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-====== Le Monde – Le grand désarroi de maires ruraux, en première ligne face à la montée du RN  ====== 
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-SOCIÉTÉ 
-Le grand désarroi de maires ruraux, en première ligne face à la montée du RN 
-Ils ne soutiennent pas le Rassemblement national et ont été choisis comme maires par des habitants qui viennent d’élire ou de réélire un député d’extrême droite aux législatives. Ces édiles oscillent entre abattement et volonté de faire front et de ne pas céder le terrain. 
-Par Camille Bordenet 
-Par Camille Bordenet 
-Par Camille Bordenet 
-Aujourd’hui à 05h30 
-Lecture 6 min 
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-XAVIER LISSILLOUR 
-Lors des dépouillements aux élections législatives anticipées, il leur a fallu, de nouveau, répéter le nom d’un candidat du Rassemblement national (RN) des dizaines de fois. Ils étaient déjà passés par là en 2022, en 2017… Avec, à chaque fois, davantage de voix qui s’agrègent. La montée de l’extrême droite, voilà des années que les maires ruraux la subissent et tentent de l’endiguer. 
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-Maire socialiste de Bram, 3 300 habitants, dans le Lauragais audois (Aude), Claudie Faucon Mejean ne s’habitue pas. Certes, le parti de Marine Le Pen a raté la dernière marche du pouvoir. Mais dans son département, terre viticole historiquement très à gauche du Midi rouge, les trois députés RN sortants ont de nouveau fait le grand chelem. « C’est raide, vraiment raide. J’ai versé quelques larmes », raconte-t-elle. Réélue maire depuis 2011, l’édile est frappée par le fossé qui se creuse entre le local et le national : « Les mêmes qui me donnent 72 % au premier tour des municipales me disent “vous savez qu’on est avec vous, hein, c’est super ce que vous faites, par contre là, on vote Bardella parce qu’il y en a marre”. » Et cette fameuse phrase : « On n’a pas essayé. » 
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-« C’est pas contre toi, Gilles, mais ça peut plus durer : on fait que payer, les feignants, y en a marre », s’entend également dire Gilles Noël, maire (divers gauche) de Varzy et président des maires ruraux de la Nièvre. Le 7 juillet, la circonscription historique de « Tonton » Mitterrand est elle aussi tombée dans l’escarcelle du RN – Julien Guibert a été élu à 54,8 % face à Christian Paul, une figure du Parti socialiste (PS) investie par le parti contre l’avis de la fédération locale, qui avait une autre candidate. Un séisme politique local et la confirmation que plus aucun territoire ne résiste. 
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-« Pour nous, c’est la double peine » 
-Conscients que leur action n’est pas en cause dans ce vote national, les élus de terrain n’en accusent pas moins le coup, eux qui se veulent des repères et des remparts républicains dans un climat politique déchiré. « Nous, les maires ruraux, on est désemparés, on sait plus quoi faire, lâche Gilles Noël. On se dit “comment diable je peux continuer à travailler sur le vivre-ensemble si je n’arrive pas à trouver les mots pour que mes administrés puissent prendre de la distance et revoir leur vote ?” » 
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-Lire aussi 
-Les deux France des élections législatives : le « soulagement » de la gauche, la désillusion des électeurs RN 
-« Pour nous, c’est la double peine : on avait déjà le RN et on ne bénéficie pas du sursaut républicain qui a eu lieu ailleurs », renchérit Mme Faucon Mejean. Bien placée pour parler de la « concurrence des misères » qu’instrumentalise le RN dans un département qui compte parmi les plus pauvres de France et accueille une forte main-d’œuvre immigrée, l’élue ne ménage pas ses efforts pour améliorer le quotidien avec les moyens disponibles : cantine à 1 euro, tarification sociale pour l’eau, offre d’un vélo aux enfants, coup de pouce pour le permis… « Et on peut pas dire que Bram est une commune abandonnée. On a une sortie d’autoroute, une gare, ce qu’il faut de services, encore quelques médecins. » 
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-Même désarroi chez la maire de Langres (Haute-Marne), Anne Cardinal, qui fait figure d’exception socialiste dans un département rural de tradition gaulliste où le RN a réussi à s’enraciner, « y compris chez des collègues maires de petites communes », regrette l’édile. Le député RN sortant, Christophe Bentz, a été réélu (53,9 %), malgré des propos racistes et anti-IVG. « On a tout ce qu’il faut de services, jamais augmenté les impôts, sacralisé le budget aux assos, 600 temps culturels et sportifs, des fêtes, une navette gratuite ralliant le centre-ville aux QPV [quartiers prioritaires de la politique de la ville], des entreprises de pointe, quasiment pas de chômage, pas de violences urbaines… Et pourtant, on a quand même le RN. » 
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-« CNews, C8 et BFM tournent en boucle » 
-« Gilets jaunes », Covid-19, réforme des retraites, crise agricole… Les crises récentes ont laissé des traces, rappellent les élus, inquiets de constater une certaine « agressivité ambiante », du repli sur soi et la montée de discours anti-immigrés et anti-assistés si difficiles à enrayer. Et ce, y compris dans des communes où il fait a priori bon vivre. Tous soulignent le rôle joué par des chaînes comme CNews – détenue par le milliardaire Vincent Bolloré, qui œuvre au rapprochement de la droite et de l’extrême droite. Après avoir récemment toqué aux 1 700 portes de sa commune, la maire de Bram se dit effarée : « CNews, C8 et BFM tournent en boucle, du matin au soir. On a des gens qui ne sortent plus de chez eux. C’est du bourrage de crâne. Pas besoin d’aller chercher des explications plus loin : on dit aux gens ce qu’il faut qu’ils pensent et votent. » 
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-Lire aussi 
-Pourquoi la dégradation de l’accès aux services publics nourrit-elle le vote pour le RN ? 
