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-====== Le Monde – Législatives 2024 : le vote RN traduit-il une vision de la France nostalgique et passéiste ? ====== 
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-POLITIQUE 
-Législatives 2024 : le vote RN traduit-il une vision de la France nostalgique et passéiste ? 
-ANALYSE 
-Abel Mestre 
-« Questions de campagne ». Depuis longtemps, le slogan « on est chez nous » symbolise le choix des électeurs du Rassemblement national. Mais ce vote n’est-il que celui d’une France fantasmée, qu’ils craignent de voir disparaître ? Pas seulement. Il est aussi un vote d’adhésion à un projet de société qui propose l’ordre dans l’uniformité. 
-Aujourd’hui à 05h00, modifié à 15h27 
-Lecture 4 min 
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-YASMINE GATEAU 
-Plus qu’un slogan, c’est une profession de foi. Le fameux « On est chez nous ! » lancé systématiquement dans les meetings de Marine Le Pen depuis près de quinze ans est un condensé, en quatre mots, d’un vote et de ses motivations. Il porte en lui la peur de voir son pays et ses traditions « disparaître », de se voir « submerger » par « l’immigration massive ». Mais, avec 32 % des intentions de vote en faveur des candidats Rassemblement national (RN) pour le premier tour des législatives du 30 juin, cette « insécurité culturelle » est-elle toujours aussi centrale pour l’électorat lepéniste ? 
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-Lire aussi 
-« On est toujours présentés en opposition » : en Ille-et-Vilaine, quartier populaire et villageois ensemble pour raconter une autre histoire 
-Depuis plusieurs années, le sentiment de « ne plus être chez soi en France » est majoritaire dans le pays. Ainsi, l’étude annuelle « Fractures françaises » réalisée par Ipsos-Sopra Steria pour Le Monde mesure cette question depuis 2013 : la réponse se situe toujours à plus de 60 %. Avec un pic, en octobre 2023, à 64 %. Dans la même étude, 66 % des personnes interrogées estiment, par ailleurs, qu’il y a « trop d’étrangers en France » et 58 % pensent que les « étrangers ne font pas assez d’efforts pour s’intégrer ». De même, 82 % des sondés pensent que la France est en « déclin ». 
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-Tous ces indicateurs vont dans le même sens, celui d’une inquiétude d’être dépossédé de ce que l’on a toujours connu, de voir son pays tellement se transformer qu’il pourrait ne plus exister. « Ce sont des angoisses nourries par la question de l’immigration. Le passage à la rhétorique de la submersion veut dire cela. Nous ne sommes plus dans l’accusation envers les immigrés qui prendraient les emplois et les prestations sociales, mais dans la crainte de disparaître », note Brice Teinturier, directeur général délégué d’Ipsos. 
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-Lire aussi l’analyse : 
-« Fractures françaises » : un pays où progressent le déclinisme, la colère et l’attrait pour l’extrême droite 
-On a souvent présenté le vote Front national comme un vote de protestation sociale, celui de classes populaires oubliées. Si cette dimension est bel et bien présente, notamment dans les zones les plus isolées, loin de l’influence des pôles urbains, elle n’explique pas, seule, les scores lepénistes. Le vote pour la formation nationaliste est polymorphe. Ainsi, le RN a su créer une offre politique propre, liant les préoccupations sociales à la question de l’immigration. Ce sont les deux étages de la fusée frontiste depuis près de cinquante ans. Ainsi, lors des législatives de 1978, le parti à la flamme adopte le slogan : « Un million de chômeurs, c’est un million d’immigrés de trop ». La synthèse était faite, la ligne politique établie. Et elle ne sera jamais abandonnée. 
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-« L’individualisation de la société » 
-« Aujourd’hui, le vote RN n’est pas qu’un vote social. La martingale gagnante, ce sont les trois “i” : immigration, insécurité, inflation », explique Jérôme Fourquet, directeur du département opinion de l’IFOP. Selon ses travaux, les enjeux déterminants du vote en faveur du parti de Jordan Bardella sont l’immigration (89 %, soit 30 points de plus que la moyenne nationale) ; la sécurité et la délinquance (88 %, + 24 points par rapport à la moyenne nationale) ; la lutte contre le terrorisme (80 %, + 15 points) ; le pouvoir d’achat (70 %, + 13 points) et le prix de l’énergie et du carburant (68 %, + 16 points). 
