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Le leader mondial du conseil Accenture a voulu piéger l’émission « Cash Investigation » [ElseNews]

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Mediapart: Le leader mondial du conseil Accenture a voulu piéger l’émission « Cash Investigation » https://www.mediapart.fr/journal/france/150924/le-leader-mondial-du-conseil-accenture-voulu-pieger-l-emission-cash-investigation

Le leader mondial du conseil Accenture a voulu piéger l’émission « Cash Investigation »

Pour tenter de piéger les équipes d’Élise Lucet, le cabinet de conseil Accenture a mis sur pied une opération digne du « Bureau des légendes », d’après les aveux de son initiateur. Mediapart en révèle tous les détails.

Antton Rouget

15 septembre 2024 à 10h42

LeLe courrier anonyme a attiré toute l’attention de la rédaction de « Cash Investigation ». Émanant d’un « agent du ministère des armées », la missive, qui a été envoyée en janvier 2024, révèle comment un important cabinet de conseil de la Place de Paris, la société Onepoint de David Layani, bénéficierait d’un accès privilégié au marché de la défense grâce à ses relations.


Soupçonné de dénigrement contre Onepoint, Accenture ouvre une enquête interne

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Le logo Accenture photographié au Mobile World Congress de Barcelone le 26 février 2019 - Pau Barrena / AFP
Mediapart affirme qu'un cadre d'Accenture aurait tenté de dénigrer son concurrent Onepoint en se faisant passer pour un responsable du ministère de la Défense.
Le cabinet de conseil Accenture a annoncé ce lundi 16 septembre l'ouverture d'une enquête interne en France à la suite d'un article de Mediapart affirmant qu'un de ses cadres aurait tenté de dénigrer son concurrent Onepoint en se faisant passer pour un responsable du ministère de la Défense.
Dans un article publié dimanche, Mediapart affirme qu'Accenture aurait “voulu piéger l'émission Cash Investigation” qui enquêtait sur le secteur des cabinets de conseil.
Selon le média, le responsable du lobbying d'Accenture en France s'est fait passer pour un “agent du ministère des Armées” pour dénoncer le fait que son concurrent Onepoint “bénéficierait d'un accès privilégié au marché de la défense grâce à ses relations”.
Après l'envoi d'un courrier anonyme à l'émission d'Elise Lucet en janvier dernier, Mediapart indique que le lobbyiste se serait “épanché sur ses exploits avec force détails à une personne au moins”, qui “a enregistré la conversation”.
Dans une réaction transmise lundi à l'AFP, Accenture, un des poids lourds du conseil au niveau mondial, a indiqué “prendre ces informations au sérieux” et annonce avoir “lancé une enquête interne à ce sujet”.
“Coup d'épée dans l'eau”
“Accenture est une entreprise qui porte des valeurs fortes, qui s'engage à agir conformément à la législation et dans le respect d'un cadre déontologique exigeant. Nous n'encourageons ni ne soutenons des pratiques qui seraient incompatibles avec ces principes et ces valeurs. (…) Nous ne tolérons aucun comportement illégal ou contraire à l'éthique et si l'un de nos employés y dérogeait, nous prendrions les mesures appropriées”, poursuit le cabinet.
De son côté, Onepoint a dénoncé “des faits d'une extrême gravité” qui “portent atteinte à l'intégrité, à l'image et aux intérêts de Onepoint. Ils relèvent, tels qu'exposés par les journalistes, de qualifications pénales et d'actes de concurrence déloyale”, selon une réaction transmise à l'AFP.
“Onepoint demande expressément à Accenture de lui communiquer intégralement, de manière transparente et sans délai, l'ensemble des éléments relatifs à l'enquête interne que l'entreprise dit avoir diligentée”, est-il précisé.
De son côté, Sophie Le Gall, rédactrice en chef du magazine “Cash Investigation”, a indiqué à l'AFP “se souvenir très bien de ce courrier. Je suis tombée des nues devant de telles méthodes, imaginer qu'un directeur des affaires publiques tente de manipuler des journalistes, c'est choquant”. “Je ne pense pas que ce soit révélateur des méthodes de ce secteur: c'est UN homme dans UN cabinet de conseil”, selon elle.
Sophie Le Gall ajoute que “ce courrier, c'était un coup d'épée dans l'eau: nous l'avons reçu début 2024, nous étions déjà très engagés (dans l'enquête, ndlr) et nous savions déjà que nous allions vers McKinsey (sujet du numéro de Cash Investigation qui sera diffusé mardi soir sur France 2, ndlr), donc nous ne nous sommes même pas posé la question”.
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Le géant du conseil Accenture a tenté de piéger l’émission «Cash Investigation» pour nuire à son concurrent Onepoint – Libération

