mauvais débats et instaurer la liberté pour tous de partir librement, tôt avec une pension moindre, tard avec une pension revalorisée, la liberté de la capitalisation, l’égalité stricte entre la retraite du privé et celle du public, le travail manuel mieux récompensé que le travail intellectuel, l’abolition définitive des régimes spéciaux, comme celui des intermittents dont tout le monde a oublié qu’il coûtait 1 milliard d’euros…
La plupart de ces réformes sont déjà retranscrites dans les textes de loi que j’avais déposés avec de nombreux collègues parlementaires lorsque j’étais député de la Nation entre 2017 et 2022. J’invite la représentation nationale à s’en saisir autant qu’elle le souhaite pour sauver la France du déclin, empêcher toute hausse d’impôts et faire enfin le choix de la justice fiscale et budgétaire.
Michel Barnier fera face aux deux faces du socialisme : celui qui s’assume avec le Nouveau Front populaire, celui qui se dissimule avec les amis d’Emmanuel Macron. Il ne pourra pas l’emporter sans libérer notre pays des liens qui brisent son énergie.
https://www.lejdd.fr/politique/guillaume-peltier-7-mesures-pour-baisser-la-dette-et-les-impots-immediatement-150240
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