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-====== Leader indépendantiste, visé par un mandat d’arrêt pour son rôle dans la tentative de sécession de 2017, a prononcé un discours à Barcelone, avant de disparaître, se jouant d’un vaste dispositif policier ======
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-Le leader indépendantiste catalan Carles Puigdemont à Barcelone, le 8 août 2024. MANAURE QUINTERO / AFP
-Une chasse à l’homme qui ne dit pas son nom. Le leader indépendantiste catalan Carles Puigdemont est brièvement réapparu, après sept ans d’exil, jeudi 8 août à Barcelone, où il a pris la parole lors d’un rassemblement organisé près du Parlement devant des milliers de sympathisants, avant de s’éclipser discrètement, sans être interpellé, se jouant d’un imposant dispositif policier et du mandat d’arrêt contre lui.
-Le bruit court parmi les milliers de sympathisants venus assister au bref discours de Carles Puigdemont : il a de nouveau pris la fuite. Très vite, selon des images diffusées par les médias espagnols, de vastes contrôles de véhicules se mettent en place dans les rues de Barcelone et sur les routes d’Espagne. Interrogée par l’Agence France-Presse, la police locale a refusé de confirmer le lancement d’une opération pour retrouver Puigdemont.
-D’après El Pais, la police catalane a fermé tous les points de sortie de Barcelone pour éviter qu’il ne prenne la fuite. Elle recherche une voiture dans laquelle le leader indépendantiste pourrait voyager, selon des sources policières. Le quotidien espagnol également que la police a arrêté un de ses agents pour son implication dans l’évasion de Puigdemont. La personne arrêtée est propriétaire du véhicule dans lequel les enquêteurs pensent que l’ancien président s’est enfui après son discours, selon la même source.
-Quelques instants plus tôt, pourtant, l’ex-président de l’exécutif régional, qui avait fui l’Espagne en 2017 pour échapper aux poursuites le visant pour son rôle dans la tentative de sécession de la région, avait mis en scène son retour en Catalogne.
-Sous les acclamations de la foule scandant « président, président », il est monté vers 9 heures sur une scène installée devant l’arc de triomphe de Barcelone, près du Parlement régional, et y a prononcé une brève allocution.
-« Je ne sais pas combien de temps il va falloir avant que nous puissions nous voir à nouveau, mes amis, mais peu importe ce qu’il se passe, quand nous nous reverrons, j’espère que nous pourrons crier de nouveau bien fort ensemble ce que j’ai déjà dit pendant mon discours : “Vive la Catalogne libre !” », a lancé l’ancien président catalan, qui a passé les sept dernières années en Belgique et en France.
-Après son discours, ses sympathisants ont pris la direction du Parlement, où était organisée l’élection du nouveau président de l’exécutif régional, le socialiste Salvador Illa, à laquelle Carles Puigdemont avait plusieurs fois annoncé son intention de participer en tant que député catalan. Mais au moment où les débats ont débuté, les députés de son parti, Junts per Catalunya (« Ensemble pour la Catalogne »), sont arrivés sans leur leader.
-« Une humiliation insupportable. Une de plus. C’est douloureux d’assister en direct à ce délire, dont [le premier ministre, Pedro Sanchez,] est le principal responsable. C’est impardonnable d’abîmer ainsi l’image de l’Espagne », a fustigé le président du Parti populaire (PP, droite) Alberto Nuñez Feijoo.
-Mandat d’arrêt
-Carles Puigdemont avait annoncé mercredi qu’il entamait son « retour d’exil ». « Le fait que, pour ce faire, je risque une arrestation arbitraire et illégale prouve l’anomalie démocratique que nous avons le devoir de dénoncer et de combattre », avait déclaré la figure de proue du parti séparatiste Junts per Catalunya (« Ensemble pour la Catalogne ») dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux.
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-Dirigeant de la région entre janvier 2016 et octobre 2017, Carles Puigdemont avait fui l’Espagne après le référendum sur l’indépendance de la Catalogne déclaré illégal par la justice espagnole.
-Toujours visé par un mandat d’arrêt malgré la loi d’amnistie négociée par Pedro Sanchez en échange du soutien de Junts à son gouvernement, Carles Puigdemont risquait par son retour d’être arrêté à tout instant – les forces de l’ordre devant se conformer obligatoirement au mandat d’arrêt le visant.
-Très critiquée par l’opposition, cette loi d’amnistie se trouve au cœur de multiples débats juridiques, et le 1er juillet la Cour suprême a décidé qu’elle ne s’appliquait qu’à certains des délits reprochés au dirigeant indépendantiste – qui a encore dénoncé mercredi « l’attitude de rébellion de certains juges de la Cour suprême ».
-Son arrestation avant les débats aurait pu faire dérailler, ou au moins retarder, le processus d’investiture de Salvador Illa comme nouveau président de la Generalitat, le gouvernement régional. Le secrétaire général de Junts per Catalunya, Jordi Turull, avait annoncé qu’il demanderait dans ce cas la suspension de la session d’investiture.
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-https://www.lemonde.fr/international/article/2024/08/08/carles-puigdemont-de-retour-en-catalogne-apres-sept-ans-d-exil_6272738_3210.html?lmd_medium=al&lmd_campaign=envoye-par-appli&lmd_creation=android&lmd_source=default

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