-Même constat pour Gilles Noël, qui demande à bien vouloir changer de chaîne lorsqu’il entre dans le bar de Varzy. « Les discussions tombent… », constate-t-il aussi, conscient qu’on ne s’autorise pas des paroles aussi décomplexées en présence du maire. Mais il a bien vu « la rage » avec laquelle certains se sont « rués sur les bulletins RN », leur « envie de renverser la table ». Et cet autre symbole, sur les terres de Mitterrand : « En vidant les poubelles, je n’ai retrouvé que des bulletins de gauche froissés. » 
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-Maire sans étiquette (SE) du village voisin de Trucy-l’Orgueilleux, où il vit depuis trente ans, et chirurgien à l’hôpital d’Auxerre, Azeddine Filali est quant à lui convaincu qu’il ne s’agit pas « d’une histoire de racisme, mais de ras-le-bol ». Du moins dans sa circonscription. « La preuve, je suis le maire. » Ses administrés lui parlent pouvoir d’achat, charges… Jamais de ses origines marocaines. 
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-« Quand je me suis présenté, ils étaient contents de voter pour moi. Ils ne me voient pas comme un immigré, mais comme celui qui gère la vie locale. » Prononcer 82 fois le nom du candidat RN au second tour des législatives n’en fut pas moins « brutal ». « Mais il faut écouter, essayer de comprendre », considère M. Filali. Surtout : « Il faut être encore plus présent, ne pas laisser le terrain aux députés RN. » 
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-« Flatter le sentiment d’abandon » 
-Car ces derniers ont bien compris l’intérêt de ratisser les marchés, vide-greniers, comités des fêtes, cérémonies… « Ils savent aller jusque dans les plus petits villages éloignés des chefs-lieux pour flatter le sentiment d’abandon », déplore Jean-Paul Carteret, maire (SE) de Lavoncourt, en Haute-Saône, où les deux députés RN sortants ont, là aussi, été réélus. 
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-Lire aussi 
-La stratégie de « normalisation » des élus RN, qui ratissent marchés, vide-greniers et kermesses pour s’ancrer dans le quotidien 
-« Le [Julien] Rancoule [député RN de la 3e circonscription de l’Aude], il est partout, à boire des bières jusqu’à 3 heures. Comment voulez-vous qu’on fasse le poids ? On a beau expliquer que c’est pas ça être député, on passe pour des rabat-joie. C’est déstabilisant », soupire Mme Faucon Mejean. « Il va serrer des paluches partout en disant “je vous comprends”, il s’invite sur toutes les photos, et ça marche. Pas besoin de travailler », déplore Dominique Chappuit, maire (divers gauche) de Rosoy, à propos du député RN de la 3e circonscription de l’Yonne, Julien Odoul, réélu dès le premier tour. 
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-« Ce qui est dur, c’est qu’il n’y a pas d’explication rationnelle. Donc on n’a pas vraiment de prise, constate Luc-Henri Jolly, premier adjoint à Rosoy. Comment mesurer si les gens sont réellement plus abandonnés, s’il y a moins de sécurité dans les campagnes ? Ce sont des ressentis, ce qu’ils voient à la télé. » « Là où on peut agir, c’est sur l’explication des faits, veut croire Mme Chappuit. A nous tous, élus, journalistes, de contredire les idées reçues, de montrer tout ce qui va bien. » 
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-« A nous de bosser, de résister » 
-A l’heure où les formations de gauche se divisent autour du choix d’un premier ministre, les maires ruraux, ces « petits MacGyver du local » – selon l’expression de l’édile de Rosoy –, déjà bien éprouvés, refusent de céder à l’abattement qui gagne une partie de leurs collègues « face au rouleau compresseur du RN ». « Certains se demandent si ces sacrifices valent encore le coup et s’ils vont repartir en 2026 [pour les élections municipales] », souligne Emilie Agnoux, cofondatrice du think tank Le Sens du service public, dans une note pour la Fondation Jean Jaurès revenant sur les trois semaines de campagne des législatives en Corrèze. 
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-Entre la gauche et les campagnes, une histoire contrariée 
-« Si on abandonne cette proximité-là, alors oui, en 2026, ils gagneront des mairies, met en garde Mme Faucon Mejean, combative. A nous de bosser, de résister, pied à pied. » « Y’a qu’en étant sur le terrain qu’on peut apporter un contre-discours, en allant discuter au foot, au bistrot », estime Pierrick White, directeur de cabinet de la maire PS de Langres, qui exhorte appareils politiques, syndicats et associations à reprendre pied au plus vite dans les campagnes. « Il faut plus de moments de convivialité et de fêtes. Pas des réunions publiques », estime M. Filali, qui compte se représenter en 2026. 
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-Vice-présidente de l’Association des maires ruraux de France, Mme Chappuit reste amère quant au sort réservé par Emmanuel Macron aux milliers de cahiers de doléances rédigés par les Français il y a cinq ans, au sortir de la crise des « gilets jaunes ». Une initiative qu’avaient soufflée les maires ruraux au président de la République, dans l’espoir de rétablir un dialogue. « Il y avait toute la matière pour comprendre et éviter d’en arriver là. » 
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-Camille Bordenet 
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