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-====== Le Monde – Thomas Piketty : La "Manne de l'épargne " : « Le rapport Draghi a l’immense mérite de tordre le cou au dogme de l’austérité budgétaire » ====== https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/09/14/thomas-piketty-le-rapport-draghi-a-l-immense-merite-de-tordre-le-cou-au-dogme-de-l-austerite-budgetaire_6317119_3232.html?lmd_medium=al&lmd_campaign=envoye-par-appli&lmd_creation=android&lmd_source=default 
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-https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/09/14/thomas-piketty-le-rapport-draghi-a-l-immense-merite-de-tordre-le-cou-au-dogme-de-l-austerite-budgetaire_6317119_3232.html 
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-DÉBATS 
-Thomas Piketty : « Le rapport Draghi a l’immense mérite de tordre le cou au dogme de l’austérité budgétaire » 
-CHRONIQUE 
- 
-Thomas Piketty 
-Directeur d’études à l’Ecole des hautes études en sciences sociales, Ecole d’économie de Paris 
-Le rapport sur la compétitivité et l’avenir de l’Europe, remis à la Commission européenne par l’ancien président de la BCE, va dans la bonne direction, analyse l’économiste dans sa chronique. 
-Aujourd’hui à 04h45 
-Lecture 3 min Read in English 
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-Disons-le d’emblée : le rapport sur la compétitivité et l’avenir de l’Europe remis par Mario Draghi à la Commission européenne va dans la bonne direction. 
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-Pour l’ancien président de la Banque centrale européenne (BCE), l’Union européenne (UE) doit réaliser à l’avenir 800 milliards d’euros d’investissements supplémentaires par an – l’équivalent de 5 % de son produit intérieur brut (PIB) –, soit environ trois fois le plan Marshall (entre 1 % et 2 % du PIB en investissements annuels dans l’après-guerre). 
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-Le continent retrouvera ainsi son niveau d’investissement des années 1960 et 1970. Pour y parvenir, le rapport propose d’avoir recours à l’emprunt européen, comme cela a été fait avec le plan de relance de 750 milliards d’euros adopté en 2020 pour faire face au Covid-19. Sauf qu’il s’agit maintenant de rassembler de telles sommes chaque année pour investir durablement dans l’avenir (notamment dans la recherche et les nouvelles technologies), et non pas de financer une réponse exceptionnelle à la pandémie. Si l’UE se montre incapable de réaliser ces investissements, alors le continent entrera dans une « lente agonie » face aux Etats-Unis et à la Chine, prévient le rapport. 
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-Lire aussi le décryptage 
-Le cri d’alarme de Mario Draghi sur l’économie européenne, condamnée à « une lente agonie » si elle ne change pas 
-On peut être en désaccord avec Mario Draghi sur plusieurs points essentiels, en particulier sur la composition précise de l’investissement en question, ce qui n’est pas rien. Il reste que ce rapport a l’immense mérite de tordre le cou au dogme de l’austérité budgétaire. 
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-Selon certains, en Allemagne mais aussi en France, les pays européens devraient faire repentance pour leurs déficits passés et entrer dans une longue phase d’excédents primaires de leurs comptes publics, c’est-à-dire une phase où les contribuables devraient payer beaucoup plus d’impôts que ce qu’ils reçoivent en dépenses, afin de rembourser urgemment les intérêts de la dette et le principal. 
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-La manne de l’épargne 
-En réalité, ce dogme austéritaire repose sur un non-sens économique. D’abord parce que les taux d’intérêt réels (nets de l’inflation) sont tombés à des niveaux historiquement bas en Europe et aux Etats-Unis depuis une vingtaine d’années : moins de 1 % ou 2 %, voire parfois des niveaux négatifs. Cela traduit une situation où il existe une énorme manne d’épargne peu ou mal utilisée en Europe et à l’échelle mondiale, prête à se déverser dans les systèmes financiers occidentaux quasiment sans rendement. Dans une telle situation, c’est le rôle de la puissance publique de mobiliser ces sommes pour les investir dans la formation, la santé, la recherche et les nouvelles technologies, les grandes infrastructures énergétiques et de transports, la rénovation thermique des bâtiments, et ainsi de suite. 
