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-======  Le Monde – Au Rassemblement national, l’amertume et le déni après le second tour des législatives 2024   ====== 
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-POLITIQUE 
-Au Rassemblement national, l’amertume et le déni après le second tour des législatives 2024 
-Le parti d’extrême droite n’a pas réussi à confirmer les larges succès obtenus aux européennes et au premier tour, et ne veut pas encore se poser de questions sur ce qui lui a coûté la victoire annoncée. 
-Par Clément Guillou et Corentin Lesueur 
-Par Clément Guillou et Corentin Lesueur 
-Par Clément Guillou et Corentin Lesueur 
-Aujourd’hui à 05h11, modifié à 08h22 
-Lecture 5 min 
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-Des partisans du Rassemblement national réagissent aux résultats du second tour des législatives, à la soirée électorale du parti, à Paris, dimanche 7 juillet 2024. CYRIL BITTON / DIVERGENCE POUR « LE MONDE » 
-Ce devait être une soirée à faire sauter les bouchons de champagne, mais le Rassemblement national (RN) a dû se contenter d’un mousseux éventé. Quand 20 heures ont sonné, dimanche 7 juillet, au Pavillon Chesnaie du Roy, loué pour l’occasion dans le bois de Vincennes, il y eut un grand silence dans les rangs. 
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-Les caciques du parti, au fait de la déconfiture, s’étaient murés dans un espace à l’étage. Restaient des militants endimanchés, figés devant le grand écran, leur détresse saisie par des caméras qui pensaient venir filmer des cris de joie. Des murmures : « Putain, on est troisièmes… » ; « C’est du foutage de gueule, ils ont triché » ; une dame, qui a enduré d’autres défaites, connaît trop bien les coupables, qui sont toujours les mêmes : « Les Français sont des cons ! Peuple d’abrutis ! » Plus tard sur France 2, le député (RN) de l’Yonne Julien Odoul – réélu – devait dire son amertume avec d’autres mots : « Ils vont payer le prix de cette soumission. Ils vont payer le prix de ce non-choix. » 
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-L’extrême droite n’a pas obtenu la majorité absolue à l’Assemblée nationale, à laquelle elle feignait de croire. Elle n’a pas davantage obtenu de majorité relative, qu’elle pensait mériter. La veille du scrutin encore, un cadre du RN partageait ses conclusions après une plongée dans les 577 circonscriptions : 211 députés garantis, 273 possibles. Le parti en obtient finalement 143 (avec les sièges des Républicains, LR, alliés au RN) ; dont celle du sortant Daniel Grenon (1re de l’Yonne), dont le président du RN, Jordan Bardella, avait affirmé qu’il siégerait chez les non-inscrits après des propos tenus dans L’Yonne républicaine, sur le « Maghrébin binational ». 
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-Daniel Grenon est l’un des multiples avatars de la xénophobie de certains cadres intermédiaires du RN, mise en évidence par la campagne électorale. Est-ce là une clé du revers de l’extrême droite ? 
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-Lire aussi 
-La carte des résultats des législatives 2024 au second tour : la composition de l’Assemblée et le tableau des candidats élus 
-Pour l’heure, le parti ne veut pas se poser de questions sur ce qui lui a coûté la victoire annoncée. Les éléments de langage sont transmis : il faut positiver. Le RN n’a-t-il pas augmenté considérablement son groupe parlementaire ? N’est-il pas le grand vainqueur de la clarification politique réclamée par Emmanuel Macron ? De fait, la grande incertitude parlementaire et la coalition qui pourrait émerger des urnes peuvent faire, à moyen terme, les affaires d’un mouvement dont le meilleur atout reste d’être celui « qu’on n’a pas essayé ». 
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-L’extrême droite seule contre tous 
-Dimanche, les rares parlementaires présents au bois de Vincennes dénoncent le « parti unique » leur ayant fait face, « la tambouille », « le bidouillage », « la magouille ». « Ce soir, un vieux monde est tombé, et rien ne peut arrêter un peuple qui s’est remis à espérer », lance Jordan Bardella, ex-futur premier ministre, mais la conviction et le souffle manquent. 
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-Jordan Bardella, lors de la soirée électorale du RN, à Paris, le 7 juillet 2024. CYRIL BITTON / DIVERGENCE POUR « LE MONDE » 
-Son proche collaborateur, Pierre-Romain Thionnet, député européen, fait front avec le chef et laisse entendre que les Français manquent de lucidité, malgré la participation exceptionnelle (67 % des inscrits) : « Ces désistements sont légaux mais tout est mis en œuvre pour empêcher l’expression des Français. On canalise leur vote vers l’autre candidat. » 
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-D’autres y voient la faute à pas de chance : la pièce tomberait toujours du mauvais côté. Des tas de circonscriptions, assure-t-on, auraient été perdues à quelques centaines de voix près. C’est faux : dans celles qui se jouent à moins de deux points d’écart, le RN en perd vingt et en remporte seize. 
