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26/12/2025/H16:28:30


Qui est CD & R, « Rolls Royce » des fonds et futur propriétaire de Doliprane ?
https://www.lesechos.fr/finance-marches/ma/qui-est-cd-r-rolls-royce-des-fonds-et-futur-proprietaire-de-doliprane-2124899

A Wall Street, ils ont laissé les projecteurs à Henry Kravis et Steve Schwarzman, les co-fondateurs de KKR et Blackstone. De ce côté-ci de l'Atlantique, leurs noms sont quasi inconnus du grand public. De la même génération que les autres pionniers du LBO de la fin des années 1970, les fondateurs du gérant Clayton, Dubilier & Rice (CD & R) choisi par Sanofi pour prendre le contrôle du Doliprane, ont pourtant bâti « la Rolls Royce » du private equity de l'avis même de concurrents.

À l'âge de 12 ans, Martin Dubilier inventait un rail de train résistant à la rouille et à 18 ans, le diplômé de Princeton créait des lampes de poche à basse tension éliminant l'usage de piles. Depuis la firme américaine a la réputation d'« ingénieur » chez les financiers- même si c'est par ailleurs un très gros client des banquiers.

« Private equity old style »
« CD & R c'est du private equity old style », témoigne l'un d'eux, « un pur player du LBO », « rien à voir avec les « asset grabbers », les grosses firmes qui font la course à la taille en grossissant leurs portefeuilles d'actifs. Quarante-six ans après sa fondation, CD & R gère un peu plus de 57 milliards, là où son homologue KKR brasse plus de 600 milliards, et Blackstone, lancé sept ans après, a franchi les 1.000 milliards de dollars.

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Les fonds de private equity dans le viseur des dirigeants politiques européens

Plus de la moitié de leurs investissements ont été noués avec des groupes industriels (BASF dans Solenis, FIS dans Capco ou John Deere dans Site One) ou des familles (D'Ieteren dans Belron, les Locke dans MFG, les Arora dans BM). « Ce sont des développeurs, assure-t-on encore, pas des cost killers », des investisseurs « prudents », « bosseurs », « à fond sur la data », et surtout… très discrets.

De Jack Welch à Gordon Smith
La reprise de Doliprane et de la centaine de marques de Sanofi les a fait basculer dans la lumière . Plus que les alliances avec des grandes figures démocrates ou républicaines, le fonds s'entoure méthodiquement d'anciens CEO de multinationales ou d'industriels. David Taylor, l'ancien patron de Procter & Gamble vient de les rejoindre.

Jack Welch, l'ancien CEO de General Electric est devenu leur senior advisor. Manfred Schneider, l'ancien président de Bayer, Howard Ungerleider celui de Dow, ou encore W. James McNerney, celui de Boeing, et Gordon Smith l'ancien président de JP Morgan… au total au moins une quarantaine ont rallié la firme pour les conseiller.

En France aussi l'investisseur s'est forgé une vision fine du tissu économique et a bâti son réseau en se ralliant d'anciens dirigeants : Jean-Luc Belingard, l'ancien président de Biomérieux et d'Ipsen, Jean Michel Aubertin, celui d'EADS Astrium ou encore Gilles Schnepp, celui de Legrand. Le lien avec ce dernier, par ailleurs administrateur indépendant de Sanofi, n'a d'ailleurs pas manqué d'être relevé dans le camp opposé à CD & R sur le Doliprane.

Déport du conseil
Gilles Schnepp s'est déporté du conseil dès le début du processus de vente, fait-on savoir du côté du fonds américain. Les minutes du board de Sanofi le prouveront, rappelle-t-on du côté du groupe pharmaceutique.

En tout cas, ce maillage permet à CD & R de se forger une conviction et d'investir localement même par gros temps politique, comme en France avec le Doliprane en pleine dissolution. Ils étaient le seul gros fonds international à se positionner, là où le poids lourd européen CVC ou l'américain Advent n'ont pas donné suite. Et ce au moment où la perspective d'une cession quinze fois plus petite à des acteurs non européens, Biogaran, suscitait une bronca à Matignon.

Après avoir vendu des actifs à Michelin à la fin des années 1980 et en avoir racheté un autre aux Etats-Unis à Veolia il y a vingt ans , CD & R a commencé à investir en France avec Rexel en 2004. Jusqu'au retrait du fonds américain neuf ans plus tard via une introduction en Bourse, Rexel a augmenté de 90 % son chiffre d'affaires et de 112 % son EBITDA.

Fonds jumbo
De 29.000 employés à l'entrée, le fournisseur de matériel électrique en comptait 47.000 à son départ du capital. Dans Spie, le fonds est resté 7 ans, dans BUT 8 ans, des durées plutôt inhabituelles dans le private equity -plus un actif est cédé rapidement plus le taux de rendement annuel est élevé.

Reste l' acquisition du distributeur Morrissons qui a mobilisé l'opposition politique en Grande-Bretagne en 2021 exigeant que le groupe ne soit pas criblé de dette et les salariés protégés. L'an dernier Morrissons a dû couper plus de 8.800 emplois (soit 9 % de sa masse salariale) et dégagé une perte de plus de 1 milliard de livres, imputée au coût de la dette d'acquisition. « Le groupe était en mauvaise posture à leur arrivée et le plan déjà engagé. Tous les voyants sont au vert aujourd'hui. Ils ont développé et refait gagner des parts de marché », assure-t-on côté CD & R.

Les investisseurs du fonds américain en tout cas applaudissent. Avec un taux de rendement de plus de 34 % sur son dixième fonds, le gérant a levé un nouveau véhicule de 23 milliards de dollars l'an dernier. En cinq mois, ils avaient obtenu 10 milliards, en un an plus du double.

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