25/12/2025/H22:40:38
L’Abbé Pierre est accusé d’agressions sexuelles après une enquête du groupe Egaé. Ce cabinet de conseil et de formation a toutefois déjà fait l’objet de polémiques et d’interrogations par le passé, en particulier sur ses méthodes de travail dirigées par sa cofondatrice, la militante féministe très clivante Caroline De Haas.
Conseillère chargée des politiques féministes de 2012 à 2013 auprès de l’ex-ministre Najat Vallaud-Belkacem, et ex-membre du Parti socialiste (PS), Caroline De Haas a créé en 2018 le collectif contre les violences faites aux femmes, NousToutes, avant de le quitter trois ans plus tard. Depuis, la militante semble surfer sur la vague MeToo pour vendre les onéreuses formations du groupe Egaé dans des médias et au sein du service public.
La suite après cette publicité
« Un homme sur deux ou trois est un agresseur »
Mais son profil pose parfois question. En effet, Caroline De Haas est coutumière de propos polémiques et de sorties à charge. En 2017, alors candidate aux élections législatives, elle avait proposé d'« élargir les trottoirs » pour lutter contre le harcèlement de rue dans le quartier de La Chapelle à Paris. En 2018, elle avait déclaré dans une interview à L’Obs qu’« un homme sur deux ou trois est un agresseur ».
La suite après cette publicité
Puis, en 2022, Caroline De Haas avait écrit sur le réseau social X que « la police nationale et la justice sont des institutions anti-femmes et anti-enfants ». Et ce, alors que son groupe formait également des membres de la police et de la justice « à la compréhension des violences au sein du couple », rappelle La Croix. Elle a depuis supprimé ce message. Le collectif NousToutes, dont elle était encore à la tête jusqu’en novembre 2021, s’était même mobilisé, en juin 2021, aux côtés de la très controversée association Alliance citoyenne pour s’opposer à l’interdiction du burkini dans les piscines municipales de Grenoble.
Ses méthodes de travail pointées du doigt
Caroline De Haas divise également pour ses méthodes de travail, lors de ses formations, qui semblent mettre à mal la présomption d’innocence. C’est ce qu’avaient accusé des élèves et des professeurs du Conservatoire de Paris, où Egaé avait mené une enquête interne en 2021 sur des accusations d'agressions sexuelles visant un professeur de violoncelle. Ces derniers avaient déploré que certaines parties de leurs témoignages avaient été omises dans le compte-rendu d’Egaé voire déformées. La même année, le magazine Télérama avait été condamné aux prud’hommes pour le licenciement abusif d’un journaliste, ayant fait l’objet d’une enquête d’Egaé. Là encore, les méthodes du cabinet de formation étaient pointées du doigt.
La suite après cette publicité
La suite après cette publicité
Un contrat à 110 000 euros
Malgré ses nombreuses sorties controversées, cela n’empêche pas Caroline De Haas de décrocher un juteux contrat avec le Conseil d’Etat d’un montant de 110 000 euros. D’après les informations de Marianne révélées en février 2022, le groupe Egaé s’est vu confier une importante session de formation sur la lutte contre les violences sexuelles et sexistes au travail et contre les discriminations. Le but était de former « 4 000 agents de la justice administrative sur deux ans, sur l’égalité et la façon d’éviter les comportements sexistes », confirmait le Conseil d’Etat à Marianne. De quoi faire grincer des dents au sein de l’institution publique. « On dépense de l’argent public pour rééduquer tous ces vieux mâles blancs. C’est le wokisme dans les plus hautes sphères de l’État », avait critiqué un membre du Conseil d’Etat auprès du journal.
lejdd
you see this when javscript or css is not working correct