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-Législatives 2024 : un grand groupe pour le RN, qui reste loin de la majorité absolue 
-Le parti a le sens des proverbes et sait qu’à quelque chose malheur est bon. Ainsi de la configuration politique qui ne pourrait, selon lui, qu’accoucher d’un désastre, qui est lui-même le meilleur carburant du RN. L’extrême droite dans son meilleur rôle : seule contre tous et faisant son miel d’un état de péril. Le conseiller spécial de Marine Le Pen, son beau-frère Philippe Olivier, le dit sans fard : « Les choses vont se dégrader, les Français vont comprendre qu’il faut une vraie alternance. La France sera dans un bourbier total, les gens voudront en sortir. Vous croyez que le problème de l’immigration, de l’insécurité, de la dette, du pouvoir d’achat sera résolu, dans un pays sans majorité réelle ? » 
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-Philippe Olivier n’enrage pas, ni ne consent de faille, habitué à ne jamais donner un point. En début de soirée, l’élection de sa femme, Marie-Caroline Le Pen, dans la circonscription historique de François Fillon, devait être le seul rayon de soleil des militants ; las, la 4e circonscription de la Sarthe reste représentée, à 200 voix près, par la députée La France insoumise (LFI) sortante, Elise Leboucher. 
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-Réveil du front républicain 
-Les bonnes nouvelles sont rares pour le parti à la flamme. Il pensait étendre son emprise sur la grande couronne francilienne ; seules deux circonscriptions supplémentaires lui reviennent, dans le Val-d’Oise – où une triangulaire donne la victoire à Anne Sicard, issue de la mouvance identitaire – et la Seine-et-Marne. C’est dans l’Est et en Bourgogne-Franche-Comté que le parti connaît ses gains les plus importants, tandis que l’Ouest et le département du Nord résistent à la poussée lepéniste. 
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-Signe du réveil du front républicain, certains candidats comptant plus de dix points d’avance au soir du premier tour ont perdu au second. Huit députés sortants sont battus, dont le porte-parole sur l’agriculture, Grégoire de Fournas, en Gironde. « Nous avons eu un très mauvais report des voix LR, analyse Jean-Philippe Tanguy, qui a pris peur en constatant le résultat des premiers villages dépouillés dans sa circonscription. Mais dans les zones où le RN est fort, on se renforce considérablement. » 
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-Lire aussi 
-La carte des résultats des législatives 2024 au second tour : la composition de l’Assemblée et le tableau des candidats élus 
-Le déni était, dimanche soir, partagé au RN. L’heure n’est pas encore à l’analyse d’une campagne des législatives qui a fait refluer la vague Bardella, née d’européennes éclatantes. Les recettes du succès ont été oubliées dès le 9 juin au soir, à commencer par la stratégie de déplacements répétés, pour des bains de foule traduisant un engouement populaire. Marine Le Pen s’est aventurée deux fois à Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), dans un quasi-anonymat. Jordan Bardella n’a pas quitté Paris, après un premier déplacement précoce dans le Loiret au secours de son ami Jean-Lin Lacapelle – battu contre toute attente. Très peu de candidats ont organisé des événements dans les circonscriptions, se reposant sur les affiches de Jordan Bardella et la présence médiatique de leurs porte-parole. 
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-Le RN a laissé la campagne s’enliser 
-Sur les plateaux, toutefois, le RN s’est embourbé dans des polémiques sur des points programmatiques et son président a refusé le débat d’entre-deux-tours, fâché de ne pouvoir débattre avec l’« insoumis » Jean-Luc Mélenchon. Comme si les résultats du premier tour l’avaient privé de son chiffon rouge et de son meilleur argument. Pris dans les phares allumés par ses adversaires, le parti a laissé la campagne s’enliser sur ses futurs renoncements puis sur le niveau de ses candidats, tantôt introuvables, tantôt racistes ou antisémites. 
