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| - | ====== Le Monde – Derrière le budget 2025, la menace d’une crise politique ====== https:// | ||
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| - | <hidden Article Extraits> | ||
| - | Politique | ||
| - | Derrière le budget 2025, la menace d’une crise politique | ||
| - | La préparation du budget de l’Etat pour 2025 ne cesse de prendre du retard. Malgré sa démission, Gabriel Attal va envoyer des « lettres plafonds » aux ministres. Trouver un consensus s’annonce ardu. | ||
| - | Par Denis Cosnard | ||
| - | Par Denis Cosnard | ||
| - | Par Denis Cosnard | ||
| - | Article réservé aux abonnés | ||
| - | La France aura-t-elle un budget en 2025 ? Pas si sûr. Alors que le gouvernement devrait être en train d’affiner les derniers chiffres après la virgule, la préparation du projet de loi de finances ne cesse de prendre du retard et l’incroyable hypothèse d’un pays sans budget au 1er janvier 2025 ne paraît plus totalement irréaliste. « Aboutir à une impasse et se retrouver sans budget, oui, un séisme de ce type-là est possible », admet Eric Coquerel, président (La France insoumise, LFI) de la commission des finances à l’Assemblée nationale. | ||
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| - | « A part deux ou trois fous, personne ne le souhaite, mais le risque existe », confirme son vice-président, | ||
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| - | Du fait de la crise provoquée par Emmanuel Macron avec la dissolution de l’Assemblée nationale, une première étape-clé dans l’élaboration du budget a déjà été ratée. En principe, les arbitrages politiques sont rendus entre le 1er juin et la mi-juillet, de façon que le gouvernement présente les premières lignes du budget, côté dépenses, « avant le 15 juillet », comme le prévoit la loi organique relative aux lois de finances. Cette année, les arbitrages avaient à peine débuté que la dissolution, | ||
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| - | Pris par les élections législatives puis démissionnaire après les avoir perdues, le gouvernement de Gabriel Attal n’a pas remis au Parlement le document prévu dans les temps. Un mois après la date légale, le texte n’est toujours pas disponible. Bercy évoque sa possible diffusion vers « la fin du mois d’août ». | ||
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| - | Gabriel Attal a tranché | ||
| - | Une deuxième étape a tardé elle aussi : l’envoi aux ministères des lettres fixant leurs futurs plafonds de dépenses. Ces lettres, issues des discussions entre Bercy et les différents ministres, sont traditionnellement envoyées par Matignon début août. Cette année, le ministre des comptes publics, Thomas Cazenave, avait entamé le travail en s’entretenant avec ses collègues Stanislas Guerini, ministre de la fonction publique, et Amélie Oudéa-Castéra, | ||
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| - | Depuis, plus question pour le gouvernement démissionnaire de prendre des décisions politiques. Pour ne pas bloquer la très complexe mécanique budgétaire, | ||
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| - | Après avoir hésité, Gabriel Attal a finalement annoncé, mercredi 14 août au soir, qu’il allait signer ces lettres et les adresser « dans les prochains jours » aux ministères. Objectif, faire en sorte « que les administrations disposent d’une base sur laquelle conduire les travaux préparatoires au projet de loi de finances, et que celui-ci puisse être présenté début octobre comme chaque année ». Le premier ministre démissionnaire assure cependant qu’il se limite ici à gérer les affaires courantes, selon sa mission : « Cette première base budgétaire, | ||
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| - | A ce stade, rien de dramatique dans ces atermoiements. A Bercy, malgré les aléas politiques, la direction du Trésor a poursuivi son travail technique, fait tourner ses modèles économétriques, | ||
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| - | La « mère des lois » | ||
| - | Pour qu’un budget soit présenté le 1er octobre au Parlement, il doit être validé par le conseil des ministres fin septembre, et transmis une dizaine de jours auparavant au Haut Conseil des finances publiques, afin que celui-ci ait le temps de rendre son avis, ce qui implique que le texte soit bouclé à la mi-septembre. Une audition du ministre des finances à l’Assemblée nationale sur le sujet est programmée pour le 11 septembre. Avant le 20 septembre, la France doit par ailleurs présenter son plan pluriannuel de redressement des comptes à la Commission européenne, | ||
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| - | Surtout, cet hypothétique budget bouclé dans l’urgence pourra-t-il ensuite être adopté ? « Personne ne le sait », reconnaît Véronique Louwagie, vice-présidente Les Républicains de la commission des finances à l’Assemblée. En 2023, le budget de l’Etat pour 2024 n’est passé que grâce au recours massif à l’article 49.3 de la Constitution, | ||
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| - | Cette fois-ci, dans une Assemblée morcelée, où aucun bloc n’approche la majorité, même de loin, l’exercice sera fatalement encore plus ardu. Les oppositions pourraient être tentées de s’associer pour faire tomber le futur gouvernement lors du débat sur le budget, considéré comme la « mère des lois », celle qui, plus que toutes, condense l’essence d’une politique. | ||
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| - | Désaccords fondamentaux | ||
| - | Arrivée en tête des législatives, | ||
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| - | Les macronistes et la droite, eux, se montrent rétifs à tout alourdissement de la fiscalité. « Redresser nos comptes publics » et « réduire la dette » figurent à la première ligne du « pacte d’action » proposé aux autres partis par Gabriel Attal, le 13 août. Le premier ministre y avance une « règle d’or » : « Pas de hausse d’impôts, | ||
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| - | Au-delà de ces désaccords fondamentaux, | ||
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| - | En cas de blocage total, une solution est prévue par l’article 47 de la Constitution. Si aucun budget n’est adopté dans les délais, le gouvernement doit demander en urgence au Parlement l’autorisation de percevoir les impôts et d’ouvrir par décret les crédits, en reconduisant ceux de l’année précédente. La mesure permet que les fonctionnaires continuent d’être payés, et que les services publics continuent de fonctionner. Mais sans cap précis. Et au prix d’une crise politique qui se doublerait probablement d’une crise financière. | ||
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| - | Mise à jour du 14 août à 22 h 40 : l’annonce de l’envoi des lettres plafonds par Matignon a été ajoutée | ||
| - | Denis Cosnard | ||
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