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-Lire aussi le décryptage 
-La BCE accusée d’étouffer la croissance en Europe 
-Quant au niveau de la dette publique, il est effectivement très élevé, mais pas sans précédent : il avoisine celui observé en France en 1789 (environ une année de revenu national), et il est nettement inférieur à ceux constatés au Royaume-Uni après les guerres napoléoniennes et au XIXe siècle (deux années de revenu national) et dans l’ensemble des pays occidentaux à l’issue des deux guerres mondiales (entre deux et trois années). 
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-Or, ce que montre l’histoire est que l’on ne fait pas face à de tels niveaux de dette avec des méthodes ordinaires : il faut des mesures exceptionnelles, comme des prélèvements sur les plus hauts patrimoines privés, tels que ceux appliqués avec succès en Allemagne et au Japon dans l’après-guerre. Quand les taux d’intérêt réels remonteront, il faudra faire de même en mettant à contribution les multimillionnaires et les milliardaires. Certains expliqueront que c’est impossible, mais en réalité il s’agit d’un simple jeu d’écriture sur des ordinateurs. Il n’en va pas de même du réchauffement climatique ou des défis de santé publique ou de formation, qui ne se régleront pas d’un simple trait de plume. 
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-Approche technophile 
-Si l’on examine maintenant le détail des propositions du rapport Draghi, il y a évidemment beaucoup à redire, et c’est tant mieux. A partir du moment où l’on accepte le principe que l’Europe doit investir massivement, il est sain que plusieurs visions s’expriment sur le type de modèle de développement et d’indicateurs de bien-être que l’on souhaite mettre en avant. 
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-En l’occurrence, M. Draghi s’appuie sur une approche technophile, marchande et consumériste assez traditionnelle. Il met l’accent sur de larges subventions publiques aux investissements privés dans le numérique, l’intelligence artificielle et l’environnement. Or, on peut légitimement penser que l’Europe doit au contraire saisir l’occasion pour développer d’autres modes de gouvernance et éviter de donner, une fois de plus, les pleins pouvoirs aux grands groupes capitalistes privés pour gérer nos données, nos sources d’énergie ou nos réseaux de transport. 
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-Lire aussi l’entretien 
-Enrico Letta sur l’économie de l’Europe : « C’est le décrochage du décrochage, on ne peut plus attendre » 
-M. Draghi envisage également des investissements proprement publics, par exemple dans la recherche et l’enseignement supérieur, mais d’une façon trop élitiste et restrictive. Il propose ainsi que le Conseil européen de la recherche finance directement les universités (et non plus seulement les projets de recherche individuels), ce qui serait une excellente chose. Malheureusement, le rapport propose de se concentrer uniquement sur quelques pôles d’excellence des grandes métropoles, ce qui serait économiquement dangereux et politiquement inacceptable. Quant à la santé publique et à l’hôpital, ils sont presque entièrement absents du rapport. 
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-De façon générale, pour qu’un tel plan d’investissement puisse être adopté, il est indispensable que les territoires déshérités et les régions les plus défavorisées – y compris, par exemple, en Allemagne – y trouvent leur compte et bénéficient de moyens massifs et visibles. Si la France, l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne, qui rassemblent les trois quarts de la population et du PIB de la zone euro, parviennent à s’accorder sur un compromis équilibré et inclusif sur le plan social et territorial, alors il sera possible d’avancer sans attendre l’unanimité et en s’appuyant sur un noyau dur de pays (comme l’envisage d’ailleurs le rapport Draghi). C’est ce débat qui doit maintenant s’engager en Europe. 
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-Thomas Piketty (Directeur d’études à l’Ecole des hautes études en sciences sociales, Ecole d’économie de Paris) 
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