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-Lire aussi : 
-Jérôme Fourquet : « La menace sanitaire, ajoutée au dérèglement climatique, à l’insécurité et au terrorisme, a entraîné le repli vers la sphère privée » 
-Pour M. Fourquet, l’électorat RN revendique un « droit à la continuité historique. Quand ils disent “On est chez nous”, cela veut dire “et on entend le rester”. » Il poursuit : « Beaucoup de petits gestes de la vie quotidienne génèrent un sentiment d’insécurité culturelle, d’être étranger dans son propre pays. Par exemple, le rapport à la religion, le nombre de commerces comme les boucheries halal, les kebabs. La question des mariages, avec le défilé de grosses cylindrées par exemple, revient aussi souvent. On passe du “on est chez nous” à “mais on est où, là ?” » 
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-Pour l’historien et chercheur Nicolas Lebourg, ce sentiment de dépossession est aussi une demande de protection. « Notre société est désinstitutionnalisée : les gens ne sont plus intégrés grâce aux partis ou aux syndicats… Face à cela, l’offre nationaliste vient proposer une “enclosure” ressentie comme une protection, un organicisme vécu comme la participation à un tout, une complétude nous sortant de l’individualisation de la société. » En résumé, dans un monde qui paraît hostile et complexe, la doxa nationaliste offre un cadre rassurant et connu : l’ordre dans l’uniformité. 
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-« L’idée que la France va revenir » 
-Cet aspect a toujours été présent à l’extrême droite. Cette famille politique fonde d’ailleurs une partie de son discours sur le rejet de la division et le nécessaire besoin d’unité. « C’est la raison tant du rejet de la lutte des classes que du rejet de l’étranger ou du multiculturalisme, note encore M. Lebourg. On le retrouve dans la dénonciation du “wokisme”, du libéralisme culturel, des combats LGBT, etc. » Il conclut : « L’extrême droite est ainsi légitime à représenter la demande autoritaire et unitaire, et aspire naturellement la demande de ceux qui ne se sentent plus “chez eux”. » 
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-Le vote lepéniste ne serait-il donc qu’un vote de nostalgie, celui d’une France fantasmée qui n’a jamais existé ? La réalité est plus subtile. « La nostalgie joue, mais cette dynamique est plus spécifique à l’électorat Les Républicains. Celui du RN, ce n’est pas que cela, c’est l’idée que la France va revenir, que l’on ne va pas disparaître », analyse Brice Teinturier. Le vote RN n’est donc plus un simple vote de protestation. Si cet élément est toujours présent, il est désormais secondaire. Ce vote incarne l’adhésion à une vision du monde, à un projet de société. « Il est loin le temps où les électeurs de Jean-Marie Le Pen ne souhaitaient pas sa victoire », souligne encore M. Teinturier, rappelant l’époque où le choix du bulletin frontiste était considéré comme « un vote cocktail Molotov », selon l’expression de Serge July, dans un éditorial de Libération en avril 2002. 
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-Lire aussi 
-Législatives 2024 : le vote RN, un vote d’adhésion 
-La sixième vague de l’enquête électorale menée par Ipsos pour Le Monde, la Fondation Jean-Jaurès, le Cevipof (Sciences Po), l’Institut Montaigne, Radio France et France Télévisions, et publiée jeudi 27 juin, ne dit pas autre chose : 56 % des électeurs RN fondent leur choix « par adhésion aux valeurs et aux idées que défend le RN ». Comme très souvent les électeurs des autres partis. 
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-Lire aussi 
-Législatives 2024 : à trois jours du premier tour, trois grands blocs largement menés par l’extrême droite 
-Abel Mestre 
-NOS LECTEURS ONT LU ENSUITE 
-En direct, législatives 2024 : au sujet des attaques sur sa binationalité, Najat Vallaud-Belkacem dénonce l’« incompétence, le racisme et le mensonge » du RN 
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-Aujourd’hui à 11h19 
-Législatives 2024 : l’émergence d’une extrême droite identitaire et nationaliste corse 
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-Aujourd’hui à 13h00 
-Législatives 2024 : majorité absolue, blocage institutionnel… les scénarios possibles après les élections 
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-Aujourd’hui à 13h56 
-Aux Etats-Unis, les médias s’interrogent sur le maintien de la candidature Biden 
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-Aujourd’hui à 11h14 
-Elections législatives 2024 : à Creil, la gauche se déchire et laisse le champ libre au député RN sortant 
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-Aujourd’hui à 12h00 
-Dominique Boutonnat, condamné à trois ans de prison dont un ferme pour agression sexuelle, quitte la présidence du CNC 
- 
-Aujourd’hui à 14h07 
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