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Les tractations ont repris bon train, si tant est qu'elles se soient réellement arrêtées durant la fameuse trêve olympique… Dans un courrier adressé lundi 12 août à tous les députés n'appartenant pas au Rassemblement national (RN), Lucie Castets a tendu la main pour trouver une majorité à l'Assemblée. Quitte à présenter le programme du Nouveau Front populaire (NFP) comme une simple « base de travail ».
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« Le programme du NFP, c'est notre base de travail, mais il a été construit pour l'exercice du pouvoir en cas de majorité absolue. Maintenant on n'est pas fous, on sait bien que notre majorité est relative », explique la candidate à Matignon de la coalition des gauches dans une interview accordée au Parisien, mardi 13 août.
Concernant l'augmentation du smic à 1 600 euros et le retour de l'impôt sur la fortune (ISF), la prétendante au poste de Première ministre considère que « cela reste des horizons ». Avec un calendrier qui doit toutefois être déterminé. « Notre objectif est de procéder à une forme de cadencement en fonction de ce qui est faisable à court et à moyen terme, de toujours prévoir des recettes en face des dépenses », indique Lucie Castets. « Avec nous, neuf Français sur dix ne paieront pas plus d'impôts : il n'y aura pas de matraquage fiscal », promet-elle encore.
À LIRE AUSSI Lucie Castets, l'inconnue rose-rougeLors des élections législatives anticipées, le NFP a été vivement critiqué sur le coût et le financement de son programme économique.
Convaincre la majorité sortante
En pleine campagne pour convaincre la sphère politique de sa capacité à rassembler, Lucie Castets affirme d'autre part au quotidien que sa lettre est « une main tendue aux parlementaires pour leur dire que l'on est prêt à travailler dans de bonnes conditions avec eux ». La candidate à Matignon assure bénéficier du soutien de l'ensemble du NFP, LFI comprise. « Ce courrier est signé par la présidente du groupe La France insoumise à l'Assemblée, Mathilde Panot », rappelle-t-elle.
Lucie Castets s'adresse en particulier aux députés de la majorité sortante, Renaissance. « On a quand même un président qui envisageait avant l'élection de donner le pouvoir à Jordan Bardella en cas de majorité relative, et qui le refuse aujourd'hui à la gauche. Je trouve ça extrêmement préoccupant. Et je pense que ça ne convient pas non plus à tous chez Renaissance », estime-t-elle. « On a de bons premiers retours », clame-t-elle au sujet de son courrier.
Lucie Castets affirme par ailleurs ne pas « comprendre la logique institutionnelle » derrière les hypothèses Xavier Bertrand et Bernard Cazeneuve, parmi les personnalités qui ressortent régulièrement pour Matignon. « Je n'ai pas l'impression que les noms qui circulent renvoient à un changement de politique et de méthode auquel aspirent les Français », critique la candidate du NFP. Et de marteler : « La logique institutionnelle veut que le gouvernement revienne au NFP, qui a remporté le plus de sièges. »
« Un peu de courage politique, bon sang ! »
La députée de La France insoumise (LFI) de la 7e circonscription de Seine-et-Marne, Ersilia Soudais, a immédiatement réagi sur le réseau social X en écrivant : « Non, on ne temporise pas, Lucie Castets. Un peu de courage politique, bon sang ! »
Invitée de RMC ce mercredi 14 août au matin, sa collègue de Seine-Saint-Denis Aurélie Trouvé a estimé pour sa part qu'« il n'y a aucun changement de programme ». « Lucie Castets a été choisie pour mettre en œuvre programme sur lequel nous nous sommes mis d'accord ». L'élue a affiché la volonté du NFP de ne pas « trahir les électeurs qui ont voté pour nous ».
Il revient désormais à Emmanuel Macron, qui a accepté la démission de Gabriel Attal il y a bientôt un mois jour pour jour – 16 juillet dernier – d'en décider, alors que l'article 8 de la Constitution n'impose pas de délai pour procéder à une nouvelle nomination.
https://www.lepoint.fr/politique/nfp-lucie-castets-calme-le-jeu-sur-le-smic-et-l-isf-apres-sa-main-tendue-aux-parlementaires-14-08-2024-2567923_20.php
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