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-Des militants regardant le discours de Gabriel Attal lors de la soirée électorale du Rassemblement national, à Paris, dimanche 7 juillet 2024. © CYRIL BITTON / DIVERGENCE POUR LE MONDE 
-Quel impact a eu cet entre-deux-tours ponctué, chaque jour, par de nouvelles déclarations embarrassantes ou esquives médiatiques des candidats d’extrême droite ? Dimanche soir, personne ne souhaitait incriminer ouvertement le « plan Matignon » prétendument préparé depuis un an et demi par la direction du RN. Son responsable, le directeur général Gilles Pennelle, n’a pas souhaité répondre au Monde. 
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-Mais les prochains jours pourraient être mouvementés au sein d’un mouvement qui ne semble pas avoir avancé sur la voie de la professionnalisation, dix-neuf mois après la prise de pouvoir de Jordan Bardella. « Il va falloir débriefer rapidement et dire ce qui n’a pas été, commente le vice-président Louis Aliot. Je compte bien m’investir plus encore, aider à structurer le parti. Il nous faut préparer une armée de 577 candidats prêts pour le jour J. Là, c’était le cas dans les deux tiers des territoires. » 
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-Lire aussi 
-Législatives 2024 : sur le terrain, les « candidats fantômes » de l’extrême droite 
-Dépêché auprès des journalistes, le bras droit de Marine Le Pen, Renaud Labaye, convient qu’« il faut mieux former les candidats, être meilleurs et se focaliser sur l’important », en allusion à la polémique sur les binationaux – comme si leur interdire l’accès, dans un texte constitutionnel, « à des emplois des administrations, des entreprises publiques et des personnes morales chargées d’une mission de service public » relevait de l’accessoire. 
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-Il y avait toutefois plus malheureux que le RN, dimanche soir : son allié Eric Ciotti. Parti dans le dos de son propre mouvement, LR, pour négocier une alliance avec l’extrême droite, le Niçois a certes sauvé son siège de député. Mais il se retrouve allié minoritaire d’une force minoritaire, à la tête d’un groupe trois fois inférieur à celui de son parti. Un haut responsable du RN lâchait, dimanche soir, avant les résultats définitifs, que le nombre idéal de députés « ciottistes » serait de quatorze, soit juste en dessous du minimum requis pour constituer un groupe parlementaire. L’extrême droite a le sens de l’accueil. 
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-Que signifient les résultats du second tour des législatives anticipées ? Comprendre en trois minutes 
-La France est-elle devenue un pays ingouvernable ? Les résultats des élections législatives anticipées ont fait émerger à l’Assemblée nationale trois groupes majoritaires de taille à peu près équivalente, ne permettant à aucune force politique de prendre la majorité. 
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-Avec 182 députés, c’est le Nouveau Front populaire, composé notamment de la France insoumise, du Parti socialiste et des Ecologistes, qui remporte le plus grand nombre d’élus. Il est suivi par la coalition présidentielle (168 députés) et le Rassemblement national, allié aux Républicains d’Eric Ciotti (143 députés). Ainsi, au lieu de clarifier la situation politique du pays, ces élections ont créé une situation inédite et à l’issue très imprévisible. On vous l’explique dans cette vidéo. 
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-Le Rassemblement national double donc son nombre de députés mais manque son pari de sortir premier de cette élection, Ensemble pour la République conserve un certain nombre d’élus, et la gauche redevient la première force de l’Hémicycle. Que comprendre de ces résultats ? Et surtout, comment envisager la suite, avec la formation d’une majorité et la nomination d’un premier ministre ? Dans cette vidéo, Nicolas Chapuis, directeur adjoint de la rédaction du Monde, tente d’éclairer une situation politique confuse. 
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-Pour comprendre tous les tenants et les aboutissants de cet épisode historique, nous vous renvoyons à notre décryptage. 
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-Lire aussi 
-Le risque de la paralysie dans une Assemblée nationale sans majorité 
-Clément Guillou et Corentin Lesueur 
-NOS LECTEURS ONT LU ENSUITE 
-La carte des résultats des législatives 2024 au second tour : la composition de l’Assemblée et le tableau des candidats élus 
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-L’avertissement de François Ruffin, réélu député dans la Somme : « Les électeurs nous laissent une dernière chance » 
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-« Le Nouveau Front populaire n’a pas les moyens de gouverner seul. S’il veut diriger le pays, il devra trouver des alliés et faire des concessions » 
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-Législatives 2024 : Emmanuel Macron évite la déroute et prend son temps 
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-La réélection d’Alexis Corbière, Danielle Simonnet et Hendrik Davi, dissidents « insoumis » aux législatives 2024, un camouflet pour Jean-Luc Mélenchon 
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-Après sa victoire aux législatives, le Nouveau Front populaire en première ligne d’une situation politique inédite 
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-Aujourd’hui à 03h50 
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