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-====== +++++ Le Monde – La France, ce pays où les seniors sont (presque) rois   ====== https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/09/13/la-france-ce-pays-qui-regarde-ses-seniors-plus-que-ses-jeunes_6315492_3234.html?lmd_medium=al&lmd_campaign=envoye-par-appli&lmd_creation=android&lmd_source=default 
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-Par Béatrice Madeline 
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-https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/09/13/la-france-ce-pays-qui-regarde-ses-seniors-plus-que-ses-jeunes_6315492_3234.html 
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-ÉCONOMIE 
-La France, ce pays où les seniors sont (presque) rois 
-« Un monde de vieux ». Le vieillissement absorbe une part croissante des ressources du pays, au détriment des investissements dans l’avenir. 
-Par Béatrice Madeline 
-Par Béatrice Madeline 
-Par Béatrice Madeline 
-Aujourd’hui à 05h45, modifié à 12h35 
-Lecture 6 min 
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-Un couple de seniors se promenant à La Baule (Loire-Atlantique), en mai 2024. ADIL BENAYACHE/SIPA 
-Tout un symbole. En quelques jours, la France est passée du plus jeune premier ministre de la Ve République, Gabriel Attal, 35 ans, au plus vieux, Michel Barnier, 73 ans. Au-delà du jeu politique, ce changement revêt un sens particulier, à l’heure où notre pays traverse, à bas bruit, une mutation profonde : il vieillit. Et vite. Preuve s’il en faut, les centenaires, exceptionnels il y a trente ans encore, sont aujourd’hui presque banals : on en compte environ 30 000 dans l’Hexagone, trente fois plus que dans les années 1960-1975. En 2070, ils seront près de 200 000, selon les projections de l’Institut national d’études démographiques. 
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-Pourquoi les Français font moins d’enfants : angoisse climatique, logement, pouvoir d’achat... 
-Dans un monde qui grisonne, la France ne fait pas exception. Au 1er janvier 2024, plus d’un habitant sur cinq (21,5 %), soit 14,7 millions de personnes, avait plus de 65 ans. Une proportion qui augmente depuis plus de trente ans, indique l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), dans le bilan démographique publié le 16 janvier. Ce vieillissement s’accélère depuis le milieu des années 2010, les générations particulièrement nombreuses du baby-boom passant le cap de la soixantaine. A l’horizon 2070, les plus de 65 ans représenteront 29 % de la population, contre moins de 13 % en 1970. 
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-En parallèle, la natalité baisse. En 2023, la France a recensé 678 000 naissances, 20 % de moins qu’en 2010. En proportion, les vieux sont donc plus nombreux. Et l’augmentation de la longévité déforme encore la pyramide des âges vers le haut. En 2010, à la naissance, un bébé garçon avait une espérance de vie de 78 ans, une fille, de 84,6 ans. En 2023, le premier a gagné deux ans d’espérance de vie, la seconde un peu plus d’un an. Les progrès médicaux ont aussi amélioré la possibilité de vivre en bonne santé jusqu’à un âge avancé : une femme âgée de 65 ans a désormais une « espérance de vie sans incapacité » de 12,6 ans, un homme de 11,3 ans. 
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-Si l’on peut se réjouir collectivement de vivre de plus en plus longtemps, cette transformation profonde est lourde de conséquences sociales et économiques. De fait, un pays plus vieux génère structurellement moins de croissance, car la consommation tend à décroître avec l’âge. Et davantage d’épargne, au détriment de l’investissement. La productivité, le carburant de la croissance, tend, elle, à croître jusqu’à 50-55 ans, puis à décroître ensuite. 
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-Si le lien entre âge et innovation est difficile à établir clairement, des travaux publiés aux Etats-Unis suggèrent que les entreprises innovent davantage dans les régions où la population active est plus jeune. A l’inverse, ceux de Yunus Aksoy et Tobias Grasl montrent que le nombre de brevets déposés est moindre lorsque l’âge des travailleurs augmente. L’avancée en âge des patrons de PME tricolores (23 % ont plus de 60 ans, selon l’Insee) n’arrange rien. Empêtrés dans la recherche d’un repreneur, beaucoup n’ont guère le temps de se concentrer sur les innovations qui permettront à leur business de remporter les marchés de demain. 
