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| - | ====== Corruption : quand l’Afrique se rappelle au bon souvenir de Vincent Bolloré ====== | ||
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| - | Vincent Bolloré n’échappera pas à un procès pour ses affaires africaines. Il avait pourtant initié, en 2021, une reconnaissance préalable de culpabilité afin de s’épargner une telle issue, mais l’homme d’affaires a eu la désagréable surprise de voir la justice s’y opposer – un phénomène rarissime. Dernier épisode de ce bras de fer judiciaire, début juin, le Parquet national financier (PNF) a requis définitivement un procès pour corruption contre le milliardaire. Les magistrats soupçonnent le groupe Bolloré d’avoir utilisé les activités de conseil politique de sa filiale Euro RSCG, devenue Havas, pour décrocher frauduleusement la gestion des ports de Lomé, au Togo, et de Conakry, en Guinée, au bénéfice de Bolloré Africa Logistics. | ||
| - | Véritable machine à cash générant un chiffre d’affaires de 2 milliards d’euros, cette entité forte de 24 000 salariés et gérant 17 ports sur le continent africain a été cédée à l’armateur italo-suisse MSC contre un chèque de 5,7 milliards en 2022. | ||
| - | « Vincent Bolloré était dans le business africain depuis les années 1980, ce n’était pas une décision facile pour lui, analyse un de ses compagnons de route. Mais il voulait vraiment, pour ses enfants, recentrer son groupe sur la logistique et les médias et s’inquiétait de la concurrence asiatique en Afrique. » | ||
| - | En 2018, alors qu’il venait d’être mis en examen par la justice française, le Breton s’était déjà interrogé, dans une tribune publiée dans le JDD : « Faut-il abandonner l’Afrique ? » Six ans plus tard et après avoir mis les voiles, Vincent Bolloré ne s’attendait peut-être pas à ce que ce soit le continent où il s’est taillé un empire dans la logistique qui se rappelle à lui. | ||
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