Un article de «Mediapart» révèle, dimanche 15 septembre, les combines d’un représentant d’Accenture qui s’est fait passer pour un agent du ministère des Armées auprès de «Cash Investigation» pour détourner l’attention des caméras d’Elise Lucet.
L’histoire est digne d’un mauvais James Bond. Une paire de gants et une lettre anonyme à l’ancienne, postée à l’autre bout de Paris. Et un homme qui s’en vante un peu trop. Dans un article publié dimanche 15 septembre, Mediapart révèle que Samuel Tamba, cadre du géant américain de conseil Accenture, a tenté de berner l’émission Cash Investigation, qui enquête justement sur les cabinets de conseil. Le responsable du lobbying d’Accenture France n’y est pas allé de main morte. Dans sa missive, il se fait passer pour un «agent du ministère des Armées». Son objectif : braquer les projecteurs d’Elise Lucet sur une entreprise rivale, Onepoint.
Mener sur une fausse piste
Lorsque la rédaction de Cash Investigation reçoit en janvier 2024 le fameux courrier dont Mediapart diffuse un extrait, c’est bien «une affaire d’Etat» dont il est question. C’est en tout cas ce que veut faire croire Samuel Tamba, déguisé en source anonyme. Dans son courrier, il raconte que société Onepoint bénéficierait d’arrangements «entre amis» pour avoir accès au marché de la défense. «Plusieurs de mes collègues et moi avons dénoncé ces agissements auprès de notre hiérarchie, mais nous sommes réduits au silence», poursuit le soi-disant lanceur d’alerte. Des éléments inventés de toutes pièces, afin de mener les équipes d’Elise Lucet sur une fausse piste, et les détourner d’Accenture France, dont les conseils ont, avec ceux du cabinet McKinsey, coûté des millions d’euros à l’Etat français lors de la pandémie de Covid-19.
Mais le Zorro aux petits pieds est rapidement démasqué. Selon Mediapart, le lobbyiste se serait «épanché sur ses exploits avec force détails à une personne au moins», qui «a enregistré la conversation». Pas de chance. Et puis Sophie Le Gall, la rédactrice en cheffe de Cash Investigation, qui ne peut contacter l’auteur de la lettre pour vérifier ses dires, n’embraye pas sur le sujet. Samuel Tamba se prend les pieds dans son opération. Un échec cuisant pour celui qui s’est cru, de son propre aveu, dans le Bureau des légendes, célèbre série d’espionnage.
«Manipuler des journalistes»
En réaction à l’article de Mediapart, Accenture a indiqué «prendre ces informations au sérieux» et annonce avoir «lancé une enquête interne». «Accenture est une entreprise qui porte des valeurs fortes, qui s’engage à agir conformément à la législation et dans le respect d’un cadre déontologique exigeant», poursuit le cabinet, qui emploie plus de 730 000 personnes, dont 11 000 en France. De son côté, Onepoint a dénoncé «des faits d’une extrême gravité» qui «portent atteinte à l’intégrité, à l’image et aux intérêts de Onepoint. Ils relèvent, tels qu’exposés par les journalistes, de qualifications pénales et d’actes de concurrence déloyale», selon une réaction transmise à l’AFP.
«Onepoint demande expressément à Accenture de lui communiquer intégralement, de manière transparente et sans délai, l’ensemble des éléments relatifs à l’enquête interne que l’entreprise dit avoir diligentée», est-il précisé. De son côté, Sophie Le Gall dit être «tombée des nues devant de telles méthodes, imaginer qu’un directeur des affaires publiques tente de manipuler des journalistes, c’est choquant». «Je ne pense pas que ce soit révélateur des méthodes de ce secteur : c’est UN homme dans UN cabinet de conseil», temporise-t-elle.
De son côté, Samuel Tamba, explique à Libé, par l’intermédiaire de son avocat, Me Nabil Lakhal, qu’il «conteste fermement l’intégralité des allégations graves relatées dans cet article. […] Qu’il a toujours agi avec probité, rigueur et professionnalisme durant ses huit années d’expérience professionnelle à son actif». Samuel Tamba indique également «n’avoir à aucun moment, ni produit, ni envoyé anonymement une quelconque “missive”».
Selon la journaliste, l’enquête de Cash Investigation, consacrée aux cabinets de conseil et diffusée le mardi 17 septembre, était déjà bien avancée lors de la réception du courrier. «Nous savions déjà que nous allions vers McKinsey, indique-t-elle. Donc nous ne nous sommes même pas posé la question.» En bref, «ce courrier, c’était un coup d’épée dans l’eau».
Mise à jour : à 18 heures 40 avec les dénégations de Samuel Tamba.
https://www.liberation.fr/economie/le-geant-du-conseil-accenture-a-tente-de-pieger-lemission-cash-investigation-pour-nuire-a-son-concurrent-onepoint-20240916_R562SVVBU5HPBJ5QTT5HHVVDJQ/

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