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-Retraites : nouvelle alerte sur le déficit durable du système 
-Mais c’est dans le domaine de la protection sociale que l’incidence du vieillissement est la plus forte. Un chiffre en dit long : les retraites représentent désormais un quart des dépenses publiques en France. La santé et l’invalidité pèsent pour un peu plus d’un cinquième, soit nettement plus que les dépenses allouées à l’éducation (9 %) ou à la famille (3,7 %). L’enquête « Regards sur l’éducation », publiée mardi 10 septembre par l’Organisation de coopération et de développement économiques, confirme d’ailleurs que la France se distingue par un sous-investissement dans le système éducatif. 
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-Dit autrement, le vieillissement absorbe une part croissance des ressources du pays, au détriment des investissements dans l’avenir. « Le rapport démographique est assez clair, décrypte Philippe Crevel, président du Cercle de l’épargne. En 1981, on comptait 5 millions de retraités. Ils sont 17 millions aujourd’hui, et seront 23 millions en 2050. » En moins d’un demi-siècle, le nombre de retraités a plus que triplé, conduisant à une charge budgétaire de plus en plus lourde. 
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-Précarisation de la jeunesse 
-Dans le même temps, leur niveau de vie s’est nettement amélioré, grâce à la généralisation des systèmes de retraite depuis l’après-guerre. Mais, aussi, à « de fortes revalorisations, plus importantes que l’inflation, des pensions et du minimum vieillesse jusqu’au milieu des années 1980 ». Les seniors d’aujourd’hui ont aussi bénéficié à plein des « trente glorieuses ». A une époque où l’on construisait des logements à tour de bras, ils ont pu acquérir leur résidence principale à bon compte. 75 % des seniors sont propriétaires. Résultat : si, en 1989, deux millions de personnes vivaient avec le minimum vieillesse, seuls 700 000 retraités touchent aujourd’hui une pension minimale. « En 2021, le niveau de vie moyen des retraités est globalement équivalent à celui de l’ensemble de la population », lit-on dans le rapport du Conseil d’orientation des retraites publié en juin. 
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-A contrario, plus de 20 % des jeunes de moins de 18 ans et 16 % des 18-29 ans vivent sous le seuil de pauvreté, selon l’Insee. La crise liée au Covid-19 a bien plus durement affecté les jeunes, surreprésentés dans les emplois de courte durée ou précaires. Et cette précarisation de la jeunesse a des conséquences macroéconomiques en cascade. « Cela pèse sur la croissance et la natalité, déplore Maxime Sbaihi, économiste et auteur du « Grand Vieillissement » (Editions de l’Observatoire). Aujourd’hui, nombre de trentenaires vivent en colocation, faute de moyens, à l’âge où leurs parents achetaient leur maison et faisaient des enfants. Les baby-boomeurs, eux, ont fait Mai 68 pour moins que ça ! » 
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-Voilà pourquoi Frédéric Monlouis-Félicité, auteur d’un essai sur l’équité entre générations (La guerre des générations aura-t-elle lieu ?, Manitoba, 2022), parle aujourd’hui d’une « préférence française pour les vieux », que l’épisode de la revalorisation des retraites de janvier, en pleine crise inflationniste, a illustrée. Tandis que nombre de salariés ont vu leur rémunération augmenter moins vite que les prix, perdant mécaniquement en pouvoir d’achat, le gouvernement a tranché en janvier en faveur d’une hausse de 5,3 % des retraites, pour compenser l’inflation. Coût budgétaire : plus de 14 milliards d’euros. 
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-Une direction plus conservatrice 
-Dans le même temps, il a supprimé quelque 10 milliards d’euros de dépenses, dont certaines bénéficiant à l’éducation ou au logement – donc, essentiellement aux jeunes. « Dans une période de grande inflation, il faut aussi protéger » les retraités, s’était justifié Bruno Le Maire, alors ministre des finances. « On aurait pu ne pas indexer les retraites et flécher cet argent vers la dépendance ou la jeunesse », rétorque M. Crevel. 
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-Seulement voilà : dans un pays vieillissant, le vote des plus âgés pèse mécaniquement davantage : ils vont deux fois plus aux urnes que les jeunes. Et oriente les politiques publiques dans une direction plus conservatrice, à savoir, portées vers la protection, le principe de précaution, voire le repli sur soi, au détriment du financement des infrastructures d’avenir, de la recherche, ou encore des investissements dans les nouvelles technologies et des start-up, par essence risqués, mais essentiels à l’innovation. 
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-« La préférence française pour les vieux existe, elle est réelle, juge Frédéric Monlouis-Félicité. Cela fait trois ou quatre décennies que notre société a fait un choix collectif en faveur des seniors. Aujourd’hui, on a un système politique qui fait de la redistribution intergénérationnelle à l’envers. » Ce qui fait dire à certains, dont l’économiste Maxime Sbaihi, que l’on assiste à une nouvelle forme de « gérontocratie », à savoir un « système économique et social dominé par des classes âgées qui exerceraient une influence politique supérieure aux autres ». 
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-« Des inégalités gigantesques » 
-La réforme des retraites décidée par Emmanuel Macron en 2023 en est une autre illustration, souligne-t-il. « Elle demande des efforts aux actifs, qui vont devoir travailler plus pour obtenir une retraite moindre, mais par contre aucun effort n’a été demandé aux retraités, qui, au contraire, ont pour certains gagné de nouveaux droits, par exemple la revalorisation rétroactive des petites retraites. » Le tout, sans réaction des organisations syndicales, qui se sont mobilisées contre l’allongement de la durée de cotisations, mais pas contre l’inégalité générationnelle que la réforme a pu aggraver. 
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-La place des seniors en entreprise reste à inventer 
-Reste qu’« entre les personnes âgées, les inégalités sont gigantesques, insiste Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités, qui appelle à nuancer le tableau. Et les politiques sociales aident aussi les jeunes : le maintien d’un salaire minimum, par exemple, leur est favorable, cela leur permet de ne pas entrer sur le marché du travail avec des salaires réduits », comme le suggèrent les propositions de réforme en faveur d’un smic-jeunes. 
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-Le Monde Jeux 
-Chaque jour de nouvelles grilles de mots croisés, Sudoku et mots trouvés. 
-Jouer 
-Surtout, la « préférence pour les vieux » n’empêche pas les paradoxes, comme le sous-investissement chronique dans les maisons de retraite et la prise en charge du très grand-âge. Ou encore, les difficultés auxquelles se heurtent les seniors sur le marché du travail. « Certes, les politiques les caressent dans le sens du poil, estime Emmanuel Grimaud, fondateur du cabinet Maximis RH. Mais, en entreprise, le regard est plus sévère : ils souffrent encore de quantité de préjugés. » Alors qu’ils vont devoir travailler plus longtemps, les salariés ayant passé la cinquantaine bénéficient de moins de formations que leurs collègues plus jeunes et sont souvent poussés plus ou moins ouvertement vers la sortie. 
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-Retrouvez tous les articles de la série « Un monde de vieux » 
-Mis à jour aujourd’hui à 10h30 
-Comment le vieillissement bouleverse nos sociétés 
-En Italie, pays le plus vieillissant d’Europe, le rôle crucial des « badanti », symbole de l’insuffisance des services publics 
-La Grèce face à l’absence de politique publique pour accompagner le vieillissement de la population 
-En Suède, l’essor des sociétés d’intérim pour seniors 
-L’Afrique, un continent de jeunes gouverné par des vieux 
-En Inde, les « joint families » fragilisées par l’urbanisation 
-Dans les campagnes chinoises, le boom des maisons de retraite 
-Au Japon, travailler vieux, une habitude ancrée 
-La France, ce pays qui regarde ses seniors plus que ses jeunes 
-Pourquoi les Français font moins d’enfants : angoisse climatique, logement, pouvoir d’achat... 
-En Creuse, département le plus âgé de France, le pari du repeuplement 
-Béatrice Madeline 
-NOS LECTEURS ONT LU ENSUITE 
-Quand Brigitte Macron s’invite dans « Emily in Paris » : « Mon pays vous adore ! » 
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-Aujourd’hui à 09h00 
-Pourquoi les Françaises font moins d’enfants : angoisse climatique, logement, pouvoir d’achat... 
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-Aujourd’hui à 06h30 
-Bruno Le Maire devient professeur à Lausanne, mais dit à bientôt aux Français 
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-Aujourd’hui à 08h33 
-La SNCF infligera des amendes aux passagers des TGV InOui en cas de non-respect de son règlement des bagages, à partir de lundi 
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-En Ukraine, Gabriel Attal à la recherche de son indépendance et de ses châteaux d’Odessa 
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-Aujourd’hui à 10h42 
-« Une emprise physique et spirituelle » : le combat de trois jeunes femmes victimes d’un prêtre